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Le défi du samedi
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22 octobre 2011

Jazz (PHIL)

 

Pour peu qu’on y regarde, je suis sûr que chaque jour que tu vis, je dis bien chaque jour, et quelle qu’en soit la noirceur, t’apportera ta part de sourire.

Je ne te crois pas.

Vraiment ?

Regarde : aujourd’hui, par exemple, j’ai souri. Chaque jour t’apporte au moins une anecdote qui éclaircira ton ciel un instant. Parfois même, ce jour là t’apportera une joie immense qui te fera suffoquer.

Le dialogue avait fusé ainsi, et poursuivait son existence de dialogue tandis qu’elle finissait son bol de soupe, et que lui ôtait son manteau.

L’anecdote était à portée de main, elle le savait. Il n’aurait pas dû être là, à cet instant, en train d’ôter son manteau et à faire entrer du froid dans la cuisine tandis qu’elle lapait sa soupe.

C’est déjà fini ? Avait-elle crié depuis la cuisine. Bien à la légère, il lui semblait. Il avait haussé les épaules et refermé la porte qui laissait entrer le froid.

La vérité, c’est que ça faisait pile une heure qu’il était parti. A peu près dix minutes plus tôt, alors qu’il avalait sa deuxième tasse de café, il s’était aperçu qu’il n’avait rien écrit de la journée. Sa discipline en prenait un vieux coup, on aurait dit. Alors il avait griffonné (taponné, ça se dit ça ? ou clavioté ? tapoté ?), bref, il avait écrit vite fait quelques lignes à propos de la discipline, justement, qu’il avait posté tout aussi vite fait sur la prochaine page de son carnet intersidéral. Alors seulement, soulagé, il s’était fait la réflexion qu’il était prêt à partir. Remarque, même s’il n’avait rien écrit, il serait parti. Mais là, en plus, il avait la satisfaction du devoir accompli.

Il a laissé l’ordinateur allumé, pour elle. Il a mis un bout de bois dans la cheminée. Il a fermé la lumière et la porte. Il s’est installé au volant de la Golf et il est parti. Il était moins le quart. De vingt heures. Il s’était dit, il faut une demi-heure, plus le temps de me garer, plus le temps d’aller au théâtre, plus… ne pas arriver trop tard, ne pas avoir à faire la queue pour entrer, horreur de faire la queue, pour quoi que ce soit, pouvoir choisir sa place, même, pourquoi pas, soyons fou, une place bien située dans le milieu de l’auditorium, pas trop devant, dans le milieu d’un rang, ou alors un peu sur la gauche, c’est son oreille droite la plus défaillante, il se dit que c’est ce genre de défaillance qui lui rappelle qu’il n’a plus vingt ans, il trouve ça étonnant, mais trouver de la joie dans chaque jour, ça fait aussi qu’il ne se sent pas vieillir

cette idée lui est venue samedi dernier, ils ont été voir un film qui les a transportés d’émotion, transfigurés pour ainsi dire, il a déjà écrit cela, ça partira un jour prochain dans le carnet intersidéral, sur la porte du cinoche, il y avait une affiche comme quoi ce qu’on entendait en attendant le début du film, la musique, c’était celle d’un orchestre qui donnait un concert le mardi, il a fait la réflexion que s’ils mettaient cette affiche c’est qu’il restait des places pour le concert. Tu aimes cette musique ? Oui mais mardi. Pourtant c’est du jazz. Vas-y, toi, disait-elle, achète-toi une place. Le lundi midi il est monté au théâtre, il restait des places, il était tout heureux, parce que le jazz, et puis il tâtait tout content le contenu de sa poche intérieure, le billet était là, jaune, un laisser passer pour le bonheur, un bonheur éphémère de deux heures environ, certes, mais du bonheur quand même, il avait senti la pulsation dans la salle de cinéma, tandis qu’ils attendaient le début du film, et il avait accepté d’aller seul au concert.

