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Le défi du samedi
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29 janvier 2011

Défi #135

Phobie_2Ablutophobie ? Achluophobie ?

Acrophobie ? Brontophobie ?

Ereutophobie ? Teratophobie ?

............... ?????????????

Avez-vous une phobie ou bien

connaissez-vous quelqu'un

qui serait atteint d'une de ces

peurs si difficiles à prononcer ???

Racontez !

Envoyez vos récits à faire frissonner

dans les chaumières à :

samedidefi@hotmail.fr

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29 janvier 2011

La vache ! Ils ont tout vu...

29 janvier 2011

la fenêtre‏ (Venise)

Venise

29 janvier 2011

Solitude (MAP)

DSCF8587Fenêtre close.
Vitres reflétant un ciel gris.   
Silence ….
Tiens, les rideaux  ont bougé !
Une main, en tremblant, peine à les écarter.
Solitude, vieillesse, peur …
Qui verra cet appel ?
Qui devinera cette angoisse ?
……………………………
Les rideaux n’ont pas même frémi
au dernier souffle expiré !
……………………………..
Demain les volets seront fermés …

29 janvier 2011

La fenêtre (32Octobre)

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Compartiment - C -   Voiture – 193 - Edward Hopper-1938- 

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29 janvier 2011

Les fenêtres. (Mamido)

