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Le défi du samedi
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14 avril 2012

ALICE AU PAYS DES MARLBORO (Joye)

- Qui êtes-vous ?

- Alice.

- Ah, lisse ? Ma question n’était pas « Comment êtes-vous, mais bien qui êtes-vous ? » !

- Quoi ?

- Non, ma question n’était pas « Vous êtes quoi » mais bien « Qui êtes-vous ? »

- Comment ?

- Décidément, si l’on continue comme cela, vous allez encore ruiner la réputation de toutes les filles blondes, et cela pendant des générations ! Allez, encore, dites-moi, qui êtes-vous ?

- Qui êtes-vous ?

- Oui !

- Non, je vous posais la question.

- Moi, c’est Absolem.

- Abso… ?

- Absolem !

- C’est vrai ?

- Non !

- Non ? Pourquoi ?

- Parce que…vous avez dû déjà l’entendre dire : Absolem ment !

-  Z’ont raison : fumer tue !

-  Fumais-tu ? Mais d’abord, vous voyez bien que je fume, et cela ne vous regarde pas et deuxio, on ne se tutoie pas ! On n’a certainement pas dessiné les moutons ensemble, hein, mon cochon ? Non, mais oh ! vous êtes américaine ou quoi ?

- Anglaise.

- Ah ben, voilà. Tout s’explique. Allez, dégage. Tout ça ne nous grandit pas.

illustration

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14 avril 2012

Narguilé et blablabla (Vegas sur sarthe)


Alice:
"Qui es-tu?"
Le ver à soie:
"Cela ne dépend pas de moi
parfois je suis un ver à soie
une chenille, un papillon,
les lubies d'un écrivaillon"

"De quel écrivaillon parles-tu?"
"Un dénommé Lewis Carroll
qui m'a condamné à ce rôle
remercie-le pour ton prénom
tu aurais pu naître Gaston!"

"C'est un peu facile de vouloir rejeter la faute sur l'auteur au lieu de chercher le positif de la situation dans laquelle il nous a plongés... et puis n'est-ce pas un monde merveilleux?"
"Tu parles d'un monde merveilleux,
si je ne suis pas ordinaire
je suis un ver teinté de bleu,
une chenille poitrinaire"

"Si tu fumais moins, tu pourrais goûter à pleins poumons l'air parfumé qui nous entoure et qui me rend si joyeuse... sans compter ce qu'il en coûte en ces temps de crise pour charger un narguilé"
"Un peu de tabac, de mélasse
miel et cerise, menthe et cola
il y a bien plus dégueulasse
et puis cesse ton blablabla"

"Pour un ver pas ordinaire je te trouve plutôt dépoli, je dirais même que tu ne brilles pas par tes réflexions... ver, chenille ou papillon"
"Prends garde, tu vas faire des vers
tu risques de le payer cher
car ici c'est moi qui m'y colle
ainsi le veut Lewis Caroll"

"Je ferai des vers s'il me plait, Monsieur le philosophe asthmatique! Sauriez-vous plutôt m'indiquer où je pourrai trouver le Lièvre de Mars?"
"Non content d'être autodidacte
je suis aussi ver de contact,
je connais tout le monde ici
et des chemins les raccourcis"

"Vous m'agacez avec vos vers, tous vos pieds qui vont de travers... j'ai besoin d'un autre univers"
(Prends garde, tu vas faire des vers... euh, ça je l'ai déjà dit)
"Accroche tes mains à ma taille
pour pas que la chenille déraille
en voitur' Alice au grand coeur
la chenille part toujours à l'heure"

Alice:
(Bizarre...Je crois avoir déjà entendu ça quelque part)
14 avril 2012

Difficile question (Anémone)

 
Alice allait poser sa question:
Qui suis-je?
Mais en arrivant près du champignon,
La chenille devant lui répondre
Etait devenue papillon.
14 avril 2012

Participation d'EVP

 

 

Alice fait la chenille

 

Une chenille en bleu layette

Qui l’air de rien fume un pet’

C’est dans ce conte là, c’est dans ce conte là.

 

Une gamine un tantinet jobarde

Bouffe un champignon qui rend hagarde

Lewis Caroll, il ose ça, il ose vraiment ça.

