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Le défi du samedi
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29 septembre 2012

Défi #214

Dans le brouillard ...

*

Ne vous perdez pas en chemin et envoyez

vos participations à

samedidefi@hotmail.fr

à tout bientôt !

*

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29 septembre 2012

En sont revenus...

29 septembre 2012

Réponse au défi #213‏ (Papy Ion)

Bonjour,
 
Le Bout-du-Monde est un quartier de Genève.
 
Cordialement,
29 septembre 2012

Participation de Ristretto

" le monde
le début et la fin
tout au fond de soi"
29 septembre 2012

Participation d'EVP

 

Où se trouve le bout du monde ?

 

Ma mère, ma mère, il est où le bout du monde ?

Il est partout, ici, plus loin, ou bien ailleurs,

Pour toi, il est au bout du jardin et des fleurs.

 

Mon père, mon père, il est où le bout du monde ?

Il est dans tes livres et puis dans tes cahiers,

Pour toi, il est une leçon de plus au bout de la journée.

 

Mon ami, mon ami, il est où le bout du monde ?

Il est dans notre jeunesse et dans nos appétits,

Pour toi, il est l’ivresse dans les mots que tu écris.

 

Mon amour, mon amour, il est où le bout du monde ?

Il est au creux de mes bras, le désir assouvi,

Pour toi, il était dans ta peur quand nous avons dit oui.

 

Papa, papa, il est où le bout du monde ?

Quand il me l’a demandé à son tour, lui aussi,

Je ne le savais toujours pas, alors je lui ai dit :

 

Mon tout petit, tu sais bien que la terre est ronde,

Si tu marches très loin et très longtemps

Tu reviendras vers moi, vas-y vite, je t’attends.

 

J’ai voyagé longtemps jusqu’aux confins du monde,

Il était toujours là mais juste au bord de l’ombre,

Il avait trouvé, sagement, le bout du monde.

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29 septembre 2012

Le bout du monde ! Ca y est ! Nous y sommes. (KatyL)

C’est ici indiqué sur  ce panneau, c’était bien vrai, la vieille femme avait raison.

Elle avait dit :

katy01la vielle femme    katy02 ses mains                              

- « lorsque vous serez arrivés au bout du monde vous ne pourrez plus faire marche arrière, vous aurez bien sur l’abri (la grotte) et l’eau (la cascade) mais vous ne pourrez plus partir de cet endroit, votre curiosité aura été trop grande, il vous restera  juste une chance, arrivés à l’endroit du panneau qui indique « bout du monde 1km sa grotte sa cascade » ne continuez pas, n’avancez pas d’un pas, faites tout  de suite demi-tour ! »

Je restai interdite devant cette pancarte, que faire ? aller voir au risque de ne pas revenir  et ne pas écouter ces balivernes de vieille femme folle, ou bien la croire et ne jamais voir cette merveille de cascade qui est une pluie de cristal (la plus haute sur terre) et la grotte la plus belle qui soit au monde !

 katy03 katy04 katy05

 Mon équipe de scientifiques de biologistes et de géologues prirent le parti d’avancer en riant.

Un de mes collègues et meilleur ami dont j’étais amoureuse depuis quelques mois me prit la main et me dit :

-« Viens Eva tu n’as pas fait tout ce chemin pour rester bloquée ici, tu ne vas croire à cette bêtise, je te dirai quelque chose de personnel lorsque nous serons seuls un instant dans la grotte, j’attendais ce moment pour le faire, viens ! 

 katy06 Bob   katy07 le baiser  

 katy08   sa photo   katy09 moi avant le départ

Je ne pouvais pas faire un pas de plus, il me serra dans ses robustes bras, il avait une odeur d’Homme (celle qui me faisait frémir) il m’embrassa sur les lèvres, je m’abandonnai à ce baiser, tout mon être en fusion avec lui, plus rien ne comptait au monde, plus rien autour de nous, je lui rendis son baiser, je ne pouvais me détacher, mais je m’entendis lui répondre :

