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Le défi du samedi
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31 juillet 2010

Ont déjà mitonné leurs défis -4-

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31 juillet 2010

LE MOT CADEAU (KatyL)

IN .... mot était caché dans la 1ère boite , un premier petit mot comme un symbole chimique , ou comme quelque chose dans le vent "in" relié au suivant puis au 3ième et au dernier..par un ruban
Ils ne formaient qu'un tout, mais il fallait ouvrir les autres boites ...je mis un certain temps .....
TEMP....ou temps , c'était le deuxième, divisé en puzzle , que je reconstituai , reconstituer le temps il faut le faire!
il était relié au mot suivant par un ruban bleu, long, long, comme un long fleuve .....
PO.......Pô .. ça tombe bien, c'est un fleuve Italien, il sent toute la beauté de la peinture, de la sculpture, des édifices, des génies Italiens de la renaissance....incroyable cette boite à cadeau, cela semble réel pourtant !!
RELLE .. réel réelle... c'est bien réel, J'ai compris !!
C'est le mot intemporelle ou intemporel qui est le cadeau
- comme l'écriture est intemporelle
- comme  l'art est  intemporel
- comme l'espace temps est intemporel puisque INFINI .........................
voilà le cadeau la notion de l'intemporel.
Je vous l'offre à vous tous........... emballé du ruban bleu

31 juillet 2010

She's Not There (Joye)

N° 8 Consigne de Kloelle

Vous voulez bien me raconter ce que vous feriez de surprenant ou de défendu si d'un coup de baguette magique je vous rendais invisible l'espace d'une petite heure


Ce pauvre St-Exup' l'avait un peu à l'envers : l'invisible est essentiel pour le coeur. Essentiel et invisible comme la pensée, invisible comme l'inspiration, invisible comme la bonté, l'amabilité, l'intelligence et encore.

Si j'étais invisible pour une petite heure, je prendrais une minute pour aller faire des chatouilles avec leurs propres plumes aux grands rigolos qui m'épatent ;

j'en prendrais une pour aller faire siffler le vent, trembler les ombres, et d'autres menaces sinistres pour inspirer les auteurs d'experts frissons littéraires ;

j'en prendrais une aussi pour filer chuchoter des idées aux oreilles des grands nounours qui essaient de se faire passer pour des ogres;

j'en prendrais une autre pour m'envoler et écouter les artistes qui fredonnent des mélodies, tout en mariant leurs jolis mots aux belles images ;

j'en prendrais une autre pour causer aux pinceaux des artistes qui peignent et dessinent comme des anges, et pour danser sur les clavier de ceux qui écrivent ainsi ;

Les autres minutes d'invisibilité, je les garderais pour d'autres plaisirs inespérés : passer plus facilement à l'aéroport en prenant de grosses bouteilles de liquides et de crèmes ; ne pas faire la queue ; admirer silencieusement l'enfant qui dort ; faire un bisou à mon papa qui est,  lui aussi, invisible...

Et puis je reprendrais ma forme et j'attendrais gentiment qu'on me dise « Ah tiens, te voici, amie Joye, qu'est-ce que nous sommes contents de te revoir ! »

31 juillet 2010

Adrienne se laisse complètement aller-défi 12- (Adrienne)

 

Le défi 12 (25 mai 2008) devait être un défi au fromage: un récit, un poème, un souvenir, une recette, une tranche de vie, une parodie, un dialogue, tout ce que la littérature compte comme genres mais... au fromage ! Avec comme contrainte supplémentaire d’insérer un titre d’une chanson de Joe Dassin. Et puis, interdiction de commencer une seule phrase par une consonne. Je me suis permis d’y ajouter quelques allusions à des chansons d’autres chanteurs…

Avec Annie, J'ai craqué comme du fromage de Mongolie!

A la folie, se disait-elle, je l’ai aimé à la folie, Comme la lune a besoin du soleil pour exister sur cette terre, ou comme Quand on a seize ans, quoi, et qu’on pète les plombs de l’extase amoureuse dès qu’il vous dit ‘Fais-moi de l'électricité’...

Allons danser Valérie, lui avait-il intimé ce premier soir de La fête du fromage au Château d’Harzé (http://fdf.ourthe-ambleve.be/pages/programme.htm). Et elle l’avait suivi. Il faut dire qu’il était beau avec Le costume blanc crème et La fleur aux dents! Un costume blanc crème, Le café des trois colombes n’avait jamais vu ça ! Il avait La beauté du diable...

Après la fête, après Le dernier slow, ils avaient longuement marché, beaucoup parlé, ils s’étaient raconté leur courte vie, leurs rêves, leurs désirs. Un dimanche, Au bout des rails du tram 33 (pour aller manger des frites chez Eugène), il l’avait longuement embrassée Dans la brume du matin. Elle était oh…! Au septième ciel, si heureuse, transportée, véritablement! Entre deux adieux, ils s’embrassaient encore et encore. Il était si difficile de se quitter, même pour quelques heures. On était bien loin du ‘ Laisse-moi dormir ‘ de ces derniers mois…

Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j’existerais ?’, lui disait-il autrefois, lui qui n’était pourtant Pas sentimental pour deux sous (Oh ! C'est du mélo, tout ça, se plaisait-il à affirmer quand Le chanteur des rues bramait ‘C'est bon l'amour’ ou exhalait une Chanson triste et qu’elle versait une larme) .

On s'en va’, lui avait-il annoncé dès le premier soir,’ je te ferai voir Les Champs-Élysées, Le jardin du Luxembourg, les vaches rousses blanches et noires made in Normandy et même L'Amérique, si tu veux. Il paraît que L'été indien est si beau, là-bas, à Kansas City ou en Louisiana…’

Après Le service militaire, ils s’étaient mariés. Il a plu, ce jour-là, ‘mariage pluvieux, mariage heureux’, avait décrété ce Pauvre Pierrot, paix à son âme. On sait ce que valent ces dictons, mais on a beau dire, Ca va pas changer le monde

A mon fils’, avait dit Petite mama en portant un toast aux nouveaux époux, entre la poire et le fromage, ‘et ne suivez pas Le chemin de papa, Le tricheur qui m’envoyait Siffler sur la colline à tourner chèvre pendant que lui, il allait cueillir La violette africaine après Le marché aux puces, du côté de La rue Marie-Laurence! Allez, mon grand, Fais la bise à ta maman, et sache que Si tu viens au monde, c’est pas pour attendre tranquillement La dernière page de ta vie! Et maintenant, buvons tous, C'est ma tournée! Allez roulez et Vive moi!!

