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Le défi du samedi
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20 mai 2009

L’Infirmière – Brigou

Madame Katia,

Quand j’ai parcouru votre lettre, tous mes souvenirs ont ressurgi…
En effet, c’est en 1942 que maman devenue veuve décide de me placer avec mes sœurs à l’orphelinat départemental.
Je me retrouve la plus jeune de l’institution. Ma sœur aînée veille sur moi mais je suis souvent malade. Je fais donc de longs séjours à l’infirmière où je retrouve Madame Mireille.
Très douce avec nous, toujours souriante, elle soigne nos petits bobos et Dieu sait qu’il y en a… et s’occupe de ceux qui sont alités pour des maladies plus sérieuses.
Tous les enfants la surnomment « la petite puce » ou « la pupuce » à cause de sa petite taille et de ses yeux ronds comme des billes.
Madame Mireille est dévouée, toute imprégnée de son devoir, elle ne quitte jamais l’infirmerie. Elle passe et repasse maintes et une fois au cours de la nuit pour surveiller tous ces petits malades. Elle fait de l’institution sa véritable maison.
Lorsque je l’évoque, je revois ce petit bout de femme, le cheveu grisonnant et légèrement ondulé, le regard indulgent. On ne savait pas lui donner d’âge. Mais dans ma tête d’enfant, je me disais qu’elle aurait pu remplacer n’importe quelle maman !
Pour finir je vous demande de ne pas brûler cette lettre et de la faire parvenir aux archives du département où elle aura sa place parmi tous les témoignages écrits par les anciens orphelins.
Je vous en remercie.

Solange.

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20 mai 2009

Mireille Icks (Stipe)

Chère Madame,

Je suis au regret d'apprendre le décès de Mireille. Ma peine est celle d'un homme qui a perdu une amie d'enfance. Toutefois, cette peine est toute relative au regard de la joie qui est mienne, moi qui ai survécu.

Tout cela a commencé dans les années 30.

Nous étions une bande de seize amis dans l'âge de l'adolescence. Une bande de copains comme il en existait dans les villages de campagne à l'époque. Nous avions fait notre scolarité ensemble et nous passions nos jeux ensemble.

Certains étaient encore aux études, d'autres travaillaient qui aux champs, qui à l'usine.

Un dimanche d'automne, nous avons joué à cache-cache.

Toute la journée à nous courir après, à user d'ingéniosité pour finalement toujours se planquer derrière les mêmes murets, sous les mêmes automobiles, dans les mêmes étables.

Le village entier était notre terrain de jeu.

Le premier qui était découvert devait à son tour trouver les autres.

Ainsi le jeu n'en finissait jamais, nul vainqueur ne remportait la partie.

Et pourtant…

Le soir, nos parents eurent les pires difficultés à battre le rappel. Nous étions tellement pris par le jeu qu'aucun de nous ne voulait sortir de sa cachette. Bon gré mal gré, nous dûmes nous résoudre à abandonner nos positions, le temps d'aller prendre sa soupe et sa trempe. La partie fut interrompue, mais pas terminée.

Le lendemain, la vie de semaine reprit son cours : les fils de pharmaciens à l'école, les fils de pas-grand-chose au travail.

C'était Blaise le dernier à s'y coller, aussi lorsqu'il eut terminé sa journée il reprit le jeu là où on l'avait laissé la veille. Il me trouva, j'avais pourtant pris soin de contourner la grand place pour rentrer chez moi.

Malgré l'heure tardive à laquelle j'étais enfin rentré à la maison, je n'avais pu trouver personne d'autre. Le ceinturon de mon père, lui, trouva mes reins sans problèmes.

Les jours suivants commencèrent à nous forger une habitude. Dès lors que nous étions plus ou moins disponibles, sans même avoir à se concerter, nous nous cherchions à tour de rôle. Bien sûr, nous attendions d'être en dehors de notre lieu d'occupation ou de notre chez nous pour être découverts.

Aussi, certaines soirées prirent des tournures dramatiques pour certains d'entre nous qui ne voulaient pas rentrer chez eux tant qu'ils étaient cachés, ou au contraire tant qu'ils ne s'étaient pas débarrassés du fardeau de celui-qui-s-y-colle.

Nos parents commencèrent à nous prendre pour des délinquants, des traîne-le-soir.

Après trois mois de ce jeu sans fin, Anselme mourut sous les coups de son père qui lui-même mourut quelques temps plus tard sous les coups de son verre.

Le jeu marqua la pause, jusqu'à ce qu'après plusieurs semaines Yolande me trouve à la rivière en train de pêcher au bouchon. Le jeu avait donc repris…

Les mois défilèrent, les années. Avec irrégularité, nous nous retrouvions cherchés ou chercheur. Le jeu se corsa lorsqu'à tour de rôle nous nous mariâmes, eûmes des enfants, changeâmes de village. Je suis resté deux ans sans qu'on me trouve, sans vraiment que je me cache. Mais toujours dans la crainte de rencontrer un camarade. P'tit Louis dut se séparer de sa femme qui ne supporta pas qu'il parte tous les soirs à la recherche de ses amis dispersés.

La guerre nous retira quatre joueurs. On se cachait peut-être, mais on n'était pas des planqués. C'est aussi comme ça que nous apprîmes que Simon était juif.

Notre jeu aussi signa l'armistice.

Que l'on croyait…

Cinq ans plus tard, nous enterrions Mimile qui avait écrasé son camion contre un arbre. Au moment de nous séparer, Line nous déclara "C'était à mon tour. Je compte jusqu'à cent…"

Nous nous séparâmes rapidement et sans un mot. Le jeu avait donc repris…

Impossible de vous dire combien de fois j'ai été trouvé, combien de fois j'ai déménagé, combien de fois je suis sorti par la fenêtre des toilettes du bistrot parce qu' une voiture me semblait suspecte sur le trottoir…

Le jeu nous avait bouffés.