CHATCHAT_CHAT

Il faut qu’une fenêtre soit ouverte ou fermée, disait quelqu’un. Non, je me trompe, c’était peut-être une porte… Tant pis, disons  que c’est bien une fenêtre…
C’est la pensée qui me vient lorsque je me promène dans une ville ou un village. Si la fenêtre est fermée, on a tendance à passer son chemin…
Circulez, y a rien à voir, comme disait un autre…
Et encore, faut qu’il y ait des rideaux et que la lumière soit éteinte, empêchant d’apercevoir quoi que ce soit à l’intérieur. Sinon, je ne sais pas vous, mais moi, je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil!
En quelques secondes, le temps de cet unique passage, on peut s’imaginer la vie des habitants, là, derrière la fenêtre entr’ouverte.
… C’est un salon, au mobilier suranné, deux gros fauteuils de cuir usé font face à la fenêtre. Des napperons au crochet recouvrent les accoudoirs. Dans un coin de la pièce, on entend le tic-tac d’une horloge, qui dit oui, qui dit non, comme dans la chanson de Brel.
Pour le moment, les deux vieux ne sont pas là.  La vieille est à la cuisine, elle prépare le repas de midi. Le vieux est au village, sorti acheter le pain et le journal. Au retour, il en profitera pour s’arrêter en douce au café du village où il boira en vitesse, debout au comptoir, un ballon de rosé, bien frais. Mais la vieille n’est pas dupe, elle sait. C’est qu’elle le connaît par cœur son vieux, et toutes ses petites manies qu’elle supporte depuis plus d’un demi siècle…
L’après-midi, une fois le repas terminé, ils s’installeront tous les deux, chacun dans son fauteuil, côte à côte. Le vieux s’endormira sur son journal tandis que la vieille prendra son crochet et de ses doigts noués par l’arthrose fabriquera, presque machinalement, un énième napperon, avant de s’assoupir, elle aussi.
Par la fenêtre entr’ouverte, les bruits habituels du village les sortiront de leur torpeur, peu à peu, sans à-coup.
… La cloche de l’église qui sonne seize heures, déjà… Le chien de la voisine, qu’elle sort pour sa promenade du soir… L’épicière qui monte le rideau de fer… Elle n’est pas pressée d’ouvrir, celle-là !...
… Un peu plus loin, les persiennes à moitié remontées s’ouvrent sur une grande salle carrelée. Au milieu, une imposante table de bois, flanquée de deux bancs immenses, occupe le terrain. Le désordre règne un peu partout. Des jouets jonchent le sol, des vêtements sont abandonnés sur les bancs, échoués derrière la porte, il y a deux cartables. Sur la table, un sac à provision déborde de provisions pas encore déballées et les restes d’un petit déjeuner attirent mouches et abeilles… De la fenêtre au-dessus s’échappe de la musique techno, deux voix jeunes s’interpellent, semblent se disputer… Soudain, un enfant plus petit se met à pleurer… Une voix douce et fatiguée le console… On entend un bébé gazouiller…
… C’est probablement une famille recomposée. Les parents avaient chacun un enfant lorsqu’ils se sont rencontrés, deux autres sont nés de leur union…  La maison est sans cesse remplie  de cris, de rires et de disputes…
Il y a aussi ces fenêtres qui se trouvent sur un trajet que l’on effectue régulièrement. Là, on apprend à connaître les gens peu à peu. Jour après jour, progressivement, on entre dans leur quotidien et ils nous deviennent familiers.
… Sur le rebord de cette fenêtre, se réfugient tous les chats du quartier. La grosse Mme Michel (ça ne s’invente pas !) les nourrit, les laisse entrer chez elle. Quand la fenêtre est ouverte, on peut les voir étalés partout, dans la cuisine, sur la table, sur les chaises… Mme Michel est seule, ses uniques compagnons sont les chats errants qu’elle recueille, qu’elle nourrit. On peut la voir leur parler à longueur de journée, alors qu’elle dédaigne les humains, ses semblables…
… Là, de beaux géraniums fleurissent à profusion et débordent sur la rue.  Ce sont ceux de Mme Fleury (ça ne s’inventent pas non plus !). Elle participe tous les ans au concours municipal des maisons fleuries. Elle a gagné plusieurs fois, j’ai vu sa photo dans le journal. Chez elle, il y a des fleurs partout : sur la tapisserie, sur la nappe, sur les tapis… Même ses robes sont parsemées de motifs floraux.
Son mari a un jardin, aux portes de la ville, un jardin ouvrier. Il fait bien quelques boutures pour sa femme, mais lui, ce qui le passionne, ce sont les légumes qu’il cultive en quantité et dont il fait profiter tout le voisinage….
… Juste à côté, les volets sont toujours fermés. Pourtant c’est habité, c’est sûr. A travers les claies des volets, on voit de la lumière. On entend de la musique aussi, de l’opéra. Mme Fleury dit que celui qui habite ici est un original, « un peu bizarre et dérangé du cerveau ». Il ne parle jamais à personne, ne sort jamais. L’épicier lui livre ses provisions, une fois par semaine. Il ne l’a même jamais vu, il sonne et comme personne ne lui ouvre, il pose le carton devant la porte et s’en va.
Les enfants du quartier prétendent que c’est un vampire, obligé de vivre dans le noir et qui ne sort que la nuit pour attaquer les gens et leur sucer le sang. Ils l’appellent Nosfératu, actionnent sa sonnette à tout bout de champs, parce qu’ils savent que personne n’ouvrira et que leur méfait restera impuni….
… Enfin, il y a la fenêtre de la chambre de Juliette, la belle Juliette. Tous les hommes guettent quand elle s’allume, le soir. Une foi, elle a oublié de tirer les rideaux et a commencé à se déshabiller. Certains ont pu l’apercevoir en soutien-gorge et en jupon avant qu’elle ne se rende compte de son oubli et rabatte brusquement le tissu fleuri sur son intimité, les laissant bouche sèche et cœur battant face à son ombre chinoise. Depuis ils attendent, en vain…
Finalement, en y réfléchissant bien, les fenêtres sont comme des vitrines, mettant en scène le théâtre de la vie, que ce soit pour une unique représentation ou pour un feuilleton, aux rebondissements multiples.

29 janvier 2011

derrière la fenêtre mi close (Tendreman Spice)

" derrière la fenêtre mi close ....une autre vie possible "

29 janvier 2011

Consigne #134 (Pat)

« Soyez très prudent, mon cher Sancho, nos adversaires sont dangereux et très déterminés, ne prenez pas de risques inutiles et n’hésitez pas à appeler du renfort en cas de besoin, prenez garde à ne pas être suivi, nous nous retrouverons de l’autre côté du ruisseau à la tombée de la nuit »