-« Non Bob je ne veux pas avancer, j’ai peur je ne sais pas pourquoi je crois que cette femme a raison, nous ne reviendrons pas, tu sais très bien que les aborigènes d’Australie ont des pouvoirs surnaturels, elle voyait en nous et savait la fin de cette expédition,  elle m’a regardé si intensément, m’a serrée contre elle et a fait un signe dans le creux de ma main, pour me glisser à l’oreille , « tu seras la seule rescapée avec le guide Aranda, crois-moi et n’avance pas au-delà du panneau, petite. »

-« Ecoute, les autres sont déjà devant et vont m’attendre, j’y vais ! Ne traine pas trop ! le guide est juste derrière toi il cueille des baies, ou bien vous arrivez tous les deux avant la nuit à la grotte magique, ou bien tu rebrousses chemin avec lui, il saura te guider, il sait où est l’eau, il sait chasser, il porte des armes et la tente, il te ramènera en lieu sûr, je te le dis maintenant Eva « je t’aime depuis longtemps et je voulais faire ma demande en mariage dans la grotte sacrée, alors RDV soit dans l’autre monde , soit dans la capitale où tu sais »

Il m’embrassa encore avec fougue et partit d’un pas rapide rejoindre les autres.

Mon cœur cessa un quart de seconde de battre je pensais que je ne le reverrais pas, je ne sais pourquoi ? A cet instant mon guide Aranda qui se prénommait Zaly arriva il comprit en un éclair la situation, il me poussa en arrière et m’entraina avec lui sur le chemin du retour qui allait être très long et difficile.

katy10 katy11 katy12      zaly et le feu

Il avait prévenu les chercheurs qu’il les guiderait jusqu’au panneau mais il n’irait pas plus loin, pour lui c’est le territoire de la mort !

Nous mîmes 15 jours et une nuit à rentrer il trouva pour moi eau et nourriture, campa tous les soirs au pied de ma tente, il fit du feu et fut un guide  vigilant.

 katy13 katy14 katy15   le désert  

Nous ne revîmes jamais aucun des sept membres de l’expédition, aucun signal et lorsque les secours cherchèrent à retrouver le panneau pour leur porter secours personne au monde ne put retrouver cette pancarte et mon guide avait disparu dans la jungle Australienne.

J’en conclus, que pour être heureux il faut regarder à sa porte « la grotte » qui est en nous, et que « la cascade » est la vie qui coule.

 katy16la source   katy17 de retour chez moi

Je n’oubliai jamais Bob.                                        

29 septembre 2012

Autres finistères (Anémone)

              Le bout du monde,
              Mais de quel(s) univers?
              Infiniment éloigné,
              Et peut-être pas plus loin
              Que le bout de mon nez.
              Ainsi ne parlait pas Zarathoustra.
              Mais probablement Cyrano, dit Dyrcona.
              Ce qui n'était pas innocent.
29 septembre 2012

Participation de Lise

Simplement
 
Si le monde a un bout
Il est toujours devant
Où le regard se perd
Et le pas se suspend,
 
Pour celui qui attend
Et espère en marchant.
 
 
Mais lorsque je m'arrête
De chercher dans ma tête
Ce monde que je crée
A grands coups de pensées,
 
Tous les bouts se rejoignent
Et se posent à mes pieds.
 
Là où je veux bien être
Accordé à l'instant
 
Simplement.
 

29 septembre 2012

Où est le Bout du Monde (Lorraine)

                Le bout du monde? Quel monde? Le vôtre, celui des Chinois, celui des gitans, le petit monde de Don Camillo ou le grand monde des milliardaires? Celui du chômeur, celui du patron, celui où on peine ou celui où on flingue ?

                Il en est d’autres, tellement d’autres. Le monde de la drogue, tenez, comment voulez-vous qu’on en trouve le bout? Elle est partout, dans les vestiaires, dans les cartables, dans les prisons et dans la poignée de main du fournisseur; sur le stade, sur la route, à pied ou à vélo, vous avez le choix.

