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Le défi du samedi
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31 mars 2012

Défi #188

"Il y avait un enfant qui sortait chaque jour,

Et le premier objet qu'il regardait, il devenait cet objet ..."

.........................

A la suite de Walt Whitman dites-nous

  dans quel(s) objet(s)  

vous pourriez vous identifier !

Vos écrits feront l'objet de toute notre attention !

Faites vos envois à

samedidefi@hotmail.fr

A très vite !

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31 mars 2012

Ont pondu du n(o)euf...

31 mars 2012

Quoi de neuf (Venise)

Venise

Quoi de neuf ?                                

Ton visage l’humain,

Avec tes parures de fête.

Voile, frange, mantille, éventail.

Ta jeune frimousse petite tibétaine enduite de beurre de yak.

Et toi jeune Peul Bororo à l’heure du maquillage

Qui précède la danse.

Ton visage nomade maure au cœur de la Mauritanie orientale.

Quoi de neuf ? 

Venise

Ce mystère de l’iris

Et toi qui fais la sieste au bord du chemin prés de ton âne.

Ta figure ouverte sur l’étrangère qui te salue.

Pèlerin dont l’âge efface le regard

Quoi de neuf sinon ce que tu sembles vouloir me dire : »je suis seule, mais je suis à vous »

Ton sourire de Montagnards dans le nord du Yémen

Tes larmes, ton chagrin jeune moine devant ta yourte.

Toutes ces déclinaisons jouent avec la somme de nos différences

Quoi de neuf ?

L’arc en ciel de nos visages humains qu’apportent entre les pâtes les jeunes colombes

Quoi de neuf ?

L’ange préposé aux nouvelles :

Venise

Voici le monde où nous vivons.                     

31 mars 2012

Quoi de neuf (KatyL)

katy187

la poésie et la peinture m'accaparent
les oiseaux et le soleil m'accompagnent.
je vais au gré des chemins à la campagne
la lumière dans les yeux pour compagne.

31 mars 2012

A propos du rien : (Caro_Carito)

Rien
 
Des pétales clairs
Coule le fleuve d'Héraclite
Un prunier à terre

Caro187
Ogata Korin
Fleurs de prunier blanches
1710-16
 
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31 mars 2012

Quoi de neuf ? (Célestine)

 




Quoi de neuf ? Une dentelle de petites choses .
Chaque matin, sur le rebord de la fenêtre, le parfum du chèvrefeuille 
qui monte dans l'air vif et chatouille les narines, enivrant comme une absinthe.
Chaque jour,  se voir dans le miroir comme si c'était la première fois.
Les étoiles au levant pâles et fatiguées après une nuit de fièvre. 
Une  étincelle dans son regard, là, en buvant son café,
la mèche qui tombe sur son front, so sexy...
et ce battement bizarre de mon cœur  que je ne connaissais pas. 
Quoi de neuf ? Beaucoup de choses, vraiment, quoi qu'en disent les grincheux.
Des robes qui virevoltent,  des jupes en vichy rose sur l'asphalte bruni par la pluie.
Cette odeur de printemps aux terrasses de bar, chargée de phéromones.
Les coques des bateaux fraîchement repeintes. Varech et goudron.  La marée apportant chaque jour des effluves étranges, des saveurs inconnues, des idées de partir.
Quoi de neuf ? Ah mais...oui ! des électriciens qui rétablissent le courant entre les gens,
des opticiens qui changent leur regard, des peintres qui leur dessinent des sourires.
Tout regarder autrement, tout entendre, tout goûter, tout sentir, avec ce sentiment exaltant et pénétrant que les molécules d'air que l'on respire n'ont jamais encore 
traversé nos poumons. Se sentir neuf après la lecture d'un poème, devant un bébé qui sourit.
Quoi de neuf ? Mais tout, mon ami, vraiment tout quand on sait regarder la vie avec une audace d'enfant.

