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2 octobre 2010

Une chambre en ville (Sebarjo)

Une chambre en ville


Hôtel des Amériques, deuxième étage, chambre avec vue Numéro 24, dite La chambre verte. Un lit sans dessus-dessous. Un homme et une femme... dessus-dessous.  17 heures...


Comme chaque dimanche, Le Beau serge retrouvant Sa Sirène du Mississipi, pour une histoire sans faim... Amour sans suite, l'amour en fuite, amour aux Baisers volés, sans toit ni loi ni Domicile conjugal, amour aux quatre cents coups tirés sur le pianiste, l'Amour avec La femme d'à côté...

Cléo de 5 à 7 pour une Nuit américaine. Une belle fille comme elle, choisie par pure maniaquerie cinéphile, par simple maniérisme cinématographique. Pour le goût des pellicules sans l'odeur de l'après shampooing et du sel laissé sur La peau douce par la nouvelle vague.

Faisant son Jules - et elle sa gym - te voilà encore un Enfant sauvage, un de ces Barons perchés italo-calvinaux, dépensant sans comté ton Argent de poche pour tous ces joujoux, bijoux bisous du cou jusqu'aux genoux. Cache-cache sous les draps, passe-passe sur l'oreiller, mais hélas pouic-pouic sous les taffetas de soie ! A quatre pattes sur le pouce, cherchant des poux sous la couette en faisant Deux anglaises et l'incontinent mais ne trouvant qu'une queue ... de cheval ! Tournant l'étalon, le pied mal(a)pris, en grandes pompes autour du sommier délatté, ring saccagé et désormais dela(i)ssé.

Quatre boules de cuir à bout de souffle et une petite femme en pleurs, sur l'écran noir d'une nuit blanche. Deux Truffes mal peignées. Septième round, septième art : Chaos Knocking-Out aux portes du paradis. Fin du cinq à sept. Aussi dévastateur et horripilant qu'un ouragan monégasque, un Mistral gagnant décoiffant deux Mistons impossibles. L'amour comme un télégramme (stop !), un aller-retour sans Dernier métro, un expresso sans ivresse, un café viennois sans crème fouettée. Une Mariée en noir sans Noces rouges, Un Homme aimant les femmes sans l'éphémère. Résultat : cœurs nettoyés à sec, au fil des jours et des lunes. Vivement dimanche...


NB : Un grand merci à François Truffaut ! Mais aussi à Agnès Varda, aux Trois Claudes (Chabrol, Lelouch et Nougaro) et aux autres...


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Commentaires
C
Belle érudition qui montre comme la consigne sonnait comme une scène de films !
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T
"Clap", "clap", "clap" ! ;-)
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S
Merci à vous tous pour ces compliments élogieux !!! Heureux que ce travelling vous ait plu...
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J
Le septième art sans septième ciel : voilà un vertigineux numéro d'équilibriste signé Serbajo. Applaudissements à l'artiste!
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Z
j'applaudis des deux mains ! deux contraintes en une, une revue de plein de bons films,des titres de chansons et plein de bons mots sans verbe et sans reproches
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J
Ton texte serait alors le Beau du jour. :-)
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V
Je souris parce que l'idée est bonne. Je souris parce qu'avec les contraintes imposées, écrire aussi long c'était difficile. Je souris parce que j'aime. Je souris.
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C
Si tu ne fais pas ton cinéma là ! J'aime l'allusion à nettoyage à sec, ça va crescendo quand même .
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K
Truffaut, Chabrol, Nougaro......si tu me prends par les sentiments !!!!!!
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B
Belle galerie de films.. j'en connais quelques uns. Vraiment excellent ton texte !
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V
Comme si une consigne ne suffiait pas!<br /> ;-))<br /> Un texte qui se lit jusqu'au bout du souffle...<br /> Bravo<br /> Sourire<br /> Vanina
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J
Il manque des italiques à Pouic-Pouic ! Je l'ai vu dès le début que ton texte était truffaut de noms de films avec Louis De Funès !<br /> Magistrale, ta grande vadrouille dans cette chambre !
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T
Au lit quand le verbe parle sans verbe pour un vibrant hommage au cinéma.<br /> Habilement mené. Bravo:-)
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L
J'ai suivi, haletante, ton défilé cinématographique de haut vol. Tant de couples dans ce li! A tour de rôle, j'en conviens; tu m'épates et je fanfaronne un peu, car j'ai vu tous ces films, ou presque. Cette "chambre en ville", c'est tout un art, Sebarjo!
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M
Epatant !!! Je salue le savant cinéphile à plus d'un titre !!!
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V
J'ai aimé "Jules" et "gym".. et tout le reste! Un couple nu sans dessous dessus :o))
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W
Ça commence classique, homme dessus, femme dessous, mais ça se débride pour finir le cul dans le beurre, si je puis détourner l'expression ;o)))
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