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Le défi du samedi
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31 octobre 2009

Précautions pandémiques... de gauche (Joe Krapov)

   Votre vie est un bien précieux. Les diverses religions l’ont toujours affirmé même si, dans le même temps qu’ils disaient cela, leurs officiants donnaient très généreusement leur bénédiction aux militaires fous qui emmenaient nos grands-pères se faire trucider à de nombreux casse-pipes, d’Alésia à Verdun, par exemple, cela dit juste pour trancher chronologiquement et ne froisser personne chez Krupp ou chez Dassault. Il traîne encore de par le monde quelques guerres auxquelles il serait bête pour vous de ne pas pouvoir participer, ce en raison de problèmes de santé bénins dus à un petit virus nommé « Ahashishin haine nain ». C’est pourquoi nous vous invitons à suivre nos conseils de lavage des petites menottes et des grands battoirs (1). Ce faisant vous atteindrez deux objectifs. D’une vous resterez en vie, de deux vous rigolerez bien.

1) Mouillez-vous les mains avec de l’eau (2) (3)

2) Versez du savon dans le creux de votre main.
Si le savon, ce pervers polymorphe lui-aussi, est du genre solide, style Bébé Cadum, n’attendez pas qu’il fonde pour le verser. Empoignez la savonnette et faites tourner autour du parallélépipède glissant vos mimines précédemment humidifiées.

3) Frottez-vous les mains de 15 à 20 secondes : les doigts, les paumes, le dessus des mains et les poignets.
Si vous êtes né sous le signe du rhinocéros lunatique, vous pouvez pousser jusqu’au coude mais d’une, remontez vos manches auparavant, de deux, ne passez pas par l’œil sinon vous devrez aller chez l’ophtalmo qui surgit hors de la nuit et signe ses ordonnances d’un Z. En plus, le savon dans les yeux, ça pique.

4) Entrelaçez vos mains pour nettoyer la zone entre les doigts.
Si vous êtes fonctionnaire, vous reconnaissez cette position sur l’échiquier du temps perdu : c’est exactement celle que vos mains adoptent lorsque votre directueur est en réunion de groupe de direction et que vous vous tournez les pouces en surveillant la pendule qui, nous vous le concédons, n’avance pas très vite ces jours-ci. (Ceci est de l'humour de restaurateur)

5) Nettoyez également les ongles.
Ca vous évitera de les ronger et de vous faire du mauvais sang parce que, écolo convaincu, vous trouvez quand même fort de café de laisser couler le robinet aussi longtemps et de gaspiller toute cette flotte pour un petit virus de rien du tout qui ne porte même pas de talonnettes et qui ne s’en prend peut-être qu’aux trois petits cochons du film de Walt Disney dans sa version mexicaine, allez savoir ?

6) Rincez-vous les mains sous l’eau.
S’il pleut dehors, par exemple à Nancy – mais pas à Rennes, il ne pleut jamais à Rennes - , vous pouvez aussi aller rincer vos paluches sur la place Stanislas en chantant « Singing in the Rain » sous le regard amusé de la marchande de glaces haïkiste qui œuvre là l’été mais ce serait dommage : vous allez alors rater la fin en apothéose de cette interminable note.

7) Séchez-vous les mains si possible avec un essuie-main à usage unique.
Si vous êtes chez vous, n’écoutez pas votre concubin(e) qui vous reprochera de lui donner beaucoup plus de lessive à faire qu’à l’accoutumée. Si vous êtes chez ce restaurateur à qui vous avez décidé au début de cette histoire de faire une farce à votre façon, n’hésitez pas à vous sécher les mains avec ce qu’il y a dans son cabinet de toilette tout pourave : de toutes les façons vous ne reviendrez plus jamais chez lui !

8) Fermez le robinet avec l’essuie-main puis jetez-le dans une poubelle. Le plus dur dans cette dernière étape sera de desceller le robinet afin de le jeter dans la poubelle. Mais, ayant conçu le projet de donner une leçon à ce profiteur qui, bénéficiant désormais d’une TVA à 5,5% (4) n’a pas même daigné descendre le prix de son imbuvable café noir jusqu’à 1,40 €, vous êtes venu dans son infâme gargote muni d’un formidable marteau et d’une petite faucille pour aller couper les joncs ensuite avec Larirette. Lorsque le robinet aura été mis dans la poubelle, rangez votre marteau, donnez de la dignité à votre mètre 70 et sortez fièrement de ce boui-boui bien crado où vous avez rejoué « L’arroseur arrosé » Rejoignez Larirette qui vous attend sur son scooter à Paris ou dans son paradis à l’île de Ré. (5)


*****


1)    Lorsqu’on a les doigts écartés et que, de l’extrémité du pouce à l’extrémité de l’auriculaire (ce n’est pas un gros mot, c’est juste le nom savant du petit doigt !), la distance est de 22 centimètres, peut-on parler de battoirs ? Cela dépend bien sûr de la façon dont on lave le linge sale en famille ! Il faudra que je demande à mon directueur, pour l’instant absent, sans lui mentionner bien sûr que je passe une partie de mon temps de pause post-prandiale le midi à mesurer cet écartement en ayant pris soin de bien fermer la porte afin que ma voisine illuminante (elle s’appelle Stella Monétoile, ça ne s’invente pas !) ne me prenne pas pour un demeuré ou un illuminé lorsqu’elle sort de son  bureau pour aller manger à son tour. (Désolé de vous infliger une note aussi inconséquente que longue mais j’ai écrit mon commentaire n° 2 avant le 1 et comme il est long, le 2, long comme un jour sans pain, j’ai été obligé de faire un commentaire n° 1 long comme un jour sans brioche).