31 mars 2012

"Quoi de neuf?..." (Lorraine)

         Rien. Ou si peu. Voyons, que je récapitule: j’ai ouvert les fenêtres toutes grandes parce que le soleil les inondait déjà;  on cloue et on maçonne chez le voisin d’en face, qui rénove sa maison; j’hésite entre sortir ce matin ou marcher d’un bon pas cette après-midi; mon chat Milord tente du bout des  griffes de déstabiliser ma petite vitrine adossée au mur, détruisant d’un coup mes bibelots conservés amoureusement au cours des années. Oui, je sais, ce n ‘est pas neuf...et pourtant!

         Cette potiche chinoise reçue d’une amie me rappelle la couleur du temps en ce jour précis d’été 67; le déjeûner en porcelaine fine comme un pétale, c’est Johnny qui me l’offrit, un ami très cher, en même temps d’ailleurs que la vitrine tapissée de velours grenat, pour inaugurer un appartement (une fois de plus, je suis une grande nomade!..);  ce couple de  danseuses en porcelaine allemande le bras gracieusement levé en cerceau, le jupon en corolle fut un cadeau de ma soeur qui, sagement, répartissait ses souvenirs entre les membres de sa famille, prévoyant l’avenir. Mes deux petits anges musiciens, l’un jouant du flûteau, l’autre  du violon nous vinrent aussi de Jhonny, un jour d’anniversaire.  Et je m’aperçois, en vous les citant, qu’un à un ils ont tous  quitté cette terre et que je suis là, seule, à énumérer mes souvenirs, parce que vous m’avez demandé: “Quoi de neuf?”...

         Parce que le souvenir, pour moi ,est un constant renouveau. Selon l’instant ou l’heure, il surgit au bout de mon regard, au creux de mon âme.  Semblable et chaque fois diffférent, il m’habite.

         Vous avez dit: “Quoi de neuf?..”. Vous voyez bien: rien. Ou si peu...

31 mars 2012

Quoi de neuf ? (EVP)

Dieu maussade, sur son trône de nuages, s’adresse à Pierre :

 


- N’aurais-tu pas, très cher Saint Pierre,
Quelque histoire drôle et surtout légère,
Pour me distraire, je suis grognon.
Voilà encore, qu’on tue en mon nom,
Dans ce joli pays de France
Où je voulais prendre des vacances ?

- Si fait, patron, en cette période d’élection,
Il y a fort à rire de ces quelques histrions.
Il y a un ex-futur candidat, Dom Juan de pacotille
Aux femmes savantes, il préfère soubrettes et mauvaises filles,
Un Tartuffe à talonnettes nous rejoue de Scapin, les fourberies.
A l’école des femmes il y en a de la marine ou de la jolie.
Un François batave en deviendrait bien misanthrope,
Tandis qu’un autre resterait droit dans ses bottes.
L’autre François, éleveur d’étalon en Béarn,
Voudrait être médecin malgré lui pour guérir ces carnes.
Un tribun conspue tous les bourgeois gentilshommes
Et souhaiterait faire la révolution ad libitum…
Des précieuses ridicules, en appellent aux travailleurs,
Aux prolétaires ou à l’écologie en fleurs.

- Allons, encore, ne fait point ton avare,
Encore des loufoqueries, je me marre !

- Voilà un beau pays, qui a tout du malade imaginaire,
Que bien des Diafoirus, voudraient mettre par terre.
On y soignait le pauvre aussi bien que le riche,
On y éduquait enfant de château ou enfant des friches,
On y rendait justice, pot de terre contre pot de fer,
On y mangeait grenouille, on y buvait sancerre,
On y riait beaucoup, on se moquait de tout,
On y créait des pièces qui en disaient beaucoup.
Au nom d’un catéchisme libéral avancé,
Ils sont bien acharnés à le voir reculer.

- Et quoi ? Tu m’affoles, veux-tu me voir retomber
Dans les affres sordides de la morosité ?

- Tu me demandes, Dieu très haut, Dieu d’amour,
Ce qu’il y a de neuf, moi je fais au plus court.
Des défiants, sur la toile, ferons comme Jouvet,
Se délecter du vieux pour en faire du frais !
De tout, ils se fendent, ils se gaussent
Et plus le désespoir leur chatouille les chausses,
Plus ils sont virulents dans leur ironie sommaire,
Car rien ne vaut qu’on soit triste, au pays de Molière !


