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Le défi du samedi
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30 mars 2013

Participation de Prudence Petitpas

pru1

Le toit de notre Amour !

 

Et oui, je t’aime, c’est dingue non ? C’est fou de t’aimer encore et encore, j’ai envie de le crier sur les toits, mais le notre est bien trop haut, je n’arrive pas à monter, pourtant j’essaie, le mieux serait peut-être que je passe par la cheminée…

Je m’accroche aux parois, les deux pieds fermement cramponnés sur les briques,  je me hisse de toutes mes forces, les doigts déchirés par les aspérités des murs intérieurs de ce foyer…je m’aide de tout mon corps pour grimper encore plus haut, le ciel me nargue de sa hauteur mais je monte encore et encore, je ne vois toujours pas le bout de cet âtre, le firmament se rapproche pourtant, il ne doit pas être si loin, le toit de notre amour, est-il vraiment  si grand notre Amour, qu’il soit impossible d’en atteindre le toit ?

Et pourtant je monte, je monte toujours, j’ai un peu peur, je n’ose  pas regarder en bas, la tête me tourne, il commence à faire froid dans cette tour infernale, je me sens comme un ramoneur ramoné, comme un sonneur sonné, et je suis la suie qui m’enduit de sa noirceur, mes narines s’en emplissent, je ris d’avance d’imaginer la nouvelle couleur de ma peau et mes yeux tout blancs dans ce visage sale.

 J’arrive enfin au sommet de ce donjon et je manœuvre de mes bras pour me hausser sur le rebord… ouf, je reprends mon souffle, respire l’air de la nuit

qui n’est plus très loin, je vois un bout de lune qui pointe à l’horizon, le soleil, lui, remonte son grand drap noir sur son sommeil, ça y est, je crois qu’il dort presque, il fait tout noir, cette fois, du coup j’ai vraiment peur.

 Je n’ose plus bouger, en bas il y a de toutes petites lumières qui bougent comme des feu-follet, au-dessus de moi, je ne vois rien, je ne suis plus rien dans cette immensité obscure. Je suis seule, je me noie dans une eau froide, je suis dans la mer morte, je désespère de redescendre un jour, pourtant je ne faisais rien de mal, je cherchais juste le toit de notre amour, mais il est si grand notre Amour, que nul ne peut en faire le tour…

Et merveille, j’ai vu loin dans la nuit, sur le toit d’à côté, sortant d’une cheminée,  une silhouette se hisser, des yeux  me regarder, une bouche me parler, un cri appeler mon prénom, un profil avancer doucement, prudemment, d’un toit à l’autre, d’une tuile à l’autre, une main se tendre vers la mienne, puis la happer rapidement.  J’ai alors senti sa chaleur se répandre dans tout mon corps, ce corps engourdi de peur, engourdi de froid et de pleurs, ce corps qui reprenait vie, et j’ai alors reconnu la douceur de ta peau, la chaleur de ta main, la lueur de ton regard, la forme de ta bouche,  tu avais toi aussi suivit un conduit de cheminée qui t’avait conduit tout droit  sur le toit de notre amour.

Nous nous sommes regardés enfin, nous étions les mêmes mais en négatif, nos deux visages couleur ébène se dévisageaient et lorsque tu m’as souri, tes petites dents blanches sont devenues mille étoiles scintillantes… mon fou-rire a remplacé ma peur, nos deux mains se sont liées plus fort et sur le toit de notre amour, assis sur l’encadrement de cette cavité que je venais d’escalader, j’ai su que c’était avec toi, pour la vie… que je voulais cheminer !

 

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30 mars 2013

Questions d'enfant (MAP)

- Oh regarde Maman l'éléphant et sa cheminée toute recourbée !!!!

éléphant

- Ce n'est pas une cheminée c'est sa trompe !

- Et là, le gros rhino il a aussi une petite trompe toute pointue !!!

 

rhino

- Ce n'est pas un trompe, c'est une corne !

