Trouvaille (joye)
Défi n° 262 : Écrire un truc à propos des fringues.
Entendu, chers maîtres défiants, murmurai-je, avant de laisser danser mes doigts sur le petit clavier du Gateway.
Tip-tip-tip…
ODE À LA CHAUSSETTE
Ô chaussette de laine, tricotée pour mon pied !
Tu nous entraînes, grave, des orteils au talon !
Ô chaussette de haine, quand l'hiver est tout près...
D’un coup, j’entendis une petite voix assourdie…
- Hou ! Dis donc ! C’est de la dauuuuuuuuuuuuu-beux !
- Hein ? Qui parle ? Quelqu’un est là ?
- Yep ! Moi ! revint la voix.
- Mais t’es où ???
Je commençai à m’inquiéter.
- Ici !
Je constatai alors sous mon bureau le bout de couleur corail de mon gros orteil sortant par un trou dans ma chaussette usée.
- Euh, c’est toi qui parles, mon gros orteil ?
- Bin non, un orteil qui parle, quelle idée ! Je suis ta chaussette ! Tu fumes d'la moquette ou quoi ?
- Rien ! je ne vis pas dans le Colorado, tu sais.
- Pffrt, toi et les infos, si tu pensais un peu plus au quotidien, tu n’aurais pas de trous dans tes chaussettes douteuses. Ton truc est nec plus menteur !
- Certes, mais tais-toi un peu, je ne veux pas qu’on sache que mes chaussettes sont trouées !
- Pourquoi pas ? Tu es censée écrire à propos de tes fringues, non ?
- Euh, si, en quelque sorte…
- Et tu ne vas pas parler de ton soutif ?
- Non ! Pourquoi ?
- Passe que cela plairait aux voyeurs dans la galerie.
- Non, je ne crois pas, c’est trop personnel…
- Bof, tu sais, c’est bonnet blanc, blanc bonnet…
- OH !
- Bin, parle de ta culotte alors.
- OH ! C’est pire ! Absolument trop embarrassant !
- Oh, si, vas-y, chiche ! fais-leur un beau Freudian slip ! Ça va les é-pa-ter !
- OH ! Tu ne vas pas te taire, hein, la chaussette ?
- Bin, tu vois, même moi, je suis culottée !
- OH ! Je te préviens, tais-toi ou…
- Ou quoi ? Parce que je viens de te prouver qu' il y a pire que les trous dans les chaussettes !
- Finalement, t’as raison. Merci pour tes conseils, ma chaussette !
- Très bien, tu vas recommencer ton sonnet et à propos de tes souvêt’s ? Un peu de hou-là-là pour égayer leur samedi ?
- Non, hein !
- Bin, pourquoi ?
- Parce que, grâce à toi et ton audace, mon texte est déjà terminé.