Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 261
Derniers commentaires
Archives
5 juin 2009

On my own (Val)


J 1

Je suis arrivée à La Roche sur Yon par le train. J’ai retrouvé Elodie à la gare. Nous avons pris l’autocar qui nous emmène maintenant à Ouistreham. C’est drôle d’avoir dû descendre en Vendée pour remonter en Normandie en bus.

J 2

Il paraît que dans le ferry de nuit on peut dormir. Trop excitées, nous avons oublié de dormir. Ce matin, nous n’étions pas fatiguées, nous avons pu nous promener dans Londres, mais maintenant, le coup de barre est là.
C’est sympa, Londres.
Je ferais bien une petite sieste dans le train, mais j’ai peur de rater mon arrêt. Avec Elodie nous nous sommes séparées après le déjeuner, dans la gare de Londres. Depuis je suis toute seule. Je suis un peu pressée d’arriver. J’ai envie d’une douche.

J 3

Je suis arrivée hier en gare de York en début d’après midi.  Jo m’y attendait comme prévu.
C’est une femme gentille, elle a la cinquantaine. Son mari n’est pas là, il est parti pour quelques jours, je ne le rencontrerai que plus tard.
Jo m’a déjà montré le trajet en bus pour me rendre au travail, ainsi que des choses importantes comme le distributeur de billets, ou encore le bureau de tabac ou l’office de tourisme.

J 5

Je suis épuisée. J’ai fait ma première journée de travail ce matin. Comme c’est beau !
Les gens sont sympa et accueillants, la maison est superbe, mon travail est intéressant. C’est super, ce job,  mais aussi super fatiguant. Je mange et j’vais au lit !

J 7

Le soir, je regarde des conneries à la télé. C’est marrant, la télé anglaise, mais abrutissant.
La matin, j’écoute les infos à la radio pendant le petit déjeuner, mais je n’y comprends pas grand chose. Ils parlent trop vite.
A la fnac, j’ai trouvé des bouquin de Christian Jacq en français, ça ne va pas me faire de mal, de lire un peu.
Sinon, je n’ai jamais autant bu que depuis que je vis chez Jo et Jim. Ils boivent une bière en rentrant du travail, un verre de vin en préparant le repas, des verres de vodka et de tequila après le dîner, ça n’arrête pas. Je devrais peut-être parfois apprendre à dire « no ! ».

J 10

Je rentre de Leeds. J’y ai passé le week-end avec Elodie. Elle n’a pas de chance, Elodie, elle s’ennuie ferme à l’université. Moi, j’ai du bol, j’ai un bon stage. En revanche, elle est logée dans une auberge de jeunesse. Il y a plein de jeunes de plusieurs nationalités. Le soir, elle sort, elle visite, elle s’amuse. Chez Jo et Jim, il n’y a qu’une seule chambre à louer, c’est pas pareil, je m’ennuie parfois un peu, surtout qu’ils bossent beaucoup. Pas grave, le soir, je joue à la ba-balle avec Angus, le chien du couple.

J 15

Chaque semaine, ma Mamie me téléphone pour prendre de mes nouvelles. Je vais très bien. Les journées de travail passent très vite, je suis très occupée. Je rencontre plein de gens intéressants. Mon maître de stage m’a filé des entrées gratuites pour tous les musées de la ville (et dieu sait qu’il y en a !), et quand il n’y a pas foule au musée, il m’envoie en visiter d’autres. Il fait beau, c’est le printemps, le soir je flâne un peu avant de rentrer. Je visite les parcs, les jardins, les abords de la cathédrale, je marche sous les remparts.
J’aime cette ville.

J 20

Je sens que j’ai fait des progrès énormes en anglais. J’en ai tellement fait que mon maître de stage me fait faire les visites, la réception et de la traduction en français, maintenant. Il doit se dire que j’ai assez progressé comme ça dans sa langue, et que maintenant ma langue maternelle leur sera plus utile que mes progrès.
Les claviers querty, c’est chiant.
J’aime beaucoup mes collègues de travail. Je ne déjeune plus seule le midi. Ils m’ont invitée à me joindre à leur pique-nique quotidien dans le parc en face. Ils me bombardent de questions sur la France.

J 30

Elodie vient passer quelques jours à York avec moi. Elle est en congé, pas moi. Le musée est ouvert pour bank holiday. Pas grave, j’ai demandé l’autorisation, elle va pouvoir venir au travail avec moi. Ce soir, nous irons ensemble à la fête foraine. J’ai demandé à mes collègues une liste de choses sympas et  de sites à voir, et demain je nous partirons en excursion pour la journée.