- Oh là là !!! C'est compliqué et là sur le bateau le tuyau noir avec un petit parapluie au-dessus, c'est une trompe ou une corne ???

bateau

- Ah, eh bien là c'est vraiment une cheminée !!!!

- PFFFIOUUUUUU !!!! PFFFFFIOOOUUUUUUU !!!!! PFFFFIOU !!!! PFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF !!

- Qu'est-ce que tu fais Jojo ?

- Ben, j'essaie de lui apprendre à fumer, elle est trop petite pour savoir !!!!!

 

30 mars 2013

Raz la hotte des cheminées (Cavalier)


de maisons ou d’usines ! D’après une BD racontée à ma fille…

Sacré Père Noël, ton foutu caractère,
Cette fois, m’a ému aux prémices du soir,
L’histoire racontée était si terre-à-terre
Pour mon ange trésor ; toi, tu broyais du noir,

Passant la cheminée, enjambant les chenets.
Pourtant je me suis dit en mon for intérieur,
Comme il ressemble fort à ce doux papounet,
Qui malgré les chansons de la vie a un cœur

Dont la note est tantôt blanche, noire ou bien grise.
Tu quittes ta chaumière et tu prends ton traîneau,
Je quitte mon appart’, ma voiture me grise,
Quand la sono à fond je me traîne au boulot,

Ce jour immaculé, moche comme un lundi.
Ce jour où l’on s’éclate œuvrant à perdre haleine,
Qui du travail bien fait, cochon qui s’en dédit.
Toi, au petit matin, tu pauses sur la plaine,

Moi, ce soir, je repose un livre où j’ai rêvé.
Ma fille est endormie à l’ombre de ta prose,
Des rires, des repas, tu humes le fumet,
Moi, j’écoute son souffle, et ne veux autre chose…

cav1

23 mars 2013

Défi #239

 

Histoires de cheminées ...

 

Histoires de cheminées

Nous attendons vos trouvailles fumantes à

samedidefi@hotmail.fr

23 mars 2013

Se sont montrés pédagogues

 Ceci n'est pas la consigne mais la liste des participants

pédagogie

Venise ; Sandrine ; Prudence Petitpas ; EVP ;

Anémone ; Vegas sur sarthe ; rsylvie ; MAP ;

titisoorts ; Joye ; Sebarjo ; Katy L; Adrienne ;

Tata Béa ; Cavalier ; Violette ; Célestine ;

trainmusical ;

 

 

 

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23 mars 2013

CE QUE J'AI APPRIS DES LIVRES, PARDI ! (joye)‏

23 mars 2013

La Leçon des livres‏ (Sebarjo)

 

Slam à 2 balles
 

Quand j'étais petit garçon,
Mes toutes premières leçons,
Je les ai apprises à l'école,
Pour prendre mon envol,
En lisant mon premier livre,
J'allais savoir ce qu'était vivre.
On m'avait dit mon enfant,
C'est en lisant et en écrivant,
Que tu traceras ton chemin,
Que tu tisseras des liens.
Rien ne sert d'être une teigne,
Tais-toi et retiens ce que l'on t'enseigne.
 

J'avoue que d'abord le goût
fut plutôt du dégoût,
Que je n'ai pas eu presto illico
L'ivresse du livre.
Il a fallu que je mette un peu d'eau
Dans ma détresse de l'ivre.
J'étais alors le roi des aveugles,
A trop me regarder le nombril,
A trop croire que j'étais le seul
En ce monde, à perdre le fil,
Comme un pied-bot
Au pays des funambules,
Une patate ramollo
Au milieu des tubercules.



Mais un jour je suis tombé sur ce bouquin,
Oui-Oui et le magicien.
Les mots se sont enfin révélés,
J'ai lu les phrases en entier,
Sans même m'arrêter.
Ce fut une onde de choc,
Et estomaqué par ce coup d'estoc,
J'ai lu un autre bouquin,
Puis encore un et encore un autre.
Et j'ai compris que pour être quelqu'un,
Il fallait être aussi quelqu'un d'autre,
Être à la fois Oui-Oui et le magicien.



