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Le défi du samedi
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27 avril 2013

Défi #244

Libre interprétation de ce tableau de Magritte !

Autoportrait dénommé La clairvoyance René Magritte

A vos plumes !

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt le plaisir de vous lire !

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27 avril 2013

Ont commencé l'escalade :

27 avril 2013

Démarches administratives (Porphyre)

Po

27 avril 2013

En haut de l’escalier (Cavalier)

 

 Quelques fleurs séchées

 

Dans la maison ancienne en haut de l’escalier,

Sauge, hibiscus en fleur, marjolaine et mélisse,

Chantent le four à pain à l’ombre du grenier,

Du moulin à café vers le geste qui glisse…

 

Mélusine, merveille, au brouillard de la mer,

Voilà que des ruisseaux, de l’herbe et des prairies,

Tu fécondes l’encens au sortir de l’hiver :

Cannelle sur copal, muscade en féeries…

 

Fleure tous ces parfums du profond des vallées,

Aux forêts des oiseaux, au creux du Yeun Elez,

Aux détours des chemins, des routes étoilées…

 

Exhale dans mon cœur l’inflorescente Breizh,

Sur le puits disparu du chêne centenaire,

La douceur de l’Izel, sur le bois et la pierre…

 

 

La maison Cornec

                             

 

 

On consultera avec un intérêt certain :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Yeun_Elez

http://fr.wiktionary.org/wiki/Breizh-Izel

http://ecomusee-monts-arree.fr/la-maison-cornec-2/

 

Et voilà comment une petite promenade dominicale, et la rencontre d’une faiseuse d’encens jolie, jeune mélusine bretonnante tournant son moulin à café odorant, en haut d’un escalier de pierres, peuvent donner un petit poème…

27 avril 2013

En haut des marches (Célestine)

cél
©Jean-Jacques Sempé

 

Sur ses petits chemins transversaux, bien loin des routes nationales, elle rêvait toujours d' escapades au ciel turquoise et aux nuages orange, aux aiguilles de pins cembros, des aiguilles douces crissant sous les pieds sans blesser les orteils. Elle mettrait sa petite robe d'étoiles et ses espadrilles de satin bleu. Elle ne demanderait rien d'autre que de sentir des gouttes de rosée au coin de ses yeux, de suivre des chemins de soleil tortueux au bord des falaises noires, d'enfouir ses narines dans l'odeur du foin coupé. Le décor tremblerait dans la chaleur de mai.
   Elle désirait goûter la vie comme on trempe ses doigts gourmands dans la confiture de mûre.Comme on se glisse voluptueusement dans l'espace indicible entre les heures et les minutes. Elle rêvait de sentir ainsi vibrer celui qui l'enlèverait, un prince, un bûcheron, un troubadour, un Cyrano, un chevalier des champs de blé ou de luzerne, quand elle s'accrocherait, en fermant les yeux, avec un petit rire de souris blanche, comme à un rocher, à son corps tendu vers l'espace. Blottie sur le porte-bagage de la douceur de vivre, elle arrondirait les bras en parenthèses. Juste un instant d'éternité. Leurs mains se chercheraient. Leurs doigts se chercheraient. Le vent chuchoterait à leurs cheveux.
   Les astres et les fleurs se troubleraient de tant de bonheur. 
Ils trouveraient un escalier herbeux et sauvage, et le coeur palpitant tout en haut des marches, il l'embrasserait et l'éblouissement de ce baiser unique ferait pâlir les nébuleuses et les éclipses de lune.

 Infiniment. 

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27 avril 2013

Participation de Sandrine

Escalier nature

 

« Empruntez le passage, empruntez le passage, mais merde à la fin », beugla en silence l’escalier qui en avait un peu assez de se faire piétiner. « C’est vrai quoi, les à  côtés, à part un môme ou deux de temps en temps, personne ne marche dessus !».

Épris de vengeance,  l’escalier s’est mis à couver de la mousse pour les glissades casse-gueule des jours de pluie,   et puis à se briser les nez de marches pour être moins stable.      « Ah, ils      allaient moins faire les malins tous autant qu’ils étaient ! Eh,  eh… La petite vieille avec son cabas lourd d’emplettes, allez hop, accident du col du  fémur et le jeunot qui cloche à pied, une petite roulade et des tas d’écorchures,  j’ai bien fait de laisser les cailloux bien sortir du sol !».

