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Le défi du samedi
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28 janvier 2012

OMBRE( Lorraine)

  

Ombre, où es-tu? Je te croyais à mes côtés, nous avons ensemble tourné le coin de la rue et me voici soudain seule. Ce que tu es agaçante! Quelquefois, tu me devances. Il t’arrive de me suivre. Mais aussi de disparaître. Tes jeux de cache-cache seraient enfantins si je n’étais assez stupide pour croire que tu le fait exprès, pour me taquiner, me narguer peut-être?

 

Certes, tu me ressembles. Nous avons la même silhouette, nous marchons du même pas, nous nous arrêtons en même temps. Mais je te perds souvent. J’ignore où tu vas. Tromper une autre femme? Calquer chaque mouvement de cet homme nonchalant qui pêche à la ligne? Disparaître soudain dans le noir d’un garage béant? T’allonger de tout ton long contre la paroi d’un édifice criard ou vibrer doucement près du canal, dans les herbes mutines sous les arbres?

Tu prends des formes multipliées; tu es ce réverbère, ce chien qui passe, ce funambule sur sa corde, l’encoignure d’une porte prometteuse de secrets. Tu dessines en ce moment même l’arrondi de ma lampe de chevet, tu es partout et tu n’es rien...Rien qu’une ombre...

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21 janvier 2012

Consigne #178

Dialogue avec mon OMBRE

DSCF9877

- toute autre forme d'écriture ou de présentation

 que le dialogue est également bienvenue 

c'est selon votre inspiration ! -

Envoyez vos participations en (n)ombre à

samedidefi@hotmail.fr

A bientôt le plaisir de vous lire !

21 janvier 2012

Ont déjà eu du mal à trouver le sommeil :

21 janvier 2012

Participation de Teb

2 h 12 : satané bouquin enfin terminé.

2 h 17 : les bras de morphée sont accueillants ;-)

3 h 45 : réveillée par une envie pressante. exécution…

3 h 50 : retour sous la couette… il fait bon ;-)

3 h 55 : se laisser glisser…

3 h 59 : se laisser glisser…

4 h      :  ↑ → ↓  …

4 h 02 :  ↓ ← ↑  …

4 h 04 :  ↑ → ↓  … la crèpe ! … jusqu’à

4 h 18 : des lunettes. un autre bouquin.

4 h 42 : pas raisonnable.

4 h 52 : pas raisonnable.

5 h 22 : auto administration de somnifère mécanique naturel.

5 h 28 : retour dans les bras de morphée

8 h 32 : réveil en retard...

purée, quelle nuit !

 

10jan2009 (14)

21 janvier 2012

La nuit je mens (Mamido)

 

Mamido177Quand je ne dors pas, la nuit, je me mens…

La nuit, tout est beau et tout le monde m’aime. Ou tout est noir et le mal rôde, c’est selon…
La nuit, la terre tourne comme je l’entends et les événements prennent le détour que je veux leur faire prendre. Et leur issue est toujours celle que j’ai décidée.
La nuit, je me mens…

Rêves roses ou pensées moroses, je vois la vie à travers un filtre que mon humeur et l’obscurité déforment.
A la loupe de mes songes, certains faits grossissent désespérément. D’autres sont dissimulés sous mes couvertures, parce que je les y étouffe, les repoussant du pied pour qu’ils ne ressortent pas.
Et alors, je fais l’autruche, la tête sous les draps.
La nuit, je me mens…

La nuit, je règle mes comptes avec le directeur, avec le conducteur de la voiture de devant, celui du bus, avec le piéton qui m’a traversé sous le nez, avec le gars des impôts, et celui du téléphone, la nana du supermarché, le voisin et les parents de mes élèves… avec mon mari aussi, et ma mère, toujours !  Mes idées sont claires et mes arguments affûtés. Je trouve comme ça, du premier coup,  la phrase qui tue et le mot qui fait mouche …
La nuit, je me mens…

La nuit, soit les problèmes sont insurmontables soit je trouve toutes les solutions.
C’est le casse-tête ou l’idée géniale !
La nuit, je suis tour à tour Caliméro ou  Wonderwoman !
La nuit, je me mens…

La nuit, je sais convaincre, charmer, expliquer, pardonner, me surpasser, aimer…
Je sais aussi mépriser, blesser, malmener, trahir et haïr…
La nuit, je me mens…

La nuit, je ris. La nuit je pleure. La nuit, je vis ou bien j’ai peur…
La nuit, je me mens…

Oui, quand je ne dors pas, la nuit,  je me mens !

