Il était un grand ROI (défi #109) (MAP)
Comptine issue d'une collection de rimes en "terre" ... (Y'en a comme ça qui ont de ces idées, quand même !!!)
Il était un grand Roi
-sa barbe touchait terre-
Il avait une fille
aux yeux pleins de mystère.
Elle aimait en secret
un homme de la terre
Mais elle dut hélas
a tout jamais se taire
Car son père voulait
pour elle un dignitaire
Désirant pour beau-fils
un Prince d'Angleterre
La belle, un beau matin
s'en alla, solitaire
Emportant son chagrin
tout autour de la terre.
Plus jamais ne revit
son père autoritaire.
* * *
En GARE des défis de l'été -5- ...
Le train postal a transporté jusqu'au Défi du Samedi les envois de :
KatyL (défi #6) ; MAP (défi #100) ; Fafa (défi #32) ; Joye (défi #9) ; Joe Krapov (défi #1) ; Venise (défi #58) ; 32Octobre (défi #10) ; Vegas sur sarthe (défi #11) ; Lorraine (défi #88) ; Zigmund (défi #2) ; Tiniak (défi #109) ; Walrus (défi #113) ; Adrienne (défi #16) ; Poupoune (défi #10) ;
VERT ! (Lorraine)
Ce petit homme vert qui s’en va dans la plaine,
Descend d’un engin vert qui l’a posé sur l’herbe.
Il fait vert, se dit-il, c’est la couleur que j’aime
Allons voir si l’étang est de ce vert superbe!
En cet après-midi l’être vert s’achemine
Vers les verts horizons qu’il découvre aujourd’hui
Le vert, c’est bien connu, n’a pas très bonne mine
Un peu de rose aux joues fait un vert attendri
Sur les toits d’alentour son regard vert se pose
“Tiens, dit-il, il a plu!”, j’ai mon parapluie vert”
Il l’ouvre, et tous deux dans la brume morose
Disparaissent à jamais dans un autre univers.
Entourloupette (Zigmund)
Vautré sur la carpette
Me vl’a un peu pompette
Le joueur de trompette.
M’ a chouré ma choupette
Ce nullard, cette lopette
Qu’a même pas une pepette
L’a laissé sa jupette
Et aussi sa houpette
Adieu les galipettes
Tintin pour mes roupettes.
Colle & Question (Tiniak)
- Tu écris comme ça tous les jours ?
- Ben oui.
- Parce que tu t'ennuies ?
- Non, au contraire.
- Parce que quoi, alors ?
- Parce que sinon, je suis mort.
- Tu veux dire que tu en vis ? d'écrire comme ça ?
- Euh, oui. J'en vis. C'est exactement ça, oui.
- Tu en vis bien alors, au moins ?
- J'en vis... des vertes et des pas mûres... et ça me fait des confitures.
- Ah, bon ? Tu les manges ?
- Un peu, je les donne à goûter aussi.
- À qui ? Je ne vois jamais personne, ici.
- À qui passe au moment propice... ou par hasard - ce qui revient au même. Le plus souvent sans laisser de traces, juste un regard, du bout de la langue.
- Elles ont quel goût, tes confitures ?
- J'en ai au goudron ramolli
d'autres aux puissantes saumures
J'en ai avec des grains de rire
d'autres au goût de déjà vu
J'en ai des sucrées d'insouciance
d'autres moisissent lentement
J'en ai même d'inadvertance
(mes préférées, bon an, mal an)
J'en ai faites de branches d'arbres
pleines d'oiseaux et d'écureuils
J'en ai aux langoureux palabres
à la cire, à la larme, à l'œil...
- À l'œil ? Bah ! Tu les manges avec quoi ?
- C'est vrai, j'en mange un petit peu
avec une tisane à l'ombre
avec un sandwich audacieux
cuisse ferme et concombre...