 

Une chenille dealant de l’afghanne

Et du psilo à la gamine qui total plane,

Un truc à ce point là, ça n’existe pas.

 

- Ouais, ben c’est comme ça !!

14 avril 2012

Ne suis pas compétent… (trainmusical)

 

Ne suis pas compétent… (trainmusical)

 

Je voudrais chanter Alice

Converser avec le ver

Tout en malice

Sans revers

 

Alice au pays des merveilles

Dans un esprit léger

Restant toujours en éveil

Le ver tenant haut le pavé

 

Alice exprimant

Son respect

Pour ce petit être vivant

Dans un langage circonspect

 

Alice débitant avec affection

Toute une tirade

Ignorant la ponctuation

À l'égard de son petit camarade

 

Être capable de chanter Alice

Être dans un espace vert

Être avec le ver complice

Être compétent de réciter à la Prévert

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14 avril 2012

Return to fantasy (Joe Krapov)

- Vous n'auriez pas dû mettre cette robe-là, Rebecca !
- Je ne m'appelle pas Rebecca ! Mon prénom est Alice ! Et vous, qui êtes vous ?
- Moi je suis Daphné du mûrier.
- Vous m'avez l'air d'être un drôle d'animal en tout cas !
- Je ne peux pas dire mon nom. Je suis comme le silence. Dès qu'on prononce mon nom, je n'existe plus.
- Allez, ne me laissez pas sur ma faim !
- Je suis une bombyx !

La drôle de bête explosa, Alice fut projetée sur la case départ, elle relança les dés et fit encore un double six.


- C'est stupéfiant ! Quand je pense qu'on a transformé la cigarette de Lucky Luke en brin d'herbe et que vous vous êtes toujours là sans que personne ne cherche à contrôler ce qu'il y a exactement dans votre narghilé...
- Tss... Tss... Allez y doucement, fillette ! Au cas où vous ne le sauriez pas, le champignon que vous allez croquer après mon départ pour grandir ou rapetisser à volonté... Il n'est pas qu'un peu hallucinogène !

Le vent ! Il entraîna Alice de l'autre côté du miroir et là Tweedledum et Tweedledee lui chantèrent une chanson de leur façon.



N.B. Pour la petite histoire, dans mon pays des Merveilles à moi, M. Jibhaine est le frère aîné de Mademoiselle Zell.

14 avril 2012

Stupéfiant (Titisoorts)

 
C'est quoi cette semaine les défiants
il faut du grand du beau du stupéfiant
avant c'était récits y'a plus de gêne
maintenant c'est dans l'hallucinogène
 
je me délecte avec délice 
pour raconter l'histoire d'Alice
qui cause cause pour une fille
elle va jusqu'à parler aux chenilles
 
C'est quoi cette semaine les défiants
il faut du grand du beau du stupéfiant
avant c'était récits y'a plus de gêne
maintenant c'est dans l'hallucinogène
 
vie d'une fille c'est tout mignon
va tous plutôt finir en prison
pour les stups de la dynamite
Alice mange des amanites
 
C'est quoi cette semaine les défiants
il faut du grand du beau du stupéfiant
avant c'etait récits y'a plus de gêne
maintenant c'est dans l'hallucinogène
 
on ne va pas se la raconter
une mangeuse de champignons
son monde plein d'imagination
chenille au bout d'un narguilé
 
C'est quoi cette semaine les défiants
il faut du grand du beau du stupéfiant
avant c'etait récits y'a plus de gêne
maintenant c'est dans l'hallucinogène
 
 
 
7 avril 2012

Défi #189

Venise nous propose, cette semaine, d'écrire un

dialogue entre Alice et le Ver

 (qui, en fait est plutôt une chenille bleue -blue caterpillar-, comme nous le confirme Joye !)

En vers ou en prose ... A votre goût !

Alice et le Ver

Vos trouvailles sont à envoyer à

samedidefi@hotmail.fr

A très bientôt !

7 avril 2012

Se sont transmutés

7 avril 2012

Pour un simple regard (Walrus)

Ne pas regarder... surtout ne pas regarder !
Voir d’accord, mais surtout ne pas regarder.
Sinon, vous savez ce qu’il advient.

