Dans le salon de madame des Ricochets,
Les miroirs sont en grains de rosée pressés,
La console est faite d’un bras dans du lierre
Et le tapis meurt comme les vagues…

Dans la maison de madame des Ricochets,
Le mur redescend du tronc caréné,
Les fenêtres roulent en cent frondaisons
Sur des portes ouvertes aux angles d’épines…

Du beau pays de madame des Ricochets,
Les routes s’envolent aux bords des brasiers,
Traversent les champs en chemins amers
Et passent la ville de feuilles d’absinthe…

Sur la planète de madame des Ricochets,
La forêt s’étend en bulles fangeuses,
Les montagnes pleurent de toucher le fond,
Les mers tristement vibrent à nos cauchemars…

Alors, oui, madame des Ricochets,
Cette chanson glauque,
Nous la savons…

Alors, oui,
Ne soyez pas si affirmative
Dans le flou inconsistant
De vos mots dits…

 

gaïaGaïa blues