La terre (Venise)
Nous risquons d’être privés de TOUT
Je pourrais me plaindre de ce déracinement qui arrive
Mais je pense à la fois au chaperon rouge
Avec sa petite étoile dans un ciel clair
A la lune avec sa tête ronde qui lui parle à l’oreille
Et chuchote au petit poucet
Les galets blancs comme la neige
Pour refaire un chemin avant qu’il ne se perde
Les lendemains ne sont plus déjà
Quand cela s’est il passé et où ?
Nous sommes privés de dimanche
Les oiseaux chantent faux
Je donnerais mes six francs six sous pour entendre le cri de la chouette et
Pour qu’on me rende la forêt et mon petit bonheur qui tremblaient dans ma main.
Vous avalez tout !!
Levez vous et restez debout
Tous ceux qui ont peur pour elle
Sont debout
Pendant que les fous dorment
Dressons nous pour que la terre ne tombe pas au fond d’un trou.
Un trou sans fond
On a des armes pour que le lilas et la libellule rient avec nos enfants
Dressons nous pour savoir où aller avec l’ours et l’étoile polaire
Je serai là encore demain sur le trottoir pour réveiller les fous qui dorment.