2)    Vous vous serez préalablement approché(e)s d’un point d’eau, cascade, oasis, fontaine, Manneken-Pis, pompe, tuyau d’arrosage, cabine de douche, évier ou mieux encore, ouh qu’il est beau, beau, beau, d’un lavabo. Un étang juxtant une ferme Iowanienne peut aussi faire l’affaire à condition de savoir éviter les coups de raquette des naïades locales qui nagent dedans ou se prélassent dessus en canot pneumatique. La susceptibilité tennismatique de ces reines du court est inversement proportionnelle à la petitesse de leurs arpions aux ongles vernis. Ces dangereuses sirènes francophiles sont cependant reconnaissables à un signe très particulier : elles ont des pieds et leurs doigts de pieds sont recouverts au sommet d’un béret de Superdupont ! Attention donc à vous quand vous entendez « Whack ! Whack ! » Ce ne sont pas des oies qui cacardent, c’est Fifi Kif Kif qui canarde !

3)    On peut également se mouiller les mains avec de la bière d’Orval ou du Coteaux du Layon mais outre que ce serait du gâchis, la première des deux boissons étant bien plus efficacement employée au trucidage des escargots de jardin dans le Perche et le Plat pays où poussent les tilleuls sans acquisition préalable d’une licence IV, la seconde pouvant servir d’adjuvant hallucinogène à un émule de Balzac dont les pieds sont localisés en Sarthe et la tête à Las Végas (c’est dire si je connais d’autres géants que mon directueur, M. Gargantua, et sa supérieure hiérarchique, Mme Pantagruelle), cela vous laisserait les mains odorantes et poisseuses pour le reste de l’après midi et la carte documentaire régionale risquerait de glisser des mains de M. le Président de l’Union des Enlumineurs de Brocéliande (U.E.B.).

4)     Si après cela le restaurateur ne vous a pas pris en grippe, vous aurez bien de la chance. Mais ne regrettez rien ! La lecture du « Canard enchaîné » de cette semaine nous apprend que « le ministre du budget s’est vanté d’avoir supprimé 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans, faisant ainsi économiser 3 milliards d’euros au Budget ». Ce à quoi un député lui a répondu : « Vous les avez immédiatement redonnés en baisse de TVA aux restaurateurs  qui eux n’ont créé que 6000 empl
ois. En définitive, on n’a donc pas économisé un centime mais on a perdu 94000 emplois. »

5)    Special dédicace à Anthom et Virgibri et à toutes les autres Larirettes en puissance du Défi du samedi qui auront peut-être eu du mal à « faire dans le grand n’importe quoi ». Ou pas d’ailleurs. Pour ma part je me suis aidé de ce qui est réellement écrit sur le site web de l’INPES http://www.inpes.sante.fr/grippeAH1N1/pdf/affichette-hygiene-des-mains.pdf et qui a été affiché par mon directueur dans nos toilettes.

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Commentaires
L
ouah!!!!!!!!!!!!
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W
"il ne pleut jamais à Rennes"<br /> Du grand n'importe quoi en effet !
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B
Ah ben bravo, c'est malin, voilà que j'ai Larirette dans la tête maintenant!!! :-)
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T
...comme un sou neuf,<br /> l'hurluberlu qui sort de l'oeuf !
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M
Oh là là, tu nous cumules combien de grippes pour être dans un tel état ! Joyeux délire à peine exagéré par moment
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V
Oh et pourquoi donc cette spéciale dédicace, Joe ? Ai-je tant d emal à être inventive ? :-/<br /> Sinon, j'aime bien cette parodie des affiches sanitaires placardées partout. Aujourd'hui, j'ai vu des distributeurs de gels sans savon aux caisses des boutiques des Halles... en distribution gratuite.
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V
J'aime bien, c'ets rigolo, et puis d'actualité.
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P
Cher Joe, quand j'ai écrit cette consigne j'ai vaguement conçu l'idée de vous placer hors concours. Le délire, en fait, vous sied comme la corne au rhinocéros. C'eût été dommage que nous nous privions de votre participation. Sinon, montrez vos mains. Tournez-les. Encore. C'est bon. Demain, les pieds ! Les deux !
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A
Mais ce que tu nous prescris là, c'est presque la réalité, qui, il faut bien le dire, dépasse depuis quelques mois (années) la fiction dans notre hexagone!
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V
"Si t'as des hallucinations, arrête le Coteaux du Layon". J'en ai encore mal aux muscles zygomatiques! Le grand n'importe quoi de Joe, c'est du jubilatoire!
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M
Y'en a pour tout le monde !!! Hi,hi,hi !!!! Joe !<br /> Je n'arrête plus de rire, c'est trop, c'est trop, c'est trop DRÔLE !!! Ouh là là j'ai du mal à m'en remettre !!!<br /> AHHHH, -entre autres- l’ophtalmo qui surgit hors de la nuit et signe ses ordonnances d’un Z !<br /> Place "Stan" je penserai à toi quand il pleuvra à Nancy -pour l'instant c'est bon- et je me chanterai "Singing in the rain" ...
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J
Atchoum ! Je trouve ton texte contagieusement délicieux !!! <br /> <br /> Est-ce grave Docteur ?<br /> <br /> :-)
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