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Le défi du samedi
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27 février 2010

Élucubrations (Flamm Du)

Clic, clac

Chapeau chic

Chapeau claque

Chapi, Chapo 

Le chapitre des chapeaux

Chapo,  Chapi

Un chapeau par ci

Un chapeau par là,

Gibus

Dans un autobus

Melon

Dans un grand salon

Trilby

Dans un wagon-lit

Chéchia

Sous un acacia

Béret

Sur un parapet 

Stetson

Près de Chariton

Bachi

Le soir à minuit

Suroît

Par vent de noroît

Calot

Sur un paquebot

Bonnet

Pour un paltroquet

Colback

Dans un cul-de-sac

Bicorne

Près de Malicorne

Chapi, Chapo 

Le chapitre des chapeaux

Chapo,  Chapi

Un chapeau par ci

Un chapeau par là,

Un chapeau

Une main

Le chapeau à la main

Salut

Une main

Un chapeau

La main sur le chapeau

Salut

Mais,

Une main

Un chapeau

La main dans le chapeau

Handicap

Chapi, Chapo 

Le chapitre des chapeaux

Chapo,  Chapi

Un chapeau par ci

Un chapeau par là,

Et puis

Un melon

Deux melons

C’est la danse des melons

Qui en sortant sous la pluie

Se secouent le bas du feutre

En faisant flic floc….

Ne soyez surtout pas neutre

Car la danse des melons

C'est le tube sous la pluie

Flic-floc, flic-floc

Gardez bien la forme,

Sans dessus-dessous

N’soyez pas sans formes

Pas super raide

Ni extra-mou...

Chapi, Chapo 

Le chapitre des chapeaux

Chapo,  Chapi

Un chapeau par ci

Un chapeau par là,

Maintenant

Pour ne pas le porter

Tout en en travaillant

Sans en baver des ronds,

Ni vouloir le manger

Fin de mes élucubrations.

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27 février 2010

Chapeau l'aiguilleur ! (Vegas sur sarthe)

Olivier commençait à trouver le temps un peu long...
Il en venait presque à regretter d'avoir accepté ce job d'Aiguilleur du Temps tant il trouvait son travail routinier.
D'un autre côté, tout ce qu'on lui demandait c'était d'être ponctuel, fiable et répétitif.... en quatre mots, Que Ca Tourne Rond.
Passé 'Stetson' et juste avant de pointer 'melon Charlot' il ressentait toujours comme une gêne au creux de l'estomac qui le démangeait violemment au point qu'il n'avait qu'une hâte... atteindre le 'claque' au plus tôt. C'est pourquoi dans sa précipitation, le changement de galure faisait plus souvent cinquante minutes qu'une heure, vu qu'il avait été nommé au poste de petite aiguille.
Un canotier de passage lui souffla qu'il devait faire une crise de démon de midi et qu'à celà il n'existait aucun remède.
Tout ceci agaçait la Main au plus haut point car dans ces moments-là, l'organe affecté à la grande aiguille était forcé d'accomplir son tour plus vite qu'à l'habitude, au prix de fourmillements désagréables aux extrémités. Olivier eut beau prétexter en lissant sa moustache une sombre histoire de conflit entre forces centripète et centrifuge, rien n'y fit: la main fourmillait quand Olivier fringalait, tant et si bien qu'on dût faire venir à grand frais un maître horloger de Panama avant que le mécanisme ne se prenne en grippe.
L'expert balança un moment, bava des ronds de chapeau avant de diagnostiquer une inflammation chronique de l'axe abdomnial et prescrivit des cataplasmes de Kouign Amman dont il farcit le chapeau rond.   
L'axe bien beurré, Olivier retrouva assez vite un haut de forme et une certaine régularité pour le plus grand soulagement de la Main; pourtant ce régime demi-sel l'amaigrissait d'heure en heure et il devait envisager une reconversion au plus tôt.
Il avait entendu parler d'un poste d'Aiguilleur vacant sur une horloge maghrebine et l'idée de se frotter à une main de Fatma et quelques chechias ne lui déplaisait pas; il se promit de descendre à 'Ascot'... enfin à deux heures!

