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Le défi du samedi
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15 décembre 2012

Participation de Sebarjo

Triples Buses

(Ich bin ein Griechischer)

 

Table_a_santorin

 

 

Oh Oh Oh !

Bien qu'elle fut quelquefois une voyelle très joyeuse et si souvent (dé)criée trois fois de suite, cette lettre première s'est définitivement envolée et s'est enf(o)ui de notre monde, le onze d'un septembre noir ou le douze d'un octobre gris, je ne me souviens plus. Toutefois c'est sûr, elle qui fut triplement le symbole de l'immense union européenne, fondit comme neige, telle une fusée meurtrie file vers des météores en feu. Tombée en un gouffre profond, limbes de l'oubli, rejetée comme une dette grecque qui enfle, elle est pour toujours lettre morte.

 

Eh Eh Eh !

Et voyez présentement, ce petit b qui s'y croit ! Il veut lui succéder ! Oui observez comme il redouble d'efforts pour croître ! Quel joli bébé ! Quel toupet ! Il tourne, tourne et veut nous dévorer, telle une hyène omnivore qui jeûne depuis trop longtemps et qui mime le peso doble d'un condor énervé, comme s'il fut réveillé fortuitement.

 

hI hI hI !

Ne tremblez point ! Les peurs bleues, les sueurs froides iront twister bien plus loin ! Moscou, Pékin, Tombouctou, qu'importe ! Que ce soit loin de Berlin et de London ! Les poussières qui recouvrent le sol stérile de nos cultures les verront tournoyer en des Hip-hops désespérés. Puis elles fuiront, les vents les porteront comme des typhons étiques. Oui, il est de bon ton de dire qu'elles ont des dents pointues, fin prêtes pour grignoter les péninsules intersectionnelles de l'horizon et des lignes méridiennes. Ne vous y fiez donc point. Qu'Eole les souffle comme de ridicules bougies ! Nous voulons respirer, être libres. Dieu du meltem et père de Zéphyr, boute-les ! Pousse-les vers des déserts mineurs !

 

hUe hUe hUe !

Remettons un tigre en notre moteur ! Réglons nos bicyclettes, unissons nos forces vives ! Fonçons sur nos vélos et oublions tout droit de véto ! Oui, un nouvel essor est possible ! Fonçons ! En trombe, directement en cinquième, brûlons les stops et ne rongeons plus nos freins. Délivrons-nous de nos mots. Retrouvons ces signets prisonniers entre deux feuillets de livres oubliés et dépensons les sterlings qui nous stressent et nous oppressent. Voici : une quiétude retrouvée. Une envolée de notes de musique. Des mélodies voluptueuses scintillent et nos oreilles sont éblouies. Triple fois oui, vidons nos poubelles et remplissons nos cervelles !

 

Yek Yek Yek !

Non, trois fois Non ! Ne croyez nullement que ce sont les i grecs qui feront choir définitivement le vieux continent, notre Europe incontinente !!! Je préfère mettre les points sur les i, c'est une idiotie de penser ceci. Enfin non quoi ! Remercions-les plutôt ! Oui trois fois oui, vénérons-les.

Ils sont une invite, le rêve d'un exode touristique, une quête de tourbillons sensoriels. Un oubli de toute crise économique qui coûte trop et qui enfin nous importe peu. Ils sont un chemin neuf vers Troie qui gomme tous nos chemins de croix. Un nouvel Ilion et un songe d'Odyssée fertile, un périple qui ignore tout péril. Une société puérile. Nous sommes tous mômes. Jouons tous ensemble.

Croyez-le, très chers, les i grecs sont îles grecques, ensoleillées comme de belles héllènes, ensommeillées comme en mer ionienne. Ils sont ces siestes si longtemps espérées, ces silences fertiles, si riches qu'on les dit d'or. Ils sont l'été infini, douze mois de juillet puis une île ensoleillée, puis deux puis trois... Ils sont un possible, notre futur et notre venir.

 

 

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15 décembre 2012

Combinaisons (titisoorts)

 




Les lettres sont des combinaisons qui se mélangent et qui donnent des mots. "Non toi tu n'es pas à ta place !" c'est ce qu'on appelle une faute d'orthographe. Lors d'une promenade des lettres, le o s'aperçut  de la présence du e, décoré, un jour de Noël. Il en tomba éperdument amoureux. Oui c'est sûr, c'était bien un jour de promenade séparée par le m, le o n'en pouvait plus. Alors, il décida  Et le e par tant d'insistance s'épris aussi du o, c'est à ce moment là, que les sacs de nœuds ont commencé. Le o et le e avaient leur cœur qui battait la chamade, en chœur. Leur amour divin, non ils n'étaient pas devenus œnologues mais leur idylle vieillissait comme le bon vin.