Je suis Pablo Pendergast, inspecteur du bureau fédéral d’investigations félines, nous planquons depuis 3 jours déjà dans le salon de Tante Irène, qui ne se doute pas que Fifi, le pit-bull du voisin est à la tête d’une secte vaudoue pratiquant le sacrifice des chatons pour invoquer leurs dieux sanglants. Tante Irène aimerait me voir sortir par ce beau temps, elle essaie de me distraire avec une petite balle et des biscuits. Mais ne croyez pas que tante Irène ait été achetée par la secte, dont elle ignore tout, simplement, elle ne sait rien de ma vie secrète, elle croit que Sancho est mon compagnon de jeu simplement, alors qu’il est mon coéquipier et accessoirement lieutenant du secteur félin du NYPD. Nous avons déjà élucidé de nombreux mystères qui échappent totalement à nos amis humains, qui ne se doutent pas que la criminalité touche aussi les animaux… et tout particulièrement les chiens, qui sont des créatures souvent dangereuses.

Donc, comme je vous le disais, avec mon ami et complice le lieutenant Sancho d’Agosta, nous sommes sur la piste d’une secte vaudoue. Nous avons collecté des renseignements sur la disparition mystérieuse de nombreux chatons et toutes les pistes nous mènent à la grange délabrée de notre voisin où plus personne ne va, sinon le terrible Fifi et ses amis.

Ce soir, ce sera la pleine lune, jour de célébration de cette maudite secte. Nous devons les arrêter à temps sans quoi de pauvres chatons innocents seront encore sacrifiés.

Je vous laisse, je dois m’assurer que le dispositif est en place et que mes chats sont prêts à intervenir. Ma troupe est composée en partie de jeunes intrépides, peu disposés à écouter les consignes de sécurité, je dois aller les briefer pour éviter un bain de sang, de notre sang du moins…

Contrairement à ce que croit Tante Irène, je ne fais pas que dormir et rêvasser, la vie d’un inspecteur du FBI n’est pas une sinécure, mais une suite d’aventures palpitantes.

Dommage que je ne puisse pas partager ma vie secrète avec elle, ça la changerait de ses polars habituels. C’est quand même le comble pour une lectrice de polar, non ? Partager sa vie avec un inspecteur du FBI et un lieutenant du NYPD et ne pas le savoir !

29 janvier 2011

Défi 134 (rsylvie)

Dans un élan de colère, il regarde le réveil, 4heure 33 du matin, sors de la chambre, le pantalon à peine remonté. L’encolure d’un pullover enfilé à la hâte, l’empêche de voir le tabouret au milieu de la pièce.

-« Nom de ….. », grommèle-Williams en se retenant à la commode, d’une main fébrile.

Parfaitement réveillé du choc contre son tibia encore fragile, de la bataille pour reconquérir l’ile de la cité, il poursuit sa course vers la sortie sans se retourner. Comme s’il avait le diable à ses trousses, il s’enfuit dans la pénombre de la ville en sommeil.

Le souffle court, les cheveux en bataille, il transpire mais ne s’arrête pas. Tant qu’il n’aura pas atteint le couvent il n’aura pas de répit.

« C’est le signal», pense-t-il accélérant le pas inconsciemment.

« Tout peut arriver… mais je suis prêt » !

Nous sommes en l’an de grâce 1102, vers le milieu du mois de mai. Les Païens se réunissent en corps d'armée avec ordre de n'épargner aucun Chrétiens. Ils sont au nombre de vingt mille cavaliers et dix mille hommes de pied, sans compter les conducteurs des bêtes de somme, qui, tout en faisant marcher devant eux les bœufs  et les ânes chargés de vivres, portent chacun dans leurs mains des massues pour combattre au besoin. Les Païens, ont formé le projet d'enlever, avec toute sa suite, l'évêque de la ville de Paris, qui demeure à quelque distance de-là. Et avec lui, les saintes reliques du couvent de Notre Dame. 

… « Et puis cette cloche qui sonne toujours ».

Williams sans se retourner, continue sa progression vers le couvent dont la silhouette se dresse à l’horizon.  Au travers de l’agitation grandissante qui semble envahir ce lieu de silence et de prières, Il entre par une porte dérobée et se dirige vers le cloitre.

Mon fils, dieu m’en est témoin, je sais le moment mal choisi pour vous sermonner de la sorte, mais il faudra un jour que nous parlions de ces escapades nocturnes ».