27 février 2010

Litanie surréaliste (à la Desnos ?) (Captaine Lili)

Un chapeau, une main, un homme.
Quel homme ?
Un porte-manteau, une main, un corps.
Quel corps ?
Le corps d’un homme.
Son anatomie cachée. Son torse ouvert.
Par qui ?
Des chapeaux. Melons et hauts de forme.
Pour qui ?
Des hommes.
Olivier qui trouvait le temps long ?
Pas de parapluie, le temps n’est pas pluvieux.
Le temps est au vent, les chapeaux volent.
Un vol de chapeaux ?
Noirs comme des corbeaux.
Un homme, une main.
Une main qui ne salue pas.
Le dos d’une main.
Mais un homme de face.
Avec une moustache.
Rousse.
Rousse… Mais où sont les femmes ?
Sous les chapeaux ?
Une main magicienne ?
Qui tire des lapins, qui tire des colombes
Qui ouvre des hommes
Et cache leur sexe
Avec des chapeaux.
Un corps qui lévite
Auprès d’un porte-manteau…
Et mes mots qui déraillent en écho.

27 février 2010

Angoisse (MAP)

Depuis le temps qu’il attendait, Olivier commençait à trouver le temps long ! Pourquoi l’avait-on amené dans cette pièce inconnue de lui et comment se faisait-il qu’il se retrouvait  complètement dévêtu sans avoir aucun souvenir de s’être déshabillé –et pourquoi l’aurait-il fait !-  Par réflexe il avait tout juste réussi à dissimuler sa virilité derrière un chapeau breton qu’il avait trouvé sur un  portemanteau. Mais surtout, surtout il ne réalisait pas pourquoi on lui avait collé sur la poitrine
un panneau de tissu qu’il n’arrivait pas à enlever, ne trouvant aucune prise possible,  et qui représentait le haut d’un écorché ! Mais quelle horreur ! Qu’est ce qu’on lui voulait ! Qu’avait-il bien pu faire pour se retrouver dans cette pénible situation ? Non, décidément, rien !!! Il ne se souvenait de RIEN ! Quelle angoisse ! Il était totalement déstabilisé, perdu, l’esprit vide !
Dans la pièce éclairée par des plafonniers aux abat-jour bizarres en forme de chapeaux melons et de chapeaux hauts de forme le seul décor était un tableau qu’Olivier venait de découvrir, occupé qu’il avait été jusqu’à présent à essayer de se débarrasser de cette toile qui lui recouvrait la poitrine !
Ce tableau, mais, mais ….. !!!! Ce tableau représentait –Olivier crut défaillir …- ce tableau le représentait LUI, dans l’exacte situation où il se trouvait : on le voyait positionné de travers comme si le peintre avait saisi le malaise qui le faisait vaciller ! Tout y était : le portemanteau, les lampes chapeaux, jusqu'à ce couvre-chef  breton dont Olivier s’était couvert ! Mais en plus, en arrière plan,  il y avait une main, une énorme main !!! 
………………………………………………………………………………..
Olivier n’eut pas le temps d’observer d’avantage ce tableau énigmatique car une porte venait de s’ouvrir et trois hommes apparurent,  vêtus, coiffés et masqués  de blanc.
Olivier tétanisé par la peur ne put prononcer un seul mot !
………………………………………………………………………………….
- Allez mon vieux à toi l’honneur !
- Mais… vous croyez que je vais y arriver … c’est la première fois que je vais …
- Mais oui, t’en fais pas. Tu n’as qu’à suivre les dessins. Regarde tout est prêt !
- Bon, d’accord !  Vous avez la trousse à outils ?
- Bien sûr, c’est Roger qui l’a préparée ! Y’a tout c’qui faut !
- Alors, on l’endort ?
- Penses-tu ! C’est un costaud, il tiendra le coup !

