Faut bien gagner sa croute (papistache)
Le remboursement des frais de déplacement n’étant plus ce qu’il était, désormais, il est courant qu’un journaliste honore plusieurs médias de sa prose lors de la couverture d’évènements internationaux.
Moyennant une légère adaptation du style au lectorat de l’employeur la supercherie passe généralement inaperçue.
Inaperçue... pour le commun des mortels dont vous n’êtes pas, lecteurs des défis.
Chut... ne dites rien à personne, que cela reste entre nous...
Grouille
(France-Culture)
Y‘a pas longtemps, loin, chez les cowboys, un jouet, oublié au bas d‘un immeuble, a fichu la trouille : les péquenots du coin ont chié dans leurs bottes.
Vers 11h 30/ midi, les gueux se sont décroché la mâchoire : un nounours s’était avachi devant l’entrée de leur taf.
Des branleurs du F.B.I ont bu un café salé et ont rappliqué. Ils ont botté le derrière à toutes ces feignasses et riblonné les bagnoles à deux kilomètres à la ronde ; une fois le doudou éviscéré, les barbouzes n’ont trouvé que du kapok.
Télex
(France Info(s))
QUI ? Des flics
QUOI ? Paranoïa collective
COMMENT ? Bonne question, mon gars, je te remercie de me l’avoir posée.
OU ? Oregon, US
QUAND ? Fin 2009
POURQUOI ? Va savoir !
Chroniques du présent
(T-ÈF-1.fr)
A trois jours des grandioses festivités de fin d‘année, dans la douillette petite ville de Portland (Oregon), patrie de Matt Groening le “célébrissime” créateur de l’inénarrable série d’animation “Les Simpson”, un amour de petite peluche, mascotte à l’image de l’ours noir des Rocheuses, malicieusement adossée à la majestueuse porte vitrée à ouverture et fermeture automatiques (on est au pays où la technologie est reine) de l‘hôtel municipal des forces locales de l’ordre, a provoqué quelque émoi au sein de la communauté policière : sensibilisée par de récents évènements fort médiatisés (trop, peut-être ?) celle-ci, bien qu’attendrie par cette nativité inopinée a cru déceler la marque du terrorisme international.
De bon matin, rasés de frais et fleurant bon l‘aftershave Crevlon, les représentants de la loi ont été raisonnablement interloqués par la présence, inattendue et insolite, d’un nounours, en tout point semblable à ceux qui, la semaine précédente, avaient fait la joie de milliers de bons petits Américains au pied du sapin (arbre de Noël dont la tradition reste vive en cet état de l‘ouest des Etats-Unis, c’est d'ailleurs l’entreprise Arbres Joyaux de Sainte-Brigou de Beauce (Québec) qui a hérité de l’important contrat de 45 000 sapins Fraser dont les rues de la ville sont parées), assis sagement, les attendant, le soleil matinal se reflétant dans ses cabochons de verre comme un clin d’œil malicieux pour souhaiter à qui voulait un joyeux début de semaine.
Nul ne saura jamais qui composa le numéro du F.B.I., (peut-être un émule de Matt Groening) néanmoins, alors que les dignes serviteurs de la police s’émouvaient encore du charmant spectacle et hésitaient sur les suites à donner à cette impressionnante mise en scène, une unité d’élite gouvernementale se figea face au bâtiment, coquettement illuminé de mille diodes clignotantes, dans un impressionnant crissement de pneumatiques “Bonne Année”.
Le petite troupe qui s’était massée face à l’entrée de son lieu de travail fut invitée poliment à aller déguster un café long vanille/chantilly/sirop d'érable/beurre de cacahuètes au drugstore officiel de la police. Il y eut bien quelques mécontents qui auraient préféré s’y rendre en voiture mais le parking, pour les besoins de la suite de l’intervention, avait été réquisitionné. Le petit groupe traversa néanmoins la rue sans encombre et les unités spéciales purent convoyer en hélicoptère Bouing-Bouing (d’où la réquisition du parking) le petit jouet frigorifié aux ateliers du Père Noël où il fut établi qu’il ne souffrait d’aucune pathologie grave sinon, peut-être, une légère otite. On administra force antibiotiques Beurk & Co à l'ourson qui fit dire, lors d’un flash spécial d’information, à toute la population, qu’il était très content, qu’il avait plein de nouveaux amis et qu’il comptait bien viser la bonne cheminée lors du prochain passage du traîneau du rubicond bonhomme à la barbe blanche.
Le maire de la ville, rapidement informé du choc émotionnel qui venait d'ébranler sa brigade de police, accorda un arrêt de travail collectif de trois jours et promit une assistance psychologique à qui en ferait la demande*.
* Offre soumise à conditions.