                Le monde du spectacle? Parlons-en! Il est si divers, si diffus, si bariolé, si grimmé, si vrai, si faux, si bavard et si vaniteux; si exceptionnel et si émouvant, énigmatique ou racoleur, et tellement, tellement éparpillé sur la terre qu’en trouver le bout serait un prodige!

                Le bout du monde c’est loin, très loin. Là où je n’irai jamais. Là où vous irez peut-être.  Parce que vous aimez les grands horizons et l’aventure, que vous êtes jeunes et plein aux as, sportifs et entreprenants, parfaitement documentés, outillés, affranchis. Le bout du monde, c’est un but, que dis-je, un sacerdoce! Je vous souhaite toutes les découvertes espérées et haletantes, toutes les joies, tous les bonheurs.

                Je rentre chez moi. Je ferme les rideaux. Seule une petite lampe palpite. Je me niche dans  le divan, je ferme les yeux ...et je m’envole au bout du monde. Le mien.

 

29 septembre 2012

Là-haut (Sebarjo)

 

Là-haut


la_haut_falaise

 

Il s'était finalement posé là. Sur ce haut plateau surplombant une espèce de forêt amazonienne mais en plus profonde, plus touffue, plus ténébreuse. En sa hauteur, la lumière éclatait, laissant l'ombre à la végétation épaisse et luxuriante. Le soleil scintillait toujours sur ce granit lissé par l'érosion multimillénaire. Et la nuit, la lune accompagnée de ces suivantes, les étoiles, prenait le relais. Un feu de joie perpétuel.

Cette contrée était idéale. Son idéal. Inimaginable pour le reste de l'humanité tant elle recelait de mystères et de beauté cristalline. On n'aurait même pas dit le sud. Elle était un point microscopique inconnu des cartes et des atlas établis à ce jour, aussi bien géologiques que touristiques. Même pas une patte de mouche pour Yann-Arthus Bertrand. Qu'il aille dessiner des coeurs ailleurs.

C'était son domaine, son sommet des Dieux. Son bout du bout du monde. Après la Terre ronde, plus rien que cette fragile péninsule idyllique.

Et, parce qu'à l'ubac de ce plateau, la roche prenait une forme étrange mais signifiante, il avait nommé son eden, le Cul de la chèvre. C'était aussi un sacré trou perdu. Le Larzac à côté, faisait figure d'Avenue des Champs-Elysées, un jour de défilé ou d'après coupe du monde victorieuse. C'était plutôt sa rue de la Paix. Sans hôtel évidemment. Et la case départ n'était qu'un cas de non retour.

Il était là. Tout simplement. Unique tunique au milieu de la Terre. Sans tipi ni cavalerie. Un fanfaron sans fanfare, jouant seul sa symphonie du nouveau monde. Planté dans l'étendue sauvage. Déconnecté et isolé de l'humanité entière...

C'était un peu ça le Cul de la chèvre, un lieu antinomique à l'envahisseur Fesse-bouc...

 

29 septembre 2012

Témoignage de client n° 56 (Joe Krapov)

Ça me tracassait un peu de partir avec cette fille-là pour guide. Non pas qu’elle fût moche, qu’elle eût des seins flasques ou le nez ailleurs qu’au milieu de la figure. Au contraire, elle n’était pas mal du tout malgré son postérieur un peu large et des yeux quelque peu inexpressifs qu’elle cachait derrière des lunettes noires et rondes. Louchait-elle ? Voulait-elle se donner un genre ?

Non, ce qui me gênait le plus au départ, c’étaient les conditions de ce voyage. Ce n’était pas un problème de monnaie ; de l’argent, j’en avais plein le portefeuille à l’époque. Ce qui commençait à m’énerver un tantinet, c’était de ne pas savoir où on allait, de demeurer silencieux tout du long, sans pouvoir communiquer avec celle qui tenait pour moi le rôle d’Ariane mais se taisait. Mais bon, c’était bien là ce qu’on m’avait promis à l’agence de voyages.

- Oui, c’est cher mais c’est normal mon bon monsieur, on vous emmène au bout du monde, on vous sort du train-train quotidien sans vous envahir et en vous laissant libre d’agir à votre guise deux jours sur trois ! Le tout dans un silence total afin d’exacerber vos sensations ! ».