Les livres m'ont donné une bonne leçon,
Et c'est grâce à eux si j'écris des chansons,
Si aujourd'hui ne ressemble plus à hier
Et hier plus à avant-hier.
C'est grâce à eux si ma vie
Au jour d'aujourd'hui,
C'est trop d'la balle
Et que j'fais des slams à deux balles.
Vous m'direz des slams à deux balles
Ca vaut pas bien cher,
On n'y gagne moins qu'on y perd,
Que c'est vraiment pas du lourd
Et que ça vaut pas l'détour.



Okay, Mais si c'est pas Du lourd,
Mieux vaut entendre ça Que d'être sourd,
Car il faut qu'tu saches, brother,
Que si mon slam est pas tagué au marquer,
Pas aseptisé au karcher,
Pas ciselé au cutter,
Pas fondu dans du beurre,
Pas dit avec des fleurs,
Il faut qu'tu saches, brother,
Que c'est écrit avec le cœur.
Alors okay c'est pas du lourd,
Mais mon slam c'est de l'amour.
 

Alors okay c'est du p'tit slam
Mais c'est le reflet de mon âme.
C'est pas du lourd,
Mais mon slam c'est de l'amour.

 

alt : Noomiz

 

23 mars 2013

Participation de Sandrine

Je sirotais, tranquille, un verre au bord de l’eau, un truc tout droit sorti du pianocktail de Boris Vian, quand un inquisiteur des temps modernes est venu m’importuner :

-Puis-je vous poser quelques questions ? C’est pour une enquête sur l’utilité des livres et de la lecture ?

-Euh… Euh…Oui, pourquoi pas…Enfin si je peux… (Zut, de crotte, de flute, j’aurais pas dû sortir de mon sac l’écume des jours (ça m’apprendra à lire en public, tiens !) et il faudra que je pense à prendre des cours pour apprendre à dire non. C’est simple non, c’est un joli palindrome,  j’aime ça, moi, les palindromes…)

-Qu’avez-vous appris des livres ?

-Ce que j’ai appris des livres ? (Punaise, ça partait fort !!) Bigre, en voilà une question… Ce que j’ai appris des livres, euh… Voyons, voyons… Ce que j’ai appris, vous voulez dire de sûr et de tangible ? Genre, je ne changerai jamais d’avis sur la question ? Nan parce qu’hélas, sans changer d’opinion comme de chemisier, je ne suis pas une imbécile et je le regrette assez souvent d'ailleurs : les imbéciles sont heureux, c’est la règle et les sursauts…

-D’intelligence ?

-Oh, ben non, qu’allez-vous chercher là, de simple sagacité, vous brise le bonheur, c’est fou !! Mais je m’égare. Alors, les livres m’ont appris des choses certes, certes,  mais toujours de façon transitoire… Oui, j’ai la pensée en transit, enfin si je puis dire… (Rose aux joues, gêne, pensées qui se bousculent : merde de merde, voilà que je suis à deux doigts de virer scato. Ressaisis-toi ma fille, ressaisis-toi ! Dis quelque chose, ne t’enfonce pas. Toussotement, éclaircissement de voix). A bien y réfléchir, y’a bien une chose qui est comme un clou dans mon esprit, une cheville qui serait un peu comme la charpente de mon savoir (ah, voilà, c’est mieux, on s’éloigne de l’éloge du torche-cul, c’est bien ma fille, poursuis sur ta lancée), une certitude, une vraie, inébranlable, mais je ne sais si je puis vous la dire….

-Ne vous inquiétez pas, j’en ai déjà entendu des vertes et des pas mûres, des blettes et des pourries sur le sujet : allez-y, jetez-vous à l’eau.

PLOUF, deux longueurs dans la piscine. En crawl, car je suis toujours pressée de rejoindre le bord puis la terre ferme et enfin réponse :

-Eh bien, voilà, un livre déchiqueté en bandelettes ou en morceaux de la taille d’un timbre poste fait un excellent papier mâché… Alors bien sûr ça ne vaut pas pour les livres numériques… Certes, certes, du coup, je ne suis pas bien sûre d’avoir acquis la moindre certitude du moindre livre…

-Les livres vous aurez donc appris à douter ? C’est ça ?

