Mon cadeau de fête : (TataBéa)
Alex m'avait tendu fièrement le prospectus en disant : « Bonne fête, ma chérie ! », je n'en croyais pas mes yeux : un safari ! Mon mari venait de m'offrir un safari pour ma fête ! J'étais folle de joie, j'en rêvais depuis si longtemps ! Le lendemain matin arnachés comme il se doit nous avons retrouvé le guide devant notre porte à 6 heures du matin, les fusils, les couteaux et les sacs furent rapidement casés dans le coffre du véhicule gris camouflage. Deux minutes après nous prenions la direction du poste de sortie de zone couverte.. Après avoir présenté nos laisser-passer et marqué de nos empreintes rétiniennes le bloc de départ horodateur, la lourde porte translucide s'est soulevée pour nous permettre de gagner la zone ouverte. Nous avons roulé deux ou trois kilomètres dans une atmosphère brumeuse les vitres s 'embuaient régulièrement sur l'extérieur au contact de nappes humides et un peu collantes, aucun bruit ne nous parvenait au travers de la carrosserie blindée. Notre guide n'avait pas dit un mot depuis la maison, il nous signala simplement que nous arrivions à la première zone de chasse : « La Défense-RER » disait un vieux panneau bleu et blanc. Le guide immobilisa le véhicule devant un porche métallique, se tournant vers nous il expliqua : « si vous descendez là vous pourrez surement voir la première ethnie, ils dorment là-dedans le jour et sortent en général sur la dalle le soir, en faisant doucement vous pourrez les observer de près, mais soyez prudents, les Rakaïs sont violents, en cas de menace n'hésitez pas à tirer ou fuyez si vous avez le temps! Moi je reste là je vous attends, prenez les armes, mettez vos masques et n'oubliez pas le bip d'ouverture pour rentrer dans le véhicule ». Le cœur battant nous sommes entrés dans le souterrain par un escalier métallique, au fond du passage nous avons tout de suite aperçu un groupe entassé assoupi. Les mâles comme les femelles étaient vêtus de noir, blousons, bottes, pantalons déchirés et vieux mais noirs, les femelles avaient autour du cou de drôles de colliers avec des rivets métalliques auxquels étaient reliées des chaines. Je serrais la main d'Alex à travers nos gants, d'un commun accord nous avons rebroussé chemin, nous aurions préféré les voir en action, là ce n'était pas très intéressant. De retour dans la voiture, nous avons demandé au guide quelles autres ethnies il y avait au programme, nous pourrions repasser à La Défense RER au retour en espérant voir des Rakaïs réveillés. Remettant le moteur en marche il soupira « si vous voulez on peut aller voir les Freaks, ce n'est pas loin » nous avons repris la route pour gagner une zone moins dégagée, nous roulions au milieu de bâtiments gris souvent à moitié écroulés, ça et là on voyait parfois des humains courir entre les ruines à l'approche du véhicule « des Solos » commenta le guide, « ils sont très craintifs, mais beaucoup de clients aiment bien traquer cette ethnie, c'est une chasse sportive, et puis ils font de beaux trophées sans être dangereux, vous en voulez un ? » Alex me jeta un regard interrogatif « Non, tu sais bien que je préfèrerais une tête avec des cheveux longs et blonds pour le salon, si possible un mâle, ceux-là me semblent tous bruns et rabougris.. » Mon chéri m'embrassa sur la tempe en souriant « comme tu veux, c'est ta fête après tout » « Si madame préfère les longs cheveux .. vous trouverez ça chez les Freaks, à MichelAngeMolitor, c'est là que nous allons », nous nous sommes immédiatement équipés prêts à descendre. Dès que le véhicule se fut immobilisé nous avons sauté dehors. Les nappes brumeuses nous brouillaient la vue mais nous avions repéré un groupe vêtu de couleurs vives qui chantait en agitant les bras et secouant la tête, leurs cheveux étaient longs mais collés et raides. Je m 'embusquais derrière un pan de mur et visais tout de suite un jeune mâle qui s'était immobilisé, je fis feu, sa chemise claire s 'étoila joliment et il s'écroula au milieu des cris et de la débandade de ses congénères. Je pris mon couteau et m'avançais vers ma proie, Alex m'appela, il avait sorti son e-magineur, je pris la pose fièrement : un pied sur le dos du freak, je relevais sa tête en le tirant par les cheveux, j'exultais ! Dès que l'image eut été fixée je me hâtais de découper la tête pour la porter dans le sac, il ne fallait pas qu'elle s'abime, elle s'ornait même d'un duvet de barbe !