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21 janvier 2012

Ce qui m’empêche de dormir !! (KatyL)

 

La tempête qui se déchaîne avec le vent furieux qui ploie les arbres du jardin et qui fait peur aux oiseaux blottis dans mes thuyas, j’entends presque battre leurs petits coeurs, je les imagine serrés les uns contre les autres, blottis.


katy1771

Si quelqu’un que j’aime est malade, je pense si fort à elle ou à lui que mes yeux ne se ferment pas, dans le noir comme si ma veillée pouvait leur apporter un peu de chaleur.

Il arrive aussi qu’une journée soit plutôt mauvaise, qu'une suite d’incompréhensions et de désappointements, une myriade de contrariétés, un mauvais coup de fil avec une annonce morose, fassent cet effet.

Le pire c’est un film dont les images ont pu me traumatiser, car je me mets bien facilement à la place de ceux qui souffrent et subissent, je pleure aussi, je me tourne lorsque les scènes sont insoutenables par exemple les camps de concentration, je regarde le documentaire historique, mais dès que le document se précise sur la souffrance , je suis dans tous mes états et là, parfois hébétée par ce que les humains ont été capables de faire ( des humains, non pire que des bêtes) le mal en personne, c’est la souffrance des juifs, ceux sous Pol Pot, ceux d’Arménie, ceux du Rwanda….je ne supporte pas non plus les images sur l’Apartheid, sur les bastonnades…sur le Ku Klux Klan… la guerre en général. Mais il faut savoir, il faut le dire aux enfants, il faut donc regarder ce qu'il est possible de regarder, la première fois que j’ai lu un livre sur les camps nazis, cela a été un tel choc que j’en ai été malade, j’ai vomi, j’ai pleuré, je n’arrêtais pas d’en parler autour de moi, questionnant sans cesse les adultes, je me disais (malgré notre situation peu enviable dans l’enfance) que nous étions encore heureux de ne pas vivre cela. J’avais honte pour les humains ! J’avais déjà choisi ma voie, seule et contre les idées de mon père, mais je me suis confirmée et déterminée en tant qu’être humain à la suite de l’ensemble de mes lectures. Et mon chemin s’est tracé.

Ce qui m’empêche de dormir, c’est aussi l’envie de câlins, de tendresses, sentir la chaleur d’un corps contre le mien et le désir de l’autre, je resterai éveillée longtemps pour cette cause là.

Il m’arrive aussi de penser à la mort, à l’après… tous les soirs je fais le bilan de ma journée je trouve presque toujours du positif ou de bonnes choses. Parfois j’ai une angoisse qui m’étreint, je suis là jusque quand ?? La vie passe si vite, mes enfants ont grandi, cela me fait peur, j’ai surtout peur de n’avoir pas le temps de faire tout ce que j’ai envisagé, mes livres pour eux, mes tableaux en instance, mes sorties, mes petits voyages, j’ai peur de n’avoir pas le temps de dire tout à ceux que j’aime. Pourtant je fais au mieux pour le leur dire. J’ai peur que ma vieillesse soit triste ou que je manque de quelque chose, j’ai peur de finir en maison pour les « anciens » peuplée de gens qui attendent la fin.

Aussitôt je chasse ces idées noires pour m’accrocher à la lumière qui brille en moi, et une petite sensation de bien-être m’envahit puis grandit, pour enfin me sentir apaisée.

Non il faut dormir et aller de l’avant ! A chaque jour suffit sa peine !! Tu verras en temps et heure et tu aviseras me dis-je !

Il faut cultiver l’espoir et non la résignation.


Je m’endors alors le coeur plein de vie et de projets d’avenir.

katy1772


Que vos nuits soient douces !! Que nous ne connaissions pas la guerre

Que nous soyons unis, mes amis, serrés les uns contre les autres TOUS sans distinction.