Elle avait déjà Tellement bu, tellement fumé, la pauvre femme, qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait.

Et l'amour s'en va : Ce n'est rien que du ventAh ! où est-il, ce temps des ‘Je t'aime, je t'aime’, des ‘Plus je te vois, plus je te veux’, Le temps des œufs au plat avec du gruyère râpé, Le petit pain au chocolat , Les joies de la cuisine savoyarde quand ils allaient au ski et le temps de L'amour etc.

A toi, se dit-elle, à toi j’ai tout donné. Alors qu'est-ce que c'est? Oui, qu’est-ce qui n’a pas marché? On se connaît par cœur, bien sûr, après un certain temps. Est-ce pour cette raison-là ou Pour le plaisir de partir brouter l’herbe du pré d’à côté?

Oh là là, Les plus belles années de ma vie, je les lui ai données, mais la vie Tourne tourne tourne comme la baratte au beurre et Joe macho était allé voir ailleurs. Oui, Depuis l'année dernière, en fait, l’année dernière à Marienbad… Un lord anglais lui avait susurré qu’elle était La femme idéale, mais elle était restée fidèle à son Joli Minou qui pendant ce temps-là allait lécher la soucoupe de La nana du Piano mécanique… Annie !

Annie de l'année dernière, mais avant elle, il y avait aussi eu Carolina, Cécilia, Marie-Ange, Marie-Jeanne, Marie-Madeleine, Martine, Sylvie elles finiraient par être aussi nombreuses que les fromages belges (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fromages_belges)

Elle était sûre de n’en oublier aucune, elle les avait classées par ordre alphabétique. Elle n’allait tout de même pas attendre qu’il en arrive au Z comme Zoé, non ?

Au début, elle n’avait pas voulu en faire un fromage, les hommes, ‘Les aventuriers’, comme il disait en bombant le torse, étaient sans doute tous les mêmes. On pleure un peu, Mais la mer est toujours bleue et le camembert toujours aussi coulant quand il est à point. Un petit air de musique pour lui murmurer ‘tu es La première femme de ma vie’ et elle fondait comme le reblochon de la tartiflette et lui disait ‘Je te crois’.

***

Alors un jour, Moi j'ai dit non, ça suffit, Je vais mon chemin, j’irai porter mes petits petons ailleurs, Comme disait Valentine. Au revoir et Salut , d’autres ont fait ce pas, Pourquoi pas moi? Un peu de paradis m’attend peut-être encore dans Mon village du bout du monde, mais certainement plus de Ton côté du lit! Un baby bébé babybel sur les bras (je ne te le laisserai pas, il est bien entendu que Tout bébé a besoin d'une maman) et Dédé le Kid à la main, notre petit Désiré, Pauvre Doudou qui n’arrête pas de demander pourquoi C'est fini entre nous, mais honnêtement, Dis-moi dis-lui ce qu’il faut répondre à un enfant de six ans!

Il est Un peu comme toi, notre Dédé, Le château de sable qu’il construit, il aime le démolir lui-même…

Il me faudra Combien de temps pour t'oublier? 

***

Avis aux amateurs : Il reste encore une centaine de titres de Joe Dassin et probablement un millier de fromages  

31 juillet 2010

Prise de court ! -Défi #4- (Flo)

Et si pour ce défi du Samedi je choisissais de rendre l’espoir visible pour ne pas permettre aux pantins d’exister et vous laissais décrypter le ou les tags #é-s ?

défi n°4 de l’été.

Inventer des frontières invisibles c’est forcément les rendre indivisibles. (l’invisibilité est forcément indivisible puisqu’on ne la voit pas). C’est comme passer d’une vision à une décision ou d’une divination à une destination…

Ne me demandez pas pourquoi c’est sorti dans cet ordre… (surtout si on me traite de pyromane en plein été).

Mais pourquoi ne pas imaginer une cape et un loup qui permettent, non pas de nous rendre invisibles, mais de rendre visibles d’abord les fils qui feraient de chacun d’entre nous des pantins, puis d’identifier ceux qui détiennent les fils de celles qui détiennent les ficelles…

C’est mon premier Samedi de l’été où je me sens un peu plus légère et où je vais pouvoir rendre visible ces quelques lignes de manière plus apaisée ( ayant décidé de me libérer de quelques petites contraintes, un peu lourdes parfois). Ce qui me fait tenir, ce sont mes mots, l’espoir qu’ils représentent et l’émotion qu’ils me procurent lorsque je les relis.

Il n’y a pas plus agréable que de se relire surtout quelques années après…

Alors les effluves marines ragaillardissent ces narines respirées puis soulagées, à travers ces poumons gonflés, à regarder l’espoir être et disparaître pour être à nouveau, à bomber ce torse, parfois obstinément, à combattre le néant, ce qui paraît être rien, cette transparence, cette translucidité, cette inexistence pour ne pas dire évaporescence.

Tant de choses et tant de personnes sont invisibles : c’est ça le plus triste. (ce côtoiement d’idées « sans odeur, sans saveur, sans valeur » sur un tas de dos transpirant et transparents). La consigne est donnée alors je m’acharne…à la rébellion !