Il est arrivé en ville, ce soir de mars. Un soir de froid. Il a eu un peu de mal à trouver une place de stationnement. Il a râlé un peu, bon sang, ils sont déjà tous arrivés, le concert ne commence pourtant que dans vingt minutes. Il a trouvé une place. Il est descendu jusqu’au théâtre. Tout en marchant, il tâtait le contenu de sa poche intérieure, le billet jaune, le précieux sésame pour le bonheur, était là, ouf le soulagement, encore une fois, et encore une autre. Il a monté les marches quatre à quatre, à la Chaban. Le hall du théâtre était allumé mais étrangement vide. Il s’est dit merde, je dois être en retard, ce devait être vingt heures, et moi j’ai enregistré vingt heures trente. Il a tâté sa poche. Le billet. Il s’est dit j’espère que ce n’était pas dix-neuf heures trente, ce serait trop bête. Il se dit vingt heures, ça peut encore aller, ce ne serait commencé que depuis dix minutes, il regarde sa montre, il a confirmation qu’il est dix, j’aurais une mauvaise place mais tant pis, je ne louperais pas grand-chose.

Il est encore sur le parvis désert, face au hall vitré du théâtre tout éclairé de jaune, désert lui aussi, il ressent une espèce de petite boule d’angoisse, de désappointement, il faut vérifier l’heure, bon sang ce n’est pas possible, je me suis trompé d’heure, il n’y a pas d’autre explication, il regarde le billet, pourtant si, c’est bien écrit vingt heures trente, il ne comprend pas, il regarde encore, il compare le billet et le hall désert du théâtre

putain !

mardi 16 mars 20h30. On est le neuf, je me suis gouré de mardi. Et il éclate de rire, tout seul qu’il est sur le parvis du théâtre, et il redescend les marches quatre à quatre, au risque de se casser la margoulette (il faisait ça aussi, Chaban ?), il regagne l’habitacle de la Golf, il refait le chemin

la voilà, l’anecdote

le froid rentre avec lui dans la cuisine, il s’exclame, je ne l’avais encore jamais faite, celle là, je me suis trompé de jour, et elle le regarde, surprise, tout en finissant son bol de soupe, oui, en entrant, il a bien remarqué que la maison sentait la soupe, c’est qu’il a l’odorat sensible, il y a des trucs qui vieillissent moins vite que les autres

il rit, elle rit aussi, elle dit, et bien tant mieux, tu vas pouvoir m’aider, et là il déchante un tantinet, parce qu’il perçoit déjà il ne sait pas encore quel problème avec l’imprimante, elle a toujours des problèmes avec l’imprimante, et lui il est allergique aux problèmes d’imprimantes, c’est comme ça.

N’empêche que là, tu as ri. Dit-il. A cause de l’anecdote.
Tu vois bien que chaque jour.

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22 octobre 2011

Défi 164 (KatyL)

Se tromper de date ??? De jour de soir ???

 

 

Eva avait rencontré une voisine  il y a quelques temps dans le courant de l’après- midi, et après maintes discussions à bâtons rompus, elle dit à celle-ci :

-« tu viens quand tu veux, un petit coup de fil avant, je suis libre en principe le samedi, ok ? Surtout tu m’appelles avant »

L’autre de dire

-« oui, oui  à bientôt »

 

Une ou deux bonnes semaines s’écoulèrent et un samedi alors qu’EVA se  promettait un instant tranquille aux petits oignons devant un western mythique, avec la chaleur de la cheminée prometteuse de tendresse, la petite soupe qui chauffait sur le poêle (car nous étions en hiver), et qu’elle savourait d’avance sa soirée !

Elle entendit sonner à sa porte,  elle se dit :

-« zut alors ! J’espère que ce n’est pas un vendeur quelconque je n’ai pas de temps à perdre ! »

Elle ouvrit la porte à demi … et stupéfaction sa charmante voisine tenant dans ses mains un bouquet de fleurs un peu défraichies, accompagnée de son mari et de leur gamin déjà prêt à entrer chez elle, lui dit :

-« bonsoir, nous voilà » !

EVA interdite pensa faire un cauchemar, et murmura :

-« mais que faites vous là ? Vous vous êtes trompés de maison ? »

-« non dit l’autre tu m’avais dit de passer à cette date pour un repas chez toi » !