Je suis fait, pense notre cavaleur, qui se retourne respectueusement avant de s’agenouiller devant le père supérieur Pierre-Yves Donnadieu, dont une barbe blanche mal rasée d’un réveil mouvementé, trahit les bouleversements d’une vie consacrée à la méditation.

Cessez-là ces faux-semblants, et venez plutôt que je vous expose la situation ».

…Un certain jour donc, les Païens avançant méchamment vers le monastère, le cernent.  Mais après avoir bien examiné la force de ce lieu fortifié, ils s’en retournent sous les murs de la dite cité, et allument de grands brasiers. L'évêque qui voit flammes et  fumées autour de l’ile de la cité, craint de se voir bientôt assiégé par eux. Prenant ses précautions contre le péril futur, il dépêche sur-le-champ un messager vers le roi, et lui demande de venir en toute hâte le secourir.

-« Ils sont revenus ? » demande Williams.

-« oui ! MAIS cette fois, plus nombreux et beaucoup mieux armés ! Faites attention à vous mon fils ».

Dans un élan du cœur, Williams serre fort la main qui s’offre à lui. Un clin d’œil vers celui qui l’envoie quérir la paix divine. Un dernier regard au travers de la petite fenêtre du cloitre par laquelle irradie la magnificence du ciel en feu alors que pointe le jour, et Williams franchit le seuil du monastère.


Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses …… que… Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie..... -Charles Baudelaire-

 

29 janvier 2011

DERRIERE LA FENETRE (Lorraine)

La porte est fermée, la fenêtre ouverte

Juste assez pour voir dedans la maison

Mais le soir descend et son ombre verte

Embrume les meubles et j’ai un frisson

Y a-t-il quelqu’un ? Je ne vois personne

Ou peut-être un homme au fond du fauteuil ?

Je frappe au carreau et sur la console

On dirait un chat qui n’aurait qu’un œil

J’appelle à mi-voix, on reste immobile

Est-ce vous, Germain ? J’ai peur tout à coup

Le bois est tout près dans ce coin tranquille

Et ce cri soudain, serait-ce un hibou ?

Si Germain se tait c’est qu’il est malade

Prenant mon élan je grimpe à mi-corps

Il me connaît bien, je viens en balade

Dites-moi, Germain…Mais Germain est mort !

Depuis ce jour-là, devant sa fenêtre

Je passe en fermant les yeux sur l’oubli

Pauvre ami Germain ! Il m‘aimait peut-être

Je n’en ai rien su. Je l’aimais aussi…

29 janvier 2011

A travers les fenêtres (Sebarjo)

A travers les fenêtres


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A travers les fenêtres des bâtiments historiques formant l’antre centrale de Paris, notre regard se voile de formes géométriques inhabituelles. Dans les recoins insolites de ces lieux touristiques, se cachant au grand public dans la pénombre, les ouvertures sont des meurtrières pacifiques s’ouvrant sur le monde. Parfois, un œil de bœuf toutFen_tre_2_html_59ab0ed1 rond donne la vision sphérique de notre terre, agrandissant comme une loupe le détail d’une de ses particules architecturales. Ce cercle se trouve alors tramé d’une croix grise et poussiéreuse, dessinant ainsi quatre hémisphères égaux. Certaines de ces fenêtres au faîte courbe, se projettent vers le ciel grâce à leur tête d’ogive. En clair-obscur, la façade qui se dresse devant nous est masquée par une arbalète fictive. D’autres, parce qu’elles sont gigantesques, nous font baisser en arrière le crâne et lever haut le front. Elles se décomposent en petits carreaux et ressemblent aux quadrillages des papiers scolaires ou aux pixels grossis d'un fragment numérique. Nous pouvons tomber aussi, nez à nez avec des sortes de hublots sertis de grilles forgées interdisant l’accès vers des mondes troubles qui s’enfoncent jusque dans les entrailles maléfiques de la croûte terrestre. Et sur le sol, d’autres cercles nébuleux et opaques semblent celer des passages secrets et occultes.