31 mars 2012

NON, RIEN (joye)

kwa de neuf

31 mars 2012

La gazette de Montmirail (Vegas sur sarthe)

"Alors quoi de neuf, Jacquouille?"
"Messire Godefroy, si je n'craignois pas de me répéter j'vous répondrois trois que multiplie trois..."
"Quand on se fait appeler la gazette de Montmirail on devrait avoir de bonnes et fraîches nouvelles à me narrer!"
"Messire, j'ai ouï dire que les anglois ne disent pas nouvelle mais niouze!"
"Alors dis-moi les niouzes Jacquouille"
"Et ben, pour l'an de grâce 1123 notre bon château de Montmirail a reçu son 13 780 000ème visiteur, Messire"
"Bien, j'ai grand plaisir à esgourder cette niouze"
"Mais la bande des Instouchables en a vu passer 18 389 000"
"Mille quenouilles! Comment ont-ils fait ça?"
"Messire, on dit qu'ils ont un grand noir, un Sarrasin d'apparence qui se reproduit plus vite que le bouc à la lune montante!"
"On ne respecte plus rien, Jacquouille... vivement qu'on lui pèle le jonc comme au bailli du Limousin!   Et à part ça, quelle niouze?"
"Euh... la tévéa sur les oeufs de caille vient de passer à 21.2%, Messire"
"Montjoie! Je veux bien estre transformé en cul de nonne si le petit intendant vote cet impôt avant l'hiver!!"
"C'est qu'il est petit mais teigneux, Messire Godefroy..."
"Qu’on le pende et qu’on le passe à la questionnette du Frère Ponce! Il n'est point dit que je débourseroi plus pour m'empiffrer plus de ma potion magique préférée"
"Oookkkaaayyy, Messire"
"Abrège Jacquouze, quelle nouille? Fichus anglois! Je voulois dire Abrège Jacquouille, quelle niouze?"
"Messire, au dernier sondage ipsos des douves il semble que le centre s'esfondre"
"Le centre s'effondre dis-tu? Et à quelle famille appartiennent les maçons?"
"Un nom estrange, Messire... la famille Modème"
"Bourses molles! Qu'on change cette merdasse avant que mes fossés ne débordoient!
 Et pas une seule bonne et fraîche niouze, Jacquouille?"
"Messire, aujourd'hui Milady Gaga fêste ses 26 printemps! Je le tiens d'un hérault qui l'a twitté tôt ce matin "
"Et de quel blason seroit cette Milady?"
"On la dit de souche ritale, descendante des Germanotta"
"Morte couille! ça sonne plutôt teuton ce Germanotta... et est-elle de bonne naissance à desfaut d'avoir de beaux teutons? Hahaha"
"Elle aurait estudié les bonnes manières en compagnie des Hilton, Messire!"
"Les Hilton? Ces marauds qui font réussissement en chambre d'hôte? Et comment est fagotée cette pucelle?"
"Pouah! Un laideron en armure de cuir, plumes et quartiers de bidoche, Messire. On ne peut la manquer tant ça puire à trois lieues!"
"Humm... J'irois bien trousser cette gueuse et lui donner jouissance, et par Belzébuth Que trépasse si je faiblis!"
"Euh... Vous estes Godefroy Amaury De Malfète, comte de Montmirail, d’Apromont et de Papimcourt, fils d’Aldebert de Malfète et de Thibaude de Montfaucon esgalement dit Le Hardi mais si vous ne tenois point à mourir comme un pesteux, je vous conjure d'éviter cette femelle"
"Va au diable Jacquouille, de toutes tes niouzes celle-ci me réjouit le fessard et je m'en vais de ce pas faire mon lavement et niquer la gueuse!"
"Quel bin's"

31 mars 2012

Nihil novi sub sole (Walrus)

C'est une question de point de vue, bien sûr.

Mais j'aime bien l'Ecclésiaste...