……………………………………………………………………………………

C’est ainsi qu’Olivier, étudiant en première année de médecine et qui la veille avait fêté avec ses camarades l’enterrement de sa vie de garçon –ce qui implique une soirée extrêmement bien arrosée -s’est retrouvé piégé dans cette pièce au décor plus qu’étrange ! Quand il reprit ses esprits sous les rires de ses compagnons d’étude qui s’étaient démasqués, il se retrouva  avec la poitrine tatouée  comme sur le tableau qui pendait au mur et ceci à la suite d’un pari ridicule qu’il avait bien entendu perdu !

………………………………………………………………………………………………
On ne lui dit pas tout de suite qu’il s’agissait de simples décalcomanies !!!

27 février 2010

BEL-AMI (Lorraine)

Ce chapeau, avant tout, c’est la vie parisienne
Les fiacres, les secrets, les rendez-vous volés,
Bel-Ami attendu derrière les persiennes,
La trahison d’un soir, les espoirs exaltés

L’amante aux baisers fous, confiante et amoureuse,
La chambrette là-haut, l’éventail refermé,
Ce chapeau, c’est l’adieu qui laisse la pleureuse
Face à ses souvenirs désormais consumés

Ce chapeau huit-reflets défraya la chronique
Dans les salons huppés au temps de Maupassant
Il passa du boudoir au perchoir politique
Avec diplomatie et succès fracassant

Ce chapeau d’autrefois rangé dans une armoire
A perdu tout éclat comme tout romantisme
Il dit modestement comment s’écrit l’Histoire
Oubliant pour toujours qu’il fut roi du dandysme.

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27 février 2010

Anesthésie (Sol-eille)

Olivier commençait à trouver le temps un peu long dans cette chambre d’hôpital. Il avait soif. Il était encore sous les effets de l’anesthésie. De temps à autre il ouvrait les yeux. Combien de temps s’écoulait entre deux réveils. Il était bien incapable de le dire. Mais à chaque réveil, il enregistrait des détails. Sa mémoire, elle aussi, recommençait à fonctionner. Pourquoi était-il si endormi d’ailleurs, il lui semblait que l’anesthésie devait être locale ??? Une opération bénigne d’un kyste synovial à la main ne nécessite qu’une anesthésie locale. Et puis cette chambre… l’hôpital est-il si occupé qu’on l’ait relégué au placard. Et ce froid soudain qui l’enveloppait, pourquoi était-il nu ? Il n’osait bouger se sentant tout endolori. Tous ces sens n’étaient pas encore revenus à leur état normal. Mais que lui avait on injecté qui le rende si lourd. La tête lui tourne, le chapeau rond accroché au porte-manteau fait maintenant le tour de la pièce. Il en voit deux, trois, quatre… Une envie de vomir s’installe, il referme les yeux. Dormir. Oublier. Tout va redevenir normal. C’est sûr. Il doit rêver. La jolie infirmière d’hier soir nue sous sa courte blouse blanche va arriver, lui prendre sa tension, le recacher et tout va aller bien. Pourquoi avait-elle d’ailleurs des talons si hauts ? Quelque chose cloche… Tout en retombant dans un sommeil léger il lui semble entendre chanter par toute une bande de joyeux lurons « ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des chapeaux ronds, vive les bretons » et les couplets salaces qui vont avec. Un moment passe encore, rien n’a changé. Pas de personnel infirmier à l’horizon pour s’occuper de lui. Il est toutefois plus lucide maintenant. La tête est encore très lourde et son dos aussi, tout endolori. Et ce froid ! C’est sûr il va faire un scandale sur la qualité de l’accueil dans cet hôpital. La lumière qui pointe par une fenêtre haute achève de le sortir de son état comateux. Il se redresse d’un bond en voyant le cadre dans lequel il est en train de récupérer et se souvient tout à coup : son enterrement de vie de garçon, tout ces mélanges d’alcool qu’il a bu, comprend mieux le mal de crâne ! Il ne s’étonne plus d’avoir froid, il est allongé par terre sur une couverture, dans le vestiaire de la boîte de nuit, oublié avec sa gueule de bois, nu, avec juste un chapeau breton posé en clin d’œil sur son sexe.

Sol-eille

27 février 2010

... (Riri)

Le Temps commençait à trouver Olivier un peu long...