Je quitte mon portable et retrouve mon vieux cou-cou, cette tour sur laquelle je vais m’escrimer, m’essayer et me redonner espoir, courage et invincibilité. C’est vrai la Porte de Flo s’est arrêtée à Paris. Olivier, lui, il ne l’emportera pas au paradis, ça je vous le dis… Même si quelque part les déménageurs Bretons sont complètement dans l’ère du ton parce que ce sont mes derniers jours à Clermont et parce que je viens de réceptionner ce samedi des cartons de Soupline, Malesar (bordeaux) et top budget…Mercredi, c’est sûr j’aurai la tête dans les cartons(…) mais plus dans le guidon !

[PS : « Je quitterai le Nord, la première semaine d’Août »]

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31 juillet 2010

Huit titres sur un plateau -défi #12- (Vegas sur Sarthe)

Aux défis les plus fous, une réponse idoine:
à un vieux Pont-l'évêque, à la Tête de Moine,
à un Curé Nantais il préférait l'Edam
il était comme ça, Dassin aimait les femmes.

Entre poire et fromage Dans les yeux d'Emilie
il comptait les moutons et aussi le Brebis

Il est bien loin déjà Le temps des oeufs au plat
et des seins riquiqui, façon Mozzarella

Une étoile était née, Je la connais si bien
elle qui scintilla et brilla... Savarin

On dit que le Kiri Ce n'est rien que du vent
apportez nous plutôt un bout de Parmesan

Un Bridel en promo C'est un coeur de papier
à côté d'un morceau de ce beau Brie fermier

A la fin du concert Je viens comme un voleur
échanger l'autographe contre l'Appenzeller

Une question me vient Depuis l'année dernière
où se cacherait Joe...dans les trous du Gruyère?

Et pour accompagner La chanson des cigales
un trou d'air ira bien, celui de l'Emmenthal

31 juillet 2010

On nous cache tout ! (Walrus)

Pire, on ne nous dit rien !

Le titre de l’œuvre nous est inconnu.

Peut-être, après tout, l’artiste n’a-t-elle pas jugé utile de lui en donner un. En bon Belge, je peux néanmoins rêver qu’elle l’ait intitulé “Ceci n’est pas une forêt”.

Mais cela nous ramènerait au décor.

KatyL aurait réalisé, pour mieux berner son monde, un décor en studio avec éclairage à base de spots et d’écrans de réverbération, un peu comme certains suspectent la NASA d’avoir pris les vues de la marche sur la lune dans un hangar du désert américain.

Et le décor, j’en ai assez parlé pour l’instant.

Non, en dignes humains convaincus d’être les nombrils de la création, concentrons-nous sur ce qui nous semble tout naturellement devoir être le cœur de l’œuvre : le couple de personnages.

Dès le premier regard que j’y ai porté, une question m’a sauté à l’esprit et depuis me ronge. Mais rien n’y fait : je n’en trouve pas la réponse.

C’est un peu comme si je me demandais si le canard chat de Schrödinger était toujours vivant (Le veau d'or, lui, je vous rassure, est toujours debout).

Là, vous vous dites que je vous balade avec mon chat. Que je vous endors alors que je ne me pose sans doute qu’une de ces questions stupides et totalement dénuées d’intérêt n’ayant pu germer que dans mon esprit malade.

Que nenni !

Allons, ne me dites pas qu’elle ne vous est pas venue à l’esprit à vous aussi, que vous n’avez pas comme moi été mis sous stress par l’angle de vue ambigu qu’adopte l’artiste pour représenter son sujet et nous jeter ipso facto dans la plus cruelle incertitude,  la plus extrême angoisse, la plus totale consternation !

Car j’ai beau étudier la lumière, scruter les plus infimes détails, pousser l'agrandissement  jusqu'à la pixellisation, (n’ayant qu’une reproduction de l’œuvre, il ne me sert à rien de la radiographier), rien à ce jour ne m’a permis de trancher :

Les enfants se tiennent-ils par la main ?

Ah ! Hein ?

Tant pis pour vous, il me faudra envisager séparément les deux hypothèses. Car nous ne sommes pas ici dans le monde quantique ou, plus précisément, au niveau quantique de ce monde.

31 juillet 2010

Biographie fromagère sifflée sur la colline (Défi #12) (Joe Krapov)

    On a fini par aller le voir, «Bienvenue chez les Ch’tis ». On a préféré, de loin, « Quand la mer monte ». Il y a comme un ratage dans le film de Dany Boon et il est lié à cette séquence dont on a fait ensuite tout un fromage, celle de la tartine de Maroilles trempée dans le bol de café noir. Est-il bien raisonnable, en ce début de XXIe siècle de se gausser de traditions régionales qui n’existent pour ainsi dire plus ? Et puis c’est quoi ces Parisiens sans goût à force d’avoir tellement bu, tellement fumé et qui nous balancent en échange de nos couleurs et odeurs provinciales un cinéma aussi aseptisé qu’un plateau de TF1 ? Est-ce obligatoirement faux-mages ou désert , maintenant ?

    Allez bon, on ne va pas s’énerver les nerfs sous prétexte que la vie se chante, la vie se pleure et qu’il faut naître à Monaco si on veut avoir une chance de voir monter Carlo au festival de Cannes - attention à la marche et au contrepet, SVP ! - ou, pour les filles, de séduire un lord Anglais en promenade sur la même à Nice.

    Odeur mise à part, les fromages, c’est bien pratique pour raconter sa vie ! A chacun sa chanson, à chaque voyage son fromage. Alors revenons au Maroilles car moi aussi je suis né au pays de la bière du Ch’ti. Allez, roulez, mes souvenirs et ma musique, c’est ma tournée ! A l’Abbaye du Mont-des-Cats, au pays de la tulipe noire, une belle des champs séduisit mes seize ans dans les rues du vieux Lille. A la santé d’hier et des amours défuntes, je bois un verre de Chimay bleue. Est-ce un  caprice des Dieux qui m’a faît naître au Nord, sous des cieux si lourdauds que les canaux s’y pendent, là où les briques rouges des maisons virent très vite au noir de charbon. En tout cas, j’en suis parti.