31 mars 2012

Avec du vieux, je fais du neuf (Anémone)

Manifeste pour le droit aux fêlures
et la reconnaissance des failles

 
 
Avec joie je récolte
Les pots cassés,les assiettes,
Les tasses ébréchées,les plats,
Les débris,les fragments,les miettes.
Pour une brocante?
Point du tout.
Par amour des choses en mauvais état?
Pas tout à fait.
Parce que je les répare?
Je crains que l'on s'égare.
Pour un jeu de chamboule tout, alors?
(Chez nous on appelle ça "ménage de Caroline")
Pas exactement.
Pourtant en effet, je les démantèle plus encore.
Les morceaux de miroirs me portent bonheur.
Le rustique du grès épouse la fine porcelaine.
La terre se mêle à l'or.
Je sépare, je brise et je réunis,
Comme si je rassemblais les parties de moi-même.
Avec du vieux je fais du neuf.
Quoi de neuf aujourd'hui?
Un couple de paons échappé à une mort certaine
Dans une déchetterie
Embellira le jardin.
Pour lui j'ai recréé un chemin de pierre.
Dans la vasque où il trône, je ferai couler l'eau
Et flotter le lierre.
De leur union naîtra peut-être un oeuf.
Ou plusieurs.
Et d'avoir été à deux doigts de disparaître,
De ne pas pouvoir s'unir,
De ne pas se connaître,
Ils éprouveront plus richement l'ampleur

De leur plénitude.

31 mars 2012

Danser la Vie (Lise)

Poser ce pas léger,
Simplement accordé
A la Musique en nous.
L'air est toujours Nouveau.

 
31 mars 2012

Quoi de neuf ? Pérec ! (Joe Krapov)

DDS 187 drapeau_canada_1_Ca se passe dans un paradis sur la terre, une contrée de grands lacs, de forêts profondes. Le gibier abonde, on peut le suivre à la trace dans la neige, poser des collets, tirer le caribou ou, plus original, l'orignal au fusil. On commence à situer ?

On récolte la sève sur le tronc des érables pour en faire du sirop et la feuille de cet arbre a fini, elle aussi, par coller au drapeau. La région est vaste, peu peuplée, sauvage au possible et pourtant, la perfection n'étant pas de ce monde, Georgette Pérec est bien en peine.

A l'inverse du sieur Juvet – rien à voir avec Louis ! -, elle se demande : « Où sont les mecs ? ». Ces pleutres se calfeutrent : ils s'avèrent incapables de remédier à l'état de siège. Il est impossible en effet de sortir de Silène de Mont-Louis, leur village, car un monstre sanguinaire terrorise les passants sur la route menant à la bourgade. Il ne réclame ni brebis ni fille de roi, il dévore tout le monde, ce gros insecte rançonneur, les entrants comme les sortants.

- A grand mal, grand remède ! Prenons notre destin en mains nous-mêmes, les filles ! a déclaré Georgette Pérec. Le moment de mettre fin à la vie de ce tourmenteur sur pattes est arrivé !

L'aimable Canadienne enfile sa canadienne et prend sa canadienne car il lui faudra bien plus d'un jour de route pour atteindre l'ennemi.

DDS 187 aiguiser- Tu vas camper au bord du lac ? lui demande son amie Madeleine Basdelaine. Caaalice ! J'irais bien avec toi mais j'suis ben trop molle du genou ces temps-ci !

- Crisse de Tabarnac ! Je m'en vas l'assassiner, ce dragon ! J'ai entendu une jolie tune d'un nommé Daniel Lejeune dans mes écouteurs. Ca dit ceci : « Je sais une ville au nord de l'Ontario. J'ai là des souvenirs de jours paisibles et bienfaisants. Si jamais j'ai besoin de me ressourcer, je retourne vers elle de manière à renaître. » Moi aussi, Madeleine, je rêve de voir cette ville et des tas d'autres endroits du monde où l'on s'amuse sûrement beaucoup et pour cela, ben, il faut nous débarrasser de c'tenflure de maringouin géant !

- Je t'admire Georgette, mais comment vas-tu faire pour venir à bout de c't affaire ?

