Le tourbillon des vélos (Djoe l'Indien)
J'ai enfourché la bicyclette
Sur la pédale ai appuyé
Pour rattraper la blondinette
Venant de filer sous mon nez
J'entends le cristal de son rire
Et vois ses couettes s'agiter
Bon sang ! Trois coups devraient suffire
Pour atteindre cette beauté !
Mais j'accélère, elle accélère,
Je ralentis et elle idem,
Cette insolence m'exaspère
On se croirait sur un tandem.
Pourtant la piste est plutôt courte
Pourquoi n'y arrivais-je pas ?
Il faut croire que je m'encroûte,
Car je sens venir mon trépas...
Un dernier tour et puis j'abdique,
Descends de mon cheval d'acier...
Et voici que, c'est véridique,
Elle s'arrête à mes côtés !
De ses doux yeux bleus me regarde :
"Merci monsieur d'avoir poussé
Je me sentais un peu faiblarde
Mais n'en soyez point courroucé
Venez vous poser sous cet arbre
Pour y trouver quelque autre jeu :
Ma vertu qui n'est pas de marbre
Pourrait bien en être l'enjeu".