Akel ...
Dans un monde futuriste, et à l’autre bout du globe...
Dominique,
Adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu adieu... bref, A-D-I-E-U !
Bon, j’espère que t’as compris, là. Je ne VEUX plus recevoir d’SMS (ni d’autres genres dérivatifs) de ta part, sinon je change de numéro de portable. Nah.
Voilà, c’était tout.
Amoureusement,
ta Patricia qui t’aime.
Chéri,
Tu tenais à ce que je t’envoie une lettre d’adieu, la voici. En général, je pense, les lettres d’adieu sont toutes garnies de mots doux et de remerciements en tous genres, sans oublier, bien entendu, les diverses digressions qu’entraîne quelque souvenir agréable. Ne va pas me dire que ça va être une sorte de thérapie pour moi, parce que je ne te croirais pas. La situation est différente, mais je tenais quand même à te dire ceci :
« Ton suicide a été inutile, puisque je ne t’ai pas trompé (enfin, si, mais tu devines comment). Mais, tu sais, maintenant que tu t’es vraiment suicidé, je peux vraiment te tromper. Hé oui, c’est la vie, t’y peux rien (et moi non plus). »
Bisous,
ta chérie qui a bonne conscience.
Infirmière,
Je vous envoie cette lettre pour vous faire connaitre les raisons qui m’ont poussé à quitter votre hôpital. Les mois passés en votre compagnie ont été un vrai calvaire (si si !). Mais on m’a forcé à me montrer poli, aussi ai-je été obligé d’être gentil. N’ voyez aucun mal, rassurez-vous, mais j’ai toujours été un homme franc, alors ne vous étonnez pas que je le sois (pour une fois) dans ma lettre.
Retenez donc
ceci : je suis jeune, j’ai déjà 24 ans (et vous 52, j’imagine), et vos
avances ne m’intéressent pas.
Choquée ? Mais oui, moi aussi, moi aussi...
Sur ce !
Mon cher patron,
J’espère que vous allez bien, et que vous passez d’agréables moments en compagnie de votre épouse. C’est vraiment dommage, vous savez, que vous ayez si vite été mis à la retraite. C’est surtout dommage pour vous, remarquez, parce que maintenant que vous n’êtes plus là, je peux faire tout ce que je veux.
A comprendre par là : j’ai pris votre place et, sincèrement, je trouve que c’est tant mieux !
P.S. : Vous avez le choix d’une libre interprétation, bien sûr.
N. K.
Cher professeur,
On vous aimait beaucoup, vous savez. Normal, dira Martin, vous étiez un chouette numéro : drôle, amusant, énergique et fringué comme pas permis. On regrette votre départ, sincèrement, vous allez beaucoup nous manquer.
Bon. Pour la peine, je vous envoie les mots doux des autres. En gros, ça donne ça :
Mangez bien, dormez-bien, donnez-nous de vos nouvelles, restez pour toujours le même, n’oubliez pas mademoiselle Annabelle, amusez-vous bien avec vos nouveaux élèves, et, surtout...
NE NOUS OUBLIEZ PAS !!!
Bisous,
vos élèves