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Le défi du samedi
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1 février 2014

Participation de KatyL

k1

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1 février 2014

Participation de Flo

flo     Défi #283 : Un conte à dormir debout en sept chapitres.

 

Chapitre 1 : C’est à CONTES dans les Alpes-Maritimes que toutes les histoires se narrent
Chapitre 2 : ou plutôt, se marrent d’elles-mêmes. Avec toute cette pluviométrie, c’est normal car ces lignes, qui se racontent et se rencontrent, coulent à flots.
Chapitre 3 : Elle aimerait tant dormir debout comme Opi. Elle, c’est la petite fille. Et, Opi c’est son ânesse.
Chapitre 4 : Il paraît qu’un os se coince au niveau du carpe et du tarse. Ainsi toute la masse corporelle de l’equus caballus repose-t-elle sur les pattes avant et arrière. Toutes les nuits, Opi dort debout.
Chapitre 5 : La petite fille décide de faire pareil. Elle rejoint Opi sous la véranda. Elle se positionne à ses côtés. Pendant qu’Opi baille et ferme tranquillement ses yeux de velours, la petite fille la contemple du coin de l’œil.
Chapitre 6 : Elle lutte invinciblement pour rester debout. Mais Dame nuit et Sieur marchand de sable la font vaciller contre la peau de l’animal. Elle avait trouvé son équilibre, tout son poids contre son amie pour enfin dormir debout.
Chapitre 7 : Elle ne rêva ni des écus ni de peau d’âne. Son cœur gros comme ça se ressourçait comme jamais à refaire son plein d’amour.

1 février 2014

Les deux royaumes (Célestine)

cél

Il était une fois deux royaumes jumeaux, perdus au  fond d'une verte vallée. Les rois de ces deux royaumes étaient frères. Hélas, comme il advient parfois dans les meilleures familles, ces deux frères ne s'entendaient pas du tout. L'un était bon et bienveillant, l'autre méchant et hargneux.

Le roi gentil s'appelait Kipermé. Son frère se nommait Kidéfan.

Il courait les pires bruits sur le royaume de Kidéfan.

Mais ce n'étaient pas que des bruits. Là-bas, la terreur régnait, à cause du caractère innommable et irascible du souverain. Celui-ci, en effet, passait son temps à défendre, à interdire, arrosant son royaume de décrets liberticides, au gré de ses caprices, et ses sujets n'avaient plus le droit de rien faire. Défense de manger des pommes ! Défense de porter des vêtements bleus ! Défense cueillir les fleurs rouges !Obligation par ci! Interdiction par là ! Ce n'était pas une vie. Les gens se regardaient en chiens de fusil, et la suspicion et la crainte engluaient le royaume.

Dans le royaume de Kipermé, au contraire, les habitants étaient heureux et respectueux les uns des autres.

Quand le roi promulguait une loi, c'était toujours pour permettre quelque chose, pour ajouter un droit à ses sujets. Par exemple, jusque là, par une absurde tradition séculaire, seuls les marchands avaient le droit de traverser la ville de nuit. Mais c'est beau, une ville, la nuit. Le roi décida donc que tout le monde aurait ce droit, et les habitants firent une grande fête pour remercier leur généreux monarque. Quelques marchands essayèrent bien de râler contre cette loi qui leur paraissait anormale « vu que l'on avait toujours fait comme ça » et qu'ils se sentaient dépossédés d'un privilège ancestral. Ils organisèrent des défilés contre les promenades nocturnes pour tous » mais l'on fit comprendre aux rouspéteurs que cela ne leur enlèverait rien de permettre aux autres ce qui leur était déjà acquis, à eux.

« Que ceux qui veulent interdire ce droit aux autres s'en aillent au royaume d'à côté ! » dit le roi Kipermé d'une voix ferme.

Bien des années plus tard, l'on retrouva les descendants de Kipermé et de Kidéfan dans un royaume merveilleux dont j'ai oublié le nom, si ce n'est qu'il commence par F. Les premiers œuvraient toujours pour que chacun puisse se sentir reconnu malgré ses différences. Les seconds livraient toujours la même guerre aux premiers, voulant aligner tout le monde sous la même toise, reprenant même, ces derniers temps, pas mal de poil de la bête. Une bête puante et multiforme, nommée selon les moments, obscurantisme, ou intolérance, ou encore intégrisme.Et en voiture Simone, et en avant Guingamp...

Et les habitants, qui s'étaient habitués à la liberté depuis quelque générations, avaient l'impression de marcher sur la tête : car ce conte à dormir debout semblait ne jamais avoir de fin...

N'en cherchez donc pas : jusqu'à la fin des temps, les descendants du roi Kidéfan voudront imposer aux autres leur façon de penser...c'est dans leur nature.


1 février 2014

Le soir, sur la lande (Epamine)

Touzeil a écrit :

Le soir les menhirs

se racontent des histoires

à dormir debout.

 

…et pendant la journée, ils roupillent. Si, si! Moi je vous le dis!

 

La plupart des menhirs n'ont pas besoin qu'un conteur les endorme avec des fariboles. Que nenni ! Ils se contentent de compter les moutons noirs d'Ouessant qui viennent brouter les bruyères et les ajoncs de la lande et, la peau de pierre de leurs paupières devenant de plus en plus lourde, ils s'endorment comme des masses aux premières lueurs du jour.

 

Mais pour tous les autres, pour les insomniaques, pour les rebelles du roupillon et les allergiques de la sieste, arrivent chaque nuit, entre deux et quatre heures du matin, quelques korrigans facétieux répondant aux noms de Menec, Toul-chigan, Kermarion, Manio, Kerlescan et Petit Menec qui entraînent des centaines de géants de pierre dans les bras de Morphée en les berçant d'illusions.

 

Ils installent les petits menhirs en cromlech, font parfois un feu au milieu du cercle, puis glissent, par malice, dans leurs oreilles de granit, moult billevesées et mille et une coquecigrues, que les menhirets s'empressent d'aller répéter à leurs aînés avant de piquer du nez. Détail qui a son importance : quand on est menhir et qu'on pique du nez, on reste debout! Quand on est dolmen, c'est autre chose !

 

Et pour être sûrs que les petits comme les grands mégalithes dormiront bien sagement toute la journée dans leur mégalitherie verticale, à ces nombreuses histoires soporifiques, les farfadets de la lande aiment ajouter quelques fadaises sur le pape légendaire qui fait recette dans le secteur.

 

Quel pape, me direz-vous ? Un soi-disant pape qui, dans les premiers temps de l'ère chrétienne, aurait pétrifié des centaines de soldats romains sur la lande de Carnac alors qu'ils s'avançaient vers lui, bien alignés, dans le but évident de le trucider et de le précipiter à la mer. Juste avant de transformer ses poursuivants en mégalithes, Cornely, c'était son nom, se serait caché dans l'oreille d'un des deux bœufs qui portaient son bagage afin de se soustraire à la vue des centurions! Faudrait le voir pour le croire, pas vrai ?

 

En écoutant et en se racontant inlassablement tous ces contes à dormir debout, les gros cailloux se mettent à rêver de batailles, de gloire et de lauriers et finissent par s'endormir, les pieds dans les bruyères en fleurs…

 

 

Hep! Tu dors, l'ami ?

Alors, j'ai réussi le défi!

ep01

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