Un petit quelque chose quand même… (Val)
Clés, clés… remords, et regrets.
Sur combien de défis ai-je fait l’impasse ? Trois ? Quatre d’affilée ? Je n’ai pas compté. La clé ne me parle pas plus que les précédents, et pourtant, entre remords et regrets, j’ai trouvé un petit quelque chose – Oh ! pas très loin, je l’ai trouvé là, juste par terre, à mes pieds, il m’a simplement fallu le baisser et le ramasser- à raconter sur le thème des clés.
Lorsque j’ai eu mon permis de conduire, je n’avais pas un sou. J’ai eu du bol, les parents de mon mari (un truc drôle : bien qu’il n’était pas encore mon mari, c’était déjà ses parents, à l’époque. Il n’en a pas changé. ) m’ont donné une voiture qu’ils avaient chez eux : une super 5 blanche.
Qui a déjà possédé une super 5 ? Ou une première Twingo ? Ou une première clio ? (Et certainement beaucoup d’autres modèles du début des années 90…) ?
Sur ces voitures, il y a truc sympa mais qui peut s’avérer ennuyeux si l’on en abuse. Figurez-vous (pour les rares extra-terrestres qui n’auraient jamais conduit ce genre de voiture qui commence à prendre un peu de bouteille) qu’il est tout à fait possible de les fermer entièrement à clé… sans clé. Il suffit d’appuyer sur le bouton, coté intérieur de la portière –ce bouton qui est sur toutes les voitures- sauf que sur ces modèles, on peut le faire portières ouvertes. On fait claquer la portière et la voiture est verrouillée sans n’avoir touché aucune clé.
Ma super 5 blanche, bien qu’elle possédait tout un tas de choses en double – essuie-glaces, rétroviseurs, phares, et j’en passe (Ben quoi ? Comment ça, encore heureux ?)- m’a été remise avec une seule clé.
Alors, effectivement, vous tous qui êtes intelligents, et prévoyants, et prudents et au top de la perfection ça va sans dire, vous auriez fait faire une seconde clé « au cas ou ». Eh bien, moi, je n’y ai pas pensé. Ça ne m’a jamais traversé l’esprit.
Rassurez-vous ! Je n’ai jamais perdu cette unique clé. Jamais !
Alors ? « Ou est le problème », allez-vous me dire ?
Si je n’ai jamais perdu cette clé, en revanche je l’ai de nombreuses fois enfermée à l’intérieur de la voiture (rappelez-vous, cette histoire de bouton et de claquage de portière…). Sur le contact, dans la boite à gants, dans mon sac à main…
Une première fois, sur le parking de Leclerc, le caddy plein, j’ai appelé Manu. Pas un serrurier ! Manu ! Heureusement, c’est une automobile qui est facile à ouvrir sans clé.
Une seconde fois, sur le parking d’Inter marché, j’ai appelé mon beau-frère. Moins spécialiste que le sien –de beau-frère- il a tout de même réussi à ouvrir le véhicule (une chance j’avais laissé une vitre un peu ouverte, il a appuyé très fort dessus jusqu’à ce qu’elle descende…).
Une troisième , une quatrième, une cinquième fois… et puis je me suis fait engueuler, et puis je suis devenue la risée des tablées lorsque les discussions tournaient autour de (au choix) : perte de clés, pannes de voitures, étourderie, cerveau des femmes, et j’en passe !
Alors, j’ai décidé (non pas de faire plus attention, non pas de faire faire un double et de le garder sur moi) de ne plus appeler aucun membre de ma famille lorsque j’enferme ma clé dans ma voiture.
Un jour ça m’est arrivé au travail (ou plusieurs fois, plutôt, mais une seule m’a marquée). J’ai donc demandé à quelques collègues d’effectuer deux ou trois tours de passe-passe pour déverrouiller ma voiture. (Quel pourcentage d’ouvriers, dans une usine de campagne, savent ouvrir une voiture sans clé, à votre avis ? Il vaut mieux que vous ne le sachiez pas !).
Ils y étaient, à deux. L’un au cintre métallique, l’autre en donnant de petits coups de bassin sur le côté. Moi, qui leur faisait une confiance aveugle, j’étais rentrée travailler. L’oncle de mon mari (ce n’était pas encore mon mari, mais déjà cette personne était son oncle), soudeur dans la même entreprise, est sorti fumer une cigarette sur le parking à ce moment-là. Il a cru que deux mecs étaient en train de voler l’automobile de son beau-frère et de sa belle-sœur.
Conclusion :
J’ai eu beau me passer de l’aide d’un membre de la famille pour réparer mon étourderie légendaire, je suis restée la risée de la tablée encore longtemps.
Pardon, je n'avais rien d'autre à vous donner que cette anecdote pas très intéressante mais tout ce qu'il y a de plus vraie.