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Le défi du samedi
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7 septembre 2013

La tunique verte (Hime Chan)

Il était donc une séance de théâtre. Il était donc un exercice où nous étions 6 personnes à parler. 3 personnes inventaient une histoire, et 3 autres relataient leur passé. J'étais... eh bien à vous de deviner ! Le but était de parler d'un souvenir de rentrée. Les autres, en face de nous, devait séparer le vrai du faux. Je me lançai donc, en deuxième position, enfin je crois.

« En fait, c'était pour ma rentrée en 5ème. J'étais allée faire des courses avec ma mère, on avait acheté tout un tas de vêtements, etc... Mais elle m'avait obligée à prendre une espèce de tunique verte, informe, avec des broderies bizarres dessus, que j'avais tout de suite détestée mais qu'elle adorait. J'ai quand même cédé. Du coup, pour la rentrée, je me suis retrouvée avec ça sur le dos. La honte de ma vie... Je pensais que tout le monde allait se moquer de moi ! En fait, personne ne s'intéressait à ma tunique, mais bon... J'étais quand même très énervée ! »

Voilà l'histoire. A la fin de l'exercice (où il était aussi question d'une salopette, mais dans un autre style), mes camarades ont donc tenté de deviner si je mentais ou pas. Eh bien, pour tout vous dire... je n'ai pas du tout l'intention de vous filer la réponse ! Donc à vous de deviner...

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7 septembre 2013

Dans ma salopette (Sebarjo)

 

 

Dans ma salopette

Je suis bien tranquille

Rien ne m'y inquiète

Tout est si facile

 

J'y passe mes journées

A ne rien faire

Dans mon atelier

Je suis si pépère.

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

J'me sens hydrophile

J'suis comme dans une couette

J'suis thermolactyl

 

J'y lis des gazettes

J'suis bibliophile

Des odes, des saynètes

Des romans débiles

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

J'ai vraiment du style

Elle fait perdre la tête

J'ai du sex-appeal

 

Tous les jours c'est fête

Je chante O Brazil

Sans stress en paillettes

En strass je défile

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

Je suis bien tranquille

Jamais rien ne m'inquiète

Tout est si facile

 

J'y passe mes journées

Juste à roupiller

Elle est si douillette

Ça c'est vraiment chouette

 

Dans ma salopette...

Dans ma salopette...

 

 

7 septembre 2013

Il n'y en a qu'un seul (MAP)

 

Quand j'ai voulu me déguiser en Zorro

une ombre bizarre est apparue

sur la table de la salle à manger ...

Ombre bizarre

Je n'ai pas insisté !

Il n'y a qu'un seul ZORRO !!!

7 septembre 2013

Strip-tease (Prudence Petitpas)

pru1

Strip-tease


Un peu, beaucoup,
Passionnément, à la folie,
Comme une marguerite
Elle se déshabille,
Sans se soucier
De sa conduite.
Comme une Marguerite
A nouveau elle quitte
Tout ce qui la pare
En faisant la nique
A tous ces regards…
Cette Marguerite
Qui ainsi s’effeuille
D’un geste agite
Sa jupe portefeuille
Qui soudain glisse glisse…
Arrive aux chevilles
Et vole comme une torpille…
Allant s’exploser sur le pauvre nez
Du bedeau passant très intéressé
Par la belle Marguerite déshabillée…
Sans aucun pétale
Sans plus de tissu
D’une danse estivale
Marguerite est nue…

7 septembre 2013

Sans chemise, sans pantalon (Joe Krapov)

J’écris le slam de l’homme en slip qui slalome rue d’Isly en gueulant aux passants qu’il lui faut du müesli pour aller à Oslo.130706 437

J’écris le slam du type en kilt qui joue aux osselets et plante la phacélie au cimetière d’Elseneur et réclame un cheval pour fuir à tout jamais ce royaume pourri brûlé par le Gulf stream et l’orchestre des vents à tout jamais mauvais.