    A l’abondance des bleus sur les bras du grand-père, mineur, qu’il appelait « coups de veine », j’ai préféré ma chance à moi, ma bonne étoile. Elle m’a emmené, à vingt ans, sur les Champs-Elysées, dans le jardin du Luxembourg, sur le marché aux puces de Saint-Ouen, en un mot : à Paris. A Paname, c’était mon « happy birthday » tous les jours : les joies de la cuisine, le temps des œufs au plat et des films par douzaines, des concerts, des bouquins et  de la guitare. Un peu de paradis pour un coureur échappé de l’Enfer du Nord puis, quelques années plus tard  l’amour qui s’en vient là-dessus amener dans la brume du matin la fille du shérif, la première femme de ma vie, mon Saint-Just de l’Esrabonjour ! Et voilà mon brin d’amour corsé qui emmène le roi du blues que j’étais vers les plus belles années de sa vie, le sourire aux lèvres et la fleur aux dents.

    Oh la la ! On s’en va, comme dans le poème de Rimbaud, pas sérieux vers le château de sable aux accents très aigus de cette ville de la Sarthe où je jouerai parfois le chanteur des rues, le joueur d’échecs ou l’un des comédiens de « Sous terre et se taire ». Et je revois encore la boule des moines de Solesmes, le ciel bleu du Haut-Jura de nos vacances et les « Viens voir le loup » de ma Marie-Madeleine qui vont changer nos vies !

    Et bientôt, comme tout bébé a besoin d’une maman, voici qu’un cadeau de papa s’installe pour un été indien de neuf mois à l’intérieur de celle-ci. Ainsi ouis-je en février de l’an suivant sa complainte de l’heure de pointe à la maternité de Château-du-Loir sous la neige :
- Attention, mesdames et messieurs, tagada tagada voilà Benjamin le Dalton, le grand Condé en personne ! »

    Or l’amour c’est « Plus je te vois, plus je te veux » ! Ainsi, deux ans plus tard, c’est un peu de paradis en plus sur le chemin de papa.
- Alors, qu’est-ce que c’est ? »
    Au bout des rails qui vont au Mans, il y a un autre bébé, fille cette fois : elle s’appelle Elsa et a des yeux à rendre fou de saint-amour plus d’un poète communiste.

    Oui mais la mer est toujours bleue et toujours loin. Une Bretonne partie de chez elle n’est réellement heureuse qu’une fois de retour en Bretagne. Est-ce pour cela ou pour le plaisir de partir à nouveau quand la chance passe qu’un poste pour moi se libère chez Dédé le kid ? Enfin, quoi qu’il en soit, nous mutons encore et voilà que nous atterrissons dans mon village du bout du monde : Rennes ! Ici personne ne fabrique de trou du cru ! Ici personne n’aspire à une AOC de cervelle de canut, bien que certains prétendent parfois vivre plus en intelligence qu’ailleurs. Alors, j’ai craqué : j’ai posé mes valises, je me suis installé dans mes fromages, je suis devenu un Rennais et peut-être même désormais qu’il n’y a pas de pis Rennais que moi !

    Eh non, tout ça, ça ne va pas changer le monde ! Oui, ce n’est rien que du vent, la vie : on va de trou en trou comme la dent du chat qui explore le gruyère !

P.S. 19  noms de fromages et 46 titres de chansons de Joe Dassin, est-ce que ça vous ira ? Faut-il vous emballer tout ça dans du papier journal ? Moi je dis ça, c’est rapport au voyage… et à l’odeur surtout !

31 juillet 2010

consigne 49‏ (rsylvie)

Pas à tordre du bonnet, cette femme est folle à lier.

Voir une orchidée dans ce chiffon fortement colorisé.

Fallait pas avoir la tête bien sur les épaules ».

Magali houssine de droite à gauche. Elle voudrait faire pipi. Seulement c’est pas l’heure de la sortie… tenir encore une quart d’heure et l’entretien sera fini. Elle essaie de se vétiller comme elle peut et se remet au travail. Seulement l’inspiration est partie, aussi soudainement que cette envie pressente est apparue. Magali oringue à la volée le travail de ses petites camarades punaisés sur les murs de la salle d’attente. Pas folichonnes toutes ces couleurs croupionnées les unes aux autres. « Tien La Sandra a vraiment fait du bon boulot » pense-t-elle. Un coup d’œil devant, un coup d’œil derrière, « pouah ! C’est moche » ébousine-t-elle en découvrant la réalisation zibée à droite.

Magali peux-tu me warranter son dessin ! toi qui a le nez en l’air depuis plus d’un quart d’heure » bolchevise une blouse blanche. Tarmacadmisée, l’enfant reste muette. Impossible de paloter tant elle est contrariée d’avoir été démasquée par cet homme qui connaît son nom. Elle qui n’a encore parlé à personne depuis que….

Car voyez vous, Magali joue un rôle. Elle n’est plus « la p’tite pépette d’amour de papa et maman » depuis son admission dans cette grande maison pleine d’étrangers Elle n’est plus elle, mais une autre. Fini la gentille fillette qui licher la joie de vivre. Maintenant elle queute d’une lame acérée tout ce qui l’approche. C’est une tueuse, une méchante qui ne veut pas qu’on l’aime ! C’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle rudente tout ce qu’elle touche.

Non elle ne veut pas imaginer un joli papillon. Alors qu’elle voit le rouge du sang de ses parents qui se déchirent. Le jaune de la colère qui monte en eux. Le vert froid de la violence dans leurs yeux. Le bleu de la vie heureuse qu’elle n’aura plus jamais. Bien sur qu’elle voudrait y voir l’espoir d’être à nouveau leur petit trésor à tous les deux. La possibilité d’une réconciliation et de vivre tous réunis dans le petit deux pièces, à trois pas du tramway. Seulement le vieux monsieur, aux lunettes trop petites pour ses gros yeux gris, a dit que « c’était fini tout ça. Elle devait être une grande fille et apprendre à vivre sans ses deux parents réunis. Que c’était pas de sa faute s’ils n’étaient plus ensemble, mais tout simplement qu’ils ne s’aimaient plus. Par contre, tous les deux l’aimaient très fort ».

