Se sont révélés Stylites :
Cavalier ; Célestine ; Venise ; Prunelles ; Vegas sur
sarthe ; Anémone ; Joye ; EVP ; Walrus ; KatyL ;
Vanina ; MAP ; Porphyre ; Joe Krapov ; titisoorts ;
Prudence Petitpas ; Djoe L'Indien ;
Cavalier ; Célestine ; Venise ; Prunelles ; Vegas sur
sarthe ; Anémone ; Joye ; EVP ; Walrus ; KatyL ;
Vanina ; MAP ; Porphyre ; Joe Krapov ; titisoorts ;
Prudence Petitpas ; Djoe L'Indien ;
A la tienne, Ben !
Je vous imagine, échoué là par hasard, sur cet îlot ridiculement étroit et désert, après le naufrage de votre navire aérodynamique, lors d'une costa-croisière...
Vous êtes là sur la plage, depuis plusieurs jours déjà. Vous survivez grâce à la substance gélatineuse de fruits monstrueux, parsemant l'ocre magnifique d'un sable fin sur lequel vous vous allongez.
Vous êtes coupés du monde. Vous avez bien votre portable mais, il ne capte plus rien.
Et puis, depuis plusieurs jours déjà, sa batterie est morte.
Aucun message n'est alors possible. Les SMS, les chat, les e-mails, les blogs, Skype, Tweeter, Facebook et autres googoleries, tout ça s'est envolé. Pfffuit !!! Evaporé soudainement ! Rayé d''un grand trait de crayon rageur de la carte du monde.
Et pourtant, vous existez. Vous le sentez mais ne pouvez pas vous empêcher de vous époumonner : Où est l'antenne relais ? La zone wifi ? Vous criez à l'aide ! Oui, vous criez à tue-tête ces mots insensés que personne n'entendra : Mon génome pour une clé 3G !!!
Puis une semaine s'est écoulée. Vous vous la coulez douce, il n'y a rien d'autre à faire. Vous vous êtes assagi. Vous réalisez que c'était vraiment que de la connerie, tous ces réseaux, ces contacts, Cette fiction électronique.
Futilités. Que du vent. Vous avez balancé le Computing clouds par les Windows comme du vulgaire Computing wind...
Le temps passe lentement comme un sablier qui s'écoule tranquillement... Sur cette plage ensoleillée. Vous avez pris un coup de soleil sur le bras gauche ou sur l'omoplate droite. Le bout de votre nez pèle mais vos bras dorent.
C'est alors qu'un matin, comme chaque matin depuis plusieurs semaines déjà, vous vous réveillez au bord de cette plage sous ces palmiers aux fruits globuleux et aux eaux turquoises, en ce paradis dont vous rêviez tant jadis... avant. (Il n'y a pas si longtemps et pourtant cela semble si loin, si vague... Comme un mirage à l'horizon.)
Ce matin donc, soudainement contre toute attente, étrangement contre vos pieds, bute une bouteille vide de tout liquide, ramenée par les vagues qui semblent si lointaines... Comme un mirage horizontal.
Il y a un message à l'intérieur.
Enfin ! Écriiez-vous tout agité par cette anormalité, alors que depuis quelques temps, vous aviez réussi à vous apaiser. Un contact avec le monde !
J'imagine votre joie fiévreuse, votre excitation fébrile... Maladroitement vous saisissez cette bouteille et la brisez contre un rocher poli par les eaux joliment moirées de votre eden.
Au fond de cette bouteille, roulé comme un parchemin, j’imagine votre déception immense, votre détresse infime, votre rire nerveux, au bord de la postitite, lorsque vous découvrez que ce message merveilleux ne contenait que l’une des nombreuses formules spirituelles de Ben...
A votre convenance, ce pourrait être :
ou
ou de même
ou encore
ou également
ou si vous préférez
ou toujours
ou enfin
Et si vous n'arrivez pas à choisir dans votre délire ilien, je vous livre le tout qui compose un poème :
Ceci est un faux !
Rien à dire, je tourne en rond.
Et après ça ? Je ne suis pas fou,
Bientôt il n'ybaura plus de place
Sur terre...