J’écris le slam du string de Lady Godiva qui jouait du violon tout près du Papyrus, immeuble de bureaux de la rue de Lorient et le soleil se lève et jamais ne se couche et les dancings fermés ne rêvent plus de pluie depuis je ne sais plus, disons comme Aragon depuis que je me suis séparé de mon premier slip aéré dont tout le monde se contrefiche.

J’écris le slam de la madone du sleeping Paris-Méditerranée qui en gare de Sète cherche son terminus près de la tombe à Georges mais ne la trouve pas. Ce qu’elle a sur le cul est garni de dentelle mais le poète est mort et ne peut plus bander toute son énergie pour attirer la belle. Ah la la ! Quel gâchis ! Elle qui justement cherchait une moustache parce que c’est meilleur, le slam, avec du poil. 

DDS 261 magritte

J’écris le slam du gars d’Oslo dont le slogan est « tous au slow à l’élastique » et sur son pagne est dessiné un plan de campagne finlandaise où les bergers sur des échasses gardent les moutons des nuages coincés au chambranle des portes.

J’écris, vous l’aurez deviné, le slam du réchauffement climatique, de l’industrie textile restée sur le carreau car il n’est plus besoin de porter de chemise, la cravate est tombée et nous errons pieds nus sous quarante degrés partout sur nos gamelles. Un reste de pudeur fait que d’aucuns portent encore un kilt en Elseneur, un caleçon rue d’Isly, un bermuda au Triangle à Rennes, un string en Slovaquie, un slip au Vatican pour voir son Eminence.

J’écris le slam de l’archiduc mort à Sarajevo le même jour que moi enfin le même jour quarante années plus tard où moi j’ai vu le jour pour la première fois. Il y avait encore de l’eau tombant du ciel et nous portions alors d’affreuses barboteuses. Je me souviens encore de ce siècle passé, le slam n’existait pas et l’on se demandait dans les chansons d’alors si les chemises de l’archiduchesse étaient bien sèches * et l’on avait projet d’aller pendre son linge sur la ligne Siegfried pour voir si l’antisLASH VOLAIT DES VACHES QUI RIT. C’était guerre contre paix.

Loin des réclames de la lessive, hors du temps qui délave tout « cause you know that time, time fades away » j’écris le slam des lessivés qui en ont pris plein les gencives, des gnons, des champignons, des hallucinations, de la science-fiction et des coups de bâton et qui slamment ici leur dernière salive et crachent pour demain des salves de noyaux d’olive avant que ne se pratique une explosion d’ogive en grand bouquet final de l’évaporation d’une espèce de monde assez chic, assez chié, asséché à jamais.

  *

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7 septembre 2013

Participation de KatyL

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7 septembre 2013

La petite robe déshabillée (JAK)

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7 septembre 2013

La petite robe à pois (MCL)

MCL

 

Je venais à peine d’avoir treize ans le jour où elle a disparu. Elle est partie sans laisser d’adresse, sans explication, pas même un mot d’adieu. Moi qui n’avais jamais connu mon père je me retrouvais orpheline, à l’âge où j’avais le plus besoin du soutien et de l’écoute d’une mère aimante. Je vouais un amour sans bornes et une immense admiration à cette femme qui m’avait mise au monde et élevée seule. Elle n’était pas comme les autres mères. Mes copines enviaient cette complicité qui nous unissait, nos confidences et nos éclats de rire. Je fus placée dans une famille d’accueil, loin du quartier où j’avais passé mon enfance et, hormis une photographie, je ne fus pas autorisée à emporter le moindre objet qui pourrait me la rappeler, pas même cette jolie robe qu’elle sortait quelquefois pour évoquer l’époque de sa splendeur, de sa jeunesse heureuse et insouciante. « C’est pour ton bien », avait prétendu l’assistante sociale, mais je n’en croyais pas un traître mot. Les Meyer, chez qui j’allais habiter, ne voulaient pas de complications. A présent, j’allais marcher droit. J’allais devoir respecter de nouvelles règles, leurs règles. J’étais destinée à une vie monotone, à devenir une gamine ordinaire qui resterait dans le rang, mais c’était sans compter sur mon imagination et mon goût immodéré pour les rêves. Dès que j’en avais l’occasion, je m’enfermais dans ma chambre. Allongée sur le lit, je fermais les yeux et je la revoyais, la petite robe réalisée sur mesure par les mains habiles d’une grande couturière. L’organza dans lequel elle avait été taillée la rendait aérienne, presque impalpable. Son corsage à fines bretelles était orné de minuscules boutons ciselés et, à partir de la taille, soulignée avec grâce d’un ruban noir, plusieurs volants superposés s’évasaient en corolle. C’est exactement avec ces mots que ma mère la décrivait, je me rappelais encore ses paroles. Je l’écoutais bouche bée lorsqu’elle me racontait la somptueuse soirée à laquelle elle avait alors été invitée. Ce bal prestigieux où on ne voyait qu’elle, virevoltant au son d’une douce musique, dans les bras de son promis. Fillette rêveuse, je m’enivrais de ces souvenirs que je m’étais appropriés.