J'en prends si m'en prennent l'envie, l'humeur
parfois sur des tartines au beurre
quelque fois même pour mon bain
(j'y trempe mon savon hautain, pour l'adoucir)
...mai, si tu veux savoir, je vais te dire :
je commence une collection qui sera d'une autre nature.
- Donc, tu arrêtes l'écriture ?
- Non pas, les confitures, oui.
- Et alors, quoi ?
- Je collectionne les mots dits.
- ... Fiou ! Eh ben, t'es pas couché !
- Non, mais toi, oui; bonne nuit.
Ça barde ! (Walrus)
Bien sûr qu’ils ne se tiennent pas par la main !
Se donne-t-on la main lorsqu’on se dispute ?
Comment... vous n’avez pas le son ? Faudra moderniser votre ordi, hein !
Bon, je transcris :
- J’ai mal aux pieds !
- T’avais qu’à rester à la maison ! Et j' t’avais dit de mettre des baskets. Mais non, faut toujours que tu fasses ta mijaurée et t’as mis tes souliers neufs pour marcher dans les bois. Comme si t’allais y rencontrer le prince Charmant !
- C’est bien là que maman a rencontré papa...
- Ouais ! Et elle a vu le loup ! ... Enfin c’est ce qu’y en a qui disent !
- Y a des loups dans les bois ? Dans celui-ci aussi ?
- C’est façon de dire, t’es trop jeune pour comprendre. Et active, j’vais pas t’porter non plus!
Ils ont tourné le coin, le son est perdu...
Ceci n’est pas une blague belge (Adrienne Magritte)
Défi n°16 (22 juin 2008)
proposé par Teb : Serez-vous capables de truffer votre texte (sur
la réalité quotidienne) de la répétition d'une même phrase ?
Il leur faut du pain
même avec leurs frites
Ils sont fous ces Français !
et ils mangent des
frites avec de la moutarde
Ils sont fous ces Français !
Pour la douche ils
demandent une serviette
Ils sont fous ces Français !
et pour la vaisselle
un torchon[1]
Ils sont fous ces Français !
Ils mettent la Wallonie
au nord et la Flandre au sud et savent à peine nommer deux ou trois villes mais
ils me demandent d’où je suis en Belgique
Ils sont fous ces Français !
Quand je leur dis
« Bétauvenne ? » ou « Philippe Air Vaigue[2] ? »
ils me répondent que c’est un grand honneur que l’on fait aux étrangers de
prononcer leur nom à la française
Ils sont fous ces Français !
Ils me disent
« on dirait pas qu’t’es Belge, t’as pas l’accent » parce qu’ils
pensent qu’on parle tous comme Coluche, non mais dites une fois !
Ils sont fous ces Français !
Ils se gondolent avec
des blagues belges mais m’assurent qu’ils nous aiment bien, « on a
beaucoup de sympathie pour les Belges »
Ils sont fous ces Français !
Signé Adrienne, qui a
eu du mal cet été à supporter les blagues belges qu’on racontait derrière son
dos mais qu’elle entendait quand même !
et allez donc voir ce qu'en pense
Philippe Geluck: http://www.kletandko.be/images/stories/a6/KK180-Philippe-Geluck.jpg
Sans rancune?
