Bodhgaya, Bihar Inde (Moon)
Haï-kus à l’indienne
Elle sèche la flaque de boue
Le buffle y est couché
Seule sa tête émerge.
La pluie est tombée à l’est
Le lit de la rivière est encore trop grand
Pour le peu d’eau qui gargouille.
La rivière est là pour quelques jours
L’éléphant n’est plus au bord
Il a laissé la pierre qui attachait sa patte.
Le vieux moine est courbé au dessus de sa canne
La grotte de Buddha était si basse.
La fête est de l’autre côté de la rivière
Elles remontent haut leurs saris rouges
Les villageoises.
C’est une monotone psalmodie
Du moine chinois
Qui pointe son doigt
Vers la boite à donation.
La broderie anglaise a de beaux trous
Sur la peau noire
Des pèlerines du Sri Lanka.
La feuille du figuier sacré
Est tombée dans mon cahier
J’attends l’éveil.