L’escalier savourait  chaque  dégringolade, ça faisait des lustres que ça durait (un lustre,  c’est cinq ans)  et enfin quelqu’un fut éclairé : « cet escalier,  il ne sert plus à rien, si ce n’est à  provoquer des accidents, alors un petit coup de pelleteuse et hop,  on va régler le problème !».

L’escalier, démonté,  mis au remblai,  fut remplacé par un espace vert où les enfants grimpaient pour jouer à chat perché ou à cache-cache, où de fringants grands-pères donnaient à leurs petits enfants des leçons de choses, où de gentilles mamies      apprenaient aux mioches de passage le parfum des roses ; alors  certes, il fallait faire un petit détour mais ça en valait bien      les quelques pas supplémentaires et l’on se demandait même aujourd’hui, quel était l’imbécile qui avait eu l’idée de coller là, jadis, un escalier en raccourci  parce que tout de même les rallongis pour flâner et partager, c’est drôlement mieux !

27 avril 2013

Trop vite… (Prudence Petitpas)

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Trop vite…

Descendre en route de ce train trop rapide, est ce possible ? Juste pour un moment se dérouiller les jambes et s’arrêter juste le temps de reprendre son souffle, est-ce trop demander à la vie ? Peut-on avoir droit à un répit ?

Si oui, où faut-il le demander, où doit-on le réclamer ? Dis-moi, où faut-il signer pour avoir droit à ce congé, en bas de quelle page pleine de gribouillis, dois-je griffonner mon grigri ?

Juste un moment de délice, un moment de surprise calme et tranquille, sans stress, sans rien de rapide, un coton de douceur, dans cette vie de brute et de folies…veux-tu le vivre avec moi, veux-tu toi aussi cette pause sur cette page ? ce retour en arrière, ce come back sur nos vie, ce voyage voler à la vie, ces minutes qui pour d’autres n’existent pas , n’ont même pas vus le jour, n’ont pas pu survivre au mouvement trop rapide de nos vies… ces quelques jours dérobés au brouillard, avec cette poudre aux yeux, ils n’y verront que du feu, mais nous on sait, nous on se rappelle, nous on a apprit qu’il est possible de changer le cours des choses, juste un temps, juste un peu, sans voler plus qu’il ne faut aux choses établies, aux principes installés de certains qui ne peuvent savoir comment fuir cette folie, jouir vraiment de la vie jusqu’au bout de la nuit…

Alors si tu me suis, assis-toi sur le sentier, pose ta plume et viens danser, pose ta tête de l’autre côté, roule ta bosse dans le fossé. Arrête-toi et  réduit la distance entre nous, souris-moi simplement comme un fou, cherche comment surgir du néant, donnons nous le temps d’avoir envie d’attendre que la vie ne s’arrête avant qu’elle ne soit prête. Juste un moment entre parenthèse, en se disant que le reste est foutaise…alors en avant marche pour cet arrêt sur image…

 

27 avril 2013

Dans les nuages (MAP)

Au-delà des marches

27 avril 2013

La marche suspendue‏ (titisoorts)

ti

Je suis devant cette image, un escalier moitié sauvage où l'homme à structuré la montée. Combien de marches, m'ont amené jusqu'ici. Combien de vues avec la question à bout de force,  cuisses endolories par l'effort,  "mais il y a quoi après ?" Une vue aussi magnifique soit elle, un soleil plus radieux, un vent plus violent, une mer ,un lac, mon imagination est resserrée par le halètement de mon souffle. Et si je n'étais pas pressé,  et si je profitais du moment présent . Je m'arrête, au milieu des marches,  je respire un bon coup, je ressens l'air me parcourir la gorge, le corps parcouru comme par une vague qui viendrait m'apaiser inlassablement. Je ressens le soleil me réchauffer le corps, le vent me caresser les joues, j'entends plusieurs oiseaux différents chanter, je suis tout simplement bien. Non, je n'ais pas envie d'aller voir derrière cette montée. J'aperçois de nombreux insectes courir sous mes jambes, certains que j'aurais pu écraser si j'avais forcé l'allure. Un peu comme dans la vie, poussez vous, l'homme arrive. Pourquoi ne pas simplement grimper ces quelques marches, pourquoi de telles questions? Mon horloge biologique est-elle en train de se dérégler ou bien de se réveiller. Serait il temps pour moi de m'arrêter de courir, de ne plus chercher au delà des montagnes, des efforts, une fuite en avant, une soif de pouvoir de devoir, de toujours chercher les trésors loin, alors qu'il suffit de s'asseoir sur ces marches, et suivre la marche. La pleine conscience, où je suis, ce que j'entends, ce que je ressens mais qui es-tu vraiment et que fais-tu de ta vie? Une fois les questions posées, je reste quelques instants tranquille, des instants rien qu'à moi puis je me relève, décidé de monter ces marches, un pas en avant, continuer malgré la remontée d'émotion.

