"T R E M O L O dans la voix, ou merci à vous" (Rsylvie)
-« Pst…. J’ai peur »
l’ordinateur se retourne. Machinalement le clavier s’arrête.
Une voix venant du fond de la pièce se fait entendre à nouveau.
-« elle range tout. … elle fait du vide… je vous avoue avoir très peur »
dit la voix ( (
le premier qui ose rappeler que l’obligation de sponsor c’était la
consigne précédente, et qu’il n’est pas futé de ma part de vous imposer
LA VOIX,,, celle communément appelée mystère sur TF1… HA vous ne
regardez pas SECRET story !!!! ben moi non plus d’ailleurs c’est juste
ma bande d’ados qui….. )….. )
-« Pst…. J’ai peur »
ha oui, la voix !
La boite informatique ne semble pas disposé à faire un effort. Le clavier quant à lui ne voudrait d’aucune façon contrarier
l’unité centrale. Alors tout deux décident de faire comme s’ils n’avaient rien entendu.
P A U S E
-« Pst…. Soyez sympas, aidez moi »
reprend la voix qui semble tirer profit de cette consigne. Ben oui,
depuis le temps qu’elle laisse ses p’tites participations par-ci
par-là. Enfin un défi à sa hauteur. « Objets inanimés, avez vous donc une âme ... » pas besoin d’être écrivain pour deviner que LA Sylvie l’aime plus ». -« Pas une caresse, un effleurement… Rien !
Par contre des babioles ? ha ça oui, j’en suis couverte !
Alors comment voulez vous que je travaille » ?
S O U P I R S
-« Pst…. Dites lui, que je lui pardonne, insiste la voix
dites lui combien j’aime la caresse de ses doigts sur mes touches,
la résonance du frappé sur mes cordes,
le souffle de sa voix sur la partition ».
Rien ni fait, LA Sylvie est en pleine crise de rangement
Ni tambour ni trompette
de bousculer guitare et piano..
et d’astiquer les vieux meubles
et de dépoussiérer l‘instrument
V E L O C I T E
La suite... LA suite...
Et
bien là, en cet instant que je tapote le clavier avec toute la vigueur
de mes années de gammes et solphége derrière moi, je ne sais quelle
direction faire prendre à cet article
.… Petite puis jeune fille, j’ai détestais mais aussi appréciais (si si c’est vrai j’aimais) de passer du temps à chanter au clavier de mon piano (une splendeur moderne, à la boiserie incomparable qui illuminait la pièce. Ce qui faisait que le premier coup d’œil en entrant dans le salon allait vers lui.. et forcément de demander à La Sylvie de jouer… mais là , j’avoue (si si c’est vrai j’aimais pas du tout) détester faire le spectacle. Alors devant les yeux rougis de ma mère qu’une fierté innommable inondait de larmes et le sourire peu fier de mon père, je m’exécutais et en mourrais à petit feu comme la maladie qui les rongeait discrètement , pour me les enlever un matin d’hiver… emportant dans leur sillage les partitions du bonheur partagé.
….Ma voix et mes doigts, comme la lumière d’une bougie qui s’éteint au loin, n’ont plus illuminé le piano qui s’est désaccordé, la guitare détendue et les aigus inaccessibles.
Et puis le printemps est arrivé, joliment accompagné de l’été,
aussitôt chassé par une autre saison que les années ont propulsé jusqu’à ce jour,
où non loin du piano j’écris ces quelques mots emplis de nostalgie.
Mais le cœur n’y est plus, et tant de travail
à reprendre à zéro pour à nouveau faire chanter l’instrument…
Un jour peut-être ?
Oui, un jour certainement !
N O I R E …. B L A N C H E ….
Et si ce jour était maintenant ?
M E L O D I E