L'heure la plus courte d'une vie... de vacancier ( Vegas sur sarthe)
L'heure la plus courte c'est d'abord la moins longue (La Palice 1470-1525)
C'est
aussi l'heure où la paille du cocktail de la Rhumerie de la Rade
n'aspire plus rien d'autre que l'air tiède d'une soirée de folie ...
"Et tu tapes tapes tapes c'est ta façon d'aimer. Ce rythme qui
t'entraîne jusqu'au bout de la nuit. Réveille en toi le tourbillon d'un
vent de folie" Waouu ! Je sais encore danser là dessus ?
C'est
l'heure où le chevronné bouliste lavandourain, balançant un carreau
magistral dans un nuage de terre rouge vous pulvérise le cochonnet sous
les Oh des curieux... à en foutre les boules aux pétanqueurs du
dimanche.
Ou bien c'est l'heure où, accoudé au parapet encore tiède
du restaurant Bellevue, une pleine lune galbée à souhait illumine votre
crème brûlée et essaie de vous distraire du spectacle des toits d'un
Bormes-les-mimosas qui s'assoupit aux accord jazzy d'un quartet de rues
ignorant le tintouin italo-croato-germanique des touristes en
goguette... (Soupir)
C'est
l'heure où Crystal le transformiste de la Rhumerie dans un dernier
sursaut de paillettes sonne le glas de la saison d'été et renvoie les
danseurs à leurs tables, l'heure où l'on se dit:"l'année prochaine,
promis, j'essaie le tango".
A moins que ce ne soit l'heure bénie à
l'eau de mon Alizé-vapeur-essentiel B glissant dans un dernier faux-pli
sur mon bermuda préféré... Ma Vedette Grand Soin n'avait fait qu'une
bouchée mousseuse de tous ces grains de sable, les témoins
récalcitrants d'une vie bien remplie de vacancier ou de vacancier bien
rempli, enfin bref, qui s'éteint pour un an.
A moins que dans dix jours je ne fasse le plein
d'un autre sable, celui du désert de Vegas! A la bonne heure!