Puisque vous êtes incapable de parler… Restez pas à moitir, et faites moi un joli dessin sur cette feuille ». D’un geste de colère, Magali s’empare d’un tube, tournoie jusqu’à godronner la feuille blanche avant de la tendre à la blouse blanche… pour s’enfuir en direction des sanitaires se soulager, et pleurer tout son saoul, jusqu'à sa prochaine mise en scéne.

31 juillet 2010

défi et des garçons (Zigmund)

113Depuis la parution de la consigne #113 "je tournais autour " en me gardant bien d'y toucher. J’étais tranquille, peinard, "bénaize" et v'la t’y pas que Katyl vient me quérir pour une interprétation de son tableau et une réponse au défi. Et la voilà qui parle de chevalerie, de relever le défi d'une dame de coeur ...aie ! et moi qui dans le sillage de Poupoune, mais sans son talent, nourrissais de noirs dess(e)ins  pour ce tableau et les enfants. 
Donc la question est « où vont ces enfants ? »

                        1/ Mai 2012 : ils sortent de l’isoloir, sont allés voter et se dirigent 

                            -soit vers un avenir lumineux

                            -soit vers la frontière la plus proche

113_Bl113_R

   2/ ou  peut être sont ce de  jeunes moldaves, ou des roms à la frontière de la communauté européenne

3/Mais non, ils vont rejoindre les petites filles de Walrus dans leur cabane au bout du jardin.

                       4/ il n’y a plus de papier dans les toilettes...

5/ ils participent au tournage de la version pour enfants de « Blair Witch Project »113_bw

6/ mandatés par l’Ogre, ils suivent la trace du petit poucet et de ses frères pour agrémenter son  repas du soir.113_sph

7/ ils  s'en vont porter une bouteille de Jasnières à leur mère-grand (parce que des petits pots de beurre, elle en a déjà  un paquet et  même que c'est pas bon pour ses triglycérides et son cholestérol)

8/ ils reviennent de chez leur ophtalmo préféré. Nous voyons  le jeune garçon protanope*  guider sa frangine myope vers l'opticien le plus proche.

(elle a cassé ses lunettes en jouant avec les petites filles de Walrus)113_Pro113_myo

9/ honteusement soudoyés  par l'ophtalmo ils s'en vont proposer à Walrus un rendez vous rapide chez  le dit ophtalmo en échange d'une meilleure idée pour traiter cette consigne.

Je dépose aux pieds de Dame Katyl mes plus plates excuses pour le piétinement de cette consigne et de son tableau bucolique.

* voulant relever également la partie ophtalmolgique du défi, je suis allé puiser dans mes souvenirs et dans google  les renseignements sur  les anomalies de la vision des couleurs (pour  briller en société dites dyschromatopsies)

en gros

-achromatopsie : maladie rare 1/40000=> vision en noir et blanc parfois(souvent?) associée à l'albinisme 120px_Ishihara_11

-protanopie :atteinte de la vision du rouge

-deuteranopie :atteinte vision du vert

-tritanopie : atteinte axe bleu jaune (maladies acquises)dalton6

le dépistage le plus connu de la vision des couleurs est le test d'Ishihara.

Le daltonisme se transmet par les filles et atteint les garçons  ...admirez le subtil  retour au titre.


31 juillet 2010

Chapître 4 - Défi n°24, La file d’attente... (Fafa)

Quoi de plus banal que d’aller chercher son pain et des croissants frais le matin.

Tout le monde allait sans un mot, vaquait à ses occupations sans prêter attention aux autres. Elle n’en espérait pas plus ici de toute façon. La vie en ville n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait connu dans sa petite bourgade de Bretagne. Ca lui revenait tout d’un coup, personne ne vous aurait croisé sans vous dire bonjour.

La boulangerie était là, quelques pas encore... la file d’attente commençait sur le trottoir.

Quelle idée vraiment de venir prendre son tour en espérant qu’un habitué la reconnaisse et lui adresse un signe de tête ou mieux, la salue.

Elle s’installa juste derrière une dame d’un certain âge à la tenue particulièrement soignée pour aller acheter sa baguette. Elle sourit. La femme prit son geste pour une marque de politesse et lui rendit son sourire avec un hochement de tête.

Elle avança de deux pas. Un petit acacia chétif faisait une légère ombre sur la vitrine, jouant avec le reflet du soleil. Elle put entrevoir l’intérieur de l’échoppe. La file s’étirait encore sur plusieurs mètres après la porte. Elle devait compter au moins dix personnes et trois serveuses s’afféraient derrière les banques. Ce ne serait vraiment pas de chance si dans tout ce petit monde il ne se trouvait pas quelqu’un qui la reconnut pensa-t-elle.

La petite file avança doucement au moment ou un client vêtu d’un bleu sortait, difficilement, en se contorsionnant entre le montant de la porte et une personne qui se trouvait juste sur le pas.

 - Pardon ! grogna-t-il avant de traverser le trottoir au pas de charge et de s’engouffrer dans un camion garer en double file.

Celui-ci ne l’avait pas vu mais il ne semblait pas être du quartier, sans doute un ouvrier sur la route d’un chantier qui s’arrêtait acheter son pain pour le midi.

Une enfant sortit juste après l’ouvrier, elle ne devait pas avoir plus de dix ans. Elle avait le regard littéralement scotché à ses baskets. Sans doute la ou une des premières fois où ses parents la laissaient aller chercher le pain. Peu de chance qu’elle la reconnaisse. Elle salua l’enfant à son passage.

 - Bonjour.

La gamine leva les yeux et s’enfuit à toutes jambes en lâchant un petit « Bonjour Madame ».

Deux nouveaux clients sortirent ensemble, un homme et une femme d’âge mûr qui échangeaient des commentaires sur l’aspect des gâteaux et leurs prix. Ils la croisèrent sans prêter la moindre attention à elle mais en croisant son regard. Encore deux qui ne la connaissaient pas.

