« R……comme » (Rsylvie)
Roulleaux, Réan, Rostopchine
S.R…….
Sylvie Roulleaux - Sophie Réan
Sofia, Sophie - Sylvie, Sophie…. souvent l’on m’a appelée de la sorte.
Alors, de là à partager le couvert avec la Comtesse, il n’y avait pas l’ombre d’un pont-levis. Que, du haut de mon château des Nouettes, près de L'Aigle dans l’Orne, je franchissais allégrement.
Le relevé cadastral de littérature enfantine, consulté l’autre jour, avait tout naturellement confirmer mes doutes. C’était bien moi cette petite fille , source d’inspiration de l’écrivain. C’est pourquoi, au détour d'un chemin,nous avions convenu d’un repas ensemble, afin de mettre un point final au roman de celle que l’on appelait, le Balzac des enfants.
Au moment même où je vous parle, nous nous apprêtons, après avoir mangé une friture trop salée et un poisson rouge disséqué en filets finement découpés, à entamer un excellent dessert régional qu’un fermier a déposé ce matin même, devant la porte de l’arrière cuisine.
Je portais sur la table un pain tout chaud et un grand vase plein d’une excellente crème épaisse. L’écrivain, affamée, se jeta dessus et mangea tant et tant qu’elle failli s’étouffer d’une bouchée de travers. Heureusement pour elle, il lui fut possible de se désaltérer avec l’insipide breuvage versé dans la théière reçue en cadeau, le jour de ses 4 ans.
-« Des fruits confits ! Goûtons-les pour voir s’ils sont bons », Dis-je en ouvrant la boite offerte par Madame Rostopchine.
-« Prenez-en deux, Madame la Comtesse. Voici des poires, des prunes, des noix, des abricots, du cédrat, de l’angélique ». Elle hésita un peu, examina lesquels étaient les plus gros, Et enfin se décida pour une poire et un abricot.
-« Vous me direz (si si je le sais, vous vous questionnez » !
-« Mais non » !
-« Mais si » !!!
-« Je vous dis que vous vous q u e s tio nnez ! )
Non mais, qui c'est qu’écrit l’histoire !
Hein ! qui sait » ?
Donc, vous me dites : -« mais pourquoi elle ? »
et bien, parc’que le cas de la comtesse de Ségur montre qu’une vocation très tardive d’écrivain peut être particulièrement réussie : (elle a en effet écrit son premier livre à cinquante-huit ans).
Ainsi, j’ai encore toutes mes chances et tout espoir m’est permis
Alors, j’écrois encore »…..
signé Rsylvie.