A ma majorité, le notaire m’informa que je pouvais récupérer ce qui restait des affaires de ma mère. Tout avait été vendu pour rembourser les dettes qu’elle avait contractées. On me remit une malle ancienne et un cahier à spirales sur lequel était inscrit « Journal » en lettres capitales. C’est dans cette malle que ma mère rangeait les objets qui lui étaient le plus précieux. Tout au fond, emballée dans du papier de soie, je découvris avec émotion la petite robe noire à pois blanc. Elle était telle que dans mon souvenir. Elle avait quelque chose d’intemporel qui m’intriguait. Qu’est-ce qui avait poussée ma mère à se faire faire ce vêtement un peu suranné en plein milieu des années 80 ? C’est en feuilletant le journal que je trouvais la réponse et bien plus encore.

Samedi 18 mai 1985

Aujourd’hui, j’ai dégoté une ravissante petite robe dans la boutique de troc de la place Wilson. Comme toujours, j’ai été incapable de résister. Dès que je l’ai enfilée, dans la cabine d’essayage, j’ai su qu’elle était faite pour moi. C’est quand j’ai franchi le seuil de la boutique, serrant fébrilement le sac de papier, que j’ai compris que je venais de commettre une erreur. Même si je l’ai acquise pour un prix très raisonnable, je sais très bien que je n’aurai jamais l’occasion de la porter.

Vendredi 24 mai 1985

Ce soir, je suis allée au restaurant avec Charlie. Il m’a invitée. J’avais l’intention de porter ma petite robe noire, car elle me va à ravir. Je n’ai pas pu. Au dernier moment, je l’ai enlevée pour mettre mon éternelle jupe plissée et mon gilet bleu marine. A part l’admirer, accrochée à un cintre, je n’ai pas réussi à franchir le pas. Moi qui croyais qu’elle était faite pour moi, j’ai à présent le sentiment de ne pas être faite  pour elle. Elle est bien trop belle. Je ne la mérite pas.

Lundi 3 juin 1985

Je sors de ma séance hebdomadaire avec le docteur Grimal. Il m’a encore parlé d’achat compulsif, de tendance autodestructrice. Il prétend que ma dépression s’est aggravée alors que je ne ressens rien de tel. La petite robe en serait la représentation flagrante. J’ai décidé de la remiser là où je range tous ces objets inutiles auxquels je n’ai pas pu résister. Je la ressortirai uniquement pour les grandes occasions.