Martine se suicida en 67. Henri sombra dans l'alcoolisme et mourut dans son vin en 71.

Jean-Jean apprit un jour que P'tit Louis s'était remarié avec Yolande. Les accusant de tricherie, il les abattit tous deux. Il fut condamné à mort six mois plus tard, son habileté à se cacher ayant rendu les recherches de gendarmerie très compliquées.

En 83, Blaise croisa Laurette sur la route. Il fit demi-tour et la prit en chasse. Laurette perdit le contrôle de son véhicule et termina sa course à la rivière.

Après avoir engagé un détective privé et fait le tour des mairies du département, c'est par hasard que neuf ans plus tard il finit par trouver Mireille qui mit à peine trois jours à localiser Line.

Ayant appris quelques années auparavant que Line était devenue schizophrène à tendance paranoïaque et qu'elle avait été internée, il lui avait fallu moins de soixante-douze heures pour faire le tour des asiles de la région. Line n'eut bien sûr par la possibilité de continuer le jeu.

D'abord parce que la folie est un adversaire supplémentaire au jeu de cache-cache.

Mais surtout parce que Mireille étouffa Line avec son oreiller, juste après lui avoir dit "Trouvée!". Elle continua donc à s'y coller.

Mireille n'avait plus que deux personnes à trouver : Blaise et moi-même.

La règle voulant qu'il était interdit de redonner la main à la personne qui venait de vous trouver, sa traque se concentra sur moi.

Elle avait contacté Blaise pour lui demander son aide et Blaise était venu ensuite me trouver pour me prévenir. Puis il me souhaita bonne chance une dernière fois et re-disparu de ma vie.

Et aussi de la sienne, en mars 2003.

Je ne sais pas comment Mireille m'a cherché, je ne sais même pas si elle l'a fait.

Ce que j'apprends ce jour, c'est qu'elle avait mon adresse consignée dans son carnet. Elle savait donc où je me cache.

Y a-t-elle consacré ses derniers instants de santé, ne devant son échec qu'à sa sénilité?

A-t-elle voulu cesser le jeu, laissant la nature choisir elle-même son vainqueur?

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui elle est morte et moi j'ai gagné la partie.

Je peux désormais partir en paix.

Enfin.

La paix.

Voyez-vous, Mireille a toutefois remporté une victoire sur moi : au moins, à son enterrement il y avait une personne.

Je vous prie d'accepter, Madame, mes salutations les plus dernières.

André Lesieur

p.s. : si vous me cherchez je suis Allée n°12, caché sous des pots en fleur.

20 mai 2009

Lettre a une inconnue - Janeczka

lettrelettre2

(Et pour ceux qui n'arrivent pas a lire mes pattes de mouches, la version audio:)

20 mai 2009

Les 80 ans de Mireille (MAP)


Monsieur G. Hourmant

Pâtissier diplômé S.G.D.G
Grand Lauréat de la Brioche Huppée
18, Rue des Tourtelettes
03 130 bis   Pavez de Baune Zaintanssion                                   Pavez, ce 10 Mai 2009


Chère Madame,


Suite à votre missive en date du 08 Mai 2009, je viens apporter mon témoignage quant à la rencontre que j’ai faite avec Madame Mireille Ikcx. Au risque de reprendre une expression connue, je dirais qu’il s’agissait simplement d’une brève rencontre. Les faits remontent à bientôt 14 ans.

Sans doute aurais-je oublié cette histoire depuis longtemps s’il s’était agi d’une cliente achetant l’habituelle brioche du dimanche ou  l’assortiment de gâteaux choisis en fonction des goûts immuables de la famille ou des amis.  Mais il en va tout autrement dans ce cas.
Cette dame avait à l’époque 80 ans, je suis bien obligé de m’en souvenir car elle m’a commandé ce jour-là un gâteau tout chocolat  -jusque-là, rien que de très normal- mais il fallait qu’il soit assez grand pour pouvoir y disposer 80 bougies pour son anniversaire. J’avoue que personne ne m‘a jamais fait une telle demande ! J’ai accepté car cela représentait une bonne vente pour moi mais après avoir cherché parmi tous mes moules à manqué, tourtières et autres moules à tartes je dus bien constater qu’aucun n’avait la taille souhaitée …

Etant plutôt inventif j’eu alors l’idée d’utiliser un accessoire qu’aucun pâtissier n’a sans doute été obligé d’employer jusqu’à ce jour. J’allai retirer d’une des roues de ma voiture  un enjoliveur. Après l’avoir bien nettoyé j’en recouvris le fond d’une triple couche de papier aluminium et j’obtins un moule du diamètre voulu.

Le lendemain j’allai livrer moi-même « l’œuvre » sur laquelle j’avais disposé les 80 bougies … Eh bien vous me croirez si vous voulez chère Madame, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi heureux à la vue d’un gâteau  d’anniversaire. J’en ai été tout retourné !
Vous auriez vu la joie de petite fille de Madame Ickx  qui battait des mains, poussaient des exclamations joyeuses, pouffait de rire … Un moment inoubliable !

Mireille Ickx m’expliqua alors qu’étant d’une famille plus que  pauvre  on ne pensait même pas dans sa jeunesse à  fêter les anniversaires, c’était donc la première fois que cela lui arrivait  !!! Elle avait économisé depuis plusieurs mois l’argent nécessaire à cette dépense. Très touché par ses révélations, je mentis sur le prix réel du gâteau afin que toutes ses économies ne disparaissent pas dans cet achat festif.




- Voyez-vous me dit-elle j’ai voulu un énorme gâteau comme pour rattraper tous ceux que je n’ai jamais eus !!!  Puis-je vous demander encore une chose Monsieur Hourmant ajouta-t-elle, je serais vraiment très heureuse si vous vouliez bien partager ce dessert avec moi, allez chercher votre femme, vos enfants, vos vendeuses, vos commis !!!! Dites oui s’il vous plaît, dites oui  !!!