-Euh… Ben, oui.

L’inquisiteur des temps modernes est reparti sans me poser la seconde question… Je me demande bien pourquoi !

23 mars 2013

La leçon des livres (EVP)


Au commencement était le verbe…
Puis il y eut le sujet mais c’était un peu court.
On rajouta tout plein de compléments,
Des adjectifs, des adverbes pour faire le tour
Une phrase s’articula, doucement.
Au début était la Croyance…
Un paragraphe, un chapitre : Un livre
Qui te raconte l’alpha et l’oméga
C’était un livre saint, un sacré livre
Qui disait ce qui était, ce qui sera.
Au suivant, était la connaissance…
On te disait : tout est dans les livres
L’avant, l’après, le début et la fin
Mille savoirs, mille voyages à vivre,
Toute la science, la philosophie enfin.
Au poursuivant était l’appétence…
Tu voulais tout connaître, vivre ces mille vies
Faire les mille voyages, même interstellaires
Tu lisais du matin au soir, de l’aube à minuit
Et chaque livre déposait son grain de calcaire
Au tournant était la tempérance…
On te disait : Il faut avoir lu ceci, cela,
Tandis que ton sablier se remplissait
Tu as vite vu qu’une vie n’y suffirait pas
Qu’il te fallait te frotter à la vie vraie.
Au dénouement était la distance…
Les livres m’ont fait mille leçons
M’ont nourrie, éclairée des savoirs engrangés
Avec eux je me suis farci le citron
Je me suis ému, exalté, j’ai aussi pleuré.
A la fin était la sapience…
De toutes ces lectures ai retenu ceci :
Ce que la vie vous apprend n’est nulle part écrit
Elle est dans les rencontres avec autrui
Je suis tout aussi sotte aujourd’hui,
Mais partager un rire, c’est cela qui est béni !

23 mars 2013

Leçon des livres‏ (Anémone)


Ne m'en veuillez pas, chers livres.
Vous m'avez souvent consolée.
Eclairée sur la vie.
Informée.
Aujourd'hui encore je vous aime.
Mais j'ai plusieurs fidélités.
Souvent l'écran remplace l'encre
Et le papier.
Vous contenez des mots, des images.
De quoi connaître, de quoi rêver.
J'aime la joie de tourner les pages.
Mais j'ai aussi appris à me méfier:
Trop de mots nuisent.
L'idée se noie dans trop d'idées.
Toutefois comment pourrais-je vous renier?
Comme il est bon de vous voir,
De vous sentir proches.
Vous qui ne craignez pas la panne d'électricité.
Vous m'avez donné des amis.
Fait connaître les sciences, l'art, la poésie.
Vous m'avez même donné l'envie
D'écrire à mon tour des livres.
Alors ne m'en veuillez pas, chers livres,
Si je semble un peu dure.
Ce qui m'importe surtout,
A côté de tous vos bienfaits
Et de votre compagnie si tendre,
C'est d'avoir enfin appris à désapprendre.
A me forger ma propre pensée.
A ne pas en rester aux idées
Ni à m'en laisser conter.
Agir m'est aujourd'hui prioritaire.
Mais je m'appuie toujours sur vous:
Non, ne partez pas tous!
J'ai juste besoin d'air, de nature.
De véritables architectures.
De vrais amis de chair et de sang.
De vrais voyages peut-être.
Envie de construire la vie concrète.
Mais je ne désavouerai jamais les bibliothèques!
 