- Je vais d'abord affûter mes outils et je l'amadouerai en lui balançant l'air du gars Daniel. Il m'écoutera et pis au moment où lui aussi se sentira « désemparé et sans aide » je lui collerai un grand coup d'ma cognée en gueulant « Timber » ! D'ordinaire j'sus contre la violence mais là, t'avoueras, elle est nécessaire. Comme le maudit gouvernement ne veut pas s'emparer du problème, c'est à nous de le régler, non ?

DDS 187 090819_030


Ainsi fit-elle. Elle se mit en route et parvint face au monstre dans le milieu du troisième jour de son périple. Le gros diptère était au milieu du sentier en train de se taper une broue avec une paille.


Georgette posa sa guitoune, entama sa tune, la bête l'écouta puis, comme un ouragan, la routarde lui monta au pif et, vengeresse, lui planta le fer dans l'antepronotum, lui coupa la somite et la culicida du Gregor Samsa du démon clamsa ! Un coup d'aiguille et le dommage était causé, la cause gagnée et morta la vaca !


***


Depuis ce jour, grâce à la courageuse Georgette Pérec, les maringouins de cette partie du Canada où l'on parle encore le français ont tous rapetissé, ne voulant pas connaître le sort réservé au clone de la bestiole pragoise par notre personnage de maîtresse-femme. Ils sont maintenant tout petits et, pour tout dire, inoffensifs. De plus on trouve auprès de tout bon dépanneur de l'endroit de la crème efficace et des voiles de tulle à se mettre par-dessus la tête pour se protéger des bibittes.

En souvenir de Georgette Pérec, de sa force d'âme, de son regard bleu vosgien et de sa victoire sur le maringouin géant, les générations suivantes ont inventé la journée internationale de la femme. Le 8 mars de tous les ans, on a désormais pour coutume là-bas d'offrir à sa porteuse de brassière d'amour, à sa blonde ou à son agace-pissette préférée une brassée de mignonnes fleurs bleues dont j'ai oublié le nom. Je sais, je n'aurais pas dû. Ce sont peut-être des « Forget-me-not » ? Ca justifierait mon trou de mémoire !

Cette jolie légende aurait pu bien se terminer mais c'était sans compter sur Groscouillu Joliesgosses, le dieu des coupeurs de bois du Canada et des porteurs de pourpoints en tissu écossais et bonnets de castor.
Pour se venger de l'outrecuidance féministe de Georgette et de ses pareilles, pour réparer l'outrage du ravalement de la gent masculine de la région au rang de lopettes indéfendables, Groscouillu Joliesgosses dota les auteures interprètes féminines de ces coins-là d'un organe vocal à faire trembler les épicéas. Cadeau empoisonné ! Du coup on ne comprend même plus, tant elles gueulent, les paroles de leurs bluettes !
Depuis-ce jour, moi-même, je préfère le maringouin de Silène au baragouin de Céline. Comme je dis à mon épouse dans notre vieille automobile : "C'est Dion, tourne le bouton ".

DDS 187 je me souviens


Pour se souvenir davantage encore de Georgette Pérec, « je me souviens » est devenu la devise de cette partie du monde et Mme Marie Travers, dite la Bolduc, a composé et interprété une gaudriole intitulée « Les maringouins ». Si ça vous dit de la turluter avec moi et d'entendre mon ruine-babines à fausses notes, c'est ici !

 

 

P.S. Les lecteurs assidus et les lectrices perspicaces auront deviné qu'il s'agissait ici de « 99 dragons : exercices de style. IX, Lipogramme ».
Ce texte a en effet été écrit sans utiliser les lettres H,K,Q,W,X,Y et Z.
Quoi de neuf ? Pérec !

P.S. La photo de Georgette et Madeleine a été fournie par Joye qui est un peu leur voisine !


 

31 mars 2012

« La routine, quoi ! » (SklabeZ)


Quoi de neuf ?

 
Rien de spécial ! La routine, quoi ! 
 
Ici, tout comme chez nos amis américains, les campagnes électorales mobilisent les attentions de chacun. Campagnes éclipsées, non sans répercussions, par deux tragédies, Toulouse chez nous et Trayvon Martin outre-Atlantique. Ces courses à la Présidence et ces deux « faits divers » étant suffisamment relayés par tous les média, je ne m’étendrai pas.
 