21 janvier 2012

Une aventure de Pleine Lune et Rayon de Soleil (Vanina)

Vanina177

21 janvier 2012

Night fever Célestine)

Célestine177

23h 00  Je ne dors pas. Je crois que j'ai encore le temps. Tout le temps.
23 h10  Oh la, faudrait quand même que je me bouge ! Mais j'ai les neurones engourdis papr la fatigue de la semaine.
23 h 20 On dirait que les brumes de mon cerveau se dissipent, entreverrai-je une issue ?
23 h 30  Une espèce de frénésie m'agite soudain, mais les doutes m'assaillent...et si je me trompais tragiquement ?
23h 40 Je dois foncer, là, il n'est plus temps d'atermoyer et de me perdre en conjectures !
23h 50 Un étrange sourire flotte sur mes lèvres. Et moi je flotte entre deux eaux, heureuse...
23h 55 Plus un bruit, dans la maison endormie, mais moi, j'ai de moins en moins sommeil
23h 56 Encore quelques minutes et je fais le grand plongeon...
23h 57 Le plus difficile : mettre la dernière main, peaufiner les détails
23h 58 Quelle excitation! et si...et si...oh my God ! c'est ce que dirait Joye n'est-ce pas?
23h 59 Je ne peux vraiment plus reculer, il faut y aller, ma vieille !
0h 00 Je clique en tremblant,  samedi-défi, ça y est, mon message est parti
0h 01 Enfin, j'ai tout le reste de la nuit pour lire vos insomnies !...

21 janvier 2012

Quand je ne dors pas (MAP)

 

Chanson pour endormir son enfant 

  Les moutons

Quand je ne dors pas

Maman dit tout bas :

« Compte les moutons ! Compte les moutons ! »

Je réponds tout haut :

« C’est mieux les gâteaux ! »

 

Quand je ne dors pas

Maman dit : « Allons 

Compte les moutons, compte les moutons ! »

Je réponds  : « Mais non

C’est mieux les bonbons ! »

 

Quand je ne dors pas

Maman dit : « Allez 

« Compte les moutons ! Compte les moutons ! »

Je réponds : « Tu sais

C’est mieux les jouets ! »

 

Quand je ne dors pas

Maman dit très fort :

« Compte les moutons, compte les moutons ! »

Mais je n’aime pas quand Maman crie fort

Alors je dis « OUI ! » et puis je m’endors !

.......................

Petites filles, petits garçons

dormez sans comptez les moutons !

 

 

N.B. Cette chanson a été écrite par ma chère Maman et j'en ai composé la mélodie.

Je ne peux vous en faire écouter qu'un  petit extrait car j'ai un peu de mal avec micro et magnéto 

 ... et cela a été enregistré  à l'époque sur K7

Accompagnement guitare par Jacques Klein.


En cas de panne d'Onmvoice, voici le fichier mp3

compte_les_moutons2 

21 janvier 2012

Insomnia (Vegas sur sarthe)

 


Quand de l'autre côté de longues insomnies
de belles rimes en ''ni'' je cherche l'harmonie
des agnelles en chaleur sèment la zizanie
en sautant dans mon nid en nombre indéfini.

Je me vois en Bélier, séducteur de génie
les faisant chevroter en stéréophonie
pour finir en méchoui dans un cri d'agonie
mais je suis un Scorpion, comble de l'ironie.

De cornes je n'ai point mais un dard racorni,
pas de quoi rassasier cette nymphomanie,
cette nuée d'ovins transformés en ovnis.

Tapissant mon plafond en décalcomanies,
je crois les voir brûler tel papier d'Arménie
ou bien ce sont mes yeux lourds de monotonie
21 janvier 2012

Le sommeil (Venise)

        Le sommeil est un homme un peu jaloux
        Qui certaines nuits nous tourne le dos.
        Alors j’approche mon visage de la vitre et je contemple la trace
        De mes pas sur cette terre.
        Dans la neige mes pas chantent l’étincelante envie de vivre
        Alors je ris doucement et je parle à la Lune.
        Mes premiers mots vont vers elle pour qu’elle les prenne entre ses mains
        Et les remette à bien plus qu’elle.
        Sous les lambris du ciel étoilé au moment même où mon sommeil s’est retiré.
        Je ne cherche d’ailleurs plus à me faire entendre de lui sinon dans une présence douce et amusée.
Comme du temps où mon père me laissait seule face au grand livre de la vie .
Alors aussi lourd qu’une plume le sommeil s’abat sur moi d’un seul coup.
Il recouvre toute ma pensée comme une paix brutale.
    Poursuivons mon sommeil !!


        http://liveweb.arte.tv/fr/video/Blanche_Neige_a_la_Scene_Watteau/

21 janvier 2012

L'évidence mêêêêêême (Joe Krapov)

La nuit, lorsque vous ne dormez pas, que faites-vous ?