27 avril 2013

C'est quand qu'on arrive? (Vegas sur sarthe)

 
Dans un ultime hoquet le moteur de la 203 s'arrêta et une fois nos pauvres oreilles remises d'un traumatisme qui avait duré une éternité, on put entendre l'oncle Hubert annoncer solennellement qu'on était arrivés... répondant du même coup à la centième et même question de petit Pierre.
Entre nous on se jetait des regards inquiets, découvrant -incrédules - ce grand talus envahi d'herbes folles, de paillis, de vilaines ronces et creusé de larges marches inégales qui cachait à notre vue cette immensité liquide qu'on mourait de découvrir. 
“Ze crois qu'elle est cassée la mer!” s'écria petit Pierre en zozotant, ce qu'il faisait à la perfection depuis son plus zeune âze. 
“La grande bleue est devant nous! En avant mauvaise troupe!” ordonna oncle Hubert tout en terminant une série de flexions des jambes des plus sophistiquées.
Je me gardai bien de l'imiter - bien qu'ayant été élu à l'unanimité “singe parmi les singes” -  et je sautai sur la première marche de bois pourri en évitant une ortie sournoise.
Le nez au vent chacun guettait ce parfum magique et inconnu, ce fameux air iodé qui selon notre oncle contenait des ions négatifs à réveiller les morts!
Seule l'odeur des herbes desséchées et de vagues relents de gasoil et de pneu brûlé venaient me chatouiller les narines.
Déjà notre petite troupe escaladait le talus, poursuivie par un beuglant“Qu'on voit danser le long des golfes clairs” du ténor Hubert!
Aussi personne n'entendit les “C'est quand qu'on arrive” de petit Pierre relégué en queue de colonne et guère motivé par les “blancs moutons et la bergère d'azur”d'un oncle un tantinet essoufflé.
Bien sûr Eglantine et moi avions organisé la course en tête, trop fiers de pouvoir embrasser le panorama avant les autres.
Je ne saurais dire qui de nous deux poussa le premier cri d'horreur une fois le sommet franchi... car il n'y avait vraiment rien à embrasser.
Des vols de corneilles se disputaient des vagues de détritus hautes comme des montagnes qui s'étendaient à perte de vue.
Au loin, deux vieux bulldozers semblaient abandonnés à la rouille et au vent mauvais qui rabattait sur nous une puanteur  indescriptible.
Petit Pierre en perdit son zozotement :”C'est ça la mer? Si j'aurais su j'aurais resté avec Tatie!”
Reprenant son souffle sur la dernière marche l'oncle acheva un “bercer mon coeur pour la vi-i-i-e...” avant de perdre à nouveau le souffle.
Sans aucun doute, l'océan tant espéré était ailleurs, bien loin de cet immonde témoin du gâchis des hommes.
L'oncle n'eut rien à dire - d'ailleurs nous ne lui demandions rien, ni explication ni commentaire - et nous tournâmes les talons à cette mer de détritus, le nez pincé et la bouche grande ouverte.
En bas du talus, la 203 ne nous avait pas attendus, sans doute victime d'un frein à main mal serré qui l'avait laissée dériver dans un bosquet d'épineux où nous eûmes le grand plaisir de voir se débattre oncle Hubert.
Rouge de honte et de griffures, il nous ramena à la maison sans qu'aucun accent du “fou chantant“ ne vienne couvrir à nouveau les furieux rugissements de la voiture...    
Aujourd'hui encore quand je vois un talus, je suis toujours partagé entre la curiosité d'aller voir au-delà et la peur d'être déçu.
27 avril 2013

J'apprends à marcher (Rose)

Lentement mes pas tracent cette route dont j'ai toujours rêvé.