J 40

Je me plais beaucoup ici. Jo et Jim m’ont emmenée au restaurant la semaine dernière. C’est drôle, on a dîné à 18h… c’est super tôt !
Jim était fatigué, il est rentré. Jo m’a emmenée dans des pubs. C’était sympa, il faisait chaud. Nous sommes rentrées très très tard, elle et moi. Elle est fun, mais je trouve qu’elle boit pas mal.
Plus que cinq jours, et je n’ai pas encore eu le temps de tout voir. J’aimerais rester encore quelques semaines…

J 45

Après une soirée bien arrosée dans les pubs de Leeds, j’ai dit au revoir à Elodie. Son stage est terminé, elle rentre en France. Nous ne nous reverrons qu’à la rentrée.
Le mien aussi est terminé, mais je reste. Jo et Jim m’offrent la location gratuite de la chambre jusqu’à la fin de l’été. Je me plais bien, ici…je n’avais rien prévu pour les grandes vacances.

Publicité
Commentaires
R
j'ai aussi connu le voyage en angleterre..... mais c'était différent. oui, bien différent<br /> en tout cas le tien était bien agréable et réussi
Répondre
J
J'aime ton texte et le com de Walrus - tout est si vrai!
Répondre
T
la suite ! la suite !<br /> :-)
Répondre
T
C'est un beau récit! Tu dois te débrouiller pas mal en anglais après un tel séjour! <br /> Même si je me plais partout où je vais, je ne prolonge jamais... je suis toujours heureuse de rentrer chez moi!
Répondre
W
Tu as raison Caro, pleine de bruit et de fureur !
Répondre
V
Joye, à ce point? <br /> <br /> Tiniak, pour une fois qu'on peut le lire longuement, on va pas lui reprocher. <br /> <br /> Papistache... heu... c'est que... les proprietaires des lieux ne sont jamais partis. (???)<br /> Les visites dans les musées, comment ça, c'est vrai? Non mais des fois!!! <br /> <br /> Caro, moi aussi j'aime beaucoup tout ça :D .
Répondre
C
Deux textes pour le prix d'un. J'aime bien les engliches. D'abord leurs jardins sont délectables. Tout comme le thé la bière le rock Constale et les scones à la maremlade à l'orange et surtout leur histoire est passionnante.
Répondre
P
L'histoire ne dit pas si vous avez continué à boire une fois partis les propriétaires du lieu...<br /> <br /> Toutes ces visites dans les musées, c'est vrai ? Encore que vous dites qu'on vous a offert des entrées gratuites, pas que vous les avez utilisées.
Répondre
T
quelqu'un a lancé le défi du "comm' le + long" ?<br /> jai raté tekchoz ?<br /> <br /> hein ?<br /> nan mais dites, hein ?<br /> <br /> parce que là, kémmème, Walrus, il a eu la dent longue... notez que pour un morse...<br /> <br /> tsi hi.
Répondre
J
J'aurais bien voulu faire le voyage de Walrus. Lors de mon voyage en Angleterre, je ne suis tombée que sur des gens vaches ! (ils ont dit des choses horriblement rudes, ils ont dû penser que je n'entendais pas parce que je voyageais avec deux Françaises et nous nous parlions en français)<br /> <br /> Affreux ! Vraiment affreux.
Répondre
V
Ah, merci, Walrus! Je ne regrette pas de vous avoir demandé!<br /> <br /> Je retiens tout de même mon détail préféré: <br /> "je donnais plutôt dans le genre tyran domestique, un truc du genre "On fait comme je dis, ou on reste ici".<br /> <br /> Oh, ça m'étonne de vous!!!<br /> Mouarf :D
Répondre
M
D'heureux souvenirs que j'ai eu grand plaisir à lire Valérie, de plus cela nous a valu de faire connaissance avec les souvenirs de Walrus ! Sympa ce rebondissement !
Répondre
W
J'ai toujours trouvé ridicule le concept des vacances à tout prix. Je n'éprouve, contrairement à mon épouse, aucune nécessité de me déconnecter du train-train quotidien et, quand cela serait, un livre suffit largement à la tâche. Je trouve peu rationnel de courir au bout du monde voir je ne sais quelles merveilles alors qu'on ne visite même pas la Maison d'Erasme tout en habitant Anderlecht.<br /> Mais un des bonheurs de la vie de famille, c'est qu'il faut satisfaire tout le monde (et sa belle-mère par-dessus le marché).<br /> Lorsque nos enfants ont été en âge de supporter de longs voyages, nous avons donc, mon épouse et moi-même, négocié. Entendez par là, vu qu'à l'époque je donnais plutôt dans le genre tyran domestique, un truc du genre "On fait comme je dis, ou on reste ici".<br /> A la suite de quoi, un beau jour de septembre, nous nous sommes embarqués pour le Royaume-Uni.