- M'enfin, Joe Krapov, qu'est-ce que tu fiches sous le lit ? Il est quatre heures du matin !

- Je n'arrive pas à dormir alors je compte les moutons !


DDS 177 081206_012B

21 janvier 2012

Insomnie (EVP)


Quand Morphée, fils de Nyx et d’Hypnos
Part gigoter ses douces ailes de papillon
Et faire une teuf d’enfer, à Ibiza ou Mykonos,
En tout cas bien trop loin de mon édredon.

Je commence par le traiter de tous les noms :
Freluquet, paltoquet, tête de limace,
Petit foutriquet et même histrion,
Cela n’est, bien sûr, pas très efficace.

Cela soulage au moins et apaise ma rage.
Après, je prends quelques lambeaux de rêve,
Des copeaux de mots, des bouts de nuage,
Dans ma boîte à merveilles qui cogite sans trêve.

Je tisse une jolie toile sur ma nuit blanche,
Je pose le décor et distribue chaque rôle,
Dans mon théâtre intérieur, pas besoin de planches,
Pour y jouer la scène, inédite, d’une Antigone drôle.

Hamlet, Elvire, Mère courage et Ubu lui-même,
Rien ne résiste à mon talent vainqueur,
Et quand, épuisée, j’aborde enfin Chimène,
Le public, à mes pieds, dépose mille fleurs.

Alors, au sommet de la gloire, dans un dernier effort….
Bzzzz...Bzzzz…Bzzzz…Bzzzz...

JE DORS !!

21 janvier 2012

La nuit quand je ne dors pas, (Walrus)

 je me retourne sur mon autre côté et... je me rendors !

21 janvier 2012

Défi 177 (Lise)

Il fut un temps

 

Il fut un temps où les jours étaient courts
Et naturellement les nuits longues.

 

La tête dans les nuages de mes idées
Je tentais d’avancer à  pas pressés,

 

Alors dès le jour couché
Je recommençais ma journée.

 

Jonglant entre tout que n’avais pas fait
Et tout ce que j’aurais dû faire,

 

Pour avoir le temps de respirer
Enfin un instant me poser.

Le sommeil  attendait, léger,
Que j’arrête de le chercher,

 

Pour tranquillement  s’installer
Dès que  j’avais  le dos tourné.

 

La plus grande joie pour moi
Est d’écrire ce texte à l’imparfait.

21 janvier 2012

Ensevelie (Papistache)

   Étaient-ce les huîtres ou le foie gras ? Cette nuit-là, je sortis de mon sommeil. Celui de mon épouse était profond —elle n‘avait bu que de l’eau et peut-être léché au bout de son index une goutte de citron—, toutefois, en quête de la tiédeur apaisante de mon flanc, elle se tourna sur le côté et chuta au creux de mon sommeil délaissé. Il se referma sur elle.

    Je ne dors plus ; mon sommeil a pris mon épouse. Je n’en avais qu’un, je n’en eus jamais qu’Une. L’Une est dans l’un ; et moi, pour avoir quitté l’un et sans l’avoir abandonnée, Elle, je me retourne les ongles à tenter, en vain, et de jour et de nuit, à l’arracher à mon sommeil. Sommeil qui s’empara d’Elle, un soir où trois huîtres et deux canapés m’avaient tiré hors de lui.


21 janvier 2012

DORMIR SUR LES DEUX YEUX (Joye)

La nuit, lorsque je ne dors pas, je fais des films...

 

21 janvier 2012

And my night is a day (Sebarjo)

 

DES NUITS

SANS VOIR TES JOURS

 

 

La nuit je vis, la nuit je meurs,
La nuit je ris, la nuit je pleure.
La nuit, quand je ne dors pas,
Je fume, je veille et puis je bois.

La nuit me nuit et me fait plonger
dans des ennuis annihilés.
Je m'évanouis sur les trottoirs
Qui longent tous tes boulevards.

Je m'accroche sans espoir
A ta porte et son heurtoir.
Je tombe comme une masse,
Ta rue est une vilaine impasse.

