Qui s’assemble se ressemble (EVP)
Ah le mesquin, le piteux adage,
Qu’ai-je besoin encore à mon âge,
Qu’on me tende un miroir à mon image.
Ce n’est pas la vanité qui m’encourage.
En vieillissant devient-on sage ?
Non, au vrai je préfère l’incongru, le farfelu,
J’aime que l’autre me soit inconnu,
Une découverte, comme impromptue,
Rien qui soit à moi-même, archiconnu.
Dussé-je jouer les ingénues.
Bénie soit l’altérité, vive la différence,
Qui secoue nos petites intelligences,
Les soumettant aux incidences
Des us et coutumes qui balancent.
Me surprendre est élégance.
Le presque pareil est certes rassurant,
Mais les clones pas très intéressants,
Tel ou telle peut être bien dérangeant,
Je m’améliore en le comprenant.
A tout le moins, en essayant.
Très peu pour moi, la grégarisation,
Je goûte bien mieux la dérision,
Me méfie des foules à l’unisson,
Cultive mon côté polisson
Voire même un peu con-con !!