[1] Chez nous la serviette c’est pour se frotter la bouche et le torchon
pour frotter par terre
[2] Philippe Herreweghe http://www.collegiumvocale.com/fr/biografiephilippeherreweghe.php
lieu commun des mortels (Poupoune)
Alors par là
c’est joli, mais c’est plein soleil et là, ça va qu’il fait pas très
beau, mais je te garantis que quand ça cogne c’est l’enfer ! Ha ha…
L’enfer… Ouais, plutôt à l’ombre, hein ? C’est toi qui choisis, c’est
ton cadeau, mais à ta place… Allez, oui, viens de ce côté. Bon… On va
s’éloigner un peu des grandes allées, ce sera plus tranquille… Alors,
t’es plutôt quel genre, toi ? Discret, hein ? C’est pas trop ton truc le
clinquant et le démesuré, j’me trompe ? Ha ha… ben t’es pas
bavard, hein ?... Mais va falloir choisir, quand même, c’est important,
non ?... Ah ! Ça, qu’est-ce que t’en penses ? A
mon avis, ça doit être un peu au soleil le matin, bien abrité aux heures
chaudes… et c’est joli, non ? Sobre, élégant… Hm ?... T’aimes pas,
c’est ça ? Trop sombre ? Mais le coin est bien, hein ? Ça
te va par ici ? Oui ?... Ecoute, moi c’est pour être agréable que je
fais ça, mais si vraiment t’en as rien à foutre je perds plus mon
temps !... Bon. On va quand même pas se fâcher, hein… Allez. Tiens, là,
regarde ! C’est bien ça, non ? Simple, mais mignon… clair. Le voisinage a
l’air calme… apparemment y a pas trop de monde qui vient jusque là…
Alors, qu’est-ce t’en dis ? C’est bien, non ? T’as qu’à dire et c’est à
toi, hein ?... Et puis fais voir le nom… Cool ! C’est pas un nom de
fille, Ha ha ! C’est aussi bien, hein ?... Bon, t’as décidé de faire la
gueule jusqu’au bout ?... Ah tu m’emmerdes, tiens ! Tu mérites pas le
mal que j’me donne pour te faire plaisir ! Allez, c’est cadeau, va.
C’est ici chez toi, pauvre type. Ta dernière demeure. Creuse, qu’on en
finisse.
Liste de courses poétiques pour 8 convives magasin de la féérie -défi #6 - (KatyL)
laitages et surgelés
-nuages blancs de cumulus pour napper les desserts
-crème de neige de l'Hymalaya pour les glaces
-condensé de sucre glace parfumé à la fraise
conserves
-air pur en boite pour diffuser pendant le repas
-8 boites de bisous sucrés au miel des Vosges
-8 boites de délices d'amour en cœur d'artichaut
liquides et boissons
-eau pure de pluie des Alpes
-orage en bouteille pétillant surprise
-vin des Dieux de la table de Bacchus
desserts
-éclairs au chocolat électrique en paillettes d'or
-corbeille d'abondance de fruits du paradis
fruits et légumes
-feuillages divers pour salades( cueillies par les fées)
-fruits rouges en baies apportés par les oiseaux de paradis
-fleurs d'Ibiscus géantes farcies au gingembre et citrons
-haricots géants ( du chat botté * le producteur)
plats préparés ou surgelés
-8 feuilles de rhubarbe séchées , roulées , garnies de clochettes à la violette
-8 galettes aux œufs d'albatros garnies de rêves bleus.
Menu pour 8 personnes repas gratuit en toute amitié assis sur un petit nuage bien cotonneux
table ornée de lumières d'étoiles et lucioles
vaisselle de fine porcelaine décorée d'oiseaux
nappe brodée de fil d'ors des anges
fleurs et végétations en décor
Quand vous voulez , seulement il faut faire les courses avec moi un ou deux volontaires !!
katyL
Cent mots (ou plus) -défi #100- (MAP)
Cent mots qu'y veulent !
T'es sûr ?
Ben pisque j'tel dis !
Nous v'là refaits dis donc ! Mais pourquoi qu't'as dit que t'allais l' faire !
Chais pas, ça m'est v'nu comme ça ! P'tête pour montrer que j'suis pas si bête qui z'ont l'air de l' croire !
De quoi que t'vas causer alors ?
J'me l'demande bien ! T'as pas une idée toi ?
Euh …
Tu m'aides pas vraiment !
Mais dis donc, c'est toi qui t'es fourré dans c'pétrin hein j'te rappelle !
Aïe !
Quoi !
Ben j'ai déjà dépassé les 100 mots, j'viens d'regarder dans les statisiques là en haut d'la page !
Tu crois qu'y vont s'en apercevoir ?
Bof, y zont d'aut' chats à fouetter au Défi du Sam'di !