<br /> Pour cette première traversée Ostende-Douvres, nous avions même réservé une cabine sur le ferry, erreur que nous ne répéterons plus, personne n'a fermé l'oeil : la traversée était trop courte et les trépidations trop importantes.<br /> Cela fait maintenant quelques années que je n'ai plus mis les pieds sur les îles britanniques, mais je me rappelle qu'à l'époque, le dépaysement était total : conduite à gauche, langue, le côté solennel du moindre douanier cherchant l'un ou l'autre bout de sandwich susceptible d'importer la rage en Albion.<br /> Pour ma première expérience de conduite inversée, j'avais mis le paquet : j'avais choisi comme destination une pension de famille à Porlock, dans le Somerset, soit huit centaines de kilomètres sur les routes anglaises. Il n'y avait guère d'autoroutes à cette époque dans le sud de l'Angleterre.<br /> Les paysages de cette région étaient tellement reposants que les embarras de circulation, pourtant légions, ne parvenaient même pas à m'énerver. Il nous a fallu toute la journée, à partir de l'aube naissante lors de notre sortie de la douane de Douvres, pour parvenir à notre destination. Nous n'avions pourtant fait qu'une seule halte à Stonhenge pour voir cet étonnante construction et faire provision de sandwiches et de boissons pour le reste de la journée.<br /> Premier étonnement : devant l'espèce de roulotte débitant ces marchandises de bouche, les autochtones se rangeaient spontanément en file. Ahurissant pour un belge dont le sport national est de jouer des coudes devant les "baraques à frites".<br /> Deuxième étonnement : les prix étaient ridiculement bas ! (Ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui, même avec la dépréciation de la livre).<br /> Nous avons traversé des dizaines de villages aux maisons de couleurs joyeuses et aux toits de chaume, contemplé les enseignes des magasins se balançant mollement au vent, découvert les noms étonnants des pubs et autres inns : "Eel and Boot", "Pork and Whistle", etc<br /> Mais tout cela n'était rien à côté de ce qui nous attendait à Porlock et dans les Moors.<br /> La pension de famille qui s'appelait "Overstream" était tenue par une certaine Mrs Ury. Moi qui n'avais jamais vu d'Anglaise, j'ai été servi. Elle avait des manières de vieille fille et ne s'adressait à vous qu'après d'infinies précautions oratoires. Chaque soir au moment du dîner, elle en présentait le menu aux hôtes rassemblés au salon avant de les inviter à passer à table. Invariablement, il y avait deux desserts entre lesquels ils nous était demandé de choisir. Comme j'avais bien du mal à imaginer de quoi il pouvait s'agir, tout aussi invariablement je répondais "Deux de chaque sorte" et nous laissions les enfants choisir les leurs lorsque nous les voyions arriver sur la table.<br /> Le soir de notre arrivée, nous jetons un oeil sur le Bristol Channel. Il faisait tellement clair qu'on pouvait apercevoir Cardiff de l'autre côté. J'en fais mention à notre hôtesse en en déduisant qu'il ferait sans doute beau le lendemain à quoi je me vis répondre, avec les circonvolutions d'usage que quand on apercevait Cardiff, c'est qu'il allait pleuvoir.<br /> Il n'a pas plu le lendemain, mais il régnait un brouillard à couper au couteau, sur les moors, il était impossible de distinguer les moutons du brouillard et les moutons, sur les moors, c'est pas ça qui manque et ils affectionnent tout particulièrement les chemins pour s'allonger.<br /> Après cela, le temps s'est remis au beau fixe et nous avons bénéficié de l'environnement exceptionnel de l'endroit. Les moors, ce sont des collines au relief doux couvertes de bruyère à perte de vue... et des fameux moutons. Nous y avons vu une seule fois le calme interrompu par un équipage de chasse à courre (à ce propos, évitez de raconter à un britannique que vous avez vu une bande de "dogs" si vous ne voulez pas vous faire aboyer au visage "hounds !" en guise de première leçon sur les subtilités de la langue de Shakespeare), équipage lui-même poursuivi par une horde de manifestants anti fox hunting.<br /> Quelle région ! Des forêts de chênes où vous comprenez que Robin Hood ait pu dissimuler son armée de brigands, des abbayes, des chateaux, des vallées comme la Doone, splendide endroit témoin d'un drame romantique, des manoirs hantés, des rivières qu'il faut traverser à gué, comme à Star Steps et où l'échappement de la voiture glougloute sous l'eau. Partout des réserves du National Trust derrière leurs plaques de fonte ornées de glands.