Comment résister !!! Je passai un coup de fil et quand tout le monde fut installé autour de la table j’allumai les bougies … Les yeux de Mireille Ickx brillaient, les petites flammes  dansantes s’y reflétaient … Croyez moi chère Madame c’est un moment que je n’oublierai jamais ! Je n’ai plus eu de nouvelles de Madame Ickx par la suite, je sais maintenant, grâce à votre courrier qu’elle était pensionnaire dans votre Maison de Retraite. 

En souvenir de cette brève rencontre, je voudrais  vous demander de bien vouloir acheter une  belle gerbe de roses rouges  que vous disposerez sur sa tombe – vous trouverez ci-joint un  chèque correspondant à cette dépense-  Je vous en remercie à l’avance.

Je vous prie d’agréer, chère Madame l’expression de mes plus sincères salutations.

G. Hourmant



ANNIV

19 mai 2009

Vous ne rêvez pas

Pour ceux qui s'étonneraient de lire, si tôt, les participations au défi #61,
lisez l'extrait de naissance du Nouveau Défi Du Samedi :
Le N.D.D.S.

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19 mai 2009

Le nonuple (PHIL)


-    Raymonde, Raymonde, y a une lettre dans le courrier !
-    C’est original.
-    Y a une bonne femme qui nous écrit de Belgique, elle dit que la Mireille est décédée, va falloir qu’on lui réponde…
-    A la Mireille ?
-    Non. A la bonne femme. Faut lui dire comment qu’on l’a connue, la Mireille…
-    C’est qui, déjà, la Mireille ?
-    Ben tu sais bien ! La Mireille Ickx.
-    Mmmm…
-    Rappelle-toi. On était ensemble au Betterave Palace, à Péronne.
-    Ah ! … Péronne !.... Les douces heures de farniente…. C’est pas d’hier !
-    Alors, tu la remets, la Mireille ?
-    Euh…
-    Mais si, rappelle-toi, une vieille emperlousée qui sentait la naphtaline. Elle nous bassinait tout le temps avec les histoires de son fils. Mon Jacky par ci, mon Jacky par là, et mon Jacky, c’est le meilleur, et mon Jacky, c’est le plus beau. Y faisait du vélo, le Jacky. L’a même gagné le tour de France.
-    Ouais, ça me revient. Eh ben moi, je me souviens surtout du nonuple.
-    Ah oui ! Le nonuple. C’était balèze, ce coup là. Elle était forte la Mireille.
-    Elle avait un cul bordé de nouilles, oui.
-    Ben quand même, circuits, fallait le trouver.
-    Pfiouuuuu. 158 points d’un coup.
-    185.
-    158.
-    NOM DE DIEU, TU SAIS PAS COMPTER ? 185 J’TE DIS.
-    158.
-    M’ENFIN BON SANG ! C, I, R, 5 points ! C sur la case bleue, 6 points ! U, I, T, S, 4 points. Ça fait 15 points au total. Multipliés par 9 ça fait 135. Plus les 50 de bonus, 185 points, j’te dis.
-    158. Y avait un joker.
-    Comment ça un joker ?
-    Y avait forcément un joker. Y avait COURT sur la ligne G. Elle a fait CIRCUITS en utilisant le T.
-    Et alors ?
-    Alors y a que 2 C dans le jeu. Y avait COURT, elle a fait CIRCUITS avec un joker à la place du premier C
-    COURT, CIRCUITS, moi j’aurais pété les plombs, à ta place.
-    Elle est fine, celle-là. Fous-toi de moi, je vais te faire bouffer ton béret. N’empêche qu’elle avait un bol de cocue.
-    Elle était mariée, cette vieille taupe ?
-    Je sais pas. Mais merde. Moi j’ai toujours une palanquée de consonne, le K, le W, le Q sans U, jamais moyen de faire un scrabble. Pi elle elle a CIIRSU et joker, c’est pas du bol, ça ?
-    Oui, c’est ballot. Mais quand même, fallait le trouver.
-    Dis donc, Robert ?
-    Mouais ?
-    Le Jacky…
-    Quoi, le Jacky ?
-    T’es sûr qu’i faisait du vélo ?

19 mai 2009

Mireille et Mathilde (captaine Lili)

Gourdon, mardi 19 mai


Madame,

Votre lettre m’a trouvé alors que je venais mettre en ordre les affaires de ma mère. Je dois mettre en vente sa maison. La maison de mon enfance.
Ma mère est morte le 8 mai 2009. Agée de 94 ans. La coïncidence vous trouble-t-elle ? Mais je n’étais pas seul à l’enterrement… nous étions cinq. Avec moi, ma femme et nos deux adorables jumelles, un très vieil homme que je ne connaissais pas. Il m’a dit être inspecteur, devenu ami – caché – de ma mère au fil d’une longue enquête jamais résolue. J’ignore jusqu’où ont été les liens entre cet homme et ma mère, mais courbé devant la tombe fraiche il semblait avoir perdu un immense pan de sa vie.
Vous devez vous impatienter et vous demandez pourquoi je vous raconte tout ceci.  Celle dont vous avez pris soin, c’est Mireille Icks. Pas Mathilde Germaine, ma mère, dont je sais si peu de choses. Le très vieil homme n’a pas voulu me raconter de quelle enquête il s’agissait. Il m’a seulement dit qu’elle était son échec, et qu’il fallait que je reprenne les choses à zéro, qu’ainsi, non influencé par ce qu’il avait cru trouver et ce qu’il avait manqué, je verrai peut-être d’autres pistes. D’autres pistes pour quoi, mystère ! Je ne sais pas ce que je cherche. Ma mère était-elle soupçonnée ? Ma mère était-elle victime ?
J’ai trié la maison. Ouvert les placards, les tiroirs. Tous ceux que je n’ouvrais plus depuis longtemps. Et ceux que je n’avais jamais ouverts. Je n’ai jamais osé fouiller du vivant de ma mère malgré toutes mes questions sur ses origines. Nos origines. J’ignore tout de la famille de ma mère. Mon père est moins qu’un fantôme. La seule réponse de ma mère était le silence, larmes dans les yeux et mâchoire crispée.
J’ai trié la maison et trouvé des carnets. Ma mère y écrit à une sœur jumelle qu’elle appelle Mireille.
Auriez-vous l’obligeance de me partager vos découvertes ? Peut-être y aura-t-il parmi toutes ces adresses celle qui fait le lien entre leurs destinées ? Accepteriez-vous de me rencontrer ?