Bon et ben t'as pu qu'à l'envoyer ta participation.
Mais j'ai pas de titre, tu sais bien qu'y zaiment bien qu'on mette un titre !
Oh, mais c'est plutôt des enquiquineurs ! Et j'te veux que 100 mots et pis qui faut un titre après ça ! Faut leur apporter à domicile aussi ?
T'énerve pas Zézette, j'vais mettre comme titre « SANS TITRE » t'sais comme pour les tableaux qu'on a vu l'aut' jour à l'expo d'peinture !
Ah oui, d'ailleurs y zont bien fait de mette ça passque de toute façon on ne voyait pas c'que c'était qui z'avaient voulu dessiner !!!
Bon, alors HOP c'est parti pour les défis !
C'est bien mon Alfred, t'es drôlement un as toi ! C'est pour ça que j't'aime !!!
Chapître 5 - Défi n°32, L’invention... (Fafa)
Le lieutenant Roste faisait machinalement tourner son stylo autour de son pouce, régulièrement, consciencieusement. Ce petit geste répétitif qui ne laissait pas d’exaspérer ses voisins et ses professeurs avait accompagné toute sa scolarité depuis sa rentrée en sixième quand il avait vu pour la première fois un autre élève le faire le jour de la rentrée.
Même si son premier trimestre s’était considérablement ressenti de ses multiples tentatives pour maîtriser le mouvement, aujourd’hui la concentration et l’isolement malgré le vacarme incessant qui provenait des cellules de dégrisement qu’il lui procurait était des alliés précieux.
Cela faisait bien une heure qu’il était revenu au commissariat et il ne savait toujours pas par quel bout commencer son enquête. Il ne pouvait se résoudre à appeler le dernier nom mentionné dans l’agenda de la disparue, Monsieur Estrosi. Lui, un simple lieutenant, demander à être reçu par un ministre, il allait se faire bouler à coup sûr. Mais il ne voyait pas quelle autre piste creuser.
- Lieutenant ? Durand venait de se pencher à la porte du bureau de Roste.
- ... Oui, qu’est-ce qu’il y a Durand ?
- Il y a un Monsieur Estrauzi à l’accueil qui voudrait parler à l’officier qui enquête sur la voiture du parking, j’lui dis quoi ?
- Ben tu l’fais entrer triple buse, c’est l’Ministre de l’industrie !
- Ah bon ? Ben il a pas la même tête qu’à la télé, c’est à cause du maquillage sûrement... Alors j’vous l’amène ?
- Grouille imbécile !
Le lieutenant eut à peine le temps de se redresser dans son fauteuil et de mettre un peu d’ordre sur les papiers étalés sur son bureau que Durand était de retour avec son visiteur.
- Monsieur Estrosi, le Lieutenant Roste, c’est lui qui s’occupe de l’affaire. Respects !
Durand repartit vers le comptoir de l’accueil sans demander son reste. L’homme qui se tenait dans l’embrasure de la porte était grand, les cheveux gris coupés courts, un visage taillé à la cerpe, rien à voir avec le motodidacte élu de la République.
- Enchanté Lieutenant Roste !
- ...
- Je m’appelle Philippe Estrosi, rien à voir !
- Excusez-moi Monsieur Estrosi, bredouilla Roste en tendant la main à son visiteur, prenez un siège je vous en prie.
- Merci.
- Vous vouliez donc me voir à propos de...
- Je sais que vous avez enquêté au sujet d’un véhicule laissé au parking de l’immeuble où se trouve la BNG. Je suis le Président de la fondation qui finance les recherches de la BNG ainsi que plusieurs autres chercheurs.
- ...
- Comme vous pouvez vous en douter, dès que vous avez quitté nos locaux, j’ai été averti de ce qui se passait. J’ai immédiatement rassuré nos collaborateurs sur l’état de santé du docteur Eloie qui va très bien maintenant. Elle a effectivement été victime d’un léger malaise alors que nous venions de déjeuner et que je la raccompagnais à sa voiture qu’elle avait garé dans le parking souterrain de la BNG. Rien de grave, un malaise vagal lié au stress de la recherche, je suis médecin.