C’était difficile de résister à Isaure Chassériau ! Cette jeune entrepreneuse n’arrêtait pas de rire, se vantait de pouvoir vous vendre de l’inattendu et dans son « Agence de flânerie amoureuse de Rennes », située au milieu de la rue d’Antrain, le nom de la rue avait déteint sur l’humeur de ses habitant(e)s. Un enthousiasme communicatif.

 

DDS 213 Nathalie

- Vous partirez avec Nathalie. Vous pourrez lui raconter votre passé, lui chanter toutes chansons que vous voudrez, vous plaindre, lui casser les oreilles si le parcours ne vous plaît pas. Elle n’en prendra pas ombrage, ne se départira pas de son sourire distant, ne répondra pas : elle est sourde et muette. ».

Voilà. J’avais payé, reçu une photo de mon sherpa, noté le rendez-vous place de la Gare. Mon guide, vêtu de rouge des pieds à la tête, était à l’heure pour le départ le lendemain après-midi. On avait quitté Rennes en train, pris le métro entre la gare Montparnasse et la gare de Lyon. Là on était montés dans un train de nuit et au matin, surprise, le train avait été entouré d’eau des deux côtés puis s’était arrêté dans la gare de Santa Lucia. A Venezia ! Venise !

J’avais été stupéfait de voir toute cette circulation sur le grand canal, de découvrir que la ville, malgré toute cette eau dormante ne sentait pas si mauvais que ça. N’en déplaise à Thomas Mann et Lucino Visconti, ce ne devait pas être si détestable que cela de mourir à Venise !

A hôtel j’avais vidé ma valise, m’étais installé dans la chambre 28 de cette « Pensione Wildner » située sur la Riva degli Schiavoni, non loin de la place Saint-Marc. Nathalie était venue me retrouver, m’avait tendu une enveloppe. Voulais-je voir le bout du monde tout de suite ou préférais-je jouer au touriste paresseux et convenu avant de m’y aventurer ? J’ai choisi cette deuxième option.

Même sans ma cravate laissée à Rennes j’ai fait la vie pendant deux jours et je me suis habitué aux folies de la ville en fête et aux silences de la fille en rouge. On est allés boire au Harry’s bar, montrer nos binettes au Florian pour s’y emplir l’estomac et on a assisté aux bals et opéras donnés à la Fenice pour les fortunés de passage.

Le troisième jour au matin, à l’issue du petit-déjeuner, nous délaissâmes la vue magnifique sur l’île de San Giorgio maggiore et nous allâmes prendre le vaporetto en direction du Lido. A l’arrivée pas question d’aller voir les aristocratiques hôtels et les grandes plages de sable garnies de transats bien alignés. Pas question de se baigner non plus. Nathalie me gratifia d’un ticket et nous montâmes dans un bus archaïque.

C’était drôle de retrouver des voitures ici ! Le véhicule s’emplit de quelques autochtones puis le chauffeur démarra. On longea l’arrière des hôtels et puis bientôt ce fut un voyage dans le temps. Avec toujours la mer à notre gauche, on traversa des petits villages pas bien différents de celui où créchait-prêchait l’ineffable Don Camillo. Au bout de quelques kilomètres le bus stoppa. Alberoni ! Je voulus descendre avec un petit groupe de vieilles dames du coin mais Nathalie mit sa main sur ma cuisse. Pas encore l’heure d’user ses chaussures, il fallait attendre. Attendre, oui, mais quoi ? On était rendus au bout de l’île, face à la mer avec une autre île face à nous et bientôt, très surpris, je compris ! Pour aller de l’autre côté, sur ce territoire en pointillé le bus devait emprunter un bac ! Si tu veux aller au bout du monde, passe ton bac d’abord !

