Le chaperon rouge. (Venise)
A 15 h je me dirige vers ce coin du sous bois connu que de moi et que grand-mère ignore !!
Je cueille un champignon.
A 20h je mange ce champignon je n’ai pas croisé le loup dans le sous bois !!!!
Je viens de manger ‘la soupe du chien de bouddha’
Cette soupe atteint à ce jour un prix exorbitant.
Des chefs célèbres se précipiteraient sur des échelles ou emprunteraient des escaliers de secours en tapant sur des Works avec des cuillers en bois pour connaitre ce coin du bois.
Après il me faut laisser mariner mon psychisme dans la plus épaisse et dans la plus profonde marinade le plus longtemps possible .Il est d’ailleurs hautement improbable que je sois très performante ce jour là mê me si grand-mère hurle que la chevillette chéra !!
Mais paradoxalement la soupe du chien de bouddha alerte au bout d’une heure les frontières de ma conscience et me réveille complètement.
Et alors qu’un souffle puissant s’échappe de ma poitrine en bourdonnant pour gagner l’éther
Mais yeux s’ouvre lentement pour faire face au monde avec la plus grande lucidité.
La soupe du chien de bouddha a la vertu de réveiller une lueur d’optimisme vive comme celle d’une bougie d’anniversaire dans mon cœur.
Alors qu’hier encore j’avais le moral aussi ratatiné qu’un marsh-mallow tombé dans le feu au cours d’un pique-nique
Je n’envisage plus à cet instant de faire des procès à tout le monde pour avoir trouvé un morceau de verre dans ma soupe ou pour une intoxication ou pour tenir le rôle le plus idiot des contes de Perrault.
Est-ce que ça va mieux maintenant ?Pas vraiment je ne peux oublier que l’aigle américain est en train de dégringoler comme un poulet décapiter par les marchés asiatiques arrosant les traders de grosses gouttes de sang asiatiques et moi je croise mes doigts de petites filles et j’attends que le loup vienne me dévorer.
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