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29 janvier 2011

La tirade de la fenêtre (l'ai je bien tirée?) (Vegas sur sarthe)

Bavard
Suis-je si ennuyeux qu'aux corneilles elle baille?
je ne peux la fermer, j'aime bien trop ma gouaille

Brutal
C'est l'affaire des gros bras, qui l'a clos la clora
et malheur aux vieux gonds si elle ne clôt pas

Inflexible
Son air de chien-assis ne saurait m'amadouer
il me faut sur le champ la faire condamner.

Pingre
Celle-ci ouvre dans un quartier si radin
que même grand ouvert elle donne sur rien

Lubrique
Un voyeur m'a confié à l'abri des vantaux
qu'elle aurait un châssis à grimper aux rideaux

Amoureux
La belle est embuée, je l'ai eue à l'usure
et par de grands soupirs enflammé l'embrasure

Gaspilleur
J'aime par dessus tout jeter par les fenêtres
pour moi, dilapider c'est ma vie mon bien-être

Plagieur
S'il avait fait moins froid j'y aurais mis le nez
oublions Cyrano, closons, c'est terminé.

29 janvier 2011

Arizona (Walrus)

Il ne marchait que la nuit.
Le jour, il se protégeait tant bien que mal de la morsure du soleil.
Pour la chaleur, étouffante, il n'y avait rien à faire.
De toute façon, la lumière n'apparaissait que la nuit tombée.
Le jour, il n'y avait rien d'autre à voir que ce maudit sable.
Trois nuits déjà qu'il l'avait aperçue.
Et l'eau touchait à sa fin !
Et cette lumière qui semblait s'éloigner à mesure qu'il tentait de s'en rapprocher.
Quoique cette nuit, à bien regarder...
Oui, elle grandissait, lentement.
Il touchait au but.
Il allait y arriver !
Autour du halo lumineux, une forme noire sur le fond bleu de la nuit...
Un bâtiment !
Une ampoule au bout de son applique murale !
Derrière elle, le reflet d'une vitre : une fenêtre !
Il était sauvé !
Malgré l'épuisement, il hâta le pas...
En vérité, il se traînait.
Alors, il vit : les murs lézardés et, par la fenêtre, le toit effondré, le sable accumulé par le vent.
Alors, il prit conscience du bruit : comme un grincement, régulier, lancinant ...
Une éolienne !

29 janvier 2011

Feu n’être (Vanina)

La fenêtre est fermée. Je la devine derrière ces volets clos aux planches désunies.
La vigne vierge a repris ses droits sur les murs de pierres, épais. Elle dévore tout sur son passage pour périr, fanée, un peu plus loin.
La vie semble en suspens. Le silence s’impose.
Même le soleil s’est absenté.
J’imagine une veillée, autour d’un lit, dans une pièce sombre, une femme en noir que le chagrin accable… Et puis, pas d’héritier ou des héritiers qui ne s’accordent pas.
Sur la place du château, la fragile maison se meurt.
Je l’imagine dans quelques années, ruine offerte, sans plus de toit, de volets ou de fenêtres, racontant son histoire aux quatre vents : qui saura l’entendre ?

Sous mon grand voile qui me sert de linceul, je suis cette maison délabrée, aux fenêtres fermées, aux volets clos, que le silence isole…

29 janvier 2011

Mais demain elle ne sera plus là... (The Unknown)

Enfin du boulot, enfin un taf, enfin un chez moi, plus besoin de squater chez mes vieux, enfin libre, pouvoir me pieuter à l’heure que je veux, voir qui je veux et surtout plus eux, plus leur visages résignés, écouter la zik à donf, plus besoin de casque, plus les entendre se plaindre, mal par ci, mal par là, les tamalous, enfin.

Trois mois que j’ai trouvé cette place, six mois sans rien du tout avant ça, même pas un intérim, que dalle, chier, mais là ça y est, c’est la bonne cette fois, un CDI, un putain de contrat à durée indéterminée, je l’ai, il est signé, période d’essai de mon cul, j’y suis arrivé, mon appart, ma piaule, ma chambre, au fond de la cour, noire, tous les matins quand je rentre, enfin.