Bien cordialement,

Olivier Caplin

Ci-joint ma carte avec toutes mes coordonnées. Je vous en prie, j’aimerais tellement en savoir plus… Votre madame Mireille ressemblait-elle à Mathilde Germaine, ma mère ?

19 mai 2009

La réponse à Denis de la rue Saint Maur (Papistache)

Madame je la conné pas la madame mirielle ksce
_________________________________________________________

Madame la soignante
mon grand il est mort j’avais 2 ans. jen no j’en naur le 14 j’auré 35 ans.
Jamais il a parlé a personne de. Si c’é pour touché du je veux bien hérité a sa palce vu que je m’apelle Denis comme lui.

Si c’é pour payé une courone a la madame mirielle morte je suis aux As et Dik et j’é ma femme et mes enfants a mangé tous les jour alors faut pas tropiconté.

Mon grand père il a jamais écris ou dit a personne si comment il auré connu la madame mirielle. mon grand il été mécanissien rue St Maur a Paris, c'été un pas un bavard vu qu’il cosé pas beaucoup.

Ma mère elle m’a bien dit que quant il es mort le vieux elle a trouvé des lettres des tas de lettres dans une boite a amortisseurs Schnell que c’été de la fabrikassion allmende con n’en fé plus des comme sa mais ma mère elle a di qu’elle avé  brulé les lettres et la boite et c’é domage parce qu’une belle boite comme sa avec des timbre allmens collés dessus j’auré bien voulu les gardé.

Les scendres elle les a pas gardé, elle a pas pensé a les collé sur la tombe au vieux. Je crois même qu’a Paris on a pas le droit a cose des voisins du mort qui pourré se faché.

Ma mère elle ma dit qu’elle a bien gardé une photo d’une femme qui été dans le portefeuil du vieux mais elle sé plus ce qu’elle en na fé du portefeuil  c’été un en cuir qu’on auré dis du lézard ou du crocodile d’autruche mais il été décousu et sec comme une rondelle de sausison qui est resté lontemp au soliel. La photo j’été même pas je les même pas vu vu que j’avé 2 ans.

Pour touché vous me tené au cou rang, mais si sa vaut le cou je veux bien decendre chez les bouseux a la campagne dans le 28 pour touché si c’é possible, il faudra juste m’avancé le billet du train.

Si vous avé des joli timbre collé sur les envlopes que les gens vont vous envoillé si vous voulé je veux bien que vous me les envoillé.

Madame la soignante je vous salue mes salutation

Denis


Ps Madame excusé les ratures mais j’é demandé a mon ainée elle est en 6e sport mme Virgibri prof prince ipale elle veut pas recopié au propre.

Madame  Katia, je rajoute une ligne pour vous demandé si il vous reste pas des sucreries a la diafoirine pour mes petis frère.
S’il vous plait merci j’é cherché le portefeuil au grand père de mon père mais j’é pas beaucoup de temp, je dois faire une rédacsion pour la prof prince ipale, elle est sévaire.

18 mai 2009

Variante (Citronnelle)

Madame,

De quel droit vous allez-vous fouiller dans les affaires d’une défunte et vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ?
Je suis un honnête homme, moi ! Je ne veux pas savoir ce que faisait mon nom dans le répertoire de cette mauvaise chanteuse de cabaret  mais ma femme, elle, m’assomme de questions et ne cesse de me houspiller depuis que cette lettre est arrivée chez nous. Elle a 88 ans et n’en est pas  moins jalouse ! Depuis le temps, il y a pourtant prescription !
Mes pauvres yeux ne me laissent pas le loisir de vous en écrire davantage... mais un conseil : jetez ce carnet aux ordures !
Je ne vous dis pas merci !

Jean De Lamacrelle




Madame,

C’est mon aide-soignante, Ghislaine, qui me prête sa main pour rédiger cette lettre. Je suis vieux moi aussi, mes yeux sont fatigués, ma main tremble mais j’ai toujours ma tête et mes souvenirs. Je m’interroge depuis plusieurs jours au sujet de votre lettre et de votre louable requête. Ce sont les petits jeunes qui ont acheté notre maison qui ont fait suivre votre courrier. Cela fait 4 ans que ma femme n’est plus de ce monde et que j’ai quitté l’adresse où votre lettre est arrivée. Mes enfants ont préféré me placer dans cette maison. J’y serais mieux, disaient-ils...Ce n’est pas faux, Ghislaine et ses collègues s’occupent bien de moi...


Mireille Icks (ne s’est-elle donc jamais mariée ?) je l’ai connue il y a bien longtemps mais je n’ai jamais oublié son nom, bien qu’elle soit restée pour moi, « La belle Lou ».

