Participation de Fairywen
Liberté.
Murs de pierre, barreaux d’acier montrant un coin de ciel, un coin d’espoir. Depuis combien de temps est-il là ? Il ne se rappelle plus… Une éternité, peut-être. Le temps est long quand on est seul dans le froid et l’humidité. Il ferme les yeux, fatigué, et s’allonge sur sa paillasse. Un sourire étire ses lèvres. Malgré les coups, les menaces, il n’a pas craqué, n’a pas parlé. Jamais il ne dénoncera ses compagnons, ceux qui luttent avec lui contre les tyrans, et surtout il la protègera toujours, elle, son unique amour, elle pour qui il s’est laissé capturer, pour qu’elle puisse s’échapper, elle à qui il pense nuit et jour et qui lui donne la force de tenir.
Car s’ils ont emprisonné son corps, son esprit, lui, est libre, et dans sa tête les pensées s’envolent, tels des oiseaux aux ailes blanches, des oiseaux porteurs d’espoir, des oiseaux porteurs d’amour… Et dans ses pensées, il la voit, elle, son amour, sa vie, et la pensée que son sacrifice lui a permis de rester libre l’apaise, lui donne la force de supporter la pensée de son calvaire.
Lorsque la porte s’ouvre, il est prêt, prêt à leur résister encore, mais soudain ses yeux s’écarquillent. Par quel miracle est-elle là, devant lui, une arme à la main ? Il n’a pas le temps de poser des questions, les réponses viendront plus tard, il faut fuir. Elle l’entraîne, en silence, ils se cachent, la sortie est là, juste devant, il faut patienter jusqu’au moment propice.
Et puis soudain ça y est, ils s’élancent, ils s’enfuient, dans la neige et le froid, enfin réunis. Ils ne se sépareront plus, jamais.
La liberté est au bout du chemin…
Ce texte est en réalité le prélude imprévu d’une autre histoire, qu’il est possible de lire ici, et qui relate la fuite des deux amants.