Une douche, ça pue dans cette boîte, une boîte de raviolis, l’odeur de la mort, je vais tous les niquer ce matin, l’abattoir, ah le réseau, je me demande si on pue comme ça quand on crève, Enemy Territory ouais, pas sûr, je vais les mettre minables avec mon nouveau flingue, deux heures du mat, vive le travail d’équipe, m’en fout, moins de monde, plus rapide, enfin.

Le réveil, mardi, les carcasses, mercredi, on dirait que ça pue moins aujourd’hui, jeudi, nan en fait, vendredi, ce soir je les mets minables, dimanche, la nuit de folie, le porche, pourquoi elle a pas voulu, la cour sans ombres, dort jamais la vieille, toujours allumé sa fenêtre quand je rentre, ça pue, merde j’ai ramené l’odeur avec moi, pour ça qu’elle a pas voulu, une douche, vivement samedi, enfin.

A la bourre, pas sonné, va encore gueuler, vivement une heure, mince ça chlingue encore ici, pas moi, toujours allumé, pas claire celle-là, m’en fout après tout, pas mes oignons, bien assez de l’autre con qui gueule sans arrêt, plus vite, il a qu’à le prendre le couteau lui, samedi sûr je la ramène, le bus, ce soir j’aurai ma revanche, enfin.

Crevé, quelle journée de ouf, mon arrêt, dès que je peux je me tire de ce taf, quel con, le porche, une douche mon Ronron et au pieu, la cour sans vie, la fenêtre éclairée, cette odeur, elle est space la vioc, on y voit rien avec ces rideaux, elle joue peut-être à Enemy Territory, délire, enfin.

Téléphone, mercredi, au moins lui il sonne, jeudi, un virgule six pourcent super, jeudi, ça c’est de l’augmentation, vive le SMIC, vendredi, y a pire comme boulot au fond, demain Carrouf, samedi, c’est quoi ce Bronx, pompiers, pas assez dormi, les flics, quoi, moi, la vieille, non, des chèques à moi dans sa boîte, ouais mon loyer tous les mois, quoi, morte, un mois.

Dimanche, dormi seul, le bus, chiant elle a dit, le porche, fais la tronche toute la soirée, la cour sans vie, rien à foutre, la fenêtre, la lumière, éteinte, enfin, allo, Maman, ouais c’est moi, moi aussi, pas eu le temps, pas grave, non, je peux venir manger avec vous ce midi, a tout à l’heure, Maman, je t’aime.

29 janvier 2011

La voisine (En attendant l'Éden)

Les deux appartements entouraient la cour intérieure.
Un carré à eux deux.
Salons - cuisines et chambres se faisant face.
Savants jeux de voilages pour garder un peu d’intimité tout en laissant la lumière s’inviter.
Et puis parfois …

Elle prend un thé. Tout un rituel, faire chauffer l’eau, humer les différentes essences, en choisir une et verser quelques feuilles dans un filtre.
Puis l’eau chaude qui coule dans la tasse, la légère vapeur qui s’échappe et qui enveloppe un instant son visage.
Elle s’assoit au coin de la table, sur une chaise, une jambe repliée contre elle.
Elle prend sa tasse à deux mains et aspire l’odeur de sa boisson. Un léger sourire aux lèvres, une petite fossette au creux de la joue. Ses yeux se plissent de plaisir quand elle goûte le nectar. Elle repose son dos contre la chaise, se détend. Une toute petite goutte de thé est restée accrochée à sa lèvre. Invite à l’essuyer du bout des doigts, à l’aspirer du bout des lèvres, à la laper du bout de la langue. Mais d’une main, elle balaie la gouttelette, puis attrape un biscuit. Elle le casse en petits morceaux qu’elle porte négligemment à la bouche, se suçant les doigts pour récolter les miettes. Ses lèvres s’accrochant à la pulpe pour ne rien perdre de la gourmandise. Elle boit à nouveau un peu de thé et rattrape d’un petit coup de langue une goutte qui glisse le long de la tasse.
Finalement, le breuvage but, elle se lève et quitte la cuisine.

Et il se rend compte soudain que l’eau n’a cessé de couler, que la vaisselle n’est toujours pas faite et que voilà dix minutes qu’il est là une assiette à la main et une éponge dans l’autre souhaitant de tout cœur être une tasse ou un biscuit.