-« un repas !! EVA s’étrangla et compris qu’il devait y avoir une erreur quelque part ! Serait-elle devenue folle ?

Le gosse la bouscula et entra tout de go dans son salon, se planta devant le téléviseur, se saisit de la télécommande comme s’il était chez lui, et changea de programme, pour mettre un dessin aminé extra bruyant !!Elle ne dit rien, car elle avait les parents sous les yeux interloqués par la tenue d’EVA, qui portait un pantalon molleton, pantoufles bien chaudes, chaussettes par-dessus le pantalon, un vieux pull et surtout les bigoudis !!

-« c’est bien ce soir qu’on vient dit la voisine, en lui mettant le bouquet de fleurs en mains de manière un peu autoritaire » ?

-« non franchement non, je ne vous attendais pas, d’ailleurs je m’apprêtais si vous n’étiez venus à une soirée télé au chaud, je suis désolée ! Au fait merci pour les fleurs ! »

EVA ne savait quelle contenance  prendre, et sentant la déception de cette voisine dont elle voulait garder l’amitié, elle dit :

-« bon entrez au chaud, on va manger ensemble puisque vous êtes là, ne vous inquiétez pas j’ai ce qu’il faut, mettez vos manteaux par ici et entrez au salon, je reviens de suite »

Elle alla s’habiller plus «  féminin » enleva ses bigoudis (ce qui eut pour effet de laisser tomber sa cascade de cheveux blonds sur ses épaules, réfléchit quelques instants à ce qu’elle allait leur faire à manger et revient vers eux épanouie avec un grand sourire.

-«  je suis certaine de mon jour dit la voisine, tu as du oublier la date ??Tu t’es trompée de jours et nous voilà  gênés d’être ici »

-«  sans doute dit EVA (en sachant qu’elle n’avait non seulement pas pu se tromper de jour, mais que l’autre ne l’avait pas du tout appelée) cela m’arrive de me tromper dit-elle, ne m’en veuillez pas, et installez vous, tout va bien, on va passer une bonne soirée »

Elle partagea sa soupe de potiron en ajoutant un peu de crème, y mit quelques croutons, ouvrit une super bouteille de derrière les fagots !! leur fit des blancs de poulet coupés en morceaux et sautés au lardons, avec quelques patates, une salade, un fromage et une glace pour finir le tout..

Le repas se termina dans la bonne humeur et on en oublia les premiers instants de stupéfaction.

Le gamin lui cassa les oreilles toute la soirée et zappa sans cesse !! Les       fleurs tournaient déjà la tête vers la poubelle, mais EVA reçut ses voisins avec amitié.

 

Quelques temps plus tard, elle revit sa voisine qui vint vers elle gauchement et dit ceci :

-« j’ai regardé mon calendrier en rentrant chez moi, et en réalité  je devais bien penser à toi et à notre rencontre, j’avais mis deux choses sur la date, la première téléphoner à EVA, la deuxième aller chez GERMAINE , ce n’est pas chez toi que nous devions aller ce soir là mais chez Germaine, elle m’attendait elle, elle avait tout préparé et toi tu ne m’attendait pas bien sur ,  j’ai du m’excuser auprès d’elle et je le fais avec toi ! J’ai cru t’avoir téléphoné, je deviens maboule»

EVA prit sa voisine dans les bras et lui dit :

-«  je suis soulagée car franchement cette histoire m’ennuyait moi qui aime recevoir les gens dignement, mais on a passé une bonne soirée, par contre Germaine ne doit pas être ravie ! »

-« arrête elle me bat froid et dit à tout le monde que j’ai perdu la tête ! »

-« allez ! Ne t’en fait pas, on ira ensemble lui expliquer et on boira un café toutes les trois ce n’est pas grave ! Alors,  elles partirent d’un fou-rire, en pensant à cette pauvre Germaine, et à la tête que faisait EVA lorsqu’ils sonnèrent à  sa porte »

 

22 octobre 2011

L'invitation (Berthoise)

