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Le défi du samedi
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9 mai 2009

Alone in the dark (Walrus)

Quelle coïncidence pour ce cinquante-neuvième défi : la cinquième séquence du jeu culte mentionné dans le titre se passe dans la 59ème rue, laquelle traverse Manhattan. Cette rue aboutit sur le pont de Queensboro bien connu des fans de Spiderman.

Queensboro

La peinture de Hopper, exécutée en 1942, représente un restaurant. Les européens que nous sommes en majorité y verraient plutôt un bar, mais il s'agit bien d'un restaurant aujourd'hui disparu, situé sur Greenwich Avenue, également à Manhattan. Voilà pourquoi je parlais de coïncidence. Coïncidence toute relative, Greenwich Avenue se situe quand-même à environ quatre kilomètres à vol d'oiseau (de nuit) de la cinquante-neuvième laquelle ferme le côté sud de Central Park. Elle s'intitule (la peinture, pas la cinquante-neuvième) "Les oiseaux de nuit" traduction approximative du titre anglais (ou américain, c'est comme il vous plaira) "Nighthawks" et est actuellement la propriété du Art Institute of Chicago.

Nighthawks

Tout cela, bien entendu, vous laisse froids. Moi aussi ! Mais c'est pas moi qui dis souvent que je devrais faire plus long, hein ! Et de toute manière, je devais placer la phrase de Janeczka. Je sais, je sais, je n'ai pas, jusqu'à présent, spécialement brillé par le respect des consignes, mais il faut un début à tout.

Revenons donc à ce que m'inspire la toile proposée par l'administratrice de blogs la plus déjantée de la blogosphère.

Tout ce que je hais est dans cette toile : le contraste violent entre les ténèbres extérieures et la lumière crue de ces endroits qui se veulent "clean", comme on dit là-bas. Ombres tranchées, pas de relief, pas de chaleur, pas d'intimité. Chaque personnage est bien distinct, séparé comme à la hache de son voisin. Comme par ces frontières rectilignes des états de l'Union.

Seuls ! Ils sont seuls. "Alone in the dark", malgré la lumière éblouissante de ce froid décor de série noire. Ces oiseaux de nuit, de nuit intérieure où ils sombrent, sombres.

Vous savez à quoi ça me fait penser (outre à Philip Marlowe) ? À ces paroles du grand Jacques :

On est deux à vieillir
Contre le temps qui cogne
Mais lorsqu'on voit venir
En riant la charogne
On se retrouve seul.


Voilà pourquoi je préfère Brassens.