Mon chauffeur nous a conduit à son domicile et après lui avoir formellement interdit de revenir travailler avant une quinzaine je l’ai laissé se reposer en lui faisant promettre de me téléphoner tous les jours pour m’assurer qu’elle allait bien. Ce qu’elle a scrupuleusement respecté. Je puis donc vous assurer qu’elle va parfaitement bien et qu’il n’y a aucune raison de diligenter une enquête à son sujet.
Voilà, eh bien je ne vais pas vous importuner plus longtemps Lieutenant, votre temps est précieux. Merci et au plaisir.
- Un instant s’il vous plaît Monsieur Estrosi, excusez-moi mais nous ne pouvons plus clore cet incident sans un minimum de procédure. Ce n’est qu’une main courante mais l’intervention d’un officier rend obligatoire un rapport. Outre la paperasse, nous aurons également besoin que Madame Eloie nous rassure elle-même sur son état.
Mais cela va se régler très rapidement et simplement, comme vous êtes ici vous allez pouvoir me communiquer l’adresse et le téléphone de Madame Eloie.
- Bien sûr je comprends. Je ne connais pas ses coordonnées par cœur comme vous vous en doutez, je vais demander à ma secrétaire qu’elle vous les communique.
Le lieutenant le coupa dans son élan alors qu’il s’apprêtait à se lever.
- Dîtes m’en plus sur le travail de Madame Eloie s’il vous plaît. C’est en rapport avec le nucléaire, les armes, j’ai lu des références à un réacteur et des cartouches ? Je suis curieux comme tout policier qui se respecte.
Estrosi se renfonça dans son fauteuil comprenant que le lieutenant ne le lâcherait pas aussi vite qu’il l’avait espéré.
- Pas d’armes ni de nucléaire Lieutenant, Max effectue des recherches sur des bactéries capables de se nourrir de et de digérer nos déchets ménagers. Ses travaux sont particulièrement prometteurs, elle pourrait dans un avenir assez proche, du moins à l’échelle de la recherche, être capable de faire disparaître la production d’ordures d’une famille française moyenne par une colonie de ses microscopiques êtres vivants de un milliard d’individus environ ce qui proprement hallucinant !
Le réacteur est en fait un appareil qui permet de faire croître une colonie en lui offrant des conditions parfaites et la cartouche est le contenant qui permet de les transporter tout simplement.
Imaginez que nous serons peut-être capables d’ici dix ou quinze ans de fermer la plupart des décharges qui polluent les abords de nos villes et nos campagnes !
Le président semblait sincèrement emballé par cette perspective mais Roste ne pouvait s’empêcher d’être méfiant. Son flair l’avait rarement trahi jusqu’à présent, s’il sentait quelque chose de louche, c’est que ça l’était et il ne voyait pas bien cet administrateur tiré à quatre épingles, Submariner au poignet, mouiller sa liquette pour quelques enzymes gloutonnes qui lavaient plus blanc que blanc comme aurait dit Coluche. Non, cette histoire sentait mauvais et pas à cause des ordures ménagères.
- Qu’est-ce que ça rapportera à la BNG cette découverte ?
- Oh, rien du tout Lieutenant, la BNG est une société à but non lucratif soutenue par une fondation dont les finances sont alimentées par quelques grandes firmes internationales et quelques grandes fortunes privées qui veulent se donner bonne conscience et surfer sur la vague verte. Toutes les découvertes dans quelque domaine que ce soit sont laissée dans le domaine public et nous participons à leur développement industriel par un transfert technologique assuré par les chercheurs mêmes qui leur ont donné naissance.
- Quel est le chiffre d’affaires de la BNG ?
