Contes et légendes de nos contrées (rsylvie)
Contes et légendes de nos
contrées
Collection « premières lectures »
Il était une fois une petite fille appelée Joyeuse, qui aimait à se promener
-« dans la
forêt lointaine, on entend le hibou.
Du haut de son grand chêne qui
répond au coucou… »
Une petite fille si rayonnante, qu’elle faisait le bonheur de tout ceux qui l’approchait.
Une fois par semaine elle se rendait chez sa mère grand
-« dans la
forêt lointaine, on entend le coucou.
Du haut de son grand chêne qui
répond au hibou… »
Et cette petite fille qui n’avait peur de rien, ni du loup ni du vilain serpent…
-« pst sylvie… tu t’égares encore ! »
Joyeuse est guillerette,
elle butine de fleurs en fleurs, de buissons en buissons
quand soudain comme une plainte.
-« houlaLA, comme je m’ennuie »
Intriguée la
petite cherche vainement dans la direction de la voix, mais ne voit rien.
-« Et puis j’ai les membres tout engourdis. Que j’aimerais pourvoir
m’agiter un peu….. Pas le moindre courant d’air. Rien qui me permette de
secouer mon feuillage. Si ça continue mes branches vont devenir de pierre.
HoulaLA comme j’ai mal »
Joyeuse a enfin trouvé d’où venait la
voix. Seulement elle n’ose s’approcher du vieil arbre. On a beau être la plus
brave des petites filles. Un arbre qui parle, c’est quand même un peu
effrayant. Alors elle reste à quelques mètres de lui, et le regarde
curieusement.
-« tiens
de la visite ! dit la voix qui essaie de se faire plus douce.
approches
petite je ne vais pas te manger » !
-« me manger ? non, je ne pense pas,
répond la fillette qui n’en était pas à
son premier conte magique.
mais, me retenir prisonnière tu pourrais
le faire, avec tes branches tentaculaires. »
comprenant qu’il ne réussirait pas à
attraper l’enfant de la sorte,
Arbre décide de changer de stratégie. Et
se remet à geindre :
-« comme je souffre d’être parmi
tous ces sapins. Pas un regard pour moi, surtout quand arrive l’hiver. Tout le
monde rêve de trouver le plus beau des sapins. Et moi je reste là, seul
abandonné, sans l’espoir qu’une guirlande illumine mes yeux si fatigués de
pleurer ».
…. Arbre est bon comédien, des larmes
se mettent à couler le long de son tronc
jauni pas les années.
Joyeuse est très émue par les perles
cristallines qui coulent des yeux de son nouvel ami. elle n’a plus peur
d’Arbre. Elle a bien compris que sous l’écorce bat le cœur d’un brave bonhomme
qui s’ennuie et ne demande qu’à se faire des amis.
Heureuse de pouvoir lui faire plaisir, elle lui prend une branche et la
serre fort contre elle pour le réconforter. Mais en moins de temps qu’il ne
faut pour le dire, la voilà prisonnière des toutes les branches d’Arbre qui
hurle de joie du bon tour qu’il vient de jouer à sa nouvelle prisonnière.
-« Ha Ha que je suis diabolique …
ha ha que c’est bon… » hurle –t-il de joie.
A l’intérieur du tronc Joyeuse ne comprend
pas ce qui vient de lui arriver, et appelle au secours. Mais personne ne
l’entend.
SI Si, Personne l’entend, lui !
(ben oui, c’est un conte magique, alors je
fais comme je veux et hop !)
caché derrière un arbre, lutin Personne a tout vu.
Oui, a tout vu
-« pst,,,, y en a pas un parmi vous,
qui voudrait bien dire
« ha bon, mais pourquoi l’a tout vu » ?
…
PERSONNE ne répond ?
….
ok, je le fais
moi même (pst faut vraiment tout
faire dans ce bas monde !
bon
je vous la laisse dire (et
oui, on ne peut compter sur PERSONNE !!)
lutin Personne a tout vu, puisqu’il est
toujours là pour veiller sur Joyeuse.
C’est son protecteur. Mais sur ce coup là,
il n’a pas été vraiment efficace.
(juste entre nous, je le crois un
petit peu amoureux, ce qui pourrait expliquer cela mais surtout pas un mot, c’est un secret)
Grand père Merlin va sur’ment le réprimander une fois de plus. Mais
l’urgence pour le moment est de délivrer l’enfant. Alors n’écoutant que son
courage, il court le plus vite qu’il peut, pour prévenir les habitants du
village.
Très attentifs aux explications de Personne, les villageois font bloc
autour de lui. Pas un ne met en doute la parole de Personne. Depuis la nuit des
temps, il y a toujours eu des disparitions plus qu’étranges dans la forêt. Alors
maintenant qu’ils en connaissent le coupable, ce dernier allait payer pour tous
les autres !
Les uns armés de scies ou brandissant une haches, les autres prêts à
mesurer l’envergure d’Arbre afin de répartir équitablement les rondelles qui
seraient découpées et rapportées comme trophée de guerre, tous marchent d’un
pas alerte vers la forêt.
Arbre est abattu puis taillé en de multiples bûchettes équitablement
réparties dans chaque foyers du village.
Joyeuse qui s’était perchée sur la plus haute branche retombe comme
par magie dans les bras de Personne, qui pour une fois, n’avait pas failli à sa
tâche.
c’est pourquoi
depuis cette sombre histoire,
les petites filles sages ne s’aventurent
jamais seule dans les bois.
Publication aux éditions "feuilles
d'automne"
du même auteur, à venir :
-"j'ai pas d'chat mais j'ai un
chien"
-"je chante faux, mais j'suis
gentille "
-"papa, je voudrais pas d'p'tite
soeur"