De l’actualité je retiens deux événements qui sont passés presque inaperçus.
 
Industrie BESSON Mazak 20120328 2
 
Le premier concerne le Salon de l’Industrie, qui comme tous les ans à cette époque, se tient au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. Contrairement au Salon de l’Agriculture, haut-lieu médiatique s'il en est, aucun des candidats à la présidentielle n’a daigné s’y rendre. Aucun candidat et aucun politique non plus ! 
J’exagère un peu en disant cela, puisque le ministre de l’Industrie y a certes fait son apparition et fréquenté quelques allées. Ce que je trouve désolant c’est qu’il a passé le plus clair de son temps sur le stand d’un grand constructeur de machines-outils japonais, ignorant du même coup ses concurrents nationaux. Désolant !
 
France ! Ton industrie et tes emplois foutent le camp ! Et, à droite, comme à gauche, tout le monde s’en fout !!!

 
Ce jeudi 29 mars, avait lieu au Sénat, sous les ors de la République, la cérémonie de remise des prix aux meilleurs apprentis de France. La médaille d’or de la catégorie « pressing » a été attribuée à une jeune Roumaine de 18 ans, Cristina Dimitru.

 
Cristina Sénat Meilleure apprentie 1Cristina est une sans-papiers. Arrivée à Nantes en 2005 avec sa famille Rom, elle a longtemps vécu dans une caravane, sans eau, ni électricité. Bien que travaillant régulièrement dans des entreprises de maraîchage, ses parents ont vu échouer toutes leurs demandes de régularisation. Ses conditions de vie étant très dures, Cristina a tout misé sur l'école, au lycée professionnel Léonard de Vinci de Nantes, où elle a obtenu, en juin 2011, son CAP. Lycée qui l’a ensuite présentée au concours des meilleurs apprentis de France : « C’était très dur au début, j’ai travaillé deux fois plus que les autres »  
Elle peut être fière du travail accompli puisqu’elle est maintenant Meilleure apprentie de France.
 
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Cristina a appris hier jeudi que la préfecture de Loire-Atlantique allait lui remettre un titre de séjour lui permettant de résider et travailler en France. « Je suis vraiment contente ! Mon avenir va être un peu plus rose », se réjouit-elle.

Réconfortant ! Mais tant reste encore à faire, ne perdons pas espoir.

Quoi d'autre ? Rien de spécial ! La routine quoi ! 

26 mars 2012

tiniak, le retour...

Notre ami tiniak nous est revenu avec son style si personnel.

Suite à des problèmes de connexion, il n'a pas pu nous faire parvenir sa participation dans le délai normal.

Je vous engage donc à une légère remontée dans le temps pour jouir de son texte.

Amitiés à tous

Walrus

24 mars 2012

Défi #187

Quand on demandait à Louis Jouvet : "Quoi de neuf ?"

Il répondait invariablement :

"Molière !"

Et vous que répondriez-vous ?

Veuillez adresser vos réponses à l'adresse bien connue :

samedidefi@hotmail.fr

Merci !

A tout bientôt !

24 mars 2012

Ont soudoyé les Parques...

24 mars 2012

Maille après maille, au fil du temps… (Mamido)

Mamido


Je suis issue d’une longue lignée de tricoteuses.

Mon arrière-grand-mère tricotait, à la fin du dix-neuvième siècle, de délicats ouvrages à l’aiguille ou au crochet dont il me reste quelques pièces pieusement conservées dans une boîte, pliées dans du papier de soie.
Flo, ma fille, les a découvert il y a peu et a crié au scandale : « Comment ! A quoi bon tenir cachées de telles merveilles ? Ne pas les rendre à leur usage premier relève du crime !... »
Sur ce, elle s’en est emparé et les a emmené chez elle, tous ces jupons aux fines dentelles, ces caracos aux bretelles brodées, ces couvre-lits finement ajourés et ces rideaux aux délicats dessins dentelés. Sauf que les lits d’il y a deux siècles étaient bien plus petits que ceux de maintenant et que les fenêtres d’aujourd’hui sont bien plus grandes que celles d’hier et du coup, rien ne va plus pour ces vieilles dentelles ! Sans compter que les volumineux jupons ne sont guère pratiques ni bien adaptés à la vie moderne. Restent les caracos…