Et pendant ce temps là,
Le Nouveau est arrivé !
Dans tous les cas, je vous conseille de ne pas quitter le plancher
des chevaux
euh ! des vaches !!!
Le Botumodélophile que j'étais a passé des années de sa vie à mettre des bateaux en bouteilles. Puis un jour, j'ai acheté un bateau dans lequel j'ai mis des bouteilles afin de m'y désaltérer pendant le long voyage que j'avais préparé...
Bref, si vous trouvez cette bouteille et lisez mon ultime message c’est que je n'ai plus besoin ni de bateaux ni de bouteilles...
Sais tu que chaque jour
Mon esprit te recherche
Pour venir en un cri
Illuminer ma nuit.
En mots enveloppés
De l'ombre de tes pas
Tous entiers effacés
Dès que le jour est là.
Voici que je t'écris
Prenant la liberté
De briser la ténèbre
Par Amour de la Vie .
Il faisait si beau, je décidai d’aller à la plage à une heure où personne ne pourrait déranger ma sieste et ma méditation.
Je regardai les mouettes s’inviter les unes et les autres à la danse, l’océan qui roulait des airs nonchalants, tranquilles…. et je m’endormis.
Mes pieds au chaud sur le sable Comme j’étais bien !
Je rêvais de ce beau jogger que j’avais vu passer torse-nu, j’avais souri à son apparition, il venait vers moi, s’asseyait tout près et me caressait la jambe, ce contact me fit tressaillir, oui il me caressait la jambe !! Alors je me suis réveillée en sursaut. Personne il n’y avait personne, mais un objet était venu se coller contre moi ! Une bouteille ! Je n’en croyais pas mes yeux ! Je la pris dans mes mains et vis qu’elle contenait une lettre !
Elle avait échoué là juste sur ma jambe.Je décidai de faire ma cueillette de coquillages pour faire mes colliers et décorations, puis je décidai de rentrer pour ouvrir la bouteille.
Fébrile je cherchai un moyen pour ouvrir le bouchon qui résistait gonflé par l’eau de mer, mais à force d’obstination je parvins à extraire le papier qui lui était demeuré intact..
Je pus lire :
Je jette cette bouteille à la mer pour laisser un passage de ma courte vie, nous sommes en juillet 1750 et le bateau sur lequel je naviguais avec ma famille a fait naufrage sur un coin de terre perdue, nous avons à peine de quoi survivre et avons très peu sauvé de choses du bateau, je suis malade et je n’en ai plus pour longtemps à vivre sans soin, je n’aurai rien connu de l’amour, à part ce que mes frêles années en ont supposé, je suis une jeune-fille de bonne famille, Française, j’ai 18 ans ! Je vais mourir. Si un jour quelqu’un trouve cette bouteille, sachez que je suis blonde, mince, jolie, gaie comme un pinson, j’adore la musique et la peinture, la poésie, les discussions, la nature et mes contemporains…j’aurais aimé l’amour j’en suis sûre.
(Ami) amie lointaine qui trouverez mon message gardez le précieusement car il contient mon âme légère, un bout de dentelle de ma robe…et cette envie de vivre si forte.
Sachez qu’il ne faut jamais laisser passer le temps et le perdre, car c’est la chose la plus précieuse que nous possédons, le temps de vie bien inégal pour certains.
(Inconnu) inconnue, qui lirez mon message VIVEZ cette vie pour moi, comme si vous me portiez en vous juste à un petit endroit sur le coeur.
Je me nomme Katy-Rose de La Palettière
Le soir je suis retournée sur la plage et j’ai regardé l’horizon en pensant à Katy-Rose et tous les points en commun que j’avais avec elle, les cheveux, le portrait, les envies, les rêves…
Je sais que ce message m’était destiné.
KatyL
A l’eau, message de là-haut
J’arpentais la plage en tous sens
Me posant sur la vie mille questions
Sur son essence ou sur son sens
Quand elle cogna sur mes petons.
Une jolie fiole et son bouchon.
Dedans, s’y tenait un message
Pour répondre à mes interrogations
Moi qui invoquais alors les sages.
La vérité gisait sur mes arpions.
