Extraits du Carnet de Voyage – Grèce – Juillet 2000 (Brigou)
Comme dans la croisière s’amuse …
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On s’est retrouvé vingt aujourd’hui sur le pont pour le réveil musculaire comme dit Martin. Il en a de bonnes le moniteur : « Allez, levez les jambes, plus haut, rentrez le ventre, inspirez, expirer ». Une véritable torture matinale !
Il faisait déjà très chaud et Martin était en sueur… quant à moi fraiche comme une rose !!!
Côté restauration …
Le premier jour, on a voulu tout goûter, tout essayer… de l’onctueuse tarama aux douces amères feuilles de vigne sans oublier les lentilles à l’huile d’olive, le tzatziki, les feuilletés au fromage, les poivrons et les aubergines grillées… puis les brochettes de mouton, les boulettes de viande, la moussaka … les médaillons de langouste, les crevettes, les crabes…
C’était la folie devant le buffet… A croire que les gens ont jeûné pendant des mois : de véritables ogres ! En rentrant chez eux, ils diront « on a bien mangé » au lieu de dire « c’était beau » …
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Dans une heure, commence dans le grand salon la « Nuit des déesses ».. tout un programme ! Martin s’est déguisé en Dionysos, dieu du vin. Il porte au front une large couronne de feuilles de vigne, sa robe aux multiples plis tombe, bien heureusement, jusqu’à ses pieds et ne s’arrête pas comme certaines au-dessus des genoux, offrant le spectacle de grosses jambes velues ou trop maigres mollets… d’autres ont même gardé leurs chaussettes…
Martin s’est carrément prosterné à mes pieds quand il m’a découvert en nymphe, « tu es la plus belle ! » .
Terre !! …
Pendant une heure, le bateau s’est vidé. Au bout du quai, les autocars nous attendaient. Visite guidée de l’île.
Comme d’habitude, une poignée d’irréductibles sont restés à bord, ceux là ne sont venus que pour le bateau, la mer, le jeu …
Pour échapper au troupeau des touristes, on a décidé d’emprunter d’autres chemins… envie de découvrir l’île sous un autre angle. Le paysage était magnifique, paradisiaque même .. des oliviers à perte de vue, des vignes omniprésentes et surtout cette odeur dans l’air chargée d’agrumes : citrons, oranges..
On s’est arrêté dans un petit village puis ballade dans les petites rues pavées. Bien sûr à la première échoppe je n’ai pas résisté à m’offrir un joli napperon. Une petite dame, au visage buriné par le soleil et le temps, vêtue de noir, m’a regardé avec un grand sourire. J’ai craqué !