Ben voilà ! J'ai encore oublié ! Tu ne m'en veux pas, dis, tu sais bien que j'ai jamais la tête à ça. Pourtant, je note, je fais des croix sur le calendrier, je me promets que cette année, je ferai gaffe, craché-juré et puis non, le jour J, c'est comme l'année d'avant, je n'y pense pas. Va pas croire que c'est parce que je ne t'aime pas, non, non. C'est pareil avec tout le monde. Avec Pierre, avec Jean, avec Marc, avec Luc,je ne connais pas de Matthieu, y'a qu'avec Noël que j'oublie pas. Faut dire que ses parents manquaient un peu d'imagination : appeler son moufflet Noël parce qu'il est né le 25 décembre. Il a toujours tout en même temps, pas moyen de le rater : la fête, l'anniversaire, Noël. Pauvre Noël ! Ils devaient pas aimer faire la fête, ces gens-là.

Mais bientôt, quand tu viendras à Paris, nous irons tous les deux, rien que tous les deux " Au loir dans la théière" pour fêter ton non-anniversaire. J'ai plus de chance de ne pas me tromper.

Suivant Restaurant - Le Loir dans la Théière

22 octobre 2011

Erreur de date historique... (Célestine)

                          
La Maîtresse :    " Toto, que s'est-il passé en 1111  ? "

Toto :               " Euh...L'invasion des Uns ? "

22 octobre 2011

Jour de gloire (Zigmund)

 
Jules et Jeanne ont une petite fille en CP  Marion. 
Ce sont des parents normaux, gentils, attentionnés mais  un brin bohème  et souvent dépassés par les évènements.
Or l'institutrice de Marion lors d'une réunion "parents-profs"  a exprimé  son désir de voir arriver les enfants à l'heure le matin, et elle  a ostensiblement regardé  dans la direction de Jules et Jeanne  qui ont piteusement baissé la tête( il est vrai que Marion est très souvent en retard).
De retour à la maison, les bonnes résolutions sont prises : on se lèvera plus tôt , on  va s'organiser au mieux pour que la petite arrivere à l'heure, voire en avance, plus question d'avoir  la honte.
Ce jour là, ils ont fait sonner le réveil une heure plus tôt : réveil de Marion,  douche , habillage, petit déj', brossage de dents et ...en route .
Fiers de leur "timing " parfait, ils traversent  le village,tête haute,  encadrant Marion qui porte son cartable sur son dos. Ils s'étonnent un peu que les rues soient désertes...
L'école est  fermée, on est le 11 novembre...
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22 octobre 2011

Antre (Titisoorts)

Je ne sais pas, si je me suis trompé de date, car la première imposée est celle de ma naissance. Nous ne la trouvons pas très importante au début, ensuite, juste une piqûre de rappel, chaque année. Mais la date de sa mort, est une équation à choix mutiples, pour une personne en bonne santé. De petites décisions qui peuvent influer sur la date finale.
 
On peut la rater de justesse, manquer le rendez vous. Mais le temps se rétrécit avec les années. Le temps file et nous avec. J'ai raté la date de ma mort. Lorsque tu sais fortement, que tu aurais pu y laisser la vie, que tu t'accroches, un processus se met en place.Tu aimeras plus la vie, tu jouiras à fond, de ce qu'on a failli te reprendre. Un moins pour un plus, comme un équilibre, une balance de la justice.
 
Je sais, c'est un sujet lugubre, mais ça me plonge tellement dans la réalité, à en être plus présent. C'est gravé à l'encre de nos ancêtres, à nous d'en écrire la fin. Savoir d'où l'on vient aide à devenir ce que nous serons, de savoir ce que nous faisons de ce que nous devenons entre ces deux dates. Nous sommes entourés de dates qui sur le moment nous paraissent, importantes une embûche, trébuche de moments difficiles à digérer.
 
J'ai beau chercher, je me tourne et me retourne, non, je ne trouve pas  sur moi de date de péremption, comme sur les yaourts. Je sais qu' il y a, malgrés cette date butoire, encore un petit peu plus de temps. Il est préferable de rater le rendez vous de sa mort que ceux de sa vie.
22 octobre 2011

Défi 164 (Sebarjo)

Saynètes de ménages

 

 

Scène 1

-Chéri ?

-(plongé dans son journal) Hmmm...