 Les autres lettres un peu jalouses, ont voulut étouffer l'affaire dans l'œuf. Mais ce n'est pas de viles manœuvres qui pourront y changer grand chose.
 Le A, patriarche des lettres, gardait un œil sur l'affaire. Lui, gardien du bon comportement des lettres, aux  bonnes mœurs de ses congénères. Le o avait trouvé son âme sœur, comme l'oiseau Phœnix, il renaissait de ses cendres.
Il regardait le e comme un chef œuvre, une déesse. Mais malheureusement tout a une fin.


Un jour, le e la tête dans les étoiles, rêvait, s'oubliait vers des songes loin du train train quotidien , fit un vœu pour que sa vie change. Et c'est en regardant le ciel que le e, tomba d'amour d'une supernovæ. Le a de sa prestance lui ouvrit les bras la réconforta l'aima et cætera et cætera...Son curriculum vitæ ne lui plaisait plus. Alors dans son cœur qui saignait le e s'aperçut qu'elle les aimait les deux d'un amour égal, ex æquo quoi.
 Le trio arriva enfin à s'entendre, ils voyagèrent dans la ronde des mots d'aéroport à l'aérospatial , chaque occase pour
 faire l'apéro à l'opéra. Et voilà.
 

c1

      

15 décembre 2012

25 lettres et pas plus ! (Djoe L'Indien)

J'ai vu un A entre les Arbres
Cachant le B sous le sous-Bois
Quelques Cailloux formaient un C
Et moi ? J'observais le V
Formé par les aiguilles sur ma montre
Qui filaient Vite Vite !
Mais j'avais le Temps avant le T...
Le E Effleura le F
Que formait une Feuille
A la couleur Jaune pâle.
Le I Ironisait sous les branchages
Et un l'H Hors-la-loi voulait m’attraper
Mais mon G le prit au Garrot pour l'en empêcher !
J'ai cru rêver en apercevant un Koala
Et en tombait même sur le Q
C'est à ce Moment "M" que le W grimé en Wallaby
Me fila sous le nez ;
Pour ne rien arranger, en trainant un Xylophone...
Ma santé mentale s'étiola entre le Y et le Z,
Lorsque le Yorkshire attaqua le Zèbre
Et qu'une Loutre avec ses L caressa mes oreilles.
Le N entama alors une Cérémonie Nuptiale,
Avec le O et son Okapi...
C'en était trop, le P m'a fait Péter les Plombs
Mais grâce au S j'ai retrouvé ma Sérénité
Alors qu'un U Ululait comme une chouette.

L'R est bien frais ce soir, je vais enfiler une blouse...
Une blouse Blanche, bien sûr !

15 décembre 2012

La lettre oubliée (Célestine)

Moi, je sais quelle est la lettre manquant à l'alphabet des défiants.
N'allez pas chercher plus loin. Le défi manque de Q.
Oh!!!!
N'allez rien imaginer, ne vous montez pas la tête, 
 nous l'avons tout simplement oublié
dans le défi précédent...
15 décembre 2012

Toujours pareil ! (MAP)

 

 

Il manque une lettre à l'appel

devinez laquelle

mais oui, c'est toujours pareil !

En rentrant de promenade, après avoir pris le « T »

chez l'amie « L. N. »

« Z » est resté regarder son feuilleton préféré !!!

 

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8 décembre 2012

Défi #224

L'alphabet part en balade

mais une des lettres s'est perdue !

Laquelle ? Pourquoi ? Que s'est-il donc passé ?

Alphabet animé

 

 

Surtout tenez-nous au courant

à l'adresse bien connue :

samedidefi@hotmail.fr

Merci à vous !

8 décembre 2012

Se sont révélés fétichistes

8 décembre 2012

L'orange devenue objet aimé (MAP)

Visite à l’hôpital !

C’est le soir juste en rentrant du travail  par le  train, puis par le bus … Décembre déjà ! Temps glacial …

Tu es là ! Tu m’attends ! C’est l’heure du repas !  Un plateau. Le potage chaud.  Tu manges un peu ! Oui, ce n’est pas la même chose qu’à la maison …  Quelques légumes. Un yaourt. Une orange qui ne te tente pas ! Tu me la donnes. Tu aurais préféré une clémentine. Demain je reviendrai et je t’en apporterai. Et cela te fera plaisir !