L’île suivante, toute en longueur également, était encore moins peuplée que le bout de la précédente. Une longue muraille triste faisait rempart contre les colères de l’Adriatique. Nous traversâmes un dernier petit village, Pellestrina, et le chauffeur nous dépota près d’un petit cimetière balayé par le vent. La lagune d’un côté, la mer de l’autre qui pénétrait devant nous en grosse vagues mélancoliques par cette passe vers la Sérénissime. Nous deux, seuls, sur une bande de cailloux qu’agrémentait, outre le vent et la tristesse, un embarcadère. En face, une troisième île. Nous attendîmes là une bonne demi-heure, sans que je comprenne le sens de ce paysage et de cette randonnée. Est-ce que je me trompais ? J’avais une impression de Styx et d’Achéron alors que d’ordinaire je suis plutôt volontaire pour Cythère que pour les mystères des Enfers. Qu’est-ce qu’on attendait là ? Une voiture qui nous ramènerait à la maison ? Où est-ce qu’on était ? Comment s’appelait ce lieu de désolation ?

DDS 213 Pellestrina

Nathalie était tournée face à la lagune. Je regardais ses longues jambes, son dos impassible, ses habits en harmonie de rouge et je songeai d’un coup à l’enseigne de ce magasin de mode, place Rallier Du Baty, à Rennes : Rouge Venise.

Au bout d’un long moment on entendit comme un bruit de caboteur, en fait le « pop pop pop » d’un vaporetto rustique. Se tordant les pieds sur les cailloux, Nathalie revint vers moi et me glissa sous les yeux un billet tapé à l’avance :
« Le bout du monde est ici. Nous pouvons y passer la journée à ne rien faire, ne rien voir, ne rien dire, savourer l’atmosphère… Si vous le préférez, le vaporetto nous emmène à Chioggia, un sympathique village de pêcheurs qui a gagné en célébrité depuis que Carlo Goldoni y a fait du barouf. Enfin, si vous avez des fourmis dans le pantalon, j’y connais un hôtel des plus discrets où nous pourrions lier plus ample connaissance. »

Que croyez-vous que j’aie fait ?

Nous sommes restés-là toute la journée. J’ai pris quelques photos, j’ai sorti un cahier, pris les notes qui m’ont servi à rédiger ce récit de voyage. Hè quoi, j’avais payé pour aller au bout du monde et j’y étais, non ?

***

Mais non, je galèje ! L’hôtel de Chioggia était très bien et la fille aussi. Bien que sourde et muette, elle n’était pas manchotte.

***
Les Rennais, on les emmène au bout du monde et au septième ciel en même temps, ca ne les rend pas plus heureux pour autant ! Quelques années plus tard, des clients moins délicats qui avaient découvert lors des ébats tarifés que Nathalie n’était pas plus muette que vous et moi et qu’on s’était un peu moqué d’eux portèrent plainte pour proxénétisme à l’encontre d’Isaure. Ceci explique peut-être que l’on ne trouve plus trace aujourd’hui à Rennes ni de cette « Agence de Flânerie amoureuse de Rennes » ni d’Isaure Chassériau elle-même. Elle a sans doute, à temps, avant la crise, changé d’époque ou de crèmerie, disparu sans laisser d’adresse ! C’est assez son genre, je dois dire !

P.S. Les photos qui illustrent ce texte ont été empruntées à Télérama et à Google images. Le témoignage de client n° 56 fait partie des archives de l'IFSIC (Institut Français de Supputations au sujet d'Isaure Chassériau) de l'Université de Rennes 3.

29 septembre 2012

Carnet de voyage (Djoe l'Indien)

 
Le problème, lorsqu'on désire chercher le bout du monde, est : dans quel coin commencer les recherches ?
Problème dont on appréhende toute l'étendue lorsqu'on se souvient qu'un certain, il y a de cela déjà quelques temps, a décidé que le monde était rond...
J'avais décidé de commencer mes recherches dans le grenier. Avec tous ces coins et recoins, il y avait certainement matière à découvrir le pot aux roses ! Du moins l'espérais-je.
De toute façon, dehors, il pleuvait à seaux, alors autant commencer au sec, n'est-ce-pas ?