La file avança d’un coup et elle se retrouva dans le magasin. Enfin elle allait pouvoir être vue du personnel. Les trois filles étaient bien occupées.

L’une d’elle faisait des allers retours dans l’arrière boutique pour réapprovisionner les étagères en pains en tous genres sans prendre le temps de regarder les clients. Celle-ci devait être une apprentie qui ne venait au comptoir qu’en cas de grosses affluence, tant-pis.

La seconde servait les clients au fur et à mesure que la file avançait, se tournant d’un sens puis de l’autre pour attraper qui un pain, qui une viennoiserie, qui une religieuse au chocolat, qui était particulièrement appétissante d’ailleurs. Elle ne l’avait encore pas regardé.

La troisième devisait tranquillement avec les clients en enregistrant et encaissant les commandes. Elle était un peu plus âgée que les deux autres. Cela devait être la patronne pensa-t-elle. Mais elle non plus ne la regardait pas pour l’instant.

Une jeune femme BCBG et un homme aux cheveux gris et au pas lents étaient sortis. Ni l’un ni l’autre ne l’avait reconnu, ils étaient tous deux passés à côté d’elle en l’ignorant totalement.

Trois autres personnes sortirent encore sans prêter la moindre attention à elle. La patronne l’avait maintenant aperçu mais elle resta impassible. La deuxième serveuse elle aussi l’avait vu mais n’avait pas eu plus de réaction.

La jeune apprentie se concentrait toujours sur ses étagères.

Elle commençait à sentir le désespoir monter en elle lorsqu’une main se posa sur son épaule.

 - Bonjour Chloé ! Comment tu vas ? La voix était enjouée et pleine d’allant.

Elle se retourna pour faire face à son interlocuteur, soulagée qu’on l’ait enfin reconnu.

 - Bonjour !

 - Oh excusez moi madame je vous ai pris pour quelqu’un d’autre... Désolé.

L’homme reprit sa place dans la queue qui commençait à se reformer derrière elle. La vieille dame un peu snob venait de régler sa commande.

 - Bonjour Madame ! Qu’est-ce que vous désirez ?

En l’espace de deux secondes tous ses espoirs venaient de s’envoler, elle sentit des larmes brouiller son regard, elle éclata en pleurs.

 - Qu’est-ce qui ne va pas Madame ?

Tout le monde la regardait dans la boulangerie. Tentant de se reprendre, dans un sanglot elle répondit.

 - J’ai oublié mon porte-monnaie. Et elle reprit à pleurer.

La patronne, la serveuse, les clients dans la file, tous la dévisageaient interloqués, même la petite apprentie.

 - Mais enfin faut pas vous mettre dans des états pareils pour si peu, ça arrive. La serveuse semblait plus gênée que compatissante.

 - Excusez-moi. Murmura-t-elle entre deux reniflements.

Elle sortit rapidement en évitant tous les regards. Elle vit en passant que le jeune homme qui l’avait abordée regardait fixement le bout de ses souliers.

 - C’est pas grave. Glissa-t-elle doucement à son attention.

Derrière elle la serveuse embarrassée interrogea doucement sa patronne.

 - Qu’est-ce qu’elle a madame Eloie aujourd’hui ?

 - ...

Une fois dans la rue elle marcha à l’opposé de la porte de l’immeuble d’où elle sortait quelques minutes plus tôt. Elle ne releva la tête qu’après avoir copieusement mouillé son chemisier par ses larmes. Elle avait bien dû marcher un kilomètre, elle n’avait plus la moindre idée d’où elle se trouvait. Elle regarda tout autour d’elle à la recherche d’un point de repère quelconque, un nom de rue ou une façade familière.

Son regard s’arrêta sur une plaque en cuivre fixée à droite d’une porte cochère. L’inscription noire en creux la laissait perplexe et hésitante.

Pourquoi pas après tout. Elle poussa la porte, entra sous le porche et s’avança jusqu’au hall de l’immeuble. La gardienne en la voyant n’eut pas la moindre hésitation et lui montra du doigt la porte juste en face de sa loge. La même plaque qu’à l’extérieur mais en modèle réduit s’agrémentait  d’un laconique « Entrer sans sonner ».

Elle poussa la lourde porte et entra...

31 juillet 2010

La fausse disparition -défi #101- (MAP)

En  cette fin de royauté

on a cru qu'il avait filé

mais il est là de tout son être :

Le rouet trône à sa fenêtre !

Copie_de_DSCF3596

31 juillet 2010

Participation à la consigne 109 (32Octobre)

venise31

31 juillet 2010

Participation à la consigne 58 (Venise)

venise31

24 juillet 2010

Les défis -3- arrivent dans notre boîte aux lettres !

24 juillet 2010

Drôle de MOTif (Joye)

Défi n° 4 :
Mme (inserer nom de notre choix) a ete retrouvee morte chez elle, dans d'etranges et d'atroces circonstances. En 5 lignes, donner:

    * Le nom du coupable
    * L'arme du crime
    * Le motif
Introduit par cette phrase:
"Le Commissaire (nom a choisir encore), a peine arrive sur les lieux, declara:..."



Hier, Madame Kommune Vache-Espagneule a été retrouvée morte chez elle, dans d'étranges et d'atroces circonstances.

Le commissaire Zinnetaune, à peine arrivé sur les lieux, déclara :

Mme Vache-Espagneule a été assassinée par François Lang,  un lexicographe obscur, l'auteur du Dictionnaire Quasi-Complet de la Langue Française (DQCLF) en 47.000 pages.

Sa victime est morte suite à un coup aigu à l'esophage avec un objet lourd, sans doute le volume pénultime du DQCLF.

