31 décembre 2011
Derrière le masque (Pivoine Blanche)
Ce rouge, ces bambous, ce ciel bleu.
Pour moi, ils restent secrets, mutiques, silencieux, impérieux, des masques, juste des masques.
Et je n'aime pas les masques.
Derrière ces jumeaux, celui du 31 décembre et du 1er janvier, il y a l'inconnu le plus total. Au mieux, le quotidien: allées et venues, traversées de gares, tours de lac, ordre à mettre, trous à combler, cartons à revisiter, repas à préparer, heures fixes, heure d'été et des tapotages et des papotages gourmands.
Il me faudra toujours plus de courage pour aller dessiner le soir, jeter la couleur qui me gouverne sur le papier ou sur la toile, de sorte que j'en émergerai complètement épuisée... Mais je le ferai, je suis ainsi faite. Il y aura le long mois de février, un printemps dont on ignore tout, une année blanche en janvier, claire en avril, brûlante en août et de cuivre rutilant en octobre.
Ce que je voudrais, c'est crever le métal et les masques rouges. C'est permettre aux mots, rien qu'une fois. S'il vous plaît, au moins une fois dans ma vie, de s'accorder avec l'indicible, de restituer la pensée humaine, d'explorer ses profondeurs et d'exprimer l'inexprimable...
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