J'aurais tort de dire que je ne connaissais pas le grenier; depuis quelques années j'en avais fait mon terrain de jeux des jours pluvieux, mes parents n'y trouvant rien à redire puisque je leur laissais la paix.
Ce grenier donc, je le connaissais presque par coeur. Mais ce jour-là j'avais décidé de vraiment le fouiller de fond en comble (sans jeu de mots, bien sûr). Moult générations d'enfants avaient dû faire de même, moult générations d'adultes s'en était servi pour faire en sorte que la génération d'enfants suivante ait un peu plus de chance de se perdre ou de se noyer sous ce fatras d'objets plus ou moins insolites; et sûrement tous aussi inutiles les uns que les autres. En tout cas, une fois arrivés ici, ils n'ont plus jamais servi à personne !
D'ailleurs, est-ce que quelqu'un en connaissait le contenu, de ce grenier ? Même approximatif ?
J'en doute fortement mais m'en moquait éperdument à l'époque où se situe ce récit, et continu à faire de même.

Je me suis assis au beau milieu du fouillis ambiant, pour étudier un peu la situation et choisir le bout par lequel j'allais entamer mon aventure du jour. Au vu du défi posé, il ne fallait pas se lancer tête baissée dans le premier mur venu.
De toute façon, inutile d'essayer de les traverser, les murs, c'était du costaud ! Et je pouvais affirmer qu'aucun ne sonnait creux, j'avais déjà testé chaque pierre les unes après les autres. J'avais d'ailleurs été fort déçu du résultat...
Tiens tiens... J'avais fait sonner toutes les pierres, mais je n'avais pas sondé tous les placards, armoires ou secrétaires qui se tassaient ici et là !
Va pour les armoires, alors, me suggérais-je avec un petit sourire et des yeux pétillants !

Le première était si pleine de tout un tas de trucs plus ou moins contondants que j'ai pris peur et en ai délicatement refermé les portes. Si besoin est, je me donnais la possibilité d'y revenir par la suite. La suivante fût sans grand intérêt, mais je la conservais en mémoire pour un jour de carnaval. Je ne sais plus combien j'en ai fouillé, observé. Pas disséqué, même si l'envie était bien là, car je pense que j'aurais eu un peu de mal à justifier la chose auprès de ces personnes qui ont autorité sur les enfant et qu'on nomme communément "adultes".
Toujours est-il qu'il en est une dont le fond attira un peu plus mon attention. Les planches en étaient un peu plus disjointes que la normale, et un peu abimées sur les bords, comme si on avait glissé un outil... Pour les soulever ! En trouver un moi-même ne fut pas très compliqué, et bientôt une latte se soulevait, laissant apparaître ce qui semblait être un cahier. Peut-être le carnet de voyage d'un capitaine au long cours ? Un explorateur oublié ? Allais-je découvrir une carte pour aller au bout du monde ?

Je le sortais délicatement et constatais qu'il avait plutôt bien échappé aux ravages du temps. Il n'était pas tout neuf mais se tenait encore, sentait bon le vieux papier un peu poussiéreux et les souris avaient oublié de le grignoter. Je m'assis en tailleur et dépliais la couverture doucement. Il s'agissait d'un manuscrit, écrit d'une belle écriture soignée, à l'encre noire encore très nette, à peine légèrement passée par endroits. Le titre me ravit ! "Mon voyage au bout du monde".
Je commençais ma lecture et très vite fut plongé de cette épopée merveilleusement écrite. J'ai tout lu d'une traite ! L'auteur racontait un "voyage" dont le souvenir remontait à sa petite enfance, aux environs de sa cinquième année.

