Participation de KatyL
Un tableau avec une femme pensive qui regarde le tableau qu’elle vient de finir. Elle se dit : « ai-je réussi ce bouquet ? Car dans cette peinture se trouve la tendresse du monde, sa légèreté, sa beauté ». Elle désire dédier ce bouquet à la féminité et à la douceur, au rêve et à l’amour. Dans ce vase en porcelaine fine, posé sur un guéridon, cette fleur rose de confusion d’être ainsi le centre de l’intérêt exhale un parfum suave et entêtant.
L’artiste est pensive car elle a cueilli le matin même cet hibiscus encore ravi de se trouver avec toutes ses amies épanouies sur un arbre haut et fier, cette main de femme est venue la priver de sa vie sur la branche pour s’accaparer sa couleur, sa texture et sa beauté.
Demain, dans quelques jours elle ne sera plus que le reflet d’elle-même, déjà vieille ! Plus personne ne la regardera avec des yeux de désir. Ronsard avait raison ! C’est pour cela qu’elle a eu la chance de croiser le chemin de cette artiste peintre, car désormais elle est en vie pour longtemps, plus longtemps qu’elle n’aurait vécu sur sa branche.
Qui a cueilli l’autre ? Est-ce la fleur qui s’est penchée maline sachant qu’une main viendrait la cueillir pour l’immortaliser à tout jamais ? Qui a voulu cette éternité ? La fleur pardi !