J’étais alors instituteur dans une petite ville du Nord. Elle était chanteuse dans un   cabaret minable, terne et sale mais qui était très fréquenté...Les hommes venaient de loin pour la voir. Lou, la belle. Un ange en dentelle noire. Un ange au purgatoire... Sa voix enchanteresse, je l’entends encore.
J’étais timide, je n’osais trop lui parler. Elle était entourée d’hommes, de ces bons bourgeois pleins aux as. Attention, ne vous méprenez pas ! C’était une femme respectable ! Elégante, ensorcelante, souvent.  Joyeuse et... colorée,  parfois mais jamais vulgaire ! Son parfum de violette la suivait entre les tables du cabaret... Je choisissais toujours une place dans un coin pour être discret. (Un instituteur doit prendre garde à sa réputation, mais n’en est pas moins un homme.) Nos regards se sont croisés plusieurs fois, nous avions même échangé quelques paroles. Une fois, je me souviens, après son spectacle, elle s’était racontée... Mireille, bien moins scintillante que Lou, mais tout aussi touchante... 
Je l’aimais secrètement... J’étais bête, timoré, je n’avais pas l’audace que donne un portefeuille bien rempli  pour le lui dire vraiment.
Un soir, j’avais même acheté un bouquet de roses jaune pâle. Après les avoir cachées toute la soirée sous la table,  je les ai finalement jetées. J’en ai gardé une, entre les pages d’un recueil d’Apollinaire.

C’est ridicule, ne trouvez-vous pas ? Je vois bien le regard amusé de Ghislaine qui couche mes paroles sur le papier. Elle s’en défend poliment, elle a du tact,  mais tout de même, je le sais...

Puis la guerre est arrivée. Je suis parti, il a bien fallu. Quand je suis revenu, elle avait disparu. Ensuite, j’ai rencontré mon épouse, une honnête femme, travailleuse et aimante. Nous avons eu trois enfants, nous avons emménagé dans ce petit village où nous avons fait notre vie et où j’ai effectué toute ma carrière d’instituteur. J’ai été heureux mais j’ai souvent relu ce poème d’Apollinaire en pensant à elle : « Je t’écris ô mon Lou... » Le connaissez-vous ?

Comment a-t-elle retrouvé mon  adresse ? Et pourquoi ? Ces questions ne cessent de me troubler depuis que votre lettre m’est parvenue. Je ne puis m’empêcher de penser que peut-être...

Je ne sais ...et puis, je suis bien vieux pour me tourmenter ainsi.

Je vais demander à Ghislaine de  joindre à cette feuille la rose séchée que les poèmes d’Apollinaire ont  conservé si longtemps. Vous la lui offrirez pour moi...

Merci,
Sincèrement vôtre.

Jean Lamoureux

PS : Monsieur Jean nous a quitté la nuit qui a suivi l’écriture de cette lettre.  C’était un gentil monsieur.

Cordialement, Ghislaine.

18 mai 2009

Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue‏ (Vegas sur Sarthe)

Vous me demandez si j'ai connu Mireille, Madame Laipouls-Scière? Et comment, et mon père aussi... non pas qu'il ait eu besoin de ses services mais rapport à la rouste qu'il m'a filée ce jour-là.
Il faut dire que je venais juste d'avoir mes 13 ans et Lucien, c'était le balèze de la classe, tenait absolument à ce que je "perde ma petite peau de bébé" comme il disait !
Alors il a fait une quête dans la cour des grands et il m'a traîné à saint Lazare... c'était un jeudi après-midi, rue de la bienfaisance si vous connaissez Madame Laipouls-Scière; Lucien, lui il connaissait une vendeuse de bonheur mais à l'époque elle se faisait appeler Greta. Il faisait un temps de chien et je ne l'ai pas bien vue ni elle non plus dans la cage d'escalier, mais j'ai remarqué qu'elle boitait un peu en montant et je serais redescendu si Lucien ne m'avait pas poussé aux fesses.
Elle n'était pas toute jeune et moi, je devais faire peine à voir avec mes chaussures trempées et mon billet de 20 francs à la main... alors elle a éclaté de rire en se tournant vers la petite table: "Viens voir là mon biquet, ce que j'ai à t'offrir".
Elle m'a demandé où j'habitais et m'a tartiné trois belles grosses tranches de pain avec du Nutella que j'ai dû commencer à manger devant elle; elle souriait et moi comme un con de biquet avec mon Nutella, je la trouvais moins vieille ! Elle souriait et moi je ruminais...Lucien en serait mort de honte.
Je suis redescendu trop vite sur les fesses, la dernière tartine à la main et je n'ai rien eu à dire à Lucien; on est rentrés daredare chez nous avec les 20 francs.
J'entends encore mon père en passant la porte:
"D'où tu sors à cette heure?"
"Ben... J'suis allé avec Lucien voir les dames sur le trottoir..."
"Hein? Explique toi bon sang! "
Expliquer! Quand on a encore du Nutella sur la bouche, ça parait dérisoire.
"Ben, avec les deux premières ça a été, mais pour la troisième je n'en pouvais plus..."
"Hein?"
"Alors je l'ai juste léchée"
Mon père a hésité un instant entre la syncope et la rouste, mais la syncope c'était pas son style.

Beaucoup plus tard je suis retourné voir Greta; j'avais vieilli et elle aussi... elle a bien voulu que je l'appelle Mireille et m'a gardé toute la nuit avec elle; mais ça je ne l'ai jamais dit à mon père même si c'est des histoires d'homme.
Alors si vous ne comprenez pas, Madame Laipouls-Scière ce n'est pas grave; j'espère que vous aurez lu ma lettre jusqu'au bout.

18 mai 2009

Une chanson douce (Virgibri)

18 mai 2009

Souvenirs d'enfance - Poupoune

Chère Madame,

Vous n'imaginez pas le soulagement qu'a été pour moi la lecture de votre lettre. Si vous étiez seule à l'enterrement de Mireille, ne croyez pas pour autant que personne ne voulait la voir morte : c'est elle qui avait choisi de disparaître... sans quoi il y a bien longtemps que je serais venue la tuer moi-même de mes propres mains.

Cette femme était le diable, Madame. Si vous aviez seulement idée du mal qu'elle a fait à notre famille! Ce monstre était ma soeur. Je ne pourrai jamais comprendre ce qui lui a pris de nous détruire ainsi.