-Tu n'oublieras pas de laver la voiture samedi.

-Oui oui je le ferais demain.

-Mais demain, on est jeudi !

-Oui oui je le ferais demain.

-Oui oui je le ferais demain.

-Oui oui je le ferais demain.

-Très bien ! Mais tu n'as pas besoin de me répéter quatre fois que tu le feras jeudi !

 

Scène 2

Une semaine plus tard.

-Chéri ?

-(toujours plongé dans son journal) Hmmm...

-Tu n'as toujours pas laver la voiture !

-Ah ah ! Je t'ai bien eu hein ?

-C'était très drôle, on a bien ri mais maintenant c'est fini. Tu vas le faire aujourd'hui !

-Mais on est dimanche !

-... ?

-Pas d'pot, c'est jour de r'pos !

-Aargh ! Je hais les dimanches !

-(chantonnant dans sa moustache) ils finissent tous par di, du lundi au samedi, Mais il y en a un qui commence par « di », pardi c’est dimanche...

-Je passe l'éponge cette fois-ci ! Mais la semaine prochaine, si tu n'as toujours rien fait, c'est un savon que je te passe !

- (marmonnant dans sa barbe) Eh bien, me v'la propre !


22 octobre 2011

Trop tard (trainmusical)

Ça me tient à cœur cette invitation donc normal que j’accepte.

Je dois m’y préparer, y mettre des mots, des phrases pour ce rendez-vous. Pas de panique, j’ai le temps, je profite d'abord de vaquer à d'autres occupations, et je m'y attellerai plus tard.

***

Le rendez-vous s'approche, toutefois, j’ai encore des journées devant moi, alors pourquoi me stresser? Au fait quel jour vit-on? Le calendrier vite! Quoi? Déjà Samedi? Minuit une?

Je n’ai pas vu le temps passer, j’ai raté le rendez-vous: une invitation pour écrire le texte sur le défi du samedi!

22 octobre 2011

On ne voit pas le temps passer mais il ne fait rien à l'affaire (Joe Krapov)

Maintenant c’est tous les cinq ans
Qu’on peut jouer au chamboule-tout
En vue de dégommer le grand
Dépendeur d’andouilles un peu fou
Qui crèche à l’Elysée Palace.
C’est qu’elle est bonne, là-bas, la place !
 
DDS164_3Si t’as pas l’estomac qui flanche,
Tu t’y tapes vraiment bien la cloche :
Super boustiffe, super-boutanche.
Quand ils y sont, ils s’y accrochent
Les politicards bien pépères
Plus ou moins septuagénaires !
 
Et même s’il a les portugaises
Plus ensablées qu’Mad’leine Renaud
Le vieux roublard de la Corrèze
Y coule des beaux jours bien au chaud.
Il aimerait mieux mourir ici
Plutôt qu’au château de Bity
 
Où, paraît-il, c’est mal chauffé !
Tandis que là, dans ses babouches,
Il songe à tout c’qu’il a baffré
Avec l’argent des frais de bouche.
Il rêve des billets d’avion
Vers l’île Maurice et le Japon
 
Et de tous les coups bien foireux
Par lesquels, roi du couteau suisse,
Il élimina les envieux.
Et tel un Raminagrobis
Il se pourlèche les babines
De les savoir dans la débine.
 
- Mais… Joe Krapov…
 
DDS164_2Ce qu’on ne comprend pas vraiment
C’est comment notre grand flandrin
S’est fait soul’ver ses régiments
Par le patron des argousins,
Un p’tit teigneux à talonnettes
Qui montre partout sa binette,
 
Un type qui fait croire aux moukhères
Qu’il a, dans son slip kangourou,
Un machin gros comme un Kärcher
Avec lequel il nettoie tout !
Ah vous m’en direz tant et tant
Sur le cont’nu des culbutants !
 
Moi, l’encravaté de Neuilly
Il peut remballer sa réclame :
Je n’irai pas voter pour lui
Et, devant vous, je le proclame,
Je le hurle, mieux, je le slamme :
Il faut qu’on vote pour des femmes !
 