Je poursuivis ma lecture d’une traite, jusqu’au bout. En refermant le journal, je réalisai que je ne connaissais pas ma mère. Les mots que je venais de lire étaient ceux d’une personne qui m’était totalement inconnue. Je découvrais que la femme enjouée qu’elle était m’avait caché des pans entiers de sa vie. Était-elle une affabulatrice ou avait-elle sciemment enjolivé les choses pour me rendre la vie plus belle ? Les séances de psychothérapie, son incapacité à faire face aux difficultés et, pire encore, sa décision de tout quitter un jour pour m’offrir une autre destinée, toutes ces nouvelles venaient de tomber comme un couperet. Ce don qu’elle m’avait fait treize ans auparavant , elle ne s’était plus senti capable de l’assumer. Aujourd’hui, je venais d’avoir dix huit ans, c’était mon anniversaire et en guise de cadeau je venais de recevoir de terribles révélations. Comment se faisait-il que personne n’ait su ? Si seulement quelqu’un avait pu lire ce journal, il y aurait eu une enquête. Je me fis deux promesses, la première étant de tout mettre en œuvre pour retrouver ma mère. La seconde allait être réalisée dès ce soir. C’était ma soirée d’anniversaire et j’avais invité mes amis. J’étais autorisée à les recevoir à la maison, en l’absence de mes parents adoptifs qui s’étaient éclipsés pour le week-end. A vingt heures, lorsque je descendis les marches de l’escalier pour rejoindre mes invités, toutes les têtes se levèrent. J’avais revêtu pour l’occasion la petite robe noire à pois blancs, en hommage à ma mère, cette robe qu’elle n’avait jamais osé porter parce qu’elle était trop belle. Et elle était vraiment belle, je pouvais le sentir dans le silence religieux qui régnait. Je pouvais le lire dans les regards fascinés levés vers moi.

7 septembre 2013

Rêve de fringues (Célestine)

J’ai fait un rêve idiot et amusant.

-Tiens, d’habitude, les rêves sont plutôt étranges et pénétrants…

-Oui, mais celui-là était vraiment saugrenu et poilant. Enfin, je crois que c’était un rêve…en fait je ne sais plus trop…J’étais dans ma chambre et je regardais mon armoire entrouverte avec cet air de songe vague et distant que l’on prend quand on ne sait plus ce que l’on est venu faire là, tu vois…

-ah oui ! Ça m’arrive souvent : il suffit de revenir à son point de départ…

-Là n’est pas la question. Le fait est que j’ai entendu distinctement mes vêtements parler. Ils tenaient un étrange conciliabule.

-Ils te passaient un savon ?

-Non pourquoi ?

-Eh, con, s’il y a bulle, y’a savon ! Ha ha!

-Bon si tu m’interromps tout le temps...Tu ne veux pas savoir, pour mes fringues ?

-Ah oui , alors, qu’est-ce qu’elles disaient ?

-Voila, tout a commencé comme ça, avec le pull en cachemire, tout rose de plaisir, qui disait d’un ton feutré : «  J’aime l’envelopper à même la peau. Elle est si douce ! J’aime mouler ses petits seins ronds et pointus au bout

-Hé hé ! Il commence bien, ton rêve !

-Attends, laisse-moi raconter la suite !

« Peuh ! Disaient les chaussettes, tu as le beau rôle ! Si tu crois que c’est drôle pour nous…Elle nous sort du tiroir pour nous enfermer aussitôt dans les chaussures ! Sans compter que, enfin…vous voyez bien… à la fin de la journée…hum…nous ne sommes plus dans de la première fraîcheur! »

« Moi, dit une petite robe noire décolletée en panne de velours, j’adore l’accompagner car elle m’emmène dans des endroits brillants et colorés, pleins de bulles et de musique. Mais je finis souvent roulée en boule sur un tapis… »

Puis les tee-shirts ont râlé que je ne les portais pas assez, et que je n’en avais que pour les petits hauts à bretelles, les robes à fleurs qui virevoltent et les chemisiers en satin.

Les jeans ont pris ma défense en affirmant qu’ils étaient indissociables des tee-shirts en question…Bref, le ton est monté, les manteaux s’en sont mêlés…Et plus le ciré pleurait, plus les mitaines applaudissaient... les foulards s’agitaient, les caracos caracolaient, c’était un joli bazar dans mon armoire… Un corsaire haranguait les pantalons, pendant que le bustier bombait le torse.

-Et alors ? Et alors ?

-Alors…je me suis réveillée, et j’ai retrouvé pourquoi j’étais là, plantée devant mon dressing : j’avais une soirée, il fallait que je m’habille. Et  je me souviens aussi de ce que j’ai pensé à ce moment-là !

-Ah oui ? Quoi ?

-J’AI RIEN A ME METTRE !

cél

3 septembre 2013

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