  Il avait pris ses 5 chapeaux, s'etait ouvert l'abdo, mène à la régulière , avait embrasé  le con, cierge du bout de sa bougie.

Devant son melon, Olivier commençait à trouver le thon un peu rouge, espèce en danger suspendue à cette absence de chapeau à fil vertical.

il prit sa propre main pour se dire Bonjour et se serra la pince "Monseigneur : Bonjour" fit la glace en echo, en réfléchissant son propre visage,'ecce homo" imberbe, ingénu, berbère, en bisbille, etonné d'être etonné, quasi-estonien !

Proprement surréaliste pensa un instant le Temps, juste le temps de se mirer un coup dans le grimoire.

Olivier avait quitté l'aéroport à l'aube, sauté dans un hélicoptère garé prés des coléoptères dans l'héliport.

Entre la carpe et le lapin, la poire et le fromage, le plateau-repas et l'repos, avait opté pour l'optique prés de la lunette arrière à l'aurore .

L'Temps s'allongeait,  devant l'évier comme devant l'épervier Olivier, restait stoïque à défaut de rester coi.

Quoi ?   pensa  Jane B en peignoir de serge noir, chantonnant son mari à Chi mieux-mieux par la fenêtre.

Quoi ma gueule ? sussura Johnny échappant là itou à l'hallali du   fisc belge, fort marri du vol plané d'un Magritte dans le lacté d'un p'tit suisse.

Tralallaïtou ,  Olivier roucoulait d'travers sur son squelette, attiré,ruse russe,  par le quatrième chapeau du Cinquième Bureau.

Epaisse mais non paisible, la main,(quelle Veine !) prit l'epée soudainement sécatrice et décocha à la cantonnade un Z tartare : C'etait le chapeau de Zorro !

Mais au Nord hagard, c'etaient les corons ! Comme un courant d'Art

André Breton surgit alors dare-dare tel le fidèle Bernardo et fessant Nadja d'un air malfaisan l'accoucha d'un faisan en guise de machoire, pour avaler le Temps...

Sous les oliviers du Bar Desjardin, Olive : épouse Popeye au réveil, rimmel   à la coule devant un p'tit noir, commençait à trouver un peu court l'épinard...

Pour tuer le Temps, Olivier alla chez André et prit un scotch, une aiguille à tricoter, une verveine-menthe, une Bd d'Achille Talon.

Drôle de défi du "ça me dit" pensa l'Mime Sophie Marceau tandis qu'le clown allait ,toutes breloques pendantes, mitraillé par la foule cruciforme et cruciverbiste en croisade.

Riri

27 février 2010

Crime breton (Walrus)

Olivier ! Qu'est-ce que ses parents avaient donc pensé en collant ce prénom idiot au dernier rejeton d'une lignée ayant toujours vécu à l'ombre de la chapelle de Kergrist dans la commune du Faouët ?

Olivier donc, commençait à trouver le temps un peu long, allongé sur la table de dissection de l'institut médico-légal.

Lui savait, maintenant qu'il était mort : une sorte de conscience survivait à la mort, proche du corps, mais pourtant détachée.

Il se voyait sur cette table, dénudé, le sexe caché par ce ridicule chapeau breton qu'elle y avait posé. Elle s'était bien foutue de sa gueule, et ça continuait !

Il lui avait ouvert son cœur, elle l'avait mis à nu.

Il lui avait parlé avec ses tripes, elle les lui avait mises à l'air.

Il était bien maintenant ! Les flics, le procureur, le juge d'instruction dont les chapeaux ornaient la salle n'y verraient que du feu. Ils ne risquaient pas de découvrir son assassin : c'est à elle qu'ils avaient confié son autopsie !

Quelle idée aussi d'aller s'amouracher d'une tueuse médecin légiste ! Son far empoisonné s'était montré aussi efficace qu'un pruneau en pleine tête !

L'éternité commençait bien mal...