Aussi ce matin  fixais-je obstinément mes pieds : tant que je ne regarde que moi, je le reste.

Je progressais mécaniquement, évitant de trop prendre conscience de ce monde qui m’entourait... et c’est là que je l’ai pris en pleine tronche.

Sous le choc, j’ai reculé de quelques pas et je l’ai vu :

Réverbère

Et non seulement je l’ai vu, mais son aspect inhabituel m’a fait... le regarder !

Bah, j’aurais pu plus mal tomber.

D’ailleurs, je n’étais pas tombé, j’avais simplement vacillé sous le choc.

Mais bon, je l'avais regardé...

Dans ma peau d’acier de réverbère, je me sentais comme un preux chevalier en armure.
Inébranlable.
La force tranquille (j’ai pas déjà entendu ça quelque part ?)
Tel un phare face à l’océan, solidement enraciné dans le sol, la tête dressée vers le ciel.
Prêt, à la nuit tombante, à remplacer le soleil.
Un peu comme cette statue de Bartholdi : la liberté éclairant le monde.
Ah ! Toiser, dominer de toute ma hauteur ces créatures à la démarche incertaine et s’écartant prudemment de moi, saisis d’une crainte respectueuse : les hommes.
Quel exaltation !
J’en avais des bouffées d’orgueil.
Ma puissance me faisait tourner la tête...

C’est alors que j’ai vu s’approcher ce chien...

7 avril 2012

Rêverie autour d’une paire de lunettes de soleil. (Mamido)

 

 

Lunettes 

J’aimerais être une paire de lunettes de soleil pour me promener sans fatigue, juchée sur un nez mutin, les jours de grand beau temps.

Visiter de magnifiques paysages, profiter des beaux jours… Forcément… On ne me sort pas les jours de pluie ! Voir la vie à travers le filtre  heureux de mes verres fumés.

Elle est belle et joyeuse, la vie d’une paire de lunettes de soleil. Toujours en vacances, oisive, profitant de la mer et de la plage ou de la neige à la montagne… Sans soucis…

 

Sans soucis ?… Celle qui me porte cache ses yeux rougis par les larmes derrière mes gros hublots opaques. Elle n’est pas heureuse, son mari la bat et régulièrement, c’est un œil au beurre noir que je sers à dissimuler… La vie est beaucoup moins drôle, moins glamour, tout d’un coup…

 

Moins glamour ?... Hé, qu’est-ce qu’ils ont tous à me mitrailler sous toutes les coutures ?! La lumière des flashes m’éblouit et me fatigue, j’en ai assez d’être bousculée, harcelée par des photographes.

Ouf, enfin, elle et moi, nous sommes réfugiées dans notre belle limousine, à l’abri des curieux. Sa tête s’enfonce dans les profonds et moelleux sièges de cuir, elle ferme les yeux, elle me quitte, m’allonge sur la couche douillette et élégante en satin de mon étui doré. Claquement sec du couvercle qui se referme sur moi, fondu au noir… Je goûte le silence et l’obscurité, c’est si lassant la vie de star !

7 avril 2012

Défi 188 (KatyL)

J’ai voulu devenir ce petit lapin

 

Pour vous souhaiter à vous tous mes  amis défiants

De JOYEUSES Pâques

Ou tout simplement pour ceux qui ne fêtent pas les Pâques vous envoyer un petit signe d’affection

 

Katy1881Katy1882 

 

Avec  toute ma tendresse.                       KatyL

7 avril 2012

Défi 188 (Venise)

Debout au milieu de la pièce, mon cheval à bascule prés de la fenêtre

                        Je m’employais avec toute mon énergie télépathique à transformer ce cheval de fer

Et le délivrer ainsi de son immobilité. J’ai craché trois fois par terre, un petit crachat fin presque inexistant et j’ai brusquement compris en longeant ces vielles barrières crasseuses rouges et blanches qui s’abaissaient pour empêcher les voitures de passer que ma tête de locomotive dévisageait le feu de barrière.

