Défi de l'été 2011 (5)
C'est l'été choisissez vos consignes
comme vous le souhaitez !
Voici la liste des sujets
On vous attend à
Eté 2011, quatrième fournée
Venise (58) ; Zigmund (100) ; Mamido (117) ; Titisoorts (5) ;
23 fois 3 (32Octobre)
A trois heures sonnantes, ce mercredi matin troisième jour du troisième mois de l’année en cours, il se leva.
Que pouvait le tirer de si bonne heure de son lit ?
Il suffira de lire les trois ou vingt-trois ou trente-trois pages suivantes pour en savoir plus sur cet homme, haut comme trois pommes. A savoir si cela ne fera pas cent-trois pages.
En deux temps, trois mouvements, il fila sous la douche, se sécha et fit ce qu’il devait faire pour être sur son trente-et-un avant d’enfiler un costume trois pièces.
En trois coups de cuillère à pot, il était prêt à partir.
Mais où allait-il de si bon matin ?
Nous pouvons imaginer au moins trois solutions :
Partir faire ses trois jours, il a passé l’âge et cela n’existe plus. Nous sommes en 2033, ne l’oubliez pas ?
Partir rejoindre une troupe où seront frappés les trois coups ? Dans le spectacle, il tiendrait le rôle principal d’une pièce qui respectera la règle des trois unités. Il jouerait l’un des trois mousquetaires ou des trois petits cochons ; à moins que ce ne soit pour être l’un des trois Pieds Nickelés ou des trois Rois mages.
Ou alors fait-il partie de l’Éternel triangle, ce ménage à trois ? Mais mari ou amant, telle est la question en suspens à ce point de notre récit.
Je crois que pour ce jour, les mots vont stoppés leur ronde. Trois petits tours et puis s'en vont.1,2 3 avouons-le, ce texte ne casse pas trois pattes à un canard !!!
MON ARC-EN-CIEL (Lorraine)
Mon arc-en-ciel a sept couleurs
Le bleu de tendresse infinie
Le vert pour combattre mes peurs
Et le rouge qui m’incendie
Il a aussi, soyez-en sûrs
Du jaune d’or aimant la vie
Un peu de blanc très doux, très pur
En liseré, pour l’harmonie
Le mauve, lui, parle du coeur
Qui se recueille , aime et prie
L’ocre éclaire de sa splendeur
Les rêves tombés en charpie
Cette ronde des sept couleurs
S’enlace comme une utopie
C’est l ‘arc-en-ciel un peu menteur
Qui berce ma mélancolie.
LORRAINE
Défi 7 couleurs et 7 sentiments
La brocante de mes rêves (KatyL)
Voilà !!
Les images parlent d'elles-mêmes !!
Profitez-en !
Pour vous avec amitié
KatyL
La maison abandonnée (MAP)
Sur la maison abandonnée
se lamentait la cheminée :
« Plus de feu, plus de fumée
je n’ai plus d’horizon d’âtre …
J’aimais tant voir s’élever
ces volutes de fumée
belles preuves odorantes
qu’il y a ici des gens
qui vivent, qui rient, qui chantent !
Ils allumaient de bons feux …
De quels bois me chaufferais-je ?
A présent tout est fini
c’est un zéro de conduit ! »
Attendri par ce discours
dans le ciel bleu, un nuage
imagina à l’instant
un merveilleux stratagème :
il suffit de se poser
en haut de la cheminée
pour imiter la fumée
ainsi on pourra penser :
« La maison est habitée ! »
Un jeune couple passa
questionnant ici et là
sur les chances de trouver
en ces lieux à se loger.
La maison abandonnée
fut pour eux la bonne adresse
et bientôt un vrai bon feu
réchauffa la cheminée
parfumant les tuiles rouges …
Nuage pu s’envoler
il avait bien consolé
son amie désespérée
et lui avait porté chance :
De nouveau la vie régnait
et une douce fumée
s’échappait légèrement
sur le toit de la maison
s’étirant paisiblement
………………
vrai nuage de tendresse.
Chacun tire sa couverture (Titisoorts)
Mon rendez vous est bien là, je le sentais venir. Je dois être bien réveillé pour bien m'occuper de lui.
9h00
Il y a des clients qui par leur simple présence imposent le respect. Je me concentre.
10h00
Je sors mon matériel, ma panoplie, mes peintures.D 'ailleurs quelle couleur vais je choisir?
11h00
La couleur est choisie, je badigeonne, je fais trés attention à ne pas blesser la personne. J'ai
opté pour la couleur rouge.
12h00
Nous sommes prêts, j'essaye de lui faire garder la position. Celle qui rendra le mieux.
12h30
J'applique et j'enveloppe je n'aurais pas droit à deux essais.
14h00
Le résultat est très satisfaisant ! Je remercie mon client, il faut bien, car tout à un prix.
15h00
Je laisse le tout pour le moment, j'ai rendez vous, pour un autre client.
16h00
Ce sont les moments les plus délicats, je vais voir, discuter, l'approche est délicate, la plus
part du temps je visite les hôpitaux.
17h00
Je n'es pas eu de chance aujourd'hui, pas assez convaincant peut-être. Je repars préparer mon bois.
18h00
De retour à mon atelier, ma galerie est ouverte. Je peins des souvenirs mortuaires, des linceuls à qui veux laisser une trace dans mon art dans mon drap.
Dix-sept heures ... (Mamido)
Photo de Pierre Jahan
Dix-sept heures, une chambre. Au centre, un grand lit. Sur ce lit, un couple… Au milieu des draps froissés, deux corps au repos, la pose voluptueuse.
Devant la fenêtre, rien que le filtre du rideau, séparation fragile avec la vie du dehors et pour ces deux-là, pourtant, le sentiment d’appartenance à un univers rien que pour eux.
Le passage insidieux du soleil cependant, et avec lui, de la chaleur… une grande flaque sur le lit, un bain pour nos deux amants.
Plus de torpeur encore, de la béatitude sur leurs lèvres souriantes et dans leurs visages endormis… Le sommeil à deux, pour quelques minutes puis, au réveil, un regain de vigueur pour une ultime union, pleine de fureur…
Un subtil changement de la lumière du jour, annonce du soir. La disparition du soleil par derrière les toits, et avec, le rafraîchissement de l’air et l’apaisement des corps…
Cueillette rapide des vêtements, partout sur le sol de la chambre… Frôlements, doux échanges de regards, ébauches de caresses, soupirs de regrets…
Sortie dans les ruelles sombres et fraîches de la ville, main dans la main…
Sous le porche de la belle, un dernier et langoureux baiser…
Dans un souffle, une demande ou plutôt, une promesse : « Demain, dix-sept heures ?... »