- …Je crois que tu te trompes…
 
DDS164_1On en a marre de ces bagarres
Entre mecs à grosses paluches !
Il faut confier, et dare dare,
Les clés du pouvoir aux greluches !
Il faut redire ici, en somme :
« La femme est l’avenir de l’homme »
 
Et « l’homme n’est l’avenir de rien ! » :
Il ment comme l’arracheur de crocs,
Il a des manières de vaurien
Il a le bagou des escrocs ;
Premier imbécile venu
Il est sot de chez saugrenu.
 
Nous on veut une présidente
Avec des accroch’-coeurs mignons,
Des agates aux lueurs ardentes,
Des roberts comme des lumignons ;
On veut vivre en Intelligence !
On veut une femme pour la France !
 
On veut unir nos volontés
Pour voir le retour de l’éthique
On veut à volonté bander
Pour le retour du politique ;
Et pour cesser de fantasmer,
Il faut s’en remettre aux mousmés.
 
Il faut voter pour Clémentine,
Pour Christiane, pour Marie-Georges,
Pour Ségolène ou pour Martine,
Pour une qui porte un soutien gorge,
Une mini-jupe ou bien des couettes :
Christine Boutin ! Ou bien Arlette !
 
- … de date : on n’est plus en novembre 2006...
 
Et s’il s’avère après usage
Après élection de la dame
Qu’elle cachait dans son corsage
Le fil acéré d’une lame
De poignard et un braquemard
Sévère derrière son Shalimar,
 
DDS_164_9Si nous nous retrouvons baisés
Comme après chaque nuit d’élection,
Si plus rien ne peut apaiser
Nos utopiques érections,
Alors jusqu’en deux mille et douze
Il nous faudra chanter le blues,
 
Traîner la queue entre les jambes
Attendre la prochaine fois
Où nous retournerons, ingambes,
Le rire aux lèvres, ivres de joie,
Voter pour Isaure Chassériau
Ou pour le commandant Cousteau !
 
- … on est en octobre 2011 !
- Qu’est-ce que ça change à mon discours ?
- Oui tu as peut-être raison. Dans « poème de circonstance » on entend effectivement bien « Aime pô constance de cirque » !
- Mais tu as peut-être raison quand même, toi aussi : quand je le resservirai en 2017, je remplacerai le commandant Cousteau par Nafissatou Diallo ! 


22 octobre 2011

Quatre siècles de retard (Joye)

je suis née trop tard :
à l'époque de Rubens
j'aurais été star

rubens_little_fur

 La petite fourrure par Peter Paul Rubens

15 octobre 2011

Défi #164

Petit message pour les "lève-tôt" :

Mon petit doigt m'avait pourtant bien dit : C'est pour le 22 ... Hum, hum ... je suis en plein décalage horaire !!! Allez savoir pourquoi !!!

Je mets de côté les trois premiers commentaires ... et je recommence : 

Défi #164 :

Vous est-il arrivé de vous

tromper de date

 pour une invitation, un anniversaire, un rendez-vous ????

(au besoin soyez inventifs)

Oh là là comme on se sent bizarre !!! (j'en sais quelque chose !!!-)

icones-symboles-enquete_~u15114620

Envoyez vos erreurs à

 samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

 

15 octobre 2011

Ne nous ont pas posté de lapin

15 octobre 2011

Défi 163 (Venise)

 

Venise163

 

15 octobre 2011

Courrier savant (MAP)

Dedans ma roulotte

Miss IVE mène la danse

du courrier savant !

Courrier savant

15 octobre 2011

Défi 163 (KatyL)

katy163

15 octobre 2011

P comme proverbe (Adrienne)

 

 « L’ennui naquit un jour de l’uniformité », se dit Léo, instituteur à la retraite.

Alors il sortit ses couleurs et ses pinceaux, sa scie sauteuse et deux ou trois vestiges de jouets, puis passa un bel après-midi d’automne à faire de cette vilaine boite grisâtre imposée par la Poste un tabernacle digne de recevoir son courrier.