Alors celui-ci s’est mis à me parler. :

« Ne fais pas le malin, Elliot,je suis rouge et je vais le rester .Il ya des choses qu’on ne peut pas changer !!

C’est alors que moi cheval de fer et mon curieux grondement s’est emparé de toutes mes synapses et de mon cortex sensitif.

Il y eu d’abord cette vibration profonde presque imperceptible .une alchimie parfaite comme les ingrédients d’un délicieux sandwich.

Le ronronnement des turbines du moteur diesel, puis l’irrégularité des attelages avec leur clic click clapet à cet instant j’ai vue mon œil de locomotive qui émergeait dans la brume.

Venise

Je déchirai le brouillard et les derniers vestiges de l’aube s’avançaient comme un animal enragé dans une vallée que je ne voyais pas. J’avais des fourmis dans tout le Corps.

Puis j’ai traversé une vallée parsemée de buissons de sauge et de cabanes à moitié brulées,

Fonçant sur le chemin de fer, à la recherche de vertes prairies.

Je n’avais pas l’air de me préoccuper du sol rocheux que je sillonnais les rails de fer forgé sentaient la graisse à essieux et ses traverses en bois la vielle gomme-laque parfumée au réglisse.

En contre bas je pouvais voir la rivière qui en s’attendant recueillait les ruisseaux sur son passage. Je ne m’arrêtai point, car mon chargement, un convoi de marchandises devait arriver en gare du Pacifique union à 15h15.

C’était une ligne gigantesque et ma conduite infaillible défiait les lois de la gravité. Ma locomotive de tête avait remplacé ma belle chevelure et j’avançai fièrement à la conquête de l’ouest.

Allongé sur mon tapis louis et Clark recouvert de débris de la bibliothèque et recouvert de livres je me demandais en me réveillant si je n’étais pas mort !!!!

 

7 avril 2012

Makel (Titisoorts)

 
 
 
Dés la naissance, j'ai ressenti ce paysage dur et rocailleux, le vent tout d'abord au printemps me caressait, puis parfois, me mordait de sa température glaciale. Il faisait partie de moi je respirais le vent, il m'atteignait jusqu'au coeur. Je grandissais heureux au milieu des miens. Je suis un Mespilus germanica, c'est comme cela que les savants m'appellent, je suis tout bonnement un néflier, un néflier du pays Basques s'il vous plait. Vous, je ne vous connaissais pas, les humains. Puis un jour, un homme est venu, je n'ai pas bien compris, mon coeur s'ouvrait à cet inconnu. Il s'est approché, à choisi une branche, puis m'a incisé, des coupures sur tout le corps, des traces sur ma chair tendre et dure à la fois puis il m'a laissé là tout étonné et secoué. Je m'en souviens encore c'était le printemps. Le vent de mai me soulageait de ses caresses. Le temps que je cicatrise et c'était déjà l'hiver. Depuis ce jour tant de rêves parcouraient ma sève, tant de tourments avec une impression hors nature, le tatoué, le scarifié c'est moi. Tant de questions. La réponse m'est venue l'hiver suivant. L'homme est revenu, m'a sectionné, m'a séparé, laissant une grande partie de moi même dans ma chère montagne. Triste, je me suis retrouvé dans un panier, avec tant d'autres comme moi. La punition continuait, on m'a amené dans une petite maison ou un atelier, sombre. Puis ensuite, nous sommes passés au four, pour faire ressortir nos tatouages en reliefs. Déposé sur une étagère, on m'a laissé là pendant, pas dix jours, pas dix mois mais dix ans. D'abord la séparation ensuite l'enfermement, mais qu' ai je donc fait ? Enfermé avec mes compagnons d'infortune, nous refaisions le monde nous rêvions de nos montagnes à nous raconter nos destins, il nous arrivait même de comparer nos tatouages. Le temps s'écoulait, simplement, quelques fois dérangé par la venue de l'homme qui nous triait, les tordus d'un côté, les biens droits posés délicatement dans un panier. Je compris qu'il valait mieux se tenir droit comme un i. Et un jour, ce fut mon tour, pourvu qu'il me pose délicatement dans le bon panier, l'homme avait vieilli. A partir de là, je suis passé entre plusieurs mains. Tout d'abord on m'a habillé d'argent. En partant du bas, une pointe, suivi d 'un martelement sur une feuille d'argent, inscrivant le nom du fabricant, ainsi que sa ville. J'avais fier allure. Plus haut le nom du proprietaire ainsi que sa devise inscrite en basque. Pour ma part : "il est bon, pour aller loin, de s'apercevoir des appuis que nous offre la vie". J'ai même eu droit au niveau du pommeau à du cuir ainsi qu'à une lame, cachée, pour armer le bras de mon propriétaire. Je vais pouvoir être donné de génération en génération, et peut être qu'à chaque marche, je retrouverai ma montagne, la respiration du vent jusqu'a mon coeur. Makila je serai. 
 
