La Bougie de l'Avent (Anthom)
Lorsque j'étais enfant les calendriers de l'Avent n'étaient pas encore à la mode, mais il y avait la "bougie de l'Avent" décorée de 24 chiffres et que l'on faisait brûler chaque jour pour se rapprocher un peu plus de Noël.
Sur la bougie que je vous offre, chaque chiffre illustre une épice ou un aromate...Décembre est déjà bien entamé et les quinze premiers ont déjà été consumés mais il reste les neuf derniers à découvrir:
Le 16 est d'un blanc pâle qui coule en larmes de cire: l'ACHE, douce, odorante, dite des marais, cette "plante de la lune" réconfortait les parents affligés en parfumant le festin funèbre antique.
Le 17 dégage une saveur anisée: les ombelles blanches odorantes et les feuilles à la dentelle arachnéenne de l'ANETH parfument le chemin ombragé qui mène à l'océan.
Le 18 révèle un arôme chaud et un peu camphré, celui de la CARDAMOME dont les médecins du Moyen Age parfumaient l'hypocras.
Le 19 a le parfum musqué des contes orientaux, c'est celui de la TRIGONNELLE qui stimule l'appétit et qui accompagnait les mets servis aux femmes du harem.
Le 20 colore la cire de la bougie d'un bleu ardoise ocellé de noir, le GENIEVRE dégage une senteur de résine, un peu sucrée. Il évoque la marinade corsée, le gibier qui mijote doucement et le pâté de lapin qui embaume la cuisine à sa sortie du four.
Le 21 a la couleur jaune intense du crocus dont il est tiré et dont il ne faut pas moins de soixante-six fleurs pour obtenir un gramme du luxueux SAFRAN.
Le 22 est d'un chaud brun rouge, celui de l'oriental GALANGA qui associe les arômes piquants du gingembre et du camphre à la douceur de la rose et de la cannelle.
Le 23 a la couleur éclatante de l'orange dans laquelle, Noël venant, on pique des CLOUS DE GIROFLE pour en faire une odorante pomme d'ambre.
Le dernier chiffre, le 24 est décoré d'une étoile ligneuse dont chaque branche renferme une perle orangée, la BADIANE décore joliment le pôt-pourri et dégage une douce fragance d'anis.