14 décembre 2013
Tango (Célestine)
J'aime les furieux et époustouflants escarpements de la passion qui s'envole, en me faisant oublier la sagesse, juste le temps d’un frisson. Jupon qui virevolte, lèvres rouge sang, regard de braise, talons aiguilles, bras en tenailles autour de la taille, la fièvre et le tourbillon qui soulèvent, enivrent et enivrent encore, jusqu'à ce que le petit jour demande grâce à la nuit...
Tu peux sourire, temps assassin, sadique mendiant qui me tend sa sébile en salivant sur tes dents jaunies!
Tu sais bien, toi, que la saison des fleurs passe. Tu grignotes mes heures avec la patience d'une souris. Tu m’observes, avec tes yeux de saumon bouilli, dans cette lutte perdue d’avance, tu me regardes m’étourdir, m'abandonner à la danse jusqu'à l'épuisement.
Tu vois, je me fabrique des souvenirs. Pour le temps d’après. De salutaires souvenirs à conter à des petits-enfants ébahis, quand mes jambes ne me porteront plus…
C'est ma façon dérisoire mais exaltante de te tromper, maudit temps!
Tu sais bien, toi, que la saison des fleurs passe. Tu grignotes mes heures avec la patience d'une souris. Tu m’observes, avec tes yeux de saumon bouilli, dans cette lutte perdue d’avance, tu me regardes m’étourdir, m'abandonner à la danse jusqu'à l'épuisement.
Tu vois, je me fabrique des souvenirs. Pour le temps d’après. De salutaires souvenirs à conter à des petits-enfants ébahis, quand mes jambes ne me porteront plus…
C'est ma façon dérisoire mais exaltante de te tromper, maudit temps!
Ma vie est un tango argentin, un surprenant cocktail de musique sauvage en caraco de soie, de jubilation, d’effleurements et de nostalgie.
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