defi minuscule mais d'importance ! (Sebarjo)
L’œuvre minuscule de monsieur Legrand
ou
Opuscule d'un Géant
Pour finir – et ça c'est un début original – Esther Minus demanda à Monsieur Legrand de lui écrire une œuvre totale et miniature qui tiendrait sur une page A4, sérieusement pliée en quatre. Elle voulait une oeuvre à taille humaine et d'un nouveau genre, que l'on pourrait appeler non pas mineure ni même majeure mais intégrule. Ce qu'il fit pour rendre honnule à sa grandule, sans stupules et sans scrupeurs, sans compter les hules de labules, sans jeter un seul oeil sur les pendeurs moqûles, devenant ainsi un somnambeur rêvule et un noctambeur à flule de peau. Ce n'était pas une mince affaire et la tache était immense. Mais pour Esther Minus, et ce, malgré les apparences, Monsieur Legrand ne se perdit pas en route et atteignit son but en composant le minuscule opuscule qui suit, divisé ainsi :
Pièce de théâtre en un acte :
Les Petit
Albert Petit (père), grandiloquent : ça va mon grand ?
Albert Petit (fils), d'une voix à peine audible : petitement.
Roman, à la recherche du temps rattrapé :
Du côté de chez Petit
Longtemps Albert Petit se leva de bonheur à petits pas. Chaque petit matin, il demandait haut et fort à son fils qui n'était pas de taille à se lever : Comment ça va mon grand ? Le Petit Petit que le plus grand Petit eut avec Madeleine – tous les deux donc (h)auteurs de ses petits jours - répondait le souffle court un mot interminable qui s'évanouissait avant de s'achever. Comme chaque jour alors, Monsieur Petit lut avec gourmandise sur ses lèvres : petitement. Et avec grandeur, il pensait que ce n'était pas nain porte quoi.
Recueil poétique :
Petits Petit
Bonjour minuscule
D'un père à son fils Petit
Un silence immense.
Album de chanson :
Petits Petit petits
Petit Petit Petit
Dit Monsieur Petit à son petit
Comment ça va mon grand ?
Le petit de monsieur Petit
Répondit peu fortement :
Petitement