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Commentaires
L
pour les explications...
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C
Merci pour les infos.<br /> Et pour cette citation de Brel, brr, terrible.<br /> <br /> J'aime ce texte car on a l'impression de vous écouter nous parler, pas de vous lire.<br /> <br /> Et vive Brassens !
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W
Ce n'est pas vraiment, cher Papistache, le style de Hopper que je n'aime pas. Sa peinture ressemble à une étude clinique, cela ne peut pas vraiment déplaire à un (ex) scientifique. Ce que je n'aime pas, c'est ce qu'il représente et qui est d'ailleurs parfaitement rendu : le tableau a une âme, le sujet n'en a pas.<br /> J'avais d'ailleurs un collègue, fan des Uesses, qui se moquait souvent de mon "antiaméricanisme primaire". N'empêche qu'après avoir passé quelques années à Houston, son opinion était déjà moins carrée. Peut-être devrais-je y passer quelques années également...
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P
Alors que je termine ma tournée des commentaires sur ce défi, je constate que vous êtes le seul, Walrus, à avoir réussi à vous peindre dans le tableau de Hopper. Pour quelqu'un qui dit ne pas aimer son style, c'est courageux. Sinon, pour la lumière, c'est vrai qu'il aurait à apprendre de bien des Flamands.
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B
Je préfère Brel à Brassens. J'aime bien les explications que vous donnez, c'est vrai que la solitude des personnages est frappante.
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J
Parfaitement ! Tu me suis ?<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> (au ras des paquerettes, te dis-je)
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W
Illusion, Joye, le monde est rond, il n'a pas de bout ;-)
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J
> Tu me suis ?<br /> <br /> Jusqu'au bout du monde.<br /> <br /> ;-)
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V
Moi je suis Brel bien plus que Brassens. Mais finalement, quel est le rapport avec la choucroute ?
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W
Je ne préfère Brassens à Brel que parce que je suis un indécrottable optimiste (ou un optimiste béat, c'est comme on préfère) Joye.<br /> Si j'avais le caractère un peu différent, je préfèrerais certainement Brel : plus de punch, de vigueur, de réalisme. Un grand déchiré parce qu'en même temps il veut croire en l'homme et il sait que c'est vain.<br /> Brassens, il est comme moi : il fait semblant d'y croire, c'est plus facile à vivre.<br /> Tu me suis ?
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W
Marrant que tu cites cette chanson, Joe ! À l'heure où tu écrivais ton commentaire, j'étais avec mon épouse sur le parking du Colruyt et je fredonnais :<br /> "...Un jour sur une route à du 120 à l'heure,<br /> Une bande de fous emportaient l'un des leurs,<br /> Sur un arbre en bois dur ils se sont aplatis,<br /> On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits,<br /> On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits,<br /> Mais où sont...."
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J
Ben tu vois, long, c'est bon aussi! :p
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J
Moi aussi, je préfère Brassens à Brel. Et Bruxelles à New York (mais pas Philadelphia ? Et pourtant, Phillies est l'équipe du baseball, ennemi à New York ??) Et Walrus à...tout autre Bruxellois taciturne et irresistible.<br /> <br /> ;-)
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W
Trop tard Val, j'ai déjà fini.<br /> Merde ! Ils vont savoir que c'est de moi la première.<br /> Pas grave, de toute façon y a pas photo !
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V
Eh ben, Walrus! Vous entrainez-vous pour la consigne prochaine, qu'on ne vous reconnaisse point?<br /> J'aime vous lire. Vous pourriez bien écrire des tas de choses qui ne m'interressent pas, j'aime vous lire.
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T
... se cause.<br /> et le jour ? 'faut qu'on se pose ?<br /> <br /> nnn'allez, j'arrête de faire le pont.
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M
"4 km à vol d'oiseaux de nuit" Bravo Walrus il fallait la trouver celle-là !!!<br /> Je ressens très bien ce que vous dites :"Ces oiseaux de nuit, de nuit intérieure où ils sombrent, sombres." Une phrase-clé !!!<br /> Oui la chanson du Grand Jacques est tout à fait appropriée. La conclusion avec le Grand George est épatante !
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P
oui, bon, et outre l'ambiance glaciale, la budweiser est quand même une sorte de plaisanterie comparée à une bonne chimay !
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J
Mais où sont les funéraill's d'antan ?<br /> Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards<br /> De nos grands-pères<br /> Qui suivaient la route en cahotant<br /> Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées<br /> Ronds et prospères ?<br /> <br /> J'adoore quand tu fais long aussi, Maître !
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T
Un restaurant dis-tu? Les clients dégustent sans doute le pousse-café après le repas... parce que c'est bien un bar que je vois... :-)<br /> Merci pour toutes ces explications du tableau!
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S
Ah ouais moi aussi ! Mais on peut détourner Brassens avec ce tableau, parce que ce "bar" est comme tu le dis, faussement "clean", il peut donc devenir "un vieux bistrot" d'un coin pourri de ...
Répondre
S
Ah ouais moi aussi ! Mais on peut détourner Brassens avec ce tableau, parce que ce "bar" est comme tu le dis, faussement "clean", il peut donc devenir "un vieux bistrot" d'un coin pourri de ...
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