27 février 2010

Mon sacre à la tronçonneuse (Sebarjo)

J'aimerais écrire un truc qui vous mette l'arme à la tronche et les larmes aux yeux. J'aimerais que les maux sous votre langue se transforment en mots, que les pleurs sous vos rétines se métamorphosent en peurs irisées. J'aimerais que vos feuilles, au lieu de bourdonner, fleurissent et captent le pollen du silence, que les pétochers deviennent pétales. J'aimerais que vos narines respirent l'iode marine, que vos envolées nasales partent plus profondément que les vols programmés de la Nasa. Que vos sinus s'insinuent dans votre gueule d'atmosphère.

J'aimerais que vos joues rougissent et jouent avec le feu, que vos focettes soient vraisemblables,  que votre menton s'incline enfin et dise vrai. Que chacun de nos lobes passent au-dessus de nos têtes et que nous nous retrouvons avec le cerveau au fond des chaussettes. Enfin le pied.

J'aimerais tant que l'on me dise après cela – même si l'on me classe dans la famille nombreuse des porte-mentaux - cinq fois chapeau !

Ah... Je vous promets, jamais je n'aurais le melon. Je reste un planeur sur vos cieux nuageux, vos esprits torturés et ombrageux. Cet aéroglisseur qui file droit et insouciant sur les bleus océans au céans outremer. Oui, je demeure un bob qui ne se dérobe ni au zéphyr ni aux airs vifs...

Mais hélas, maintenant que vous vient l'eau à la bouche, voici la perfide douche, au fil d'une réminiscence psychotique cinéphile... car la file du temps n'est ni élastique ni excentrique, ni caoutchouteuse ni carambarolesque. Dans notre réalité. Il nous sangle que demain n'en sera qu'une... main. Même si la mousse tâche, est-ce humain ???

Car, malgré sa physionomie, le récit s'achève et tel un petit beurre nantais, rancit. J'ai bien senti sous l'huile de ma peinture - et vous l'avez LU avec moi - que le vernis s'écorçait et que l'olivier commençait à trouver le temps un peu long...

27 février 2010

Olivier commençait à trouver le temps un peu long… (Adrienne)

Olivier commençait à trouver le temps un peu long.
Il était arrivé en début d’après-midi dans la petite ville de R***. Tout y paraissait endormi, un peu figé, d’un autre siècle, en quelque sorte.
Il avait rendez-vous avec Yann qui devait l’aider à se trouver un chapeau. Un chapeau ! Lui qui ne portait même pas de bonnet au plus fort de l’hiver allait devoir s’exhiber en chapeau haut-de-forme au mariage de sa sœur. Il s’était fait piéger.

Et pourquoi ce rendez-vous dans cette petite ville de nulle part ? N’y avait-il donc plus de chapeliers à Bruxelles ? Gillis, rue du Lombard ?
- Non, gros bêta, il ne fait que les dames !
- Christophe Coppens ?
- Tu rigoles ! Je veux du classique, un bel et authentique haut-de-forme, avait dit Sarah.
Une petite sœur qui se marie, peut-on lui refuser ses quatre volontés ? D’ailleurs, personne ne résistait à Sarah.
- Alors Lemesre, rue de l’Ecuyer ? fit-il dans une dernière tentative de s’éviter ce voyage à R***
Mais non, elle avait arrangé ce rendez-vous pour lui avec Yann, fin connaisseur (parce que Breton ? ils ont des chapeaux ronds ? ha ha ha, ne me faites pas rire !) mais qui n’arrivait pas.

Olivier en avait assez de poireauter devant le numéro 17 de la rue au Vin. Une chapellerie, en effet. Trois grandes baies vitrées un peu désuètes et une rue où personne ne passait. Où étaient donc les habitants de cette ville ?
Des chapeaux, des casquettes, exposés sobrement, certains accrochés au plafond, d’autres à une sorte de porte-manteaux ou sur des présentoirs.
Il entra seul. Tant pis pour les avis experts de Yann, il s’en passerait.

A l’intérieur, le magasin se composait d’une vaste salle avec deux longs comptoirs. Au fond et sur toute la longueur à droite, des rayonnages avec des cartons à chapeaux. A côté de l’entrée, un grand miroir où on pouvait se voir en pied.
La porte de l’arrière-boutique s’ouvrit sur un homme petit, rond, chauve. Affable et souriant.