23 mars 2013

Reader Digeste (Vegas sur sarthe)

Du plus loin qu'il m'en souvienne j'ai toujours aimé - avec l'heure de la cantine - cet instant où l'instituteur nous disait “Ouvrez vos livres...” car c'était pour moi ce même moment magique que celui où le rideau du théâtre s'entr'ouvre au troisième coup de brigadier. Alors commençait le rêve, une irrésistible quête de nourriture spirituelle...
Ainsi j'ai dévoré Le Petit Prince, j'ai tout LU de cet enfant qui aimait les fleurs, les moutons et surtout les biscuits avec beaucoup de pépites de chocolat pur beurre de cacao.
J'ai longtemps cru que Saint Exupéry était le proviseur du lycée de Marseille avant d'apprendre que son livre était le plus vendu dans le monde après la Bible qui elle aussi nourrit son homme!
Puis sur les pas d'Anna Karenine, j'ai appris qu'à Saint-Petersbourg beaucoup de gens avaient des noms en ski à cause du climat.
Un roman aux senteurs de vodka accompagnant des blinis chargés de bélouga noir... c'est pas du caviar, ça?
J'ai aussi découvert que l'Assommoir était le 7ème volume des Rougon-Macquart ou quelque chose dans ces eaux-là.
Ah que j'aurais aimé être là quand l’oie fut sur la table, énorme, dorée, ruisselante de jus... On se la montrait avec des clignements d’yeux et des hochements de menton. Sacré mâtin ! quelle dame ! quelles cuisses et quel ventre ! Je sais, c'est de la gourmandise mais j'en ai repris des chapitres!
Dans La gloire de mon père, j'ai appris que la bartavelle se cuisinait comme le lièvre à la royale sauf qu'on prend une perdrix.
Permettez-moi un conseil du grand gastronome et critique culinaire Curnonsky - qui avec un tel nom vécut peut-être à Saint-Petersbourg - qui disait ceci : Evitez la cuisse gauche de la perdrix, car c'est sur celle-ci qu'elle se tient perchée, ce qui gâte sa circulation sanguine et rend la chair dure.
Pour ceux qui auraient l'intention de cuisiner un dahut droitier, évitez de manger les pattes droites pour la même raison!
Pourquoi diable toutes ces lectures me ramenaient-elles toujours au plaisir du ventre et de la table? Je n'en sais rien mais c'est ainsi.
D'ailleurs je me souviens m'être délecté du Cidre de Corneille autant que j'ai détesté la nausée de Sartre... comme quoi on n'est jamais trop prudent en choisissant ses oeuvres et ses hors-d'oeuvre.
Quiconque a lu le Cidre ne peut pas oublier ça:
La saveur n'attend point le nombre des navets
ou encore:
Rodrigue, qui l'eût cru? Chimène, qui l'eût cuit?
et le sublime, même si la portion est congrue:
Nous nous vîmes trois mille à manger sur un porc!
Rien qu'à évoquer ces tirades célèbres je sens comme une lourdeur d'estomac.
Heureusement j'ai un truc infaillible. Allez, je vous le donne:
un grand verre d'eau pour dissoudre trois lignes d'Alka- Sulitzer... Radical !
23 mars 2013

Leçon donnée par l'Oncle TOME à un petit livret ! (MAP)

 

Si tu veux devenir un livre mon gamin, il faut commencer par le B.A. BA !!!

Au départ tu apprends l'alphabet !  Il y a 26 lettres à se rappeler ! Ce n'est pas très compliqué !

Les lettres ainsi apprises, tu  peux commencer à les mélanger, bien sûr pas n'importe comment !

Alors apparaîtront des mots ! Des petits, des grands, des gros, des longs, des tarabiscotés, tout un cortège  …

Mot à mot pour commencer en douceur !

Mots d'ordre pour le rangement !

Mots croisés pour signaler les carrefours !

Bon mot pour épater la galerie !

Quand tu seras bien au point tu pourras  continuer à jouer avec les mots et qui sait écrire un poème !

Ce sera déjà un bon début !

Allez,  je te donne un exemple :

 

Bien souvent  au bout de la langue

les mots refusent de sortir !

Alors commence une recherche,

dans les tréfonds de nos mémoires.