29 janvier 2011

DU BANC EN BAS (Joye)

Le parfum de ces roses me fera toujours penser à elle, ma puce.

Je sais que je te l'ai déjà racontée mille fois, mais je prends plaisir, comme tu le sais si bien, à me rappeler…

Le matin, lorsqu'elle ouvrait discrètement les volets, je la devinais en train d’étirer les bras. La jeune veuve baillait, soupirait, et peu après, je sentais son café, prêt à boire. J’imaginais la fumée autour de sa tête, ses tendres lèvres posées prudemment au bord du bol.  Quelques minutes après, elle venait fumer une seule cigarette au balcon, calmement, délibérément, avant de commencer vraiment sa journée.

Le dimanche, en bas de sa fenêtre, et ensuite sur le même banc en face,  j’attendais sentir le parfum de ses cheveux, fraîchement lavés, qu’elle faisait sécher au soleil. Parfois, en les peignant, elle fredonnait légèrement une petite mélodie insouciante.

Dans la fraîcheur exquise du soir,  je pouvais encore l’entendre à l’intérieur, parfois chantant, parfois riant. La musique de sa voix s’évadait comme un joyeux réchappé d’un pénitencier, se faufilant et tombant sur mes oreilles avides et solitaires dans l’obscurité. J’aurais volontiers pris leur place auprès d’elle, tout près de cette bouche convoitée…

Chaque soir, le crépuscule s’annonça dans le doux claquement de ses volets.

Mais moi, enveloppé par le velours nocturne, restais toujours encore un peu en bas, à revivre tous ces petits moments de la journée, illuminés de plaisir…

- Et elle était comment, Papy ?  murmura la petite fille à mes genoux.

- Je n’en sais rien, ma puce, tu sais bien que je ne l’ai jamais vue.

- Oh, soupira-t-elle, c’était alors après…

- Oui, ma puce, bien après.

Je lui caressais la tête. Ses boucles lisses sous mes doigts faisaient répandre une vieille, douce chaleur dans ma poitrine. J’entendis sa respiration régulière qui me disait qu’elle s’était endormie. 

Déplaçant un peu son peu de poids doux et chaud de son petit corps, d'un genou à l'autre, sa tête bouclée  pressée encore contre ma poitrine, je pensais aux autres comme moi, aveuglés, pas par l’amour d’une femme, mais par la haine des hommes.

29 janvier 2011

Fenêtre close, rideau fermé (Captaine Lili)

Deux silhouettes,
Ombres chinoises,
S'enlacent,
S'embrassent...

Un air de fête
Grivoise
Ondoie,
Louvoie...

Fenêtre close, rideau fermé,
Les amours dansent, ballet ailé.

29 janvier 2011

Derrière une fenêtre close… (Adrienne)

Elle sort de la chambre où règne une tiédeur fade.
Elle referme doucement la porte derrière elle, le cœur serré, comme chaque soir.
Elle marche sous les néons d’un couloir aux odeurs diverses et aux bruits de télé.
Elle redescend tous les étages à pied parce qu’elle a besoin de marcher.
Elle sort prestement à l’air libre et respire à fond.
Elle se sent un peu coupable du petit bonheur qu’elle ressent à être dehors.
Elle cherche des yeux parmi toutes les fenêtres, là-haut, celle de la chambre qu’elle vient de quitter.
Là, elle est là.
Elles se font un petit signe de la main.
Aucune des deux ne sait si l’autre l’a vue.
Aucune des deux ne sait si elles se reverront.

Car un de ces soirs est le dernier.
Le lendemain, l’hôpital l’appelle : « Votre grand-mère est DCD »

Aujourd’hui encore quand elle repasse devant, elle reconnaît la fenêtre.
Alors elle la regarde intensément, comme si elle guettait quelqu’un pour lui faire un ultime signe de la main.

29 janvier 2011

Fenêtre (titisoorts)

Fenêtre mis close à lames moroses
Fenêtre fermée à lames blessées
Fenêtre ouverte à lames inertes
Fenêtre dégondée à lames abandonnées
Feu naitre à l'âme brûlée

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