Ma grand-mère tricotait des chaussettes et des chemises de laine ou de coton, selon la saison, avec des aiguilles si fines qu’elle s’usait les yeux à l’ouvrage. C’était magnifique à voir, de vrai chef-d’oeuvres, vaporeux et légers comme des plumes. Mais les chemises de laine, à même la peau, qu’est-ce que ça grattait ! Et les chaussettes, non seulement elles grattaient mais impossible de les faire tenir haut sous le genou, elles tirebouchonnaient toujours lamentablement au-dessus des chaussures et on avait en permanence les jambes glacées.

Maman a toujours tricoté utile : pulls, robes, vestes et manteaux de laine. Mais elle y joignait l’esthétique en créant des modèles originaux, en variant les formes et les couleurs, en utilisant des points compliqués tels que le jacquard ou les torsades. Des ouvrages magnifiques, confortables, solides et intemporels que plusieurs générations se sont transmis. Ainsi les pulls tricotés pour mon frère Jean-Louis (cinquante ans à l’automne dernier) sont actuellement portés par mon petit-fils Louis (quatre ans au prochain printemps). Entre-temps, ils auront réchauffé d’autres épaules, celles de mes enfants et de mes neveux et nièces également.

Je me considère comme une piètre tricoteuse. Pour moi, petits ouvrages, points les plus simples possibles. Je me cantonne dans le point mousse et le jersey et quelques-unes de leurs variantes, les plus basiques. Je suis la reine des mailles endroits et envers et l’adepte du tout droit, sans augmentation ni diminution, ou le moins possible.
Côté taille, j’en reste à la layette et ne me risque jamais au-delà du trois ans. Quelques écharpes ou plaids tricotées avec les plus grosses aiguilles possible. Faut que ça aille vite !
Mais, je suis la championne du chausson, tricotés à quatre aiguilles, s’il vous plait ! J’en ai plusieurs modèles très « mimi » et cela reste mon cadeau de naissance préféré.

Flo a découvert le tricot sur le tard après avoir longtemps refusé de s’y intéresser. Elle a appris toute seule dans les livres et m’a d’ailleurs reproché à cette occasion de ne pas lui avoir appris. Reconnaissons là la mauvaise fois caractérisée des enfants et leur ingratitude à notre égard !
Comme moi, ma fille est une tricoteuse qui a du mal à terminer ses ouvrages. Chez elle, c’est le manque de temps qui en est la cause. Chez moi, ce serait plutôt de manque de velléité : je me lasse vite.
Le dada de Flo, ce sont les longues écharpes multicolores, qu’elle offre à Noël à toute la famille. Chaque année un modèle original. Belles-sœurs et belle-mère, frère, neveux et nièces, grand-mères et mère tout le monde y a droit. Et tout le monde les attend.

 

24 mars 2012

Défi 186 (KatyL)

Le fil de ma pensée………………………………………………jusqu’à VOUS.

Katy1Tout a commencé par l’album de mon ancêtre retrouvé au grenier

Elle parlait de son amour pour la dentelle,  et de l’homme  de sa vie rencontré dans un bal…je me disais quelle midinette !De nos jours cela n’existe plus des histoires pareilles.

 

 

 

Katy2Le jour de mes 18 ans, je portais cette robe pour aller danser, il faisait beau, j’étais comme transportée par le tulle et la dentelle, mes pas étaient légers……j’avais dessous un beau jupon brodé de ma grand-mère remis en dentelle pour moi.

 

 

 

 

Katy3Katy4Le chat de la maison « Roseline »  me regardait avec ses yeux d’amour, je l’avais installée sur un coussin brodé pour elle…
mon nounours de petite-fille posée près de ma trousse de couture semblait me dire « où vas –tu   ainsi vêtue ? »

Je suis allée au bal, j’ai retrouvé mes amies, et un homme s’est approché pour m’inviter à danser.