Mots emmêlés, mots oubliés

il faut trier - pour être honnête

cela peut prendre un certain temps-

mais quel plaisir : redécouvrir

les petits et même les gros !!!

On les croyait bien oubliés

partis, envolés, effacés

en cherchant attentivement

fantômes flous ils apparaissent

et peu à peu reprennent vie

On peut même les situer

dans le lieu où en tout premier

nous avons pu les rencontrer :

 

Sur les pages de nos grammaires

mots doux, mots choux, hiboux, genoux …

Au coin d’une ruelle sombre :

mots rudoyés et molestés ….

Sur les chemins et sur les routes :

à toute allure :  -motorisés-

Comme des chèvres en Afrique

-ne dit-on pas : le Mozambique- ?

Les mots polis qu’on dit en ville

véritables termes urbains …

Et les petits mots rigolos

qu’on trouve écrits sur les gâteaux

-ces délicieuses gaufrettes- !!!

…………..

Je finis ici ma missive

la suite en un prochain courrier.

 Aux grands mots, les très longues lettres

aux petits mots : les « post-scriptum » …

Et si vous trouvez des mots fous

bien vite allez le dire à Rome !!!

23 mars 2013

livrer en vrac‏ (titisoorts)

Tu es mon livre d'aventure, tu es une fenêtre donnant sur l'extérieur, tu es une porte de sortie qui change mon intérieur, tu es ce que je serre le plus souvent les soirs de solitude, tu es la connaissance, la reconnaissance, tu es le pont entre le coeur et l'âme des écrivains, tu es l'amour en livre sans en faire des tonnes, tu es palpitant, tu es excitant, tu es navrant, tu es marrant, tu es par mes mains et par mes yeux, tu es touchant jusqu'à mon âme , ma façon de penser, de me passionner, de me façonner, tu es lorsque je broie du noir, l'oubli et je tourne la page, tu es un endroit où je pars, une rencontre où je me réfugie où je me cache, ou je vis une autre vie, tu es un dominé, un réconfort, un mythomane, un fasciné, solen, un lamineur,  si mule, tu es le temps qui passe, la mémoire qui reste, tu es mensonge, une vérité, tu es pris hier ce que le corps rends, tu es signé, tu es masqué,livre blanc, un primé, tu es un digne, tué l'espoir, tu es la honte, tu hais la vie, tu hais la mort, je t'écoute parler comme un livre, livre d'or, livre de paie, livre de bord, livre de messe , livre factice. La leçon délivre déjà d'elle même, délivre d'une vie maussade, délivre des sentiments, délivre des livres selon si on lit Monstro ou le livre de Karlie Kloss le mannequin trop maigre qui se livre, livre fenêtre de l'âme.  Livre part, chemin et par veau. Une veille femme s'est fait tatouer sur le torse "NE PAS REANIMER"  le lecteur va être surpris. Livre je t'aime.

23 mars 2013

participation d'Adrienne‏

Désolée, pas le temps d'écrire, les livres m'attendent pour ma leçon!

23 mars 2013

Participation de Tata Béa

Ce que m'ont appris les livres ... d'eux

Ploc, ploc, ploc...
Les gouttes gouttaient lentement, d'un rayonnage à l'autre dans le silence de la nuit.

« Tiens, il pleut... » pensais-je dans l'innocence du sommeil. Plac, plac, placplacplac... « Ah mais non il ne peut pas pleuvoir sur moi ! » réagis-je dans la panique du réveil.
Mais j'avais la joue mouillée, la tête mouillée, le cou mouillé...De l'eau me tombait dessus et aussi à côté ! D'un bond je fus hors du lit, dans la flaque. Splach, splach, splach « Il y a de l'eau partout ! » pataugeais-je désespérée dans le froid du désastre.

Quand je fis de la lumière (en entrouvrant les volets) je vis l'eau qui dégoulinait le long des murs, depuis le plafond entier, sur le sol, le lit...sur ma bibliothèque ! Elle ruisselait, dégouttait, pleurait de sa rage impuissante à se laisser tremper sans rien faire.
Mes livres s'avachissaient, s'ouvraient, se tordaient sous le poids de cette eau intruse.