Je n'ai pas forcément suivi le chemin qu'il fallait. Nous avons eu de nombreuses pertes. Minute de silence pour toutes ces larmes tombées sur ce champs de bataille qu'est la vie.

Non, je n'oublierai pas tous ces moments. Oui, chaque souvenir me transperce le coeur d'une pointe affutée arrosée de poison. Que c'est doux de se souvenir et douloureux à la fois.  Les bons se mélangent aux mauvais. Le blanc n'existe que grâce au noir.

Je me souviens de cette sieste sous la tente. J'ai cette petite voix qui me murmure toute mon enfance en l'espace d'un rêve : mes nombreuses cicatrices sur les genoux, les actions man de mon frère, la pâte que je pétrissais avec maman ...

Qu'il parait loin le temps de l'enfance et l'insconcience.

Je marche, je monte, je grandis. 

Je me fixe des buts dans la vie. Je tiens un carnet avec toutes les missions à accomplir dans la journée.

Je me dis que la fin n'approchera pas tant que je n'aurais pas tout coché. Alors, chaque jour, je rajoute de plus en plus de choses : penser à rendre son livre à la médiathèque, imprimer son mémoire, faire sa maquette, l'anniversaire de J., notre week-end, se souvenir.

Se souvenir, de tout ce qui a fait que je suis cette personne d'aujourd'hui. Pleurer en regardant Titanic pour la 5ème fois, se réveiller en pleine nuit pour avoir rêver d'un éléphant qui kidnappait toutes vos peluches, se jeter sur le chocolat quand les nuages se montrent, fermer les yeux en marchant et sentir le soleil carresser son teint pâle et danser en attendant l'ascenceur.

Alors, je monte, je monte. On me dit qu'on m'attend là-haut. On me dit que c'est de là-bas que les gens que j'aime me regardent et prennent soin de moi. Mais pour arriver en-haut : il faut le mériter. Une bonne action équivaut à une marche.

Ecouter sa maman, soutenir son frère, passer son bac, faire les études qu'on aime,  aider ses amis, s'amuser, pleurer, rire, se marier, avoir des enfants, les protéger, les gronder, faire des gâteaux au chocolat, râter son soufflet au fromage, nos premiers moments, nos derniers moments,  avoir des souvenirs. 

Parce que les souvenirs sont ma vie.

Comme un bébé qui apprend à marcher, j'apprends à vivre. 

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27 avril 2013

Le chemin (Venise)

ELLE : Je n’ai aucune idée de l’endroit où mène ce chemin.

        LUI : tu n’aimerais pas savoir ?

        Elle : non, je n’aime pas qu’on me montre le chemin, je risquerai de ne pas me perdre !

        Lui : Et si je te disais que ce chemin mène vers une école

        Elle : je te dirai que ma seule école ce sont les graminées qui écoutent les leçons du soleil

                 Et écrivent quelques phrases sous la dictée du vent.

Lui :je te regarde avec ta franchise stupéfiante ,tu n’es donc jamais peur de l’inconnu.

Elle : Pour ne pas être inquiète je vis, clandestinement les guerres invisibles font la santé de l’âme

LUI : alors bonne route

Elle ; j’ai le savoir d’un nouveau-né qui baigne dans la lumière de l’ignorance !!!

Lui : C e chemin te mènera bien quelque part !!

Elle : c’est peut-être un chemin plein de vipères et d’aspics

LUI : peut-être seras-tu surprise par un Chevreul qui giclera du fourré !!

Elle : je suis prête à  prendre ce chemin comme je lis une page d’écriture avec patience et attention.

Lui :je te parlerai volontiers du ciel qui recouvre ce chemin .

Elle/et moi je t’en empêcherai .l’inattendu et la signature de la vie .

Lui ; bien je renonce à poursuivre cette conversation qui ne mène nulle part.

                 Un parfum de sureau arrivait du chemin.     

27 avril 2013

Les marches (EVP)


Comme il est long et raide cet escalier,
Et comme les marches, parfois, en sont hautes.
Heureusement qu’il y a souvent des paliers,
Où la beauté, soudain, au visage te saute.

Toujours plus haut et encore plus loin,
Où l’air est plus pur et aussi plus doux.
Là, un esprit pointu se fait juste badin,
Pour dire souffles, tu n’es toujours pas au bout.

Alors, Là où les mots se font plus vrais,
Tu t’abreuves au ruisseau toujours frais,
Des amitiés sincères qui jalonnent ta route.

C’est avec tes amours, tes amis que, de fait,
Tu peux continuer ce chemin si imparfait.
Marche après marche et coûte que coûte.

27 avril 2013

Participation de Droufn



 
« Bonjour Monsieur le concierge, pouvez-vous m'indiquer comment prendre l'escalier?
- Eh bien ce n'est pas bien compliqué, il suffit de suivre les marches
- Ah d'accord, vous m'en conseillez une en particulier?
- Celle du haut est la mieux placée
- Mais, si elle est en haut, comment vais-je y arriver?
- En prenant l'ascenseur
- Bien, merci Monsieur.. »
27 avril 2013

Participation d'Anémone

Marcher, aller au-delà de ce qui n'est pas nécessaire.
Comme le dit Nicolas Bouvier: se défaire.
Pour mieux se retrouver, perdre ses repères.
Le mystère au coin de la rue.
L'aventure au bout du chemin.
Se dépouiller pour s'enrichir.
La découverte de soi au travers d'un parfum.
Le monde révélé dans un brin d'herbe, une poignée de sable fin.
Chaque sentier comme microcosme
D'un réseau capillaire.
Apprendre l'humilité, la lenteur.
La saveur du vent, la musique des pierres.
Faire converger l'esprit avec la chair.
Se relier au ciel en même temps qu'à la terre.
Aller bien au-delà des mots.
Etre marché, comme quand on danse on est dansé.
Marcher, bien au-delà du faire.
Et s'élever au-delà
De la marche elle-même.
27 avril 2013

Des chemins, des sentiers et des rues où l'on marche (Joe Krapov)

23 lignes pour évoquer les chemins et sentiers sur lesquels j’ai marché ? Pour dire toutes les rues que j’ai arpentées ? Mais on me demande carrément l’impossible, là ! Même mon disque dur externe qui sert de mémoire d’appoint à mon unique neurone proteste alors que mes boîtes de photos et de diapos trépignent dans leur placard : « Fais nous prendre l’air, cela fait des années que tu dois faire la liste des endroits où vous êtes allés ! ».

Autre réticence : cette évocation de la marche effrénée du photographe-poète n’est-elle pas un peu trop personnelle ? Ne relève-t-elle pas plutôt de l’épanchement sur un blog que de l’inscription dans un Défi, fût-il aussi peu futile que ne l’est celui du samedi ?

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Et puis qui s’intéresse, dans nos cités plus qu’agitées, aux douceurs de la Suisse normande, aux mystères du Yeun Elez, aux joies maritimes du GR 34, aux curiosités touristiques de la Rance vers Pleudihen, aux sentiers des douaniers de Belle-ïle, Jersey, Guernesey, Noirmoutier ? Qui veut encore longer la Loire ou le canal de Nantes à Brest ? Qui veut faire le long parcours austère dans le sable, l’impérissable tour du splendide Marquenterre ? N’ai-je pas déjà montré abondamment les rues de Bruxelles, Nancy, Lyon, Strasbourg, Nantes ou Rennes ?

Non, vraiment, pour causer dans les salons, pour être à la page aujourd’hui, il faut avoir joué les trottins bien puritains, bien purotins, derrière le popotin de la Christine Boutin, avoir marché, sévère et purgatif, derrière le dargif pas forcément jojo ni toujours impavide (d’un pas vide) de Frigide Barjot. Et cela, en vérité, je vous le dis, c’est véritablement impossible pour moi. Sans compter, mais cela nous éloigne de la bonne marche de cette chronique, que je me fiche comme de ma première paire de chaussures de randonnée de la façon dont au mois d’août à Knokke-le-Zoute, Georges et Roger s’empapaoutent. Et de plus les séances de gymnastique au lit (astique, hola, asticot las ! Unique au lit fut Nicolas nous dit Carla) de Véronique et Davina me broutent quelque peu (et pourtant mon rêve secret, quand je serai grand, est d’épouser une lesbienne) surtout quand Véro tique devant Davina tendue et que Claude François me recommande de marcher droit .

Bref chacun est libre de prendre son pied sur les marches ou dans la marge. « Moi je préfère la marche à pied »,  comme chantait Salvador. Et bien souvent, comme ajoutait Goldman, « Je marche seul »  ou alors accompagné de ces fabuleuses Bretonnes qui m’ont converti à cette activité que je trouvais jadis ingrate et que je juge désormais fondamentale.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, je dois avouer que j’ai longtemps traîné les pieds en ronchonnant derrière leurs jolies fesses, me demandant à quoi rimait ce genre de messe dont elles raffolent. Marcher dans la campagne, quelquefois sous la pluie, effectuer un circuit, une boucle, me semblait marcher pour marcher et je me demandais souvent, sous ma pèlerine, en nage : « Par Saint-Jacques, que composent-elles ? ».

Maintenant c’est moi qui vais devant, qui mène la marche, le Canon Ixus HS 220 ne quittant plus ma menotte droite, heureux de laisser loin derrière moi tous ceux qui causent dans les salons. Je les préviens ainsi que vous car pour finir cette chronique je vais une fois de plus blasphémer :

« Quand je marche au-dessus des vanités humaines
Je me sens comme Dieu arpentant ses domaines ».

Ite missa est ! Et vive la Bretagne !

27 avril 2013

Arcanes de l'âme (Djoe l'Indien)


Derrière l'escalier se cache le mystère
De tes yeux de jasmin et tes couettes de blé,
Des couleurs que le vent d'un ballet endiablé
Vola à ton sourire au parfum légendaire

Sur la plus haute marche apparaît, droit, Cerbère,
Fier gardien de ton âme ; et mes yeux éplorés
Ne savent plus que faire, et j'ai beau implorer
L'accès à ton jardin rien ne sait le distraire...

Quel est donc ce secret de nuages voilé
Qui tant pèse à ton coeur que tu vis en recluse ?
Libère donc Cerbère et descends les degrés,

Sème derrière toi tout ce dont on t'accuse,
Cueille au bord du sentier les couleurs du printemps
Et laisse l'escalier s'éteindre sous le temps.           

20 avril 2013

Défi #243

 

En avant ... marche !!!

Escalier nature

 

Pour la bonne marche de ce défi veuillez envoyer vos participations

à samedidefi@hotmail.fr

Merci et à tout bientôt !

 

20 avril 2013

Ne se sont pas trompés

20 avril 2013

Participation de Flo‏

Les trois éléphants rouges

 

 

 

 

 
   Mon éléphantelle,

Demain tu en auras sept. Pas trois comme les petits cochons. Mais sept comme les sept nains. Le défi d’aujourd’hui est numéroté #242# avec trois points d’interrogation rouge : « ?  ?  ? » en énigme. Il est illustré de cette photo qui représente des éléphanteaux. Et, sais-tu à qui j’ai pensé ? à Toi, qui demain en aura 7 ! avant d’en avoir 8, puis neuf, bœuf ! . « Je fais de la purée pour les petits cochons, pour un, pour deux, pour trois, pour quatre, pour cinq, pour six… ». Répétez dit le maître ! Et, je répétais moignon contre moignon à distribuer de la purée imaginaire dans des assiettes reconstituées par nos poings refermés. C’est le premier apprentissage du compte. Viendront ensuite les nuances puis le déroulé de la narration pour devenir un récit, un conte écrit autrement.

Or, parmi toutes les énigmes, c’est toi, la plus belle. Mon petit bout de ficelle, mon éléphantelle, ma dentèle, mon éternelle. Mais, comment s’appelle-t-elle cette hirondelle ? Cette demoiselle, cette fidèle, cet archipel, ce gospel, cette petite sirène qui va voler d’une septième aile ? Elle s’appelle elle, elle s’épelle E.L.L.E, c’est celle qui monte en selle, en nacelle, celle qui, accompagnée d’un violoncelle, fait des étincelles à mes prunelles…

«Téléphonera-t-elle ? »

C’est tellement plus beau d’honorer notre féminité. Tatie Flo.

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