L’affaire fut vite conclue. Le chapelier avait tout de suite déterminé d’un œil averti qu’Olivier avait une taille 56 et qu’il était pressé d’en finir.
- Le mieux, dit le brave homme, ce serait qu’on assouplisse un peu le tour de tête. Ce sera plus confortable, surtout si vous n’avez jamais porté de chapeau. Si vous le désirez, je vous montrerai comment nous autres artisans procédons pour détendre un peu le feutre à la vapeur. C’est tout simple et ça ne durera pas longtemps, j’ai la bouilloire toute prête sur le feu. Si vous voulez bien me suivre…

C’est seulement alors qu’Olivier aperçut Yann, sa moustache à la Maupassant et son chapeau rond. Piégé, lui aussi. Dans la main de l’affable chapelier brillait un scalpel.

27 février 2010

Qui va piano (Didier)

Elle m’a montré son montage. Une sorte de collage, sur fond beige. Elle semblait en être satisfaite. Sur le coup, franchement, j’ai reculé. Puis j’ai regardé, et regardé encore. Ensuite, j’ai fermé les yeux. J’ai choisi de m’évader.

Je me suis mis virtuellement un morceau de Didier Squiban entre les oreilles, cela collait parfaitement avec ce que je ressentais. Je me suis retrouvé au milieu de prairies verdoyantes et de ruisseaux généreux. Ils voisinaient avec des vagues écumeuses et des pins parasols. Un piano à queue sur une plage. Des enfants qui jouent. Un ballon. Il faisait soleil. Il faisait bon.Je souris en me disant que l’artiste avait aussi cette capacité : nous aider à aller chercher parfois au-delà de nous ce que l'oeuvre fait jaillir de prime abord. Cela méritait quelques efforts de notre part. 

J’ai de nouveau ouvert les yeux. Elle n’avait pas bougé. Comme suspendue.

Elle me demanda finalement : Alors, tu en penses quoi ?

Je lui dis : Je ne sais pas encore.

Elle insista, un peu : oui, mais tu aimes ou tu n’aimes pas ?

Je secouai la tête. Fermai les yeux de nouveau. Tout était là, en place. Je les rouvris.

Tu sais, Laure, je crois en fait que je ne vais pas te répondre.

Elle blêmit. Je me sentais un peu vache. Je ne pensais pas qu’elle jouait l’ensemble de son existence dans les deux secondes qui venaient. Cela semblait exagéré. Ne l'était peut-être pas.

Je m’expliquai : Je ne vais pas te répondre parce que je crois que ce n’est pas la bonne question, aimer ou ne pas aimer. Je ne sais pas quoi dire à cela.

Elle tenta une dérivation, sautant sur l’occasion. C’est façon de parler, bien sûr.

Un bout de sourire était apparu sur les vestiges de la grimace précédente. Ca faisait un drôle de tableau.

Je poursuivis. Ce n’est pas la bonne question parce que je crois que la création, la tienne, la mienne, c’est d’abord quelque chose qu’on a en soi, quelque chose qu’on a envie de sortir de soi. C’est un message, un langage, qu’elle chose qu’on exprime. C’est le plus important. Après, on montre ou ne montre pas ce qu’on a créé, mais c’est déjà autre chose. Faut pas mélanger les regards. Les artistes devraient essayer de dire ce qu’ils ont voulu faire. Ca ne serait pas pour nous aider à comprendre. Mais pour nous aider à savoir si nous allons ou pas dans une direction.

Je la regardai. J’observai de nouveau son montage. Je lui dis : C’est ma réponse, et crois-moi, elle n'est pas si évidente que cela. Parce que… comment dire... parce que Je me dis, si ça se trouve, elle a mis des heures et des heures à créer cela, elle a un espoir immense, elle va peut-être pleurer en partant de cet hôpital. Je pourrais dire autre chose, bien sûr. Mais ce serait te mentir. Et ça je ne le veux pas. Non, je ne le veux pas.