Je priais Dieu et les Archanges
Avant de prendre le p’tit flacon
En pensant bien qu’c’était ma chance.
Quand je déroulais toute la page,
Je fus plus bête qu’un lampion
Car il n’y avait nul message
Aucun mot ni même ponctuation.
Je remis dans le flacon la lettre
Et refermais vite le goulot,
Tes questions sur la vie, sur l’être,
Tu peux les rejeter dans les flots.
Ta vie est une foutue page blanche
Il t’appartient d’y mettre les mots
Voilà ce que répondent les anges
Ils sont fortiches ces rigolos !!
Avertissement : quand j'ai lu la consigne de ce défi 233... le texte s'est imposé tout seul... impossible de le sortir de ma tête !
Alors je l'ai écrit...
...................................
Déjà, pendant sa maladie, il a eu du mal à supporter la sollicitude que d’aucuns lui prodiguaient, allant jusqu’à afficher sur sa porte de chambre :
C’est là que ses cendres on été dispersées, après, comme on dit « une longue et douloureuse maladie »
Du coup, cet endroit est devenu un lieu de pèlerinage pour la famille et les amis. Impossible de passer par là sans penser à lui…
Une tempête… et on dit " tiens, il se fâche ! "
Un arc en ciel ? (Wouahhh, il est de bonne humeur, aujourd’hui ! »
Jusqu’au jour où… sur la plage, je découvre, enfermé dans une bouteille de vin du Médoc, …
ce billet soigneusement calligraphié à l’encre indélébile :
Purée ! quel caractère !!!
Il a trouvé ce texte hier
dans une bouteille,
en bord de mer.
Il a dansé au firmament.
Il répondra demain, c'est promis.
Aujourd'hui est consacré au choix délicat et rêvé, du parchemin.
Je suis heureux lecteur et c'est à toi que je confie. Sens-tu cette brise odorante qui sort de la bouteille ? C'est mon bonheur que je t'envoie. Je te laisse le soin de nommer la fragrance. Vois-tu cette luciole à l'intérieur du verre ? C'est mon sourire : si tu as débouché, c'est que tu le savais. Mais oui, je me réjouis de la prochaine fleur qui fleurira tes lèvres.
Regarde tout au fond : il y a quelques grains de folie. Ils attendent. Après ce long voyage, ils rêvent de rejoindre le sable fin qui touchera tes pieds. Tu danseras la poudre de Perlin. Allez ose ! Ah ! Voilà qui est bien. Sois heureux à ton tour mon ami.
Non, non, attends ne t'en va pas. Encore une chose : le tout petit coquillage algué, là, tu le retrouves, échoué parmi les grains ? Prends-le. Écoute. Envoie-moi en retour la plaine qui s'étend devant toi. N'oublie pas d'y joindre la graminée radieuse qui y chante à tes pieds, pour que je puisse à mon tour profiter de ta liesse étonnée.
J'aime le papier parchemin qui fait un peu buvard, comme celui que tu as entre les mains. La couleur m'est indifférente, pourvu qu'elle me rappelle un peu celle de la terre en ocre. N'importe quel ocre fera l'affaire. Quant à celle de l'encre, tu as le choix.
Réponds-moi, je t'attends. Prends bien soin de venir m'écrire sur cette plage, face au large et un jour de grand vent. Il faut garder la même bouteille, pour que l'enchantement …
Et voici le début de sa réponse : il y est déjà.
Vous qui vivez en Terre d'hommes, quoiqu'il advienne, rêvez le monde aussi.
Dis donc Charlaine si on essayait d'envoyer un message !
Mais à qui Claudia ?
A quelqu'un ...!
Quelqu'un ????
Oui, quelqu'un que nous ne connaissons pas ! Ce serait amusant !
Mais comment ferions-nous ?
Eh bien en lançant une bouteille à l'eau, tu sais comme ceux qui ont fait naufrage et se retrouvent perdus sur une île au milieu de l'océan !
Oh oui, c'est une bonne idée ça !
Tiens je vais déchirer une page de mon cahier et on écrit notre message.
Oui, oui !!!