J'ai pensé à toutes les bibliothèques dont j'avais lu les destructions : Alexandrie, Rome, celle du « Nom de La Rose », celle, reconstituée, dans le « Jeu de l'Ange ».. mes bibliothèques fantasmées, disparues, rêvées dans ces livres qui s'abimaient sous mes yeux.

Les livres forts, ou futiles, militants, dispensateurs de savoir, de douceur, de beauté, d'exemples. Ceux qui avaient calmé mes angoisses, provoqué mes émois, nourri mes curiosités, ils étaient de papier, fragiles et destructibles : pages de chiffon, remplies de signes noirs, symboliquement protégés par leurs couvertures fanfaronnes ou sobres.
Ils pliaient devant un simple filet d'eau, laissant fuir de leurs pages l'encre de la connaissance.
J'avais de l'eau sur les joues.

23 mars 2013

Le SON délivre.... (Violette)

SONnaillant au bout de l'hameçON, les âmes SONt dans cette SONate si SONore . Un caisSON de SONo dans la maiSON du garçON , ça SONne fort  penSONS nous? Quelle bonne raiSON pour SON polisSON de pinSON ! DanSONs le madiSON......

Chut.......et chute.....CesSONs d'en faire un livre......Elle, elle y SONge..Pas d'autres chanSONs.......Le SON délivre....fut sa leçON........

23 mars 2013

Participation de rsylvie

    rs1

rs2

23 mars 2013

Participation de Cavalier

 

Leçon de choses

 

En quatre, oui, il faut quelquefois savoir se mettre en quatre pour faire avancer la science. Et ce n’est pas toujours facile, mais bon…

- Cavalier, Cavalier, vous n'auriez pas vu un petit chat tigré ?

Ah ! Tiens, voilà la Mère Michel... Enfin, quand je dis Mère... Plutôt belle comme Mère... Moitié rousse, moitié blonde, avec un joli petit nez retroussé sur sa frimousse polissonne. Et des jambes ! Longues !

- Oui, en effet, j'ai chez moi, bien au chaud, un magnifique chaton gris.

- Rendez-le-moi ! Espèce de Lustucru !

- OK, OK ! On y va, on y va Mère...

- Dites donc, c'est quoi tout ce foutoir dans votre garage ? Tous ces instruments et tous ces fils ?

- Prototype de modem ADSL à démonter le temps, chérie. Venez, votre Minou, c'est par-là !

- Une boîte ! Mais que fait-il là-dedans ?

- Ecoutez ! C'est très simple... C'est une expérience quantique classique. Une expérience pour un TP de mon prochain ouvrage didactique, à savoir : si le compteur Geiger, qui est à l'intérieur de la boîte, détecte la désintégration d'un seul atome, un marteau frappe une seringue de cyanure directement dans le gosier de votre greffier…

- Assassin ! Il est mort alors !

- Pas si vite, petite... La probabilité pour qu'il soit vivant est la même. Tant que l'on ne regarde pas dans la boîte, il reste dans un état quantique vivant/mort grâce à la fonction d'onde Psi de notre atome. Psi, étant telle que :

Somme de - l'infini à + l'infini de Psi carré dxdydz = 2

- Quoi ! Assassin, assassin !

- Mais quoi !?

- C'était dxdydz = 1 ! Connard !

- Heu !... Oui. Vous avez raison, c'est bien 1 ! (???) Que j'ai mis... Minou, lui, il ne sent rien, pour l'instant ; il est mort/vivant, sit venia verbo, tout mélangé, ou tout brouillé si vous voulez, en proportions égales avec l'atome.

Ecoutez, l’expérience doit durer une heure, il reste trois longs quarts d'heure à attendre. On fait une petite pause ? C'est paradoxal, mais j'ai ici un petit divan, qui lui est bien vivant.

- OK ! Pourquoi pas... Mais trois quarts d'heure, pas plus ! Juré, promis, hein ?