Papa n'était qu'amour et tendresse avec nous. Maman était une femme comme savaient être les femmes à l'époque, discrète et dévouée. Moi j'étais une petite fille réservée. Mais elle... De huit ans mon aînée, elle n'a d'évidence jamais supporté les attentions de Papa à mon égard, elle était d'une jalousie maladive et dès le retour de Papa le soir, elle usait de mille ruses pour le détourner de moi et s'assurer ses faveurs. Que de soirées j'ai pu passer à sangloter à cause d'elle!

Quand il allait se coucher, elle avait le toupet de venir me consoler... en dénigrant Papa qu'elle s'était donné tant de mal à éloigner de moi! Et si vous l'aviez entendue parler de Maman... elle qui s'effaçait si gentiment pour nous laisser pleinement profiter de Papa. Mireille lui a même un jour craché au visage! Pouvez-vous seulement imaginer ça?

Son adolescence a été une douleur pour toute la famille... moi qui n'était qu'une enfant, elle cherchait sans cesse à me convaincre de la suivre. Elle voulait que je complote avec elle pour que nous puissions nous enfuir toutes les deux. Quitter ce foyer pourtant si plein d'amour... Une fois elle m'a même obligée à partir avec elle et quand Papa nous a retrouvées il nous a punies toutes les deux! Alors chaque fois qu'elle a voulu m'entraîner dans ses fugues par la suite, je l'ai dit à Papa. Je ne comprends pas pourquoi elle ne voulait pas partir sans moi... tout aurait été tellement plus simple!

Et il y a eu ce jour horrible, dont le seul souvenir me fait encore aujourd'hui froid dans le dos. La police, les médecins, les dames de l'assistance... Les cris de maman, le regard résigné et tellement triste de Papa. C'est Mireille qui avait provoqué toute cette agitation, cette panique... Elle avait... Oh mon dieu, quelle horreur, cette seule pensée... elle était enceinte et s'était enfuie pour tuer cet enfant de l'amour. Cet enfant de Papa. Croyez-le ou non, elle s'est planté un couteau dans le ventre! Mais ça, elle a survécu, elle...

Papa a été enfermé. Il s'est pendu deux semaines plus tard. Maman est morte le mois suivant, de honte ou de chagrin sans doute. Pour moi la vie s'est arrêtée là. Mireille est venue me voir... elle a eu le culot de me dire que tout irait bien maintenant, qu'on allait être ensemble. Ce jour-là j'ai essayé de la tuer, mais j'étais trop petite. J'ai demandé à ce qu'on ne la laisse plus jamais m'approcher. Plus tard j'ai voulu la retrouver pour lui faire payer le mal qu'elle nous a fait, mais elle avait disparu. Les seules nouvelles que j'espérais d'elle depuis lors sont celles que vous venez de me donner et je vous en remercie.

Au lieu de brûler cette lettre, brûlez un cierge en priant que son âme pervertie n'ait pas corrompu la vôtre et pissez plutôt sur sa tombe.

Avec mes meilleurs sentiments.

18 mai 2009

Revelation (Val)

Madame Katerine Dumon
8, rue des pivoines
17000 La Rochelle

                                                                                        Dimanche 17 mai 2009


Chère Katia,


J’ai appris le décès de Mireille et j’allais vous contacter. Vous m’avez devancée. Maintenant qu’elle n’est plus, l’heure est venue pour moi de prendre contact avec vous et de tout vous révéler.

Je suis la fille de Mireille. Je n’ai pas assisté à ses obsèques selon ses dernières volontés, que le notaire m'a énoncées par téléphone juste après son décès. Elle y souhaitait votre seule présence.

Parmi ces ultimes volontés, figure celle que vous connaissiez toute la vérité juste après sa mort. J’ai donc pour mission de vous raconter toute l’histoire.

J’avais quinze ans lorsque j’ai connu Jean, mon premier amour. Nous étions très amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva, et je suis  très vite tombée enceinte. Je n’avais pas encore seize ans. Jean n’a plus voulu entendre parler de moi, et ma mère –Mireille- était folle de rage et de honte.  Je suis restée enfermée à la maison durant neuf mois. Maintes fois elle m’a battue durant ma grossesse dans l’espoir que le bébé disparaisse…

Elle n’y est pas parvenue. C’est seule dans ma chambre qu’une nuit de juin j’ai donné naissance, dans les cris et les larmes, à une petite fille. Mireille, cette nuit-là, conseillée par la honte, n’a même pas daigné faire venir un médecin.

Au matin, elle m’a arraché l’enfant des mains et a entrepris de « s’en débarrasser ». Souffrante, épuisée, terrifiée, je n’ai pu la retenir. Elle a quitté la maison à l’aube avec le bébé dans les bras. Elle est revenue quelques heures plus tard en me précisant que c'était "réglé".  Je n’ai plus jamais revu l’enfant.

Après ce jour, je n’ai jamais plus reparlé à ma mère, et ai fui la maison à la première occasion. Je me suis mariée jeune, et suis partie loin avec mon époux, pour ne plus jamais revoir cette « tueuse d’enfant ». Je ne lui ai jamais pardonné.

Nous ne nous plus sommes jamais revues, Mireille et moi. Mon mari et moi avons fait notre vie loin, sans jamais prendre de ses nouvelles.

Il y a quelques années, après quarante ans de silence, Mireille m’a écrit. Elle venait d’apprendre la mort d’une amie et craignait de mourir avec son secret. Dans sa lettre, elle m’a tout dit.

J’avais toujours cru qu’elle avait supprimé mon bébé, cette nuit-là. Il n’en était rien. Elle l’avait conduit chez un couple du village en mal d’enfant, leur faisant promettre de ne jamais rien dévoiler à quiconque en échange de la petite.