Nous allons dire nos prénoms, notre âge, et l'endroit où nous vivons et tu feras ton petit dessin préféré !
Tu crois que ça va marcher et dans quoi on va le mettre notre message ?
Facile, regarde tu as fini la bouteille de Sprite ! Je vais bien l'essuyer à l'intérieur avec mon mouchoir pour enlever l'humidité. Tiens passe-moi ce bout de branche pour que je sèche bien la bouteille jusqu'au fond !
Oui, moi je vais rouler la feuille et l'attacher avec un brin d'herbe sèche !
Allez, glisse le message à l'intérieur de la bouteille et ferme bien le bouchon surtout !!!
On va compter jusqu'à trois et on la lance ensemble le plus loin possible ! Allez : Un, deux, trois : on y vaaaaaaaaaa !!!!
.............................................................................................................
8 ans plus tard :
Sur la côte d'Irlande un jeune garçon trouve ce message !
Le poème que je t'ai écrit,
Je l'ai quelque peu élagué
Pour te le montrer.
Car aimerais-tu voir mon désir
Si déshabillé?
La photo de nous deux,
Dans les pages d'un livre cachée,
Gît au fond d'un tiroir en sécurité.
Car voudrais-tu que j'expose au grand jour
Notre intimité?
Mon message d'amour,
Je l'ai jeté dans une bouteille
Confiée aux flots,
Sans en censurer un seul vers.
Car tu n'habites pas à la mer.
Non, il ne rêvait pas ! … devant lui, une bouteille à la mer, là, à quelque mètres du rivage !
Toutes les histoires qu'il avait lues et imaginées enfant, lui revinrent instantanément, en mémoire : naufrages, îles désertes, messages énigmatiques et plans secrets, trésors cachés à découvrir, coffres emplis de diamants, d'étoffes soyeuses, de pièces d'or par milliers ...
Ballottée par le ressac, la bouteille avait roulé jusqu'à ses pieds. Fébrile et tremblant d'excitation, il l'avait ramassée, portée un peu plus loin à l'abri des regards - c'était sa découverte, c'était lui l'explorateur, l'aventurier des temps modernes, sa vie en serait bouleversée à tout jamais, il en était sûr - !
A l'aide d'un galet, il avait brisé le goulot, retiré délicatement le précieux parchemin ... et lu le message ainsi libellé :
" Dommage !
la bouteille était consignée. "
...
J'ai le souffle coupé,
Les cheveux emmêlés,
J'ai la robe qui s'envole,
Les pulsations qui gondolent.
La houle au rythme du partir revenir,
Les pieds qui s'enfoncent.
Non loin de là un objet un qui m'attire.
Au loin un marin qui ponce.
Comme dans les films, je la vois.
Le verre usé, le contenu encore secret.
J'ai le cœur en émoi,
Des pensées insensées
J'ai le dessous des ongles qui grattent,
Les orteils pris au piège du sable mouillé,
Je m'avance avec hâte,
De l'eau, je me suis rapprochée.
J'ai la main face à l'horizon,
La robe qui prend le large,
Je ressens comme des frissons,
Il va falloir que je nage.
Comme un bateau et son phare,
J'avance mais ne l'approche jamais.
Il se fait tard
Et je crois que je m'en vais
J'ai le souffle coupé,
Les poumons glacés,
J'ai les pulsations qui gondolent
Et le cœur qui s'envole.
On aura constaté que la dernière bouteille lancée dans la mer a toujours la première position sur la plage ici.
On dira, certes, que la première place sur la plage n’a pas d’importance, mais on peut constater que ceux qui lancent toujours leur bouteille à une heure tardive sont récompensés pour leur retard. Il y a d'autres superbes bouteilles qui arrivent elles aussi sur cette plage… c’est trop dommage qu’elles soient toujours reléguées au fond des dunes.
Alors, voici une idée pour que les premières bouteilles puissent avoir la première place de temps à autre :
Maintenant, Canalplage permet la programmation des bouteilles quant à l’heure de leur parution. La première bouteille reçue peut être donc programmée pour 0h20 ; la deuxième pour 0h19 ; la troisième à 0h18 et ainsi de suite. [NB : Je donne 0h20 parce qu’il n’y a pas très souvent plus de 20 bouteilles sur la plage. Oui, je sais, on ne peut jamais savoir combien de bouteilles seront lancées...]