J’ai levé mes yeux sur lui, j’ai rencontré son regard bleu, son sourire, et je n’ai vu que LUI,  rien que LUI ! …..Mes jambes en coton, ma pensée emmêlée par des fils d’or qui venaient du profond de mon  cœur, tout s’est mis à voler autour de moi….

Je suis partie en courant du bal, et j’en ai perdu ma chaussure  dans l’herbe fraiche du petit matin…

Le lendemain j’ai voulu retourner chercher ma  chaussure, je ne l’ai pas trouvée…

Il y avait des traces de sabots de cheval dans l’herbe, j’ai pensé qu’un cavalier était passé par là et avait pris ma chaussure !!!

Katy5Mais j’ai trouvé une pelote de soie blanche dont le bout du fil s’étendait à perte de vue…..

J’ai ramassé la pelote et j’ai commencé à la rembobiner en tirant sur le fil…Mais il n’en finissait pas de s’étirer ! Je posai donc la pelote au creux d’un arbre et je décidai de revenir mieux habillée le lendemain pour savoir où ce fil me conduirait ! J’avais pris la précaution de prélever quelques mètres de fil blanc comme de la soie, pour en faire une jolie broderie en rentrant chez moi

Ce que je fis le soir même avec mon nécessaire à couture

Katy6Katy7Katy8

Je me mis à dessiner un « A » majuscule et pourvue de mon beau fil blanc je brodais….

Le lendemain je m’habillai chaudement pour aller récupérer ma pelote et voir jusqu’où ce fil allait me conduire, je traversai la forêt, une petite rivière, et un champ de fleurs, accompagnée par les oiseaux.

Mais je n’étais encore pas arrivée au bout, comme la veille je prélevai une bel échantillon et cette fois je m’attaquai à un voile de dentelle qui me prit plusieurs jours. Le résultat en valait la peine.

Katy9

Je me dépêchai de retourner au point où j’avais caché mon écheveau , comme cela était assez loin et que je comptais poursuivre jusqu’au bout, je pris mon cheval.

Et tout en traversant village et vallée, ce fil devenait lourd. Heureusement le cheval participa grandement au transport. J’avais fait ma réserve de fil pour des années de broderie, j’étais heureuse, ce fil était magique ensorcelant, il me guidait , je ne savais pas où ?

Quand soudain en rembobinant le fil je sentis une résistance, je me suis dit il est cassé , bloqué sous un rocher sans doute ! Je descendis de cheval pour lever quelques brindilles et je vis le bout du fil enroulé sur une pierre turquoise, c’était la fin ! J’étais bien déçue mais sous la pierre il y avait un petit rouleau de papier avec ceci d’écrit dessus : « lorsque tu seras au bout du fil blanc qui partait de ta chaussure et que tu arriveras jusqu’ici tu auras eu beaucoup de patience et de ténacité, aussi je te donne l’endroit où tu pourras récupérer ta chaussure, ce n’est pas loin, il faut suivre le sentier, lorsque tu t’approcheras d’un rosier rose tout en fleurs, tu verras  une belle maison dans un parc, viens ! je t’ouvrirais, si tu le veux bien, n’aie pas peur, tu n’as rien à craindre de moi? »

Alors je pris ce beau sentier, et j’arrivai au rosier qui sentait si bon.

Et à votre avis qui est venu m’ouvrir ?

LUI bien sûr ! il m’avait vu arriver il avauit ma chaussure à la main.

Le voile brodé servi à notre mariage, et il me vint à l’idée d’un seul coup que mon ancêtre lointaine, avait parlé de dentelle et d’une histoire presque semblable !!

Katy10

Cela fait des années que nous sommes mariés, et je brode nos jours et nos nuits de dentelle, j’ai encore quelques écheveaux de fil blanc d’amour. A la tombée de la nuit, je ne peux m’empêcher de les caresser du regard.

Katy11

Parfois je les éparpille sur mon lit et je brode sur ma chemise de nuit le fil de mes pensées pour LUI, avec un « A » comme amour.

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