Il habitait alors une petite maison, mais dotée d'un jardin immense, un jardin parcouru de haies qui formaient comme un labyrinthe, orné de quelques arbres fruitiers et de lourds massifs de fleurs. Il avait décidé d'en chercher le bout et cela lui avait semblé une extraordinaire aventure. Les haies étaient basses mais il n'était pas très grand lui-même, et il se retournait fréquemment pour apercevoir la maison, ce qui le rassurait (et accessoirement lui donnait la direction puisqu'il allait à l'opposé). Il se sentait tout à fait capable de se perdre, et il n'était pas certains qu'on l'entendrait crier, puisque tout le monde était à l'intérieur de la bâtisse.
Oh, certes, il ne rencontra pas de monstre inimaginable, n'essuya pas de tempête surnaturelle et n'eut même pas à vaincre de dragon pour arriver jusqu'au mur qui délimitait la propriété ! Mais lorsqu'il l'escalada pour s'assoir dessus, il s'imagina être arrivé au bout du monde et cette pensée le remplit de fierté. Il avait vaincu le jardin et cela lui donnait un large sourire.

Bien sûr, j'aurais sans doute préféré découvrir une carte au trésor qui m'eut réellement emmenée jusqu'au bout du monde !
Mais j'ai surtout compris ce jour-là que le bout du monde se trouvait juste au delà de la limite qu'on donnait à notre monde. Et que l'atteindre ne serait jamais possible puisqu'il reculait chaque fois un peu plus.
Ce qui n'empêche nullement de le chercher, bien entendu ! Et c'est pourquoi je suis devenu explorateur...
 

29 septembre 2012

À ceux que j’aime. (trainmusical)

J’ai cassé la mine de mon crayon, ce n’est pas le bout du monde, car je peux le tailler.

Le train a un peu de retard, ce n’est pas le bout du monde car je ne vais pas si loin.

Le modem Internet me joue des tours, ce n’est pas le bout du monde, l’opérateur me le remplace pour dialoguer jusqu’au bout du monde.

J’ai cassé une dent, ce n’est pas le bout du monde, toutes les autres dents sont là pour que je puisse mastiquer mes aliments, même ceux du bout du monde.

***
Ce n’est pas le bout du monde, cependant je n’ai plus envie de plaisanter.

Le toit de ma maison a des dégâts, je ne sais pas comment financer les réparations, seulement ce n’est pas le bout du monde, car une solution devra être trouvée.

Un de mes enfants est au chômage suite à un accident, il n’a toujours pas retrouvé du travail, ce n’est pas le bout du monde, car l’espoir de retrouver du travail est là, et certainement pas au bout du monde.

Mon voisin vient de perdre son travail, son usine a licencié 140 personnes. Ce n’est pas le bout du monde, il reçoit une indemnité, bien que moralement ce n’est pas facile, il se sent éloigné du monde.

Une de mes meilleures collègues a appris aujourd’hui qu’elle doit quitter le travail, aussi suite à un accident, par une faute des pouvoirs publics. Décidément l’histoire se répète! Je deviens triste, toutefois elle semble dire que ce n’est pas le bout du monde, mais que c’est une chance à saisir.

Une autre collègue, toujours souriante et positive est tombée gravement malade, ce n’est pas le bout du monde, ou disons elle n’atteindra pas le bout du monde sur terre: elle a quitté ce monde, elle n’avait que 31 ans…

***
Le bout du monde? Finalement je ne sais pas où il est. Alors, au vu que de ce que j’ai écrit, il faut profiter de la vie car elle est tout de même belle, il faut seulement y croire.

29 septembre 2012

mon petit bout de monde‏ (titisoorts)

J'ai cherché au delà des montagnes
voir si l'herbe était vraiment verte
sac à dos toujours prêt ça vous gagne
vie d'errance et de découverte

mon amour pas de bout de chandelle
je vois ton corps au bout du tunnel
mon petit bout en train ma miss monde
mon univers mon p'tit bout du monde

maintenant je suis enraciné
mais je sais qu'à l'autre bout du monde
un sac à dos prêt à s'évader
ici pour eux c'est leur bout du monde

mon amour pas de bout de chandelle
je vois ton corps au bout du tunnel
mon petit bout en train ma miss monde
mon univers mon p'tit bout du monde

29 septembre 2012

À LA PAS TISSERIE (Joye)

- Un bout du monde, s'il vous plaît.

- Ah. Un bout du monde, un bout du monde...ah, oui, les voici.  Grand ou petit ?

- Euh, petit, je crois.