<br /> Et des gens d'une gentillesse ! Inquiets de savoir si leur pays nous plaisait au point de nous le demander lorsque nous regagnions notre auto en voyant la plaque typique des voitures belges.<br /> Quelques côtés étranges aussi bien sûr : un jour nous entrons dans un "café" et nous asseyons à une table. Le patron, imperturbable nous regarde faire. Cela m'a pris cinq bonnes minutes pour m'apercevoir que si je n'allais pas me faire servir au comptoir, le gaillard ne s'enquerrait de rien. Je me demande encore si dans ce pays, il n'est pas autorisé de s'installer dans un établissement, d'y lire tranquillement son journal puis de sortir sans rien consommer !<br /> Nous avons aussi rencontré là une famille écossaise fixée pas loin de chez Janezcka et dont nous sommes encore aujourd'hui les amis. Quoi de plus naturel : dans cette pension de famille, après le dîner, tout le monde se retrouvait au salon pour le thé ou le café, autour du feu ouvert et, par la même occasion du labrador local somnolant devant l'âtre.<br /> Comme la pension n'avait pas de licence pour la vente de boissons alcoolisées, nous allions prendre une bière dans un pub dans le petit port voisin : Porlock Weir.<br /> C'est durant ces premières vacances que j'ai constaté pour la première fois que si je n'en avais jamais éprouvé le besoin (et rien n'a changé sur ce plan), une fois sur place, je m'y faisais très bien (et là non plus, rien n'a changé).
Répondre
V
Bien vu, Vegas!<br /> <br /> Joye, j'y suis allée plusieurs fois... j'ai préféré le nord au sud. Les auberges de jeunesse, quand se melent plusieurs nationnalités, c'est très sympa de ce que j'en ai vu. <br /> <br /> Zigmund, je suis allée en Ecosse aussi (et j'ai aimé!) , j'ai même hésité entre les deux pour mon défi.
Répondre
Z
l'angleterre et l'écosse ont longtemps été mes destinations préférées<br /> j'ai même trouvé des alibis à leur cuisine...être accuielli dans une famille c'est le must.<br /> votre texte m'évoque les (heureux)souvenirs de mes premiers voyages là bas...
Répondre
J
Il paraît que tu as aimé l'Angleterre beaucoup plus que moi, mais c'est sans doute normal lorsqu'on est vraiment reçu par quelqu'un. Les auberges de jeunesse ne sont pas ma tasse de thé.
Répondre
V
So your tqylor is rich... of course, Vql !
Répondre
V
Virgibri, ben.. devine donc, tiens! Vrai ou faux? <br /> <br /> Phil, merci. Sympathique, ça l'était. <br /> <br /> Tiniak, oui c'est ça le problème majeur avec les querty: ce ne sont pas des azerty! <br /> Ramené de loin, mon texte? Printemps et été 2001. <br /> <br /> Oh, walrus, racontez, racontez!!!<br /> <br /> Joe, le soucis est que je me devais de fournir des textes en français avec accents. <br /> Je ne comprends pas très bien votre question, à vrai dire...<br /> <br /> Brigou,<br /> Je pourrais répondre à ton commentaire<br /> Mais je préfère te dire: bon anniversaire.
Répondre
B
Tu en gardes un joli souvenir et une expérience intéressante de ce job en Angleterre on dirait... j'aime ton texte, tu racontes si bien !
Répondre
J
Les claviers qwerty, pourtant, Janeczka a l'air de bien s'en accommoder ? Le but d'un stage à l'étranger n'est-il pas de parler la langue sans accent ?<br /> OK Je sors, non sans écrire que j'apprécie beaucoup ce récit qui m'interroge, depuis mon propre stage à Jersey, sur ma perception de nos voisins anglais : je les ai aimés en raison de leur excitation ("she loves you yeah yeah yeah") alors qu'en fait ce sont des gens "trop cools". Qu'en pensez-vous ?
Répondre
W
Ah, la Grande-Bretagne des temps heureux... C'est là que j'ai passé mes premières vacances à l'étranger. J'aurais peut-être dû vous raconter, mais j'ai été pris de court.
Répondre
T
alors là, pour sûr, les claviers querty, c'est chiant --- surtout quand, en fait, peu avant, ils étaient encore azerty. :-/<br /> <br /> ton texte (ramené de loin ?) ravive chez moi de sympathiques souvenirs... J20, j'y retourne.
Répondre
P
Voila un stage qui me parait bien sympathique. Joliment raconté, en tous cas, on ne se lasse pas.<br /> :-)
Répondre
V
Tout cela est vraiment arrivé, Val ? It sounds good !
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité