La marche suspendue (titisoorts)
Je suis devant cette image, un escalier moitié sauvage où l'homme à structuré la montée. Combien de marches, m'ont amené jusqu'ici. Combien de vues avec la question à bout de force, cuisses endolories par l'effort, "mais il y a quoi après ?" Une vue aussi magnifique soit elle, un soleil plus radieux, un vent plus violent, une mer ,un lac, mon imagination est resserrée par le halètement de mon souffle. Et si je n'étais pas pressé, et si je profitais du moment présent . Je m'arrête, au milieu des marches, je respire un bon coup, je ressens l'air me parcourir la gorge, le corps parcouru comme par une vague qui viendrait m'apaiser inlassablement. Je ressens le soleil me réchauffer le corps, le vent me caresser les joues, j'entends plusieurs oiseaux différents chanter, je suis tout simplement bien. Non, je n'ais pas envie d'aller voir derrière cette montée. J'aperçois de nombreux insectes courir sous mes jambes, certains que j'aurais pu écraser si j'avais forcé l'allure. Un peu comme dans la vie, poussez vous, l'homme arrive. Pourquoi ne pas simplement grimper ces quelques marches, pourquoi de telles questions? Mon horloge biologique est-elle en train de se dérégler ou bien de se réveiller. Serait il temps pour moi de m'arrêter de courir, de ne plus chercher au delà des montagnes, des efforts, une fuite en avant, une soif de pouvoir de devoir, de toujours chercher les trésors loin, alors qu'il suffit de s'asseoir sur ces marches, et suivre la marche. La pleine conscience, où je suis, ce que j'entends, ce que je ressens mais qui es-tu vraiment et que fais-tu de ta vie? Une fois les questions posées, je reste quelques instants tranquille, des instants rien qu'à moi puis je me relève, décidé de monter ces marches, un pas en avant, continuer malgré la remontée d'émotion.