 Stagecoach

Le soir, satisfait de l’œuvre accomplie, il se repassa une vieille cassette avec John Wayne …

 

http://www.youtube.com/watch?v=MskUuuxncAo

 

15 octobre 2011

La boîte aux lettres (Ristretto)

La boite aux lettres reste là immobile, bouche bée, espérant encore une réponse de vous.
J’ai beau la raisonner, lui expliquer pourquoi.
Elle ne veut pas comprendre que l’on puisse envoyer une lettre d’amour sans espoir de retour.

Elle s’amusait beaucoup de nos correspondances. Dans la règle consentie, l’amour était hors jeu.

J’ai tout fait, je le jure, pour étouffer dans l’œuf ce fœtus romantique, palpitant dans mon cœur.
Oui, je l’ai malmené, le jetant au panier
Oui, je l’ai insulté, rembarré, piétiné,
Je l’ai traité d’Alien,
Je lui ai dévoilé les tares de ses ancêtres,
Je lui ai raconté toutes les tragédies dont l’amour est la cause,
Je lui ai chanté les airs de guimauve pour qu’il ait la nausée et qu’il aille se pendre.

Il s’est tu.


Le laissant là pour mort, j’ai suivi le chemin de vos mots à vos mains.

Et puis un matin, je l’ai vu dans la glace, collé à moi comme un frère siamois.
Alors, nous vous avons écrit cette dernière lettre.


La dernière lettre, mon amour, à laquelle vous n’avez répondu.

 

15 octobre 2011

Le parfum de Charlotte (Vegas sur sarthe)

J'ai trouvé dans ma roulotte
une lettre de Charlotte
écrite de sa menotte
en phrases très rigolotes.

Au fond de ma diligence
des publicités d'agences
des relances et des quittances
et des factures en urgence.

J'ai trouvé dans ma carriole
une drôle de bestiole
entre cafard et luciole
et les ailes de traviole.

Au fond de ma caravane
ça puait le vieux havane
la semelle de tatane
l'haleine d'éthéromane.

J'ai sermonné le facteur
j'en ai assez des odeurs
je ne veux dans ma roulotte
que le parfum de Charlotte.

15 octobre 2011

Quoi ? (Walrus)

Car à vannes ?
C'est Joe qui va être content !

 

 

15 octobre 2011

Défi 163 (Droufn)

Cette jolie petite boite aux lettres me fait penser à une histoire que l'on m'a raconté il y a longtemps ou que j'ai inventé, je ne sais plus. L'oncle d'un ami, jeune fonctionnaire célibataire, consacrait tout son argent à des voyages. Il partait sur tous les continents, prenait tous les moyens de transport possibles et ramenait une multitude de souvenirs qui encombraient toutes les pièces de son appartement. Sa passion c'était les souvenirs plus que les voyages par eux-mêmes. A chaque retour il remplissait une valise de babioles, vêtements, livres.. Tout ce qu'il pouvait trouver sur le pays qu'il traversait, même les brochures dans les avions, les savons des hôtels, les boites d'allumettes, tout, il ramenait tout. Mais jamais il n'a pu ramener quelqu'un à qui en parler de ses voyages. Personne avec qui partager son espace, alors il remplissait les vides par des souvenirs. Bien plus tard, à la mort de cet oncle, mon ami découvrit en vidant l'appartement de ses mètres cube de choses inutiles, une boite. Une boite à chaussures sans chaussure, mais avec des dizaines de cartes postales expédiées du monde entier. A y bien regarder il comprit en reconnaissant l'écriture qu'elles avaient été toutes écrites par son oncle, pour lui-même. A chacun de ses voyages il s'écrivait plusieurs cartes. Il notait à peu près toujours les mêmes mots « pour toi qui me lira. Souvenirs de xx.. » Peut être était il amoureux de la factrice ou peut être n'avait il plus foi en la vie depuis le début, on ne saura jamais. Car son dernier voyage c'est aussi lui qui l'a programmé. Mon copain, qui avait gardé la boite à chaussures, lisait régulièrement les cartes que son oncle s'adressait. Elles étaient toutes très belles, l'écriture magnifique. De sa plume sortait un vague et très lointain espoir, me disait-il. Le seul peut être qu'il n'ait jamais connu.

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Le défi du samedi
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