Participation de rsylvie
Tranquillement, chemin faisant,
Le nez au vent,
L’air totalement absent,
Rsylvie s’en va cahin-caha, quand
Soudain, son esprit vagabond lui rappelle qu’on est samedi
Et qu’aujourd’hui, au menu c’est, THE défi.
"Les mots sont en habits de fête !"
Tel sera le thème de ce 200ème défi
-« Hé ben, j’ai bien fait d’passer moi…. pour peu, je rater la 100ème !
Pas deux fois tout d’même » !
Ouf,,, pas cette fois-ci ! Mais de peu, je l’avoue.
-« hé bé, c’est pas d’la tarte le thème c’cou-ci !
-« pourtant… Faire la tête, tu connais ! » S’esclaffe tout en tournant les talons, celui qui me bouffe l’air depuis maintenant plus de 35 ans.
-« pauvre pomme, c’est pas faire la tête mais LA FETE ! Et d’abord, je fais pas la tête, je t’emmerde !
Ce qui est tout à fait différent » !
Murmurais-je en m’installant devant l’ordinateur qui est sur le bureau du salon. Tout en ayant bien pris le temps, juste avant de m’assoir, de chercher d’un œil noir et menaçant celui qui venait de m’interpeller de la sorte.
… en habits de fête,,,, sera le thème!
En fait d’habits, c’est les soldes mercredi, et j’ai vraiment plus rien à me mettre. Je devrais prendre le temps d’aller en ville cette semaine. Pour une fois, l’ours peut bien rester tout seul !
C’est vrai que ça fait bien longtemps que je ne me suis permis telle liberté.
……..
Si je m’organise bien dès le matin, l’autre ne s’apercevra même pas de mon absence. Bon, me faut juste une bonne raison pour lui demander la voiture et hop, à moi les grands magasins….
-« t’as pas l’air vraiment inspirée …
Faut dire que t’es pas une lumière non plus » !
Balance l’homme, de retour dans la pièce, une bouteille à la main.
-« Tu f’rais mieux de m’donner un verre,
FEMME, j’ai soif » !
Docilement, je me suis dirigée vers le placard pour prendre un verre. Tout naturellement, me suis saisie de la jolie bouteille pour verser le précieux liquide dans le verre. Quand,
d’un geste de folie, je l’ai empoignée par le goulot et j’ai frappé… frappé, frappé….. , ……
Pétrifiée, je restais silencieuse devant la scène.
L’ogre, agenouillé à même le sol, les bras levés vers le ciel, hurlant de douleur,
Implorant mon aide du regard….. Quand, dans un ultime effort,
Il s’effondrait lourdement sur le carrelage de la cuisine.
Un dernier passage de serpillère et plus aucune trace ne permettrait d’imaginer ce qui avait pu se passer quelque minutes plutôt dans cette pièce.
Dehors, le ciel s’était couvert et l’orage annoncé à la télé n’allait pas tardé. D’une main lourde, j’empoignais le fauteuil renversé lors de la chute, et le reposais à sa place habituelle, devant la table. Exténuée par la moiteur du temps, je me laissais tomber sur une chaise, incapable d’autre chose, tant j’étais vidée de tout. Machinalement, je tendais la main vers le verre de vin miraculeusement épargné et me surprenais à lever les yeux au ciel et trinquer à mes maux….. en habits de fête !