Je suis l’oiseau né d’un mystère

Moitié femme, moitié martien

Souriez-moi. C ‘est pour vous plaire

Que j’ai le regard batracien

 

J’ai un long cou habile et fin

Le bec effilé des cigognes

Je n’ai pas un cœur d’aigrefin

Ce que je reçois, je le donne

 

J’ai reçu la patte gracile

Le nez frissonnant et l’œil doux

Une huppe, aucun bacille

Si vous voulez, épousons-nous

 

Je vous donnerai de l’amour

Du bonheur et de l’espérance

Ne riez pas comme un tambour

Ce que je vous dis, je le pense

 

Si vous croyez que je délire

Partez donc et tant pis pour vous

Un autre viendra me chérir

Et me supplier à genoux

 

Je suis l’oiseau sans queue ni tête,

Qui voudrait être aimée pourtant

Quelquefois je pleure en cachette

Puis je m’endors, près de l’étang…