Makila
7 avril 2012

Le pot aux roses (Vegas sur sarthe)

Ce matin-là j'en pris conscience
j'ai du me rendre à l'évidence
j'avais bien changé d'apparence
et pris de la circonférence

Lors assigné à résidence
sommé de garder le silence
j'allais apprendre la patience
autant que gérer l'affluence

Je sais bien que dans l'existence
c'est soit du pot soit la malchance
mais mon corps était en faïence
décor floral, roses et garance

Je devrais parer aux urgences
des accros à l'incontinence
et faire preuve de patience
en supportant la pestilence

A moi grasses proéminences
et les concours de pétulance,
les prudents cramponnés aux anses
et les virgules d'impatience

Les sans-papier, les tue-l'ambiance
vous qui me faites révérence
méfiez-vous du vase d'aisance
mon oeil au fond fait surveillance.

7 avril 2012

Transmutation (EVP)

 

 

Quoi ? Vous voulez faire de moi une femme-objet ?!

Mais vous n’y pensez pas, espèce de goujat !!!

Ah non ? Ah que je m’imagine seulement en être un.

Allons, laissez-moi donc retrouver mon oreiller câlin.

 

Tiens, voilà bien un objet qui tout à fait me convient,

Souple, doux, rembourré et moelleux à tout le moins.

Les soupirs y expirent, les fous-rire s’y étouffent.

Les chagrins s’y épongent, les larmes s’y essoufflent.

Je me ferai dodu pour accueillir les rêves les plus doux,

Et puis j’adoucirai ces vilains cauchemars si fous.

On me frappera le matin, mais sans me faire bien mal,

On changera ma taie, comme si c’était une robe de bal.

Je me reposerai tout le jour, de vos nuits tant agitées,

Et je garderai, bien tapis en mon cœur, tous vos secrets.

 

Mais laissez-moi, maintenant, en tête à tête avec moi-même,

Il est temps à présent, de tirer longuement ma flemme.

Ne me réveillez pas, je vous prie, pour cette fadaise,

J’attendrai samedi, pour lire des auteurs bien plus balaises !

7 avril 2012

Object Lesson (joye)

« Il y avait un enfant qui sortait chaque jour,

Et le premier objet qu'il regardait, il devenait cet objet ... »

Sa mère, inquiète, installa un miroir devant la porte.

Le garçon, surpris de se voir en ouvrant la porte,

 courût à sa mère pour lui demander pourquoi.

Sa mère lui sourit tendrement.

  « Parce que tu n’es pas un objet, mon fils. Tu es un être vivant.

Il vaut mieux alors que tu apprennes à être toi-même,

et que tu saches qu’il y a des gens

qui ne t’accepteront pas tel que tu es.

Il faudra que tu saches leur faire face, le cœur haut.

Quand tu croiseras des gens comme cela,

sois triste pour eux, certes,

mais surtout, surtout, sois toujours toi-même,

car les meilleures choses dans cette vie

ne sont pas des choses. »

lions2


7 avril 2012

Le premier objet que je regarde ... (Lorraine)

            Comme j’habite en face du square, forcément mes métamorphoses quotidiennes ont un petit air de flânerie. Jugez-en: j’ai été le banc juste à l’entrée,  la grille qu’on ferme le soir et même le nouveau costume du gardien! Je lui donnais une folle allure avec  mes boutons dorés et mes galons aux poignets. Il m’ajustait, me tirait dessus pour éviter le moindre froissement, tapotait délicatement le pli de mon pantalon, époussetait mes revers. J’étais un vrai dandy.