Les jours passent. Le soir train, bus … Je viens te voir. Tu dors, tu dors, tu ne sais pas que je suis là près de toi !

…………………………………………………………………………………………………………………………

Une nuit, on m’appelle à 23 H 30 ! Il faut venir vite, vite, vite !!!

………………………………………………………………………………………………………………………….

Je vais rester près de toi pendant plusieurs heures te tenant la main jusqu’au moment du calme plat ........

…………………………………………………………………………………………………………………………..

L’ORANGE. Cette orange que tu m’as donnée ! .............

Cela fait 7 ans …  

Je ne l’ai pas mangée. Elle est toujours là ! Elle ne s’est pas abîmée. Elle est toujours parfumée.

Je la prends de temps en temps dans ma main ! ...................................

Souvenir………………………………………………………………………………………………………..

 

DSCF3954

8 décembre 2012

Je n'ai pas de grigri (KatyL)

Katy

8 décembre 2012

Gris gris ! (Walrus)

C'est de circonstance ici : le ciel est surchargé de neige !

Dites-moi : je continue ?

Merde !  Où est passé le bout de code html permettant de recueillir les votes ?

C'est toujours pareil, je perds tout. On trouve un truc chouette, parfois même on s'attache, on en fait son gri-gri, sa mascotte, son porte-bonheur, sa raison de vivre même ! Mais tout finit par se perdre... Même mon dernier objet fétiche je l'ai paumé : une jolie petite statuette de Saint Antoine de Padoue !

C'est vous dire...

 

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8 décembre 2012

Y a un os (Poupoune)

« Quand tu seras morte, j'ouvrirai ton corps pour prendre un os et je le garderai précieusement. »

 

Je devais avoir sept ans quand j'avais dit ça à ma mère. Elle avait trouvé ça adorable.

Je savais déjà à l’époque qu'elle était un peu frapadingue, mais à cet âge, ça me paraissait surtout rigolo. J’avais la maman la plus fofolle du quartier et je trouvais ça super cool. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'en fait, elle était juste folle. Quand elle s'est jetée par la fenêtre de ma chambre au beau milieu d'un jeu et que personne n'a jamais pu trouver une quelconque explication à son geste, j'ai commencé à entrevoir la différence entre « fofolle » et « folle ». Et quand ses dernières volontés m'ont faite héritière d'une de ses côtes, fraîchement récoltée sur son cadavre, j'ai mesuré l'ampleur de son dérangement psychologique.

J'ai longtemps pensé que c'était ma faute si elle s’était foutue en l’air. A cause de cette histoire d'os, comme si elle avait voulu satisfaire un caprice... parce qu'elle était comme ça, ma folledingue de mère, prête à tout et n’importe quoi – surtout n’importe quoi – pour me faire plaisir.

Après de longues années de thérapie, je ne comprends toujours pas, alors je garde cet os précieusement, avec un mélange de dégoût et de fascination, espérant qu’un jour il me livrera les derniers secrets de ma mère. Mais pour le moment, je ne sais toujours rien. Sinon que j'ai drôlement bien fait de ne pas lui demander son cœur ou un œil.

 

8 décembre 2012

Pouic pouic (Célestine)

J'aurais aimé naître à Bora-Bora, dans l'air précieux chargé d'ylang-ylang et au son des tam-tams. Seulement, mes parents, qui ne sont ni bobos, ni prout-prout, m'ont fait mes premiers guili-guili areuh-areuh de bébé, plan-plan pépère dans un petit boui-boui du quatorzième .

Ce n'était pas Sing-Sing, quand même, bien qu'un peu cracra, mais mon enfance s'est passée sans chichis, à manger du couscous et à jouer au yoyo et à cache-cache . Tata et tonton, pas fute-fute, m'ont élevés à coups de pan pan-cucul : pas question d'être gnangnan !

J'étais quand même le chouchou de maman, et papa m'a appris bien vite à faire le kéké avec des nanas un peu olé olé. Et puis un jour, Je suis parti à Pago-Pago. Là, j'ai rencontré une petite pépée toute mimi sous son bibi, j'ai aimé ses lolos, ses frous-frous, elle a aimé ma gueule de titi, on a fait crac-crac. Miam-miam !