- Nous ne vendons rien Lieutenant, donc pas de C.A. pour nous mais un budget de fonctionnement de plusieurs dizaines de millions d’Euros par an.
- Et quel est votre champ d’actions ?
- Nous soutenons tous les projets qui visent à améliorer les conditions de vie de l’homme sur la terre ainsi qu’à la protection de l’environnement.
- Très bien. Eh bien Monsieur Estrosi je vous remercie beaucoup d’être venu nous trouver et pour tous ces renseignements. Je compte sur vous pour les coordonnées de Madame Eloie et pour lui dire de nous contacter.
- C’était bien normal. Au plaisir Lieutenant.
- Au revoir Monsieur Estrosi. Vous laisserez vos coordonnées à l’agent à l’accueil en passant s’il vous plaît, encore merci.
- ...
- Ah j’oubliais, VOYELLE, est-ce que cela vous évoque quelque chose en rapport avec Maxime Eloie ?
- ... Euh non, je ne vois pas désolé.
- Merci !
Le lieutenant poussa poliment Estrosi vers la porte du bureau et ferma derrière lui.
- Une hésitation qui en dit plus qu’un long discours cher Monsieur Estrosi. Roste décrocha son téléphone. Durand ? Ouais, dis moi tu as les coordonnés du ministre ? Oh je déconne Durand, c’est bon... Tu pourrais interroger la base de la brigade financière pour savoir qui se cache derrière ce cher Monsieur Estrosi et sa bien pensante BNG s’il te plaît ? Merci.
Moi je vais essayer de dégoter un mandat pour fouiller le bureau de notre disparue dans l’immeuble de la BNG...
Une fable pour les femmes sages (Joye)
Defi #9
'Il etait une fois une fille qui parlait aux oies...' *
Avec cet incipit, composer une petite histoire, poeme, dialogue, ce qui vous fait envie! *sourire*
Il était une fille qui parlait aux oies.
Les filles y ont parfois droit lorsqu’elles sont jeunes et naïves, et les oies approuvent.
Parce que « bête comme une oie » n’est qu’une expression, vous savez.
Les oies sont, en réalité, très sages, très intelligentes.
Elles volent sans se perdre, elles nagent sans se noyer, elles traversent des continents sans oublier quand il est temps de partir.
Parfois, elles pondent même des œufs d’or.
On les prend parfois pour des cygnes, tellement qu’elles sont belles. Mais personne ne parle vraiment de la beauté des oies, car les oies sont pratiques aussi. Elles sont tenaces et costaudes.
Les gens ignorantes vous diront que ça, c’est moins beau que la délicatesse fragile d’un cygne.
Les oies comprennent alors que les filles ne sont pas toujours appréciées pour leur intelligence - et surtout pas très longtemps pour leur beauté.
Une fille trop intelligente, beaucoup de gens n’aiment pas voir cela.
Dans le temps, on brûlait les femmes qui savaient plus que les hommes.
Et la beauté ? Malheureusement, presque tout le monde la confond avec la jeunesse.
C’est pour cela que les jeunes filles, quand elles ne sont plus jeunes, portent le rappel qu’elles sont encore intelligentes et belles : de jolies pattes d’oie au coin des yeux,
en souvenir de leur jeunesse et de l’époque où elles savaient parler aux oies.
♥ ♥ ♥
20 coups de fil inatttendus (Défi #1) (Joe Krapov)
Allôpital ? Icinovie, j’ai un besoin urgent de m’épancher !
Allorange ? Icitron !
Allorraine ? Icidérurgie. On s’est un peu perdus de vue, depuis le temps, non ?
Allolisbos ? Iciffredi. C’est quoi, cette histoire de concurrence déloyale ?
Alloto-rhino ? Icinusite !
Allostère ? Icibarite !
Allostensoir ? Iciboire ! Ca serait bien, Cââlice, qu’on arrête de dire des gros mots, non ? !
Alloseille ? Iciboulette !
Allociput ? Iciboulot !
Allopération ? Icicatrice !