Elle pianotait des doigts sur le radiateur pendant que je parlais. Je souris en mon for intérieur de la coïncidence, elle et son radiateur, moi et mon pianiste.

Allons boire un verre, si tu veux bien.

Il était temps de prendre un peu l’air. L'air du temps qui passe. Du temps suspendu.

Au fait, c’est qui Olivier ? je lui demandai.

Elle rougit.

Ambiance musicale

27 février 2010

Participation de Flo

flo





Olivier commençait à trouver le temps un peu long…


Les secondes s’égrenaient comme une goûte de sérum s’écoulerait de la poche de sang placée au dessus de sa tête au rythme des cliquetis de sa montre. Il est 7h10. Il attend ce frisson, celui qui l’empêcherait d’être ce pantin si égal aux autres. Il souhaiterait ne plus être disséqué ni utilisé comme une marionnette mais être bel et bien vivant. Qu’ils soient melon ou régent, d’or ou d’argent, la plupart des couvre-chefs sont toujours là suspendus à un fil  à nous dominer et à nous diriger. Dans les mains de l’un, il serait tourné et retourné, dans les mains de l’autre il serait ausculté et scruté. Et si au lien de tisser des liens prédéterminés, il décidait tout seul de poser là son feutre et de partager sa vie avec celle qui constitue sa moitié pour se donner le courage de marcher et d’avancer ensemble. Prendra-t-il cette décision de donner la vie alors que toutes sont si facilement manipulables et vides? Osera-t-il s’essayer à pianoter un air  pour animer ces âmes invisibles,  et souffler à son tour entre ses mains les refrains, couplets et louanges pourtant déjà entremêlés dans le tourbillon de ses écrits pour consoler  sa propre œuvre ?
Il attend toujours, ses doigts se déraidissent…à la pensée de toucher  la peau de celle qui lui apporte chaleur, douceur et réconfort…Il reprend son chapeau, au moins celui-là, il l’habite et sors prendre l’air pour laisser son esprit vagabonder là où personne n’a de prise…

27 février 2010

Information à caractère promotionnel, en trois cases (Tiphaine)

BD2

21 février 2010

Ont travaillé du chapeau

modiste2Venise ; Joye ; enfolie ; Flamm Du ; Vegas sur sarthe ; Captaine Lili ; MAP ; Lorraine ; Sol-eille ; Riri ; Walrus ; Sebarjo ; Adrienne ; Didier ; Flo ; Papistache ; Oncle Dan ; Claudio ; Tiphaine ; rsylvie ; Zigmund ; Kloelle ; Vanina ; Jaqlin ; Caro_Carito ; Berthoise ; Poupoune ; Joe Krapov ; boitagants ; trainmusical ;

20 février 2010

Le défi #95

tiphainedefi
Cette semaine,

   c'est Tiphaine
      qui défie
         notre communauté...

Quel texte
      cette image
            nous inspirera-t-elle ?

Envoyons notre participation à :
   samedidefi@hotmail.fr
      pour publication
         samedi 27 février
            à 00 h 01.

20 février 2010

Lie-de-vin ; prune/aubergine ; canari ; chamois ; anthracite , miel ; champagne

Camarades !
La révolution est en marche.
Apprenez à décrypter les codes vestimentaires du patronat et autres suppôts du capitalisme international.

Leçon 94.1.1

Du port de la cravate (1/100)

Ivre de rage :  cravate lie-de-vin.
Mi-figue mi-raisin : cravate prune et aubergine.
Serein :  cravate canari.
Il devient chèvre  :  cravate chamois.
Sur des charbons ardents :  anthracite, sa cravate.
Rayonnant :   cravate miel.
Pétillant :  champagne et de bonne coupe.