Peu après, le couple a quitté le village avec le bébé, pour ne pas éveiller les soupçons. Il se sont installés dans l’Eure et Loir. Mireille m’a avoué avoir reçu, pendant toute ces années, des nouvelles régulières de ma fille, et les avoir brulées aussitôt lues, pour que son secret soit préservé.

Elle me disait aussi, dans sa lettre, que la mère adoptive de  l’enfant, déjà veuve depuis quelques années, venait de mourir, et que plus jamais elle ne recevrait de nouvelles. 

Elle m’informait que, par conséquent, bien qu’encore autonome, elle quittait sa maison pour partir vivre auprès de sa petite-fille dans l’Eure et Loir.

Prise de remords sur le tard, elle avait souhaité connaître cette enfant et tout mettre en œuvre pour que mes retrouvailles avec mon premier bébé puissent se faire après son décès.

Katia, je suis votre mère.


Katerine

18 mai 2009

tentative d'esquisser le portrait d'une presqu'inconnue - Tilleul‏

Madame Katia,

 

Quel ne fut pas mon étonnement, ce matin en recevant votre missive… Je me demandais qui pouvait être cette Madame Mireille qui avait pris la peine d’inscrire mon nom sur son carnet… Maintenant, je me souviens… Madame Mireille ! J’avais huit ans, elle en avait cinquante. Dans ma tête de petite fille, elle était vieille… toujours vêtue de gris et de noir. Etait-elle ridée ? Je ne sais plus, quand j’y repense, je vois seulement ses yeux qui souriaient…

Elle habitait dans une toute petite maison, seule. Elle avait un chat qu’elle appelait Minoussi.  Un jour, je l’avais caressé et c’est grâce à lui que nous étions devenues amies.

En revenant de l’école, je m’arrêtais devant sa porte et elle me donnait un bonbon, parce que j’étais gentille disait-elle. Elle était un peu comme une grand-mère pour moi qui n’avait pas de mamy… Si je me plaignais des trop nombreux devoirs ou des leçons à étudier, elle m’expliquait la chance de pouvoir fréquenter l’école… Elle avait du travailler très jeune, sa famille n’étant pas bien riche…

Quand le soleil brillait, elle était assise à l’ombre d’un vieux pommier, je m’installais quelques minutes sur le banc à côté d’elle et nous bavardions… Elle me racontait ce qu’elle faisait à mon âge… A huit ans, elle avait brodé un abécédaire…

Un jour, elle m’avait accueillie en me disant « j’ai un cadeau pour toi ». Dans le grand placard en chêne qui trônait dans sa cuisine, elle avait  pris un paquet enveloppé de papier gris et m’avait  offert cet abécédaire… Je l’ai toujours, il est encadré et suspendu au-dessus de la cheminée, dans mon salon…

Voilà les seuls souvenirs qu’il me reste…

 

 

Veuillez agréer Madame Katia, l’expression de mes sentiments les plus distingués…

 

Tilleul

 

P.S. Vous dites qu’elle s’appelait Mireille ? C’est bizarre, maintenant que j’y pense… je l’ai toujours appelée Mariette…

17 mai 2009

Champfleury (Joye)

Pour voir la participation de Joye, cliquez sur le lien ci-dessous, merci !

Champfleury20

 





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17 mai 2009

LE NOUVEAU DÉFI DU SAMEDI EST NÉ, CE DIMANCHE, A 14 H 00

blogadoChers défiants,
notre bébé a grandi, il s’adapte au succès.

Après un échange au sommet, conclu à l’unanimité, voici en quoi consiste la métamorphose :


Tous les samedis, 9 h 00, un nouveau défi sera lancé à la terre entière.

Les participations seront mises en ligne, chaque jour, à partir du dimanche, 17 h 01, en fonction de leur envoi. Trente textes le même jour (voire plus) cela devenait difficile à gérer.

De temps en temps des défis spéciaux (comme le #50) seront encore organisés en direct, le samedi (voire un autre jour : des bouleversements professionnels s’annoncent chez certains co-administrateurs).

Et tenez-vous bien : la révolution est déjà commencée :

17 h 01, les premières réponses à Katia L.-S.

17 mai 2009

Consigne #61

Mme Katia Laipouls-Scière                                           Vendredi 15 mai 2009
Aide-soignante de jour
à la Résidence des Écureuils
28*** Berdoncière


Madame, Mademoiselle ou Monsieur,


Madame Mireille Icks vient de décéder, à l’âge de 94 ans, le 8 mai 2009, à la maison de retraite des Écureuils de Berdoncière.

Avant de mourir, elle m’avait confié un petit agenda très usagé. J’y ai trouvé toutes les adresses notées au cours de sa longue vie. Certaines semblaient très anciennes. La vôtre y figurait.

Quels étaient vos liens avec Madame Mireille ? A quelle époque de sa vie l’aviez-vous fréquentée ? Quels souvenirs avez-vous conservés d’elle ?

Je ne l’ai connue que fort âgée. Elle se livrait peu. Je voudrais que vous m’aidiez à me faire une idée de son passé. J’ai entrepris d’écrire à toutes les personnes dont je suis parvenue à déchiffrer les adresses.

Je lirai toutes les réponses et, au cimetière, je brûlerai votre lettre et laisserai tomber les cendres sur la modeste tombe de Madame Mireille. J’étais seule à suivre son enterrement.

Vous serez aimable de m’envoyer votre lettre à l’adresse suivante : samedidefi@hotmail.fr, vous prendrez la précaution de préciser : “Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue.”

Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle ou Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.


Katia L.-S.

P.S. : Ne vous étonnez pas qu’une aide-soignante d’une maison de retraite de campagne sache rédiger une lettre sans trop de  fautes d’orthographe, j’ai profité d’un des rares moments de lucidité hebdomadaire d’un gentil vieux monsieur de la résidence qui a accepté de relire mon brouillon en échange d’une sucrerie proscrite par la faculté “diafoirine”.