        Nous nous sommes pavanés toute la journée mais le lendemain j’ai, par inadvertance,  levé les yeux vers la capeline de Mademoiselle Zaza, une gentille petite qui précède la mode au lieu de la suivre.  Ca n’a pas raté, en deux temps trois mouvements j’étais sur la tête de Zaza, qui avait ajouté au bord ajouré de la paille écrue un “suivez-moi-jeune-homme” comme au temps de sa grand’mère. Ce succès! Les garçons n’arrêtaient pas de me tripoter (pas Zaza, moi), pensez donc ce flot de rubans qui volait gracieusement derrière elle à chaque pas me valait des oeillades coquines, bouffonnes, outrées, méprisantes selon qui nous croisions.

        Zaza s’en moquait; ele m’a jeté en l’air pour rire, Armand m’a attrapé et j’ai fait le ballon quelques minutes sous les poings avisés d’Armand et de Julien. Zaza éait un peu fâchée. Quand elle m’a récupéré, ele m’a serré amoureusement contre sa poitrine et blotti, je m’y suis endormi. J’avais besoin de repos. Alors, aujourd’hui, en sortant de la maison, j’ai regardé tout net le parasol orange du marchand de glaces.

        Et je vais dormir, étendu sur ma toile, dormir et bronzer jusqu’au soir, tandis que sous moi les enfants achèteront  “une à la vanille”, “une à la pistache”, “chocolat et vanille, M’sieur”....en tendant leurs sous dans leurs petites mains un peu sales.

 

7 avril 2012

Comme une feuille (Lise)

Comme une feuille au vent léger
Capte l'air en transparence agitée,
Frémit, ondule et semble s'animer.
 
Se laisse porter, transporter
Et aussitôt le souffle passé
Retrouve sa tranquilité.
 
Comme une feuille au vent léger
Ma pensée flotte sur mes idées
Vibre, croise l'autre et se tait.
 

7 avril 2012

Avenue Louise, arrêt vers la Ville (Pivoine).

 

" ... Je sortais de chez moi, j'arpentais l'avenue, j'atteignais la halte sous les marronniers, à l’Abbaye, les fleurs d'avril se dépêchaient d'éclore, j'attendais sur le banc de pierre. Le tramway jaune primerose galopait sur les rails, nous étions dix, vingt, cinquante, pressés de rejoindre le travail, l'école, l'université, l'amoureux ou l'amoureuse, et j'étais ce tramway-là. J’étais son attente.

J'étais son oeil unique comme celui d'un Cyclope de légende, j'étais la porte mécanique et le ruban vert élastique, j'étais le crissement dans les feuilles et le parfum des marrons brûlés, j'étais le mica de la tablette où larguer mon cahier de grec et Platon, j'étais une bande de jeunes qui riait et refaisait le monde, je plaisantais et déplaçais mon humour de ligne en ligne, 32, 90, 23, 94… J'étais des heures plus graves à traverser les banlieues populeuses; j'étais un vieux tram du musée de Woluwé et j'arpentais la ville, tous les dimanches matins.

Les brocantes étalaient leurs trésors et les pains saucisses grésillaient sur des barbecues champêtres. La kriek et la gueuze embaumaient l'air, couleur cerise de Schaerbeek et bulles d'ambre -avec une perle vivante au milieu de la mousse et un goût de miel dans la gorge.

J'étais un tramway bruxellois et l'or, et la pierre, et le rail à voie normale, j'étais la voix aérienne, le dépôt d'antan près du Bois de la Cambre, le Vicinal vert et rouge, la rame dernier cri, la superbe installation de chrome, électronique et mise au goût du jour…

Et, par cette sorte de métamorphose qui n’en finissait plus de tinter dans mes oreilles, ding ! Arrêt s’il vous plaît ! Ding-ding !! En avant ! ! Ding-ding-ding : marche arrière !!! J'étais devenue la motrice articulée où l'on peut rêver, aimer, se poser et contempler les parcs, les humains, les bibliothèques et les Palais enfouis de Bruxelles.

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