Allobéissant ? Icicérone !
Allostrogoth ? Icimeterre !
Allossuaire ? Icimetière !
Allogarithme ? Icirconférence !
Allocution ? Icilence !
Allogique ? Icinoque !
Allobèse ? Icilphide !
Allohengrin ? Icigfried !
Alloklahoma où s’attache Ulysse ? Icirène du Mississipi !
Alloween ? Icitrouille !
Défis de l'été -5- (Vegas sur sarthe)
Si vous vous êtes jamais réveillé un matin en sachant plus qui vous êtes, je souhaite pas qu'ça vous arrive.
J'ai
ouvert l'autre oeil mais c'est comme avec le premier... la chambre est
aussi grande que la salle du café chez Bébert, en moins crade et mieux
rangée avec au plafond plein de grosses roulures et un ventilo qui
ronronne comme Mimine, le greffier d'ma frangine.
A gauche y'a un édredon, enfin un gros oreiller qui pue le parfum avec comme un ticket d'pressing dessus sauf que ça dit:
"Je t'ai laissé dormir
Bertignac est passé me prendre pour me montrer la maquette
Repose-toi, tu en as besoin Chouchou
Carlita"
En
tout cas
j'ai dormi avec une meuf, enfin j'espère que c'était une meuf! Je
balaie cette idée folle et la mêche rebelle qui coupe cette chambre en
deux: à gauche l'édredon de Carlita ou Carlito... non c'est bien
Carlita, et à droite un chevet avec une grosse loupiotte, un bouquin sur
l'arène Margot, un talkie-walkie ou un walkie-talkie, vu que j'sais pas
comment l'prendre, et une grosse tocante vachement lourde qui dit onze
heures vingt deux minutes avec des secondes qui donnent le tournis comme
si j'avais pas assez mal à la tronche.
C'est une... Solex, je savais pas que Solex faisait des montres!
Ou bien j'ai pioncé à la place d'un autre gonze, ou bien j'suis pas celui que j'suis passeque d'habitude je suis...
D'habitude
y'a une salle de bains avec une pharmacie et des cachetons pour les
retours de soirées Vodka-caramel chez Bébert mais là, je sens qu'c'est
du lourd, du zarbi...
Je suis... comment qu'y disaient les potes du billard à
Bébert? Ah oui... un sacré queutard!
Ca m'avance pas mais je sens que si j'descends du pieu ça va m'revenir!
J'ai
les panards qui s'enfoncent dans la moquette jusqu'aux chevilles mais
comme elle me regarde bizarrement en couinant et en dressant les
oreilles, je m'dis qu'c'est une moquette labrador; elle se dégage, c'est
une femelle et m'emmène vers la salle de bains ou plutôt le laboratoire
où m'attendent un bidet en jonc massif, des mules ridicules taille 38
et des tonnes de médocs, de quoi soigner tous les clients du PMU à
Bébert!
Je tends la main vers une boîte de paracétamol quand la caverne d'Ali Baba se met à jaqueter!
"Paracétamol acétaminophène... cinq cent milligrammes ou un gramme?"
Euh... Bonjour...
La caverne aux médocs a la même voix que la gonzesse des annonces à Roissy.
"Mal de dos, arthrose ou dysménorrhée?"
Mal de bugne ma jolie, ça s'voit pas?
"Pas d'hépatite, asthme ou maladie du
foie?"
J't'en pose des questions, moi? Oui j'en ai une de question... Qui je suis, moi?
J'attends
la réponse pendant que le labrador se mord la queue et comme rien ne
vient je pique vite fait la boîte d'acétaminotruc et je retourne au
pieu... c'est encore là que j'suis le mieux pour réfléchir.
Après tout quand la Carlita aura lâché son maquettiste elle reviendra bien m'expliquer qui je suis.
Par
la grande baie vitreuse je vois passer au dehors des limousines noires
avec des cocardes et des p'tits drapeaux... on doit être le quatorze
juillet.