Puis tu t'enfuis dans le matin
Aux heures de la vérité,
Moi je niche comme un mâtin
Au pied de tes escaliers.

La nuit me prend, je fais semblant,
Et tout le jour je reste lent,
Le temps de me retrouver,
Le soleil est déjà couché.

La nuit revient et je chavire,
Ô Mon amour, une fois seulement,
Attends que je te respire,
Ressens comme je te sens.

La nuit s'étire et je soupire,
Sous les ponts, plus un sourire,
La nuit soupire et je m'étire
Sans savoir où je vais atterrir.


Notre fleuve est un seul lit
Je me suis perdu dans ses draps
Ô mon amour, sors-moi de sa lie
Tire-moi de là et embrasse-moi !

 

 et voici la version chanson :

 

21 janvier 2012

Reflet (Brigou)

 

 

Parfois, sortant d’un rêve, j’ouvre les yeux. Je me lève sans déranger le sommeil de celui qui partage mon lit. A tâtons je me dirige vers la salle de bains. Je pousse la porte, allume la lampe au-dessus du lavabo. Délicatement je prends un verre en opaline blanche et le place sous le robinet d’eau froide.

J’aime ce verre il appartenait à ma mère. Je ne sais plus à quelle occasion mon père lui avait offert. On y voit dessus, écrit en rond, le mot AMOUR.

Quand j’ai fini de boire, je m’attarde, m’approche du miroir et j’observe mon reflet. Avec mes mains je me couvre les joues et la bouche et je ne vois plus que mes yeux. C’est alors le regard tendre et bleu de maman que j’aperçois !

21 janvier 2012

préhistoire du Net (Zigmund)


Longtemps je me suis couché à point d'heure, regardant des films à la télé, lisant, ou tapotant l'ordinateur.
Il fut un temps où les ordinateurs n'existaient pas...
Puis, quand ils ont existé,  ils occupaient une pièce...
Et Internet ? Dis Tonton Zigmund ça existait Internet quand même ? ...
Pas vraiment....
Du temps où la poste et les télécommunications  appartenaient à tous,  il y avait un truc qui s'appelait Minitel. Ça ressemblait à un ordinateur très moche, pas plat du tout , avec un clavier pourri et avec deux couleurs : noir pour l'écran, et blanc pour les lettres. C'était fait pour remplacer l'annuaire papier mais après quelque temps certains journaux ont ouvert des messageries. Il  y en avait de toutes sortes  mais ça pouvait coûter cher...
A cette époque, je me retrouvais célibataire, et avec des copains on avait trouvé les codes pour entrer sans payer  sur la messagerie du journal libération.
C'était comme un fesse bouque mais en bien plus lent,  pas question d'images, et on y rencontrait le pire comme le meilleur. Sur la page d'accueil, s'affichait la liste des "connectés" où je repérais mon  propre pseudo  "Wolfgang" suivi de mon numéro de département  XY.
J'y passais des soirées entières...
Une nuit, vers 4 heures du matin,  je me suis réveillé en sursaut. La maison était vide,  très vide, même le chat  (Wolfgang) était parti en vadrouille...
J'ai d'abord tenté de me recoucher et de me rendormir...impossible
Puis j'ai allumé la télé...bof ! , mis un film dans le magnétoscope mais impossible de me concentrer...j'en tremblais de rage.
Pour la première fois de ma vie je testais l'insomnie, la vraie, celle pour laquelle les patients mendient un traitement. Moi qui avais toujours traité  ce type de demande par un mépris ou une incompréhension (sans l'exprimer bien sûr), moi qui pensais sans pitié des trucs comme "yzonka", c'est pas grave, c'est du temps gagné pour lire, yaka s'occuper et le sommeil reviendra, je comprenais enfin  et je tombais de haut ...
Alors après plusieurs tentatives, j'ai allumé le Minitel et j'ai fait le code du serveur à la recherche d'une voix amie dans la nuit.
Sur la page de garde s'affichait un seul et unique nom : Wolfgang XY et mon message qui tenait en ce seul mot : "insomnie".
 J'ai attendu un peu, puis j'ai écrit comme on lance une bouteille à la mer : "ben alors où vous êtes passés ??? "
Dans mes pires cauchemars,la  fin du monde ressemble à ça ...
 
 

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