- Très bien. Avec ou sans noisettes ?

- Sans.

- Excellent, un petit bout du monde nature. Et avec ça ?

- C'est tout.

- Parfait. Je vous fais un paquet cadeau ?

- Non, non, ce ne sera pas nécessaire, c'est pour tout de suite.

- Excellent. Alors, cela fait trente-six euros soixante. Vous avez notre carte de fidélité ?

- Non, non, je ne suis que de passage dans le quartier.

- Fort bien. Alors, trente-six euros soixante, s'il vous plaît.

- Voilà.

- Cinquante...et quatre, quarante, dix, cinquante...tenez...

- Merci.

- Ah, mais c'est moi. Bonne journée ! Au suivant s'il vous plaît !

- Un bout du monde, s'il vous plaît.

- Oui...grand ou petit ?

 

29 septembre 2012

Dans l'impasse (Vegas sur sarthe)

boutdumonde[1]

 

Photo prise non loin du fort de Brégançon... résidence d'été de nos présidents

29 septembre 2012

Participation de Droufn

aaaaboutdumonde2

29 septembre 2012

Partout (MAP)

 Partout où tu vas

là où tu poses le pied

est le bout du monde !

 

 

Au bout du monde

 

29 septembre 2012

Le bout du monde… (Mamido)

Mamido213

C’est une longue bande de terre au confluant de deux rivières. Un petit camping ombragé. Les nuits y sont humides et froides. Au petit matin, quand le soleil se lève, la rivière fume et la rosée s’évapore dans les prairies alentours.

Cet endroit est le paradis des pêcheurs à la mouche dont les gestes amples et majestueux remplissent toujours d’admiration ceux qui prennent le temps de les regarder. Tout autour coule la rivière et ils en sont les rois, là, en plein milieu.
Les autres anges de ce paradis sont les petits enfants qui, tranquilles dans les rochers, attrapent les têtards, dénichent les écrevisses et décapsulent les vers d’eau, à longueur de journée.

Avant de devenir un enfer pour ces mêmes enfants lorsqu’ils grandissent.
Car, bizarrement, si cet endroit calme, tranquille, où il ne se passe jamais rien de particulier, convenait tout à fait à leur vivacité débordante d’énergie de petits, il n’est plus du goût du tout des ados à l’immobile passivité qu’ils sont devenus. Soudain, il faut à ceux-ci de l’animation, beaucoup d’animation pour parvenir à étourdir leur déprime chronique.
Alors, ils se mettent à cracher sur ce qu’ils ont adoré et dans leur bouche dédaigneuse, ce merveilleux bout du monde devient « le trou du c.. du monde ».
Ils s’y ennuient, deviennent moroses, vous mènent une vie infernale.
Il convient alors d’avoir la sagesse de s’éloigner pour un temps de cet endroit paradisiaque pour regagner des lieux de villégiature plus communs et consensuels.

Mais rassurez-vous, c’est un sacrifice de quelques années seulement.
Car lorsque cet âge fini et un jour, il finit, c’est un fait, on peut regagner sans crainte le paradis perdu et même, très souvent, en leur compagnie. Le temps passant les verra même y retourner sans vous et y emmener leur progéniture.

Car c’est bien connu, on revient toujours à ses premières amours. Même s’il faut se rendre jusqu’au bout du monde pour les y retrouver !

29 septembre 2012

Rectification (Venise)

Si la rumeur se vérifie

Le bout du monde se trouve

Au cul de la bouteille

Peut être qu’un jour

La cravate desserrée

L’air en goguette

Je viendrai m’encanailler

Une bouteille de cherry à la main

vous me regarderez de travers

En vous demandant si je suis à ma place

Alors je retrousserai les manches

En vous faisant perdre votre vernis votre assurance.

En buvant jusqu’à voir le bout du monde.

C’est ici qu’en fin de course

J’aurai fini par acheter le cul de la bouteille

Beaucoup de choses alors

Me sembleront plus simple

Je pourrai contempler l’Aube

Et le pubis de monde Venise213

Pour dormir enfin dans les bras d’une infante .               

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