Elle était pom-pom girl, je fabriquais des pousse-pousse je lui ai proposé une association fifty-fifty. Elle a dit oui oui ! Tchin-tchin ! Mais un matin, elle me dit : « bye-bye, mon doudou, je vais danser le chacha à NgoroNgoro! »

Plus tard, à Baden Baden, je suis devenu toctoc d'une baba nommée Zizi qui avait fui Zorzor après la révolte des Cocos. Elle promenait son chow chow et ses manteaux de fourrures dans une toto, vroum!  vroum!  dont les initiales étaient  « R. R. » Je suis maintenant le roi du bling-bling, je vais mollo-mollo et je thésaurise à qui mieux-mieux.

Que voulez-vous, moi les mots doubles m'ont toujours porté bonheur, c'est mes grigris, j'en suis gaga !

 

8 décembre 2012

Participation de Venise

C’est un peu comme dans un songe que me reviennent ces objets merveilleux qui sont nés d’un oubli, d’un péché, d’une catastrophe. Objet qui en sortant du champ inattendu de leur presque vie ont déployé leur faste sous mes yeux toujours prêts en s’en réjouir. Ainsi, cette petite boîte en bois de poirier qui a longtemps transporté la flûte de grand-père. Superbe flûte d’où s’échappaient perles bleues sonores, écharpe de frisson turquoise comme flotte le brouillard en avril. Chants et danses qui se mêlaient dans la petite cour. Et le son âpre de l’instrument qui réveillait les bourrasques et la neige.

Elle nous a  aidé à garder le soleil en dedans de nous même, pendant que sur mes frêles épaules dansait déjà la langue du printemps.

La flûte racontait nos paysages. Je les vois défiler.

Vallée plantée de saule, montagnes rondes rivières bruyantes .Mon regard se perd mouillé entre les ailes d’un gué mauvais

petit bois de sorbiers pris dans la gelée du matin.

Grand-père, cela serait mal me connaitre si tu avais pensé un jour que j’aurais pu t’oublier toi et ta Flûte enchantée !

Je suis tellement heureuse d’en avoir fait l’acquisition

Chez nous les mots comptent moins que le chant d’une flûte !

Certains matins j’avance en plein soleil au milieu des noyers et des vignes d’où les étourneaux et les grives saoules montent par nuées avec un bruit de grêle alors le chant de la flûte s’élève en plein ciel

J’ai appris de toi que je suis dans ce monde un humble accident entretenu par le spectacle d’une nature qui nous enseigne la finesse et la lenteur de la vie où le frugal tue le mesquin.

 

8 décembre 2012

La chevalière en or à Auschwitz mai 1944 (Porphyre)

Papa résistant fut déporté, une erreur encore inexpliquée l'envoya ainsi que tout son convoi de 1 700 personnes, à Auschwitz, http://www.27avril44.org/enigme.html

Voici une partie du récit de mon père, je pense que cela répond à la consigne.

 

Il est grand jour, maintenant, lorsque notre groupe, une fois tatoué, quitte cette baraque pour entrer dans un grand bâtiment : ceux qui nous ont précédés attendent dans cette salle. Une partie d'entre eux fait la queue à l'entrée de ce que l'on devine être un grand corridor : ils sont nus. D'autres prennent leur tour devant des tables derrières lesquelles des scribes polonais inscrivent, outre l'identité, tout ce qui est déposé entre leurs mains : d'abord le contenu des poches, puis les vêtements, les sous-vêtements et les chaussures : le tout est placé dans un grand sac étiqueté cependant que le déposant se retrouve dans un état de totale nudité.

J'y passe, bien sûr, comme les autres et c'est avec beaucoup de regrets que je vois ma montre disparaître avec toutes mes affaires. Je ne veux pas abandonner ma petite chevalière que je cache dans ma bouche.

Nous restons ainsi, nus et debout, du lundi 1er mai au soir, jusqu'au mardi 2 mai dans l'après midi.

C'est maintenant notre tour de pénétrer dans le long couloir : un premier Polonais nous fait ouvrir la bouche, je ne peux donc pas y laisser ma chevalière et je ne vois pas d'autre solution que de l'introduire....ailleurs.

Un peu plus loin, d'autres Polonais, la tondeuse à la main, font disparaître notre chevelure. Encore plus avant dans ce grand couloir où il ne fait pas chaud, un autre groupe armé de rasoirs type Gillette, entreprend de nous débarrasser du reste de notre systèmes pileux ; mais, ce faisant, ils ne se privent pas d'effectuer d'intime investigations.