Comme ça, ceux qui lancent leur bouteille tôt dans la semaine pourraient avoir la récompense de la voir en vedette sur la plage et non pas enterrée loin du littoral sous le sable, les autres bouteilles, et parfois même sur la plage suivante.
Qu’est-ce que vous en pensez ?
Oui, je sais, ce n’est pas ma décision : on prend toujours des risques lorsqu’on lance une bouteille.
Je sais aussi que c’est vous - Maître nageur, Walrus, et Maîtresse nageuse, MAP - qui décidez du règlement. C’est clair que vous êtes déjà plus qu'équitables pour tout le monde – que vous lisez tous les messages avec un secourisme aimable en forme de réponse pour tout un chacun…et pourtant, je crois aussi que « First drowned, first rescued » est la règle sur les plages d’Europe autant qu’ailleurs. Maintenant que Canalplage accepte de planifier l’heure des parutions des bouteilles, ce serait peut-être plus facile de réaliser cela.
Quoi qu’il en soit, merci d’avoir lu ce message, et j’espère que vous ne me trouvez pas trop ingrate pour tout le mal vous vous donnez pour nous, les Défiants et pour toutes nos bouteilles pleines de beaux messages (au contraire, sans doute, de celui-ci).
Très amicalement,
Crabby la Grincheuse
« Dis donc tu ne trouves pas que l'on s'ennuie ici au milieu des terres ? »
« Pour sûr, que pourrait on faire pour nous amuser un peu ? »
« Jeter une bouteille à la mer »
« Mais il n'y a pas la mer par ici »
« Pas grave, on la jette dans la rivière et elle arrivera bien un jour à la mer »
« Pas bête comme idée, et que va t on mettre comme message dans la bouteille ? »
« Sais pas, tu pourrais dire que tu cherches un mari ! »
« Oui ça serait rigolo, aller j'écris et je mets mon numéro de téléphone »
Sur ce, trois bouteilles furent mises à l'eau dans la rivière, une arriva sur les bords d'une plage, des jeunes gens la trouvèrent, l'un d'eux osa téléphoner, il pris rendez vous, fit les 300 kms qui le séparaient de l'origine de la bouteille, il tomba amoureux de la jeune fille et ce fut réciproque, ils se marièrent, eurent quelques enfants et vécurent heureux.
Cette jeune fille venait d'inventer le premier site de rencontres à distance, 30 ans avant internet !
La lettre terminée, encerclée avec art
Au fil d'or, cachetée à la cire d'abeille
A glissé un matin au fond de la bouteille
Qu'un vieux bouchon de liège apprêta au départ
Il y était noté d'une écriture fine
Mille et autres secrets brûlant ses long doigts morts
Mille et autres désirs entachés de remords ;
Le goulot fut orné de rouge paraffine.
Un geste large et leste et la voici à flots
Prête pour un périple aux confins de ce monde
Sur le bleu océan que ses yeux bleus inondent
A la merci des dieux qui folâtrent sous l'eau
Quelque ondine mutine agrémente la lettre
D'un ou deux vers coquins, le soleil de minuit
D'argent les illumine, aussi l'or de la nuit
Qui tente sans succès derrière lui de naître
Le voyage se passe entre crêtes et creux
Et glisse entre les mots un parfum de vanille,
La tiédeur d'un atoll et les chants de Manille
Ou le feu capricieux d'un volcan sulfureux
Poséidon joueur dessus sa barque entraîne
Le pli et son étui à travers les embruns,
Glisse une perle blanche au sein de cet écrin
Qui trouvera peut-être une future reine
Une vague un beau jour à la terre le rend
Une femme ce jour musarde sur la plage,
Découvre ce présent provenant du grand large,
Hésite un court instant, se ravise et le prend,
Sort la feuille jaunie et commence à la lire,
Découvre des mots doux qui lui parlent d'amour,
De voyage au long cours ; elle est reine ce jour,
Répond à travers flots d'un flamboyant sourire.