20 février 2010

et Dieu créa l'arc-en-ciel (Vegas-sur-Sarthe)

C'est au huitième jour qu'inspiré, l'Eternel
dans sa grande bonté inventa l'arc-en-ciel:

Pour la honte d'Adam, à jamais sur les hommes
lui couronnant le front il fit le Rouge pomme;
pour Eve révoltée, tremblante de colère,
lui fermant son clapet il fit l'Orange amer

Pour habiller Judas, roi de la trahison
le costume de Cène vira Jaune citron;
"Retire toi Satan, vade retro en verre!"
il l'expédie si loin que le diable vaut Vert

Symbole d'équilibre entre Haut' et Bass' terre
c'est ainsi que naquit le beau Bleu d'Outremer
mais teinter le boubou... Dieu n'est pas dans le coup
Indigo, deux digo et trois digo doudou
(air signé Isaac Newton)

Pour l'amour il fallait un teint croquignolet
n'en déplaise aux ultras ce sera le violet

Le neuvième jour, Dieu remisa son arc-en-ciel et écrivit ce pense-bête:

honte, amertume, trahison, colère, équilibre, amour...
pour l'indigo, penser à appeler Isaac Newton en 1671

20 février 2010

Plus chaud que le soleil (Venise)

 

 Plus chaud que le soleil

 Si mon humeur est mauve

C’est parce que Monet

Dans son déjeuner au soleil

A oublié de peindre des cerfs volants dans ce joli ciel d’automne

 dorment les arcs en ciel

 TRISTESSE

 

Au cœur de mes climats

J’ai le cœur neige, et les pommettes roses

 Tendresse.

 

Au centre du vert pistache de l’herbe brille

 

 Ma MÉLANCOLIE

 

Praline est mon âme

Je ne marchande pas avec Gauguin le prix de ses tableaux

Je lui offre des grelots rouges

 

 JOIE

Rien ne s’impose à nous dans un tableau de Cézanne

 Amoureuse

Au milieu des pervenches bleues.

 

Vincent peut mourir

 

JALOUSIE

Je garde sa faucille chaude au pied des blés murs

 

Dali peut se cacher derrière  les montagnes mauves

 PUDEUR ;

 

Je ne me lasse pas de regarder Goya

Même si il sombre dans son sommeil

COLÈRE

 

Le beige est assez commun

Chez un peintre qui se cherche et qui sait qu’il sera le grand oublié de l’histoire

On sera presque tenté d’aller voir du coté du pays où les arcs en ciel enjambent les hommes pour plus les aimer ;

 AMOUR

Ici on se découvre le confident des peintres, on traverse nos intimes pensées pour renverser l’ordre des couleurs

Et orienter sa vie vers l’invisibilité des émotions

20 février 2010

Arc bouté par l'effort (Walrus)

wal2


Lorsqu'on me dit "couleur", je vois rouge.

Que voulez-vous, le rouge... j'en suis bleu !

Bien, ça fait déjà deux.

"Mais les sentiments ?" me direz-vous.

Il n'est nul besoin de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour exprimer des sentiments variés.
Déjà, rien qu'avec le rouge, vous pouvez être rouge de honte, de colère, de confusion, d'émoi, de timidité, d'indignation, de chaleur... Quoi ? Déjà sept !

Vous ne serez pas trop sévères, j'espère.

Ma mère, au temps de mon enfance, égrenait une litanie :

"Vert, j'espère.
Bleu, je veux..."

J'ai oublié le reste : je suis marron ! Mon front (dégarni) se teinte de rose et dans ma barbe grise, je ris jaune.

20 février 2010

Quelque part au-delà de l'arc-en-ciel...‏ (Joye)

Quelque part
Au-delà
De l' arc-en-ciel
Chante encore un homme.

Sa peau marron de fierté
Contre le ciel bleu de tendresse
Au-dessus ses îles
Vertes comme la générosité.

Quelque part
Au-delà
De l' arc-en-ciel
Reste un homme.

Les nuages blancs d'abandon
Et le soleil jaune d'amabilité
Taquinent ses boucles noires,
Noires comme la dignité.

Quelque part
Au-delà
De l' arc-en-ciel
Un cœur rouge d'amour
Ne bat plus.

Mais, quelque part
Au delà
D'ici
Chante encore l'homme
Que l' on a enterré

Quelque part
Au bout
De l' arc-en-ciel.

l_arc_en_ciel

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