Le motif reste jusqu'alors inconnu, mais lors de son arrestation, Linguini se confessa en hurlant aux journalistes présents : « Elle ne faisait que parler, parler, parler ! Diable ! Comment allais-je bien terminer mon dictionnaire si elle ne me laissait jamais le dernier mot ? »

24 juillet 2010

Avec le mot "clé" (KatyL)

Clélie la jeune Roumaine traversa le Tibre à la nage
Elle arriva à bon port  sur une plage couverte de clématites...plage elle même entourée par un muret ,
juste une porte en face d'elle qui était fermée à clé...cet endroit semblait paradisiaque, mais comment y entrer ???
elle se dit :"c'est bon signe" Dieu dans sa grande clémence m'a emmenée au bon endroit , mais comment vais -je y entrer ?? qui a la clé ??
Clélie qui avait lu les traités philosophique de Sénèque "de la Clémence"  se posa les bonnes questions
elle se mit a réfléchir en face de la porte assise sur la plage ....
La clenche était solide , aucune clé apparente,  le mur trop haut...
Elle prit une clémentine qu'elle avait pris soin d'apporter avec elle , coincée dans sa ceinture et la dégusta.
Au bout d'un moment elle entendit un oiseau de paradis
comme elle savait parler aux oiseaux elle le siffla...
il vint....
"Que veux tu belle Clélie lui dit-il"
"Je voudrais bien entrer dans ce jardin paradisiaque au lieu de rester coincée sur cette plage, as tu la clé ?
"Pas besoin de clé lui dit-il , je vais faire venir tous mes amis oiseaux de l'ile et nous allons te transporter par tes habits et tes cheveux .../...
Ceci dit il siffla et tous les oiseaux de paradis vinrent au dessus d'elle..
Ce fut une myriade de couleurs toutes plus belles les unes que les autres il y en avait des milliers.
Ils vinrent la prendre par chaque cheveux, chaque fibre de tissu et se soulevèrent tous en même temps
elle s'envola légère et aérienne , elle volait avec les  oiseaux.
Elle fut déposée à terre de l'autre côté de la muraille et là elle vit  .....
des fruits de toutes sortes , des fleurs.. et un arbre à clés
Elle se souvint des préceptes du sage Cléobule ( qui lui avait donné la clé de la sagesse ) et se dit qu'il
ne fallait pas prendre n'importe laquelle et comprendre à quoi elles pouvaient servir ???
les oiseaux étaient repartis virevolter dans leur paradis
Elle entendit un chant de clergeon venu d'ailleurs , alors elle se dirigea droit vers ce chant de lumière..
Elle vit une édifice fermé à clé , les voix venaient de l'intérieur
Elle regarda par le trou de la serrure et se dit qu'il fallait trouver sur l'arbre à clés celle qui ouvrait cette porte
Elle vit une clé en or, une en argent ,une en fer blanc, une rouillée de même taille.
Elle prit d'instinct la plus vieille et la plus rouillée.
l'arbre se transforma aussitôt en arbre à savoir et se couvrit de livres ,
Elle se dit :" je ne vais pas m'ennuyer dans cet endroit "
Elle se dirigea vers l'édifice où toujours les enfants chantaient
en effet la clé rouillée était la bonne
Elle fut accueillie en souveraine des lieux , elle comprit qu'elle était au paradis avec les anges
que ces enfants étaient des anges....
Elle pensa à Cléanthe ce stoïcien grec qu'elle avait bien connu et qui lui avait donné la clé de la patience ...elle attendit la fin des chants si beaux si doux .. Un ange vint la voir
"bonjour CLélie , on t'attendait , tu as mérité de vivre au paradis avec nous, tu auras accès aux livres du savoir, tu auras tout à loisir, fruits , nourriture, fleurs et compagnie, tu es au paradis "
mais alors je suis morte ??
oui tu n'as pas survécu à ta traversée du Tibre , mais nous sommes là pour te recueillir..

24 juillet 2010

consignes 8 - INVISIBLE‏ (rsylvie)

« pour mes filles chéries… ou ce que mère dit »

Je viens juste de croiser son regard, que tout m’est revenu en mémoire. J’avais été ensorcelé !

Ou plutôt non, j’avais été victime des menaces de ma mère !

Tu verras un jour, à force de faire des grimaces… un courant d’air et tu resteras ainsi » !

Ce jour-là, avec mon frère nous étions en peine d’idée. C’était un bel après-midi d’été. Tandis que nos parents et voisins étaient aux champs à préparer le matériel pour la journée de moisson du lendemain. Mon cadet d’à peine 2 ans de moins que moi, était venu me chercher, pour qu’ensemble, nous allions passer le temps au bord de l’Orne. Petite rivière qui coule au bas de la location de mes parents. Exploitants agricoles qui travaillaient dure afin de nourrir leur famille et pouvoir payer le fermage de l’humble cabane qui nous servait de logis.

Nos sandalettes en bandoulière autour du coup, assis sur un rocher, nous étions là à regarder passer des bancs de fritures argentées, quand je vis mon reflet dans le miroir bleuté de l’onde fraîche du courant. Mon visage, puis celui d’Arthur qui s’amusait à singer les poissons multicolores. Il avait mis ses mains en forme de nageoires derrière ses oreilles, tout en formant des va et vient rapides, la bouche comme un O, l’œil fixe…. Il mimait la carpe au fil de l’eau.

Je décidais de l’accompagner dans le jeu, et me mis à mimer une mouche. Une bien vivace, qui attirerait le regard du poisson, et l’inciterait, d’un bon, à sortir de l’eau pour l’avaler en plein vol. Accroupi sur le gros cailloux, je me hissais sur la pointe des pieds pour feindre l’envol de l’insecte. Les 2 bras recroquevillés sous les aisselles, je fixais mon frère du regard, caricaturant à merveille l’air absent de l’animal. Quand Eole amusé par nos grimaces, pouffa de rire avec tant de décontraction que les peupliers non loin de là, se mirent à danser sans que je n’y prenne garde.

De retour à la maison, je me dirigeais vers le grand évier blanc qui nous servait tout autant de lavoir que de bac pour la toilette, afin de me nettoyer les mains et rincer le visage avant de passer à table, quand j’eux le sentiment que quelque chose d’étrange était entrain de m’arriver. L’eau glissait au travers de mes doigts, que j’avais pourtant mis en croix les uns sur les autres, afin de faire un petit récipient dans lequel j’aurais trempé ma bouche. Seulement voilà, l’eau ne voulait pas y rester.