17 mai 2009

Levée du voile

pH : Walrus imitant Walrus
ions H3O+ : Tilleul imitant Walrus
1966! : Tiniak imitant Vegas sur sarthe
La balance à péache: Vegas sur Sarthe imitant Vegas sur Sarthe?
Le vide : Brigou
Perrier : Virgibri
L'amertume: Janeczka imitant Kloelle (ou souhaitant imiter!)
Acidité, etc : rsylvie
Petit rébus : MAP imitant Joe Krapov
Une bonne leçon : MAP
Acide comme: Laura
Pl'acide : Poupoune
Camélia : PHI
La Clémence est la fille de la félicité et de la pl-acidité... : Sebarjo
Alcide : Zigmund
Consigne 60 : titmuchou
Acid Ulrik :
shivaya-warduspor
Acidité : Joye
L'acidité met la Reine Divine aigre : Papistache
Acidité: Martine27
Effet d'optique: Caro Carito
Aciduité: Joe Krapov imitant MAP
Acidité I , II , III : Berthoise
Conversation basique autour d’un jus de citron: Tiphaine
La surdité : Val
Oh ! : Tilu
En rentrant de l'école : Adi
[Acidité, nom féminin. Qualité de ce qui est acide, acerbe. Causticité.]: Stipe
Drôle de chimie: Pandora

Petit ajout de P. (pour agrandir, cliquer sur l'image)

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16 mai 2009

La Clémence est la fille de la félicité et de la pl-Acidité..(Sebarjo).

L'action se déroule dans le salon de la famille Hitté. Le père, Placide (Hitté), lit le journal installé dans son fauteuil, avec son chien Al (Hitté) couché à ses pieds. La porte d'entrée qui donne directement sur la salle de séjour s'ouvre. C'est la mère, qui rentre, Félice (Hitté).

 

 

Félice : Bonsoir !

Placide : Bonsoir, chérie.

Félice : Clémence n'est pas rentrée ?

Placide : Ah non elle n'est pas là ce soir. Elle va à un concert avec un copain... Eric Khol je crois...

Félice : Khol Eric ??? Ce petit nerveux ? J'parie qu'il ne l'a pas emmené à la salle Pleyel !

Placide : C'est sûr ! Je crois qu'ils sont allé au Blaff' Hard

Félice : Je vois ! Et ils vont voir quoi ? Roll over Beethoven ?

Placide : Ah ah !!! Ouais un groupe de rock dans le style certainement... Acidité qu'elle m'a dit... Tu sais ceux qui chantent (il se met à chanter un peu à la Guetary) Ah ouais t'es belle... quelque chose comme ça...

Félice : En un peu plus rock à mon avis...

Placide : Ca... il y a des chances ! Chacun son style hein ! L'accordéon est resté au placard et je suis au placard...

 

La porte d'entrée s'ouvre. Entre Clémence.

 

Félice : Tiens Clémence c'est toi ? Je croyais que tu allais au concert...

Clémence : Pfff... j'suis véner' ils l'ont annulé au dernier moment...

Placide : Bon c'est pas grave, ne sois pas si amère même si tu as raté Acidité (il éclate de rire tout seul)

Clémence, effarée et regardant sa mère : Il est ouf' le pater ! Il a fumé quoi là ??? J''comprends rien d'c'qu'il dit...

Félice : Il essayait de faire une blague...

Placide : Ben oui quoi... l'amertume... Comme tu devais voir le groupe Acidité... Ceux qui chantent Ah ouais t'es belle..., ben voilà quoi... Tu vois...jeux de mots...

Clémence : Acidité !!! Nan mais n'importe nawaq ! C'est pas Acidité c'est AC/DC ! Et c'est Highway to hell qu'ils chantent. L'autre eh ! Faut arrêter de croire que tout le monde chante des niaiseries dans le style de ton Luis Parano ou de ton Dario Moribond... Ouah l'autre eh, comment qu'il confond tout... Grav' le dad'...

 

Sur ces bonnes paroles, Clémence monte les escaliers pour se rendre dans sa chambre.

 

Placide, admiratif : Ouah ! Comme elle est Goethique ma fille !

Félice : Et surtout un peut trop hardie-rock à mon goût.

Placide : Oui bon... Je ne sais pas ce que ça donne au niveau du QI, mais côté PH c'est clair que c'est pas neutre !

Félice : c'est clair...

Placide : Grav'...

 

Le rideau tombe sur les rires en cascade de Placide Hitté et de Félice Hitté

16 mai 2009

Alcide (Zigmund)

Alcide était décidément une buse en orthographe. Tout le reste tenait la route honorablement, mais, malgré un entrainement intensif, il lui était impossible de descendre en dessous des cinq fautes fatidiques qui lui plomberaient sa note au brevet. C’est donc avec aigreur qu’il répétait : « las ! Si dictée n’était comptée ! »

Plus tard, nul ne sait ce qui poussa Alcide, à se lancer dans la fabrication d’un alcool à partir de sa vigne. Ceux qui avaient essayé avant lui, n’obtenaient qu’une chose innommable, imbuvable, sucrée, pétillante et rigoureusement invendable. Mais Alcide était du genre obstiné, et faisant fi des conseils de ses copains écolos, il s’enferma dans son labo, pour ajouter divers produits chimiques, issus de flacons marqués d’une tête de mort, et ne lésina pas sur les acides variés, dans l’espoir de fabriquer un alcool intéressant. Prudent, il chercha un cobaye, pour goûter la chose encore fumante, et fit appel à Igor, russe exilé, et grand buveur. Il lui remit donc sa première bouteille prototype, en lui demandant de tester avec ses compatriotes. Quelques jours plus tard, Igor rendit son verdict : « intérrressant, trrrès forrt, mais il y a  petit prrroblème : quand moi pisser, çà trrrouer bottes ! »

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Le défi du samedi
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