Participation de Venise
Le train s’arrêtait et Lewis Carroll m’invitait à monter avec lui dans le wagon.
Alice se penchait à la fenêtre et me faisait signe comme si mon visage lui était familier..
Le lapin toujours en retard arrivait par la voie ferrée tout essoufflé en me criant de monter immédiatement.
J’expliquais alors à tous que mon travail me retenait sur le quai de la gare parce que j’étais un magistrat important et que les hommes avaient besoin de lois pour vivre ensemble.
Lewis haussait les épaules et me murmurait à l’oreille tu ferais mieux de grimper à un châtaigner avant l’arrivée de l’’ogre.
Les jours passaient jusqu’à ce qu’un matin à l’occasion d’un voyage professionnel je pris le train.
Tout allait bien jusqu’à ce que le contrôleur vienne me réclamer mon ticket.J’avais perdu celui-ci et pris de panique je commençais à négocier avec lui le billet de train en lui proposant des fourmis pour son déjeuner .
Des fourmis qui sautent sur nos têtes et nos bras lui dis-je en riant .Le voyage était long et la voie ferrée allait rarement dans la direction indiquée.
Par la fenêtre je vis un mammouth entre lyon et st Étienne ça m’a flanqué la frousse
Je pensais à ma journée de travail qui m’attendait et les valises serrées contre moi je regardais la voie qui défilait.
Qui m’attendrait à l’autre bout de la gare ? Le substitut du procureur comme à son habitude ou le juge d’instruction qui m’avait fait venir jusqu’à lui pour une sombre affaire de crime. ?
Je descendais du train quand sur la voie ferrée des enfants cagoulés nous jetaient des cailloux C’est le petit poucet cria Lewis Carroll à l’autre bout de la voie ferrée .
Il en veut à la terre entière Ses parents l’ont abandonné pour une fois qu’il peut se payer un juge il ne va pas se gêner !!
Je pris deux galets en pleine poire C’est fou le nombre de petit poucets qui trainent dans nos villes, vous ne pouvez pas vous imaginer !
Pour le retour instinctivement mon nez flaira le danger .Je pris donc l’avion jusqu’à ce qu’un méchant volcan ouvre sa gueule en plein vol.Volcan sur ma droite dit le pilote.
A ce moment là des dizaines de choses défilèrent dans mon esprit
Je n’étais pas du genre à me jeter à l’eau et à devoir étrangler des requins Je pris conscience de mon erreur j’aurai du prendre le bateau
Allez voir le pilote et lui dire que l’avion c’est démodé c’est une aberration sociale et en soi carrément dangereuse pour le pilote Quand l’avion se posa miraculeusement au sol la vie me parut raisonnable et acceptable, dans tous ses aspects.Les crimes, les assassinats, les séismes, les cambriolages, les crises de foie et mon mal de dos s’inscrivirent dans une progression d’une logique cosmique Un cheval m’attendait sur la piste d’envol pour rentrer chez moi .Je regardais le cheval et je restais étrangement calme et confiant
Cela a commencé à se gâter quand le cheval s’est cabré en plein milieu de la voie ferrée
Toutes mes craintes innées et parfaitement légitimes s’abattirent sur moi en une bouffée d’effroi.
En quelques minutes sans que je pige quelque chose à la situation j’étais dans une chambre d’hôpital qui donnait sur le chemin de fer .Ces conteurs dit le médecin tous des mauviettes !!