Aussi surprenant, quand je me suis approché de la table pour m’y asseoir en essayant d’enjamber la bancelle. Impossible de passer, il n’y avait pas de place sur le  banc. Et pire que tout, personne ne bougeait afin de m’aider. Je jouais des coudes, hurlais à qui voulait m’entendre… rien !

… Rien serait mentir, car je sentis comme une violente tape me frôler le ventre que j’en perdis l’équilibre et me retrouvais les 4 fers en l’air, à même la terre battue. Surpris, j’essayais à nouveau de m’approcher de la table, quand j’entendis la grosse voix de mon père vociférer, qu’une fois de plus j’étais en retard pour le souper, mais que cette fois-ci était bien la dernière. Car, j’allais recevoir une telle correction, que jamais plus je ne serais en retard pour le repas du soir !

-« Mais je suis là….. Hé le père, regardes donc par ici, je suis là » ! criais-je. Seulement personne ne semblait entendre mes cris désespérés. Pas un regard vers moi, pas un mouvement en ma direction… l’assistance se comportait comme si je n’existais pas.

Droit comme un I, les deux bras sur les hanches j’hurlais un « nom de dieu, j’suis tout d’même là…. devant vous…. Hé ! regardez-moi » ! Seul le bruit des cuillères dans les bols de soupe faisait résonance à mon appel.

.

I N V I S I B L E…. j’étais devenu invisible aux regards des autres. Mais qu’avait-il bien pu

se passer pour que je devienne imperceptible aux yeux des membres de ma famille ?Je me posais encore la question quand je m’aperçus de l’étrangeté d’être en équilibre sur la corniche de l’unique meuble de la pièce. Effectivement, j’avais bel et bien les 4 pattes ventousées sur le vaisselier. Et le plus drôle dans tout cela, c’est que je n’en ressentais aucun désagrément. Comme si cela m’était naturel, j’allais et venais d’un coin de la pièce à l’autre. Tel un funambule, j’avançais gracieusement d’une étagère à l’autre, d’un rabat du meuble à l’anneau du tiroir, avec une aisance qui aurait certainement fait plaisir à notre professeur d’éducation physique. Ce n’est qu’une fois sur pausé sur le revers du col de chemise de mon frère que j’eux un sursaut d’inquiétude. Un coup d’œil dessous, un coup d’œil derrière, j’étais une mouche ! Microscopique, parmi la cohorte d’insectes qui envahissent nos pièces en ces périodes de grande chaleur, je n’étais ni plus ni moins qu’un parasite bon à écraser d’un revers de main !

 Il me fallait alors redoubler de prudence et faire preuve d’une grande intelligence pour esquiver toutes tentatives malines n’ayant pour but que la destruction massive de toutes bestioles volantes, quelque soit leurs liens de parenté. Un coup d’aile à gauche, un coup d’aile à droite…. pas si simple tout de même. Surtout l’atterrissage... qui se doit d’être en douceur, si on ne veut pas attirer l’attention du prédateur. Quelques envolées plus tard, je suis devenu excellent au jeu du « manqué… encore raté… »

Je m’amuse tant, à taquiner mes frères d’une caresse d’aile chatouilleuse, que j’en oublie mon peu d’expérience et fonce droit sur le nez de ma mère. Qui, d'un revers de la main, esquive le projectile et me projette vers la fenêtre. Rétablissant la trajectoire après multiples roulés boulés, je viens juste de croiser son regard, que tout m’est revenu en mémoire. J’avais été ensorcelé ! Ou plutôt non, j’avais été victime des menaces de ma mère !

 tu verras un jour, à force de faire des grimaces.... un courant d'aire, et tu resteras ainsi !

24 juillet 2010

Fais-moi un cygne (Vegas sur sarthe)

Il était une fois une fille qui parlait aux oies... Elle avait reçu ce don en naissant, d'une méchante fée sarladaise et passait ainsi le plus clair de son temps à cancaner et le plus sombre à dormir ce qui lui laissait peu de temps pour la gaudriole.
Elle cancanait tant qu'elle en gavait son entourage et ses parents priaient saint Martin chaque jour qu'un galant plus malin que les autres vienne lui clouer le bec.
Vint à passer un gars qui lui, parlait aux jars... Il tenait ce talent d'un ancêtre normand mais passait tout son temps à picoler du cidre.
Pourtant dès qu'elle le vit la fille n'eut qu'une envie... qu'il lui fasse un cygne... et entre deux bolées il lui fit, si bien que deux oisons bavards naquirent qu'ils nommèrent Aphrodite et Sarturnin.
Puis ils partirent s'installer bien loin, dans un pays étrange qu'on appelle la Cacophonie Occidentale, là où bipèdes et palmipèdes vivent en harmonie, enfin c'est ce qu'on raconte 

24 juillet 2010

LA CONQUETE (Lorraine)

Jupe au ras des fesses et petit fichu

Eloïse avait l’air d’une nymphette

Nous allions au bois, le chemin herbu

M’invitait, ma foi, à faire la causette

Eloîse dit : « Il m’est défendu

De boire du vin, il me rend pompette »

C’était désolant, car dans mon bahut

J’avais emporté pas mal de canettes

Nous nous arrêtames à l’endroit branchu

Qui nous séparait , saperlipopette,

Des voyeurs, passants, et sur la carpette

De mousse bientôt je fus étendu

Eloïse aussi. Quels beaux yeux, mazette !

Quels genoux, quels cils, quel profil de nu

Dans l’ombre bleutée! Quelles galipettes

Au bord du ruisseau Je n’aurais pas cru

Qu’Eloïse et moi allions à la fête

Quand je l’invitai comme un ingénu

A m’accompagner sur la douce herbette !

…Nous y retournons chaque soir venu…

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Le défi du samedi
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