Je me rends compte qu'il me faut changer ma chevalière de place ! Et je suis obligé de la remettre dans la bouche.

 

Papa perdit sa précieuse chevalière à Flossenbürg quelques mois plus tard.

 

8 décembre 2012

Pensée (Lise)

Au détour d'un livre
Dormait une pensée
Entre des pages tendres
Nonchalamment couchée.
 
 
La main qui l'avait prise
Et doucement posée
Entre les lignes grises
Pour la laisser rêver,
 
 
Se doutait elle un jour
Que l'ouvrage serait
Tout entier retenu
A son souffle ténu.
 
 
Et que nulle autre page
A mes yeux n'aurait plus
Un aussi beau langage
Que celle qui fut,
 
 
Cette fleur sauvage
Que tes doigts ont tenu
Compagne de voyage
Et de tes yeux émus.
 
 
Maman tu aimais tant
Ces simples fleurs des champs
Et le parfum fidèle
De leur grand coeur vibrant.
 

8 décembre 2012

La maskotka (Vegas sur sarthe)

Vous vous souvenez certainement que mon oncle Hubert avait ramené sa polonaise Anastazia par le train - mon père disait par l'arrière-train et sans crier gare - mais il avait surtout rapporté un talizman, une maskotka pour dire comme elle, un gri-gri pour dire comme nous.
L'oncle employait souvent l'expression 'gris comme un polonais' et j'avais deviné que le niveau de gris s'exprime en degrés d'alcool mais je ne pouvais imaginer ce que vaut un gri-gri à part un très fort mal de tête.
Toujours est-il que le gri-gri ne quittait jamais sa poche, qu'il porte un jeans, un survêt ou son costume du dimanche de même que sa main ne quittait pas la poche et tripotait le machin à longueur de journée.
Je dis machin car il n'avait aucune forme définissable ni aucune couleur répertoriée tant il avait dû être malaxé.
L'oncle Hubert prétendait le tenir du petit fils du grand-père de l'arrière grand-père d'un soldat inconnu qui l'avait arraché en 1683 sous les murs de Vienne au grand vizir Kara Mustapha en personne, juste avant sa décapitation par le sultan Mehmed IV... ou peut-être Mehmed V, car à cet instant du récit l'oncle Hubert s'embrouillait beaucoup avant de s'éclaircir la gorge d'une double lampée de wodka !
Dans cet instant sublime où l'objet prenait une dimension mystique, j'étais autorisé à l'effleurer du bout du doigt tandis que l'oncle concluait son récit guerrier dont la plus grande conséquence selon lui avait été l'invention du croissant, première viennoiserie dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman !
Comme cet ultime détail culinaire me mettait toujours l'eau à la bouche, l'oncle - pour m'accompagner - y allait d'une dernière lampée de wodka et renvoyait le gri-gri dans les abîmes de son pantalon...
Jamais je n'ai osé demander quels pouvoirs magiques et quelle protection lui apportaient son machin, toujours est-il qu'il ne l'a pas empêché de perdre ses cheveux ni de mettre le feu à son lit en allumant un cigare.
Mon père disait en rigolant qu'il avait confondu allumette et amulette mais je ne vois toujours pas en quoi c'était risible.
Aujourd'hui feu l'oncle Hubert est feu et je garde précieusement son gri-gri qu'Anastazia m'offrit plus tard à Noël comme mon plus beau cadeau au monde.

Je l'observe souvent en le faisant rouler sous mes doigts et je me demanderai toujours qui pouvait être ce Madein China qui y grava un jour son nom...

8 décembre 2012

Pas de chance, vengeance… (EVP)

Ma p’tite chérie, mon colibri,
Tu es mon unique grigri.
Pas besoin de porte-bonheur,
Avec toi, je ferais mon beurre.

Mon p’tit trèfle à quatre feuilles,
Donne-moi donc ton portefeuille.
Pas besoin de patte de lapin,
Si j’te mets vite au tapin.

J’prendrais pas de fer à cheval,
Juste une ou deux paires de mandales.
J’suis pas vraiment superstitieux,
Juste un mac bien consciencieux.

J’vais pas me laisser faire sale mec,
Et je garde mes amulettes avec.
Dessus la belle poupée vaudou,
J’vais lui faire des jolis trous.