Un peu plus tard, la Mère Michel s'en retourne chez elle, toute guillerette, son tigré Schrody bien vivant sous le bras. Qui l'eût cru ? ...

 

cav1

 

 

 

23 mars 2013

La femme qui lit. (Célestine)

Elle a par cent chemins aux forêts de pendules écouté chevaucher sur le gazon sucré de trèfle et de luzerne aux clairières endormies cent chevaux prodigieux aux ailes de licornes.

Elle s’est accrochée aux lèvres des bourreaux des cœurs tendres et aux dents aiguës de l’ambition, elle a gravé sa peau du nom des héroïnes et chanté les folies des génies méconnus.

Elle a aimé. Elle a tremblé. Elle a vomi. Elle a reçu cent coups de poing dans l’escarcelle, cueilli des tas d’étoiles en ses paumes blanchies. Volé des ducats d’or et des rubis ravis au destin des pucelles reçu cent coups d’épée au flanc et au pourpoint. Les rois l’ont vénérée les princes l’ont trahie. Elle s’est jetée au pied des ténèbres assourdies, elle a gravi des pentes et sondé les abîmes.

Elle a défait son cœur, asséché des déserts de jaillissantes larmes  et pleuré des rivières et mangé des mouchoirs dans l’ambre et l’aubépine des printemps frileux. Elle a senti le vent l’emporter en un songe sur des bateaux flambants aux îles inconnues. Elle a triché au jeu, traversé la prairie et de sombres coyotes essuyé les affronts Elle a versé son sang, elle a gagné des guerres, et compté aux jours gris les aurores naissantes.

Elle a péri d’amour huit cent quarante fois, se traînant languissante au pied d’un amant brut, comme un diamant taillé pour lui crever le cœur. Contemplé des frissons, des lagunes paisibles, enroulée dans des songes aux ponts mystérieux, goûté cent fruits empoisonnés et langoureux, essuyé mille orages, et sué sang et eau comme les galériens.

Elle a été modèle, et muse et prostituée, aviatrice et docteur, et comtesse aux pieds froids, et chatte langoureuse sur un toit brûlant.

Elle a fait tout cela, et ce n’est rien encor, sans sortir de son lit.

Il lui reste des mondes à serrer dans ses poings, et des éternités palpitantes à vivre.

Oui ! Car depuis toujours, sans arrêt, elle lit.

Et sa voie, et sa voix se fondent dans les livres.

cél

 “La Femme qui lit”, de Jean-Jacques Henner (1883)
23 mars 2013

Leçon de vacances. (trainmusical)‏

Maman veut absolument que son fils lise.

Il aime jouer, sortir, lire éventuellement des dessins animés.

Maman insiste pour qu’il lise des histoires classiques, sérieuses, écrit dans un bon français.

Il apprécie mieux courir avec ses copains.

Maman désespère, à tel point qu'elle lui a acheté un livre pour les vacances à la mer qu'il devra dévorer comme leçon.


Il aime sa maman, toutefois se baigner dans la mer l’intéresse plus que de lire coucher sur le sable.

Maman voyant qu’il lit tellement lentement cet ouvrage, décide qu’après le repas de midi il devra chaque jour se rendre dans sa chambre et parcourir un chapitre.

Il se rend dans sa chambre, pour lui les vacances sont ratées. À contrecœur il lit un chapitre, mais saute des pages, ce livre ne le passionne point. Ce n’est même pas un livre d’aventure.

Maman veut s’assurer qu’il lit vraiment. Alors elle lui demande en fin de journée comme devoir qu’il lui raconte ce qu’il a feuilleté ce jour.

Il lui narre à peu près ce qu’il peut exprimer, néanmoins en lui, le dégout prend le dessus. Sales vacances, vivement le retour et la rentrée des classes.

C’est un beau livre de la bibliothèque verte. Cependant, sans généraliser, est-ce que ce style de garçon âgé de treize ans peut vraiment avoir du plaisir de lire «Irène à l’opéra»?

tm

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