Tiens ! Une aiguille dans le cou,
Et une autre dans les genoux.
J’ai pas d’chance dit l’animal,
Voilà que j’ai vraiment très mal.

Prends l’œil d’Osiris, la main de fatma,
Ça sera peut-être bon pour toi…
Mais en cachette, sur la poupée,
C’est le cœur que j’ai visé !

J’y croyais pas tellement pourtant,
Mais je constate à présent,
Un infarctus c’est très courant,
Quand on vit comme un fainéant !

8 décembre 2012

Grigri ou doudou (Anémone)

Comme je suis assez peu attachée aux objets,
le choix d'un grigri sera difficile.
Une espèce de doudou pour adulte, en somme?
Pas vraiment la même chose que ce qu'on
emporterait sur une île déserte (objet qui
pour moi serait avant tout à vocation
utilitaire). Quoique...
Le grigri est utile, si on croit qu'il
aide nos voeux à voir le jour.
Et sur l'île déserte, rien n'empêche de
privilégier ce  qui parle aussi à nos rêves.
Franchement, je préfère me munir pour le
froid d'une chaude couverture.
Et pour la chaleur, de crème solaire (j'ai
une peau de blonde).
Je ne compte pas que ce soit une amulette
qui me protège.
Selon les cas, mon porte-bonheur sera mon
vêtement préféré, un bijou, un livre.
Mais au seuil de la fin du monde (nous y
voilà), j'opte plutôt pour le dépouillement
le plus complet possible.
Palaprat le disait déjà début soixante-dix:
pour la fin du monde, pas de vêtements.
Et les photographies? Laisse-les là.
Et la boîte à outils? Laisse-la aussi.
Bon, pour les vêtements tout de même, ce sera
en décembre... alors unissons le pratique et
l'agréable.
Je choisis la chaude et belle couverture,
témoin de tant de gestes d'amour et de doux
sommeils. Elle porte rien que pour moi des
traces secrètes de tendresse.
Un doudou retrouvé, en fait!

8 décembre 2012

mon grigri‏ (titisoorts)

J'espère, que nous ne serons pas treize, le jour de la remise des clefs du défi. Bon je vais voir, attendre la dernière minute au cas où ! Le vent chante sa complainte au gré des obstacles qu'il rencontre, l'entendez vous, ce vent de liberté, je peux foncer, j'ai dans mon porte feuille un trèfle à quatre feuilles. Rien ne peut m'arriver sauf bien sur, si je croise un chat noir. Oui mais le problème c'est que, à la maison j'en ai deux de chats noirs, un cadeau de ma fille. C'était peut être pour ce débarrasser de moi ?

Mon porte bonheur de toute façon, je suis tranquille, je l'ai dans la poche. Là au moins, c'est fait. L'autre jour je l'ai égaré, j'étais dans l'obligation de mettre de la distance entre lui et moi. J'avoue c'était assez contraignant. Et puis un autre jour, je croyais l'avoir dans la poche et puis non c'était le contraire. Lorsque  j'ai des situations stressantes,  près de la panique, il me suffit de le sentir de le savoir de le serrer discrètement et je redeviens courage. J'ai même une fois bravé, défié le mauvais sort, montre toi Lucifer, non, faut pas pousser.


Passer sous une échelle, en même temps c'est une histoire de bon sens, c'est qu' il y a quelqu'un qui y travaille avec sûrement des outils tout ce qui tombe du ciel est béni, sauf le marteau. Je disais donc que je pouvais affronter les dangers grâce à mon porte bonheur, pour certaine personnes c'est un appui pour la vie, pour les mauvais moments, s'accrocher à une branche, un transfert de pensées négatives, pour faire tourner la chance. Mais dire" Je suis née sous une bonne étoile, c'est dèjà croire en son destin, le positiver.

Il y a des fois où la barrière entre la pensée positive et négative est infime, si il suffit d'avoir un grigri pour  ne pas basculer du côté obscure et bien soit. Il est vrai aussi que les croyances peuvent coûter très cher. Sans toi, mon porte bonheur, je ne suis rien, je n'aurais pas la force d'affronter les forces du mâle, tu me portes dans ton bonheur, mon porte bonheur,mon grigri d'amour, mon amour...

1 décembre 2012

Défi #223

Grigri, porte-bonheur ou objet aimé

quels souvenirs y sont attachés ?

 

Porte-bonheur-7-epis-de-ble--2-

Nous attendons avec grand plaisir vos confidences à

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

 

 

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