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Le défi du samedi
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21 février 2009

Affaire de famille - Pandora

- Ma cliente a commis un crime abominable, néanmoins je vais vous demander de l’acquitter. Votre honneur, je vous demande la plus grande indulgence pour ma cliente. Cliente, qui bien sûr, est très désolée de ce qu’elle a fait…

[Plus fort]Cliente, qui bien sûr, est très désolée de ce qu’elle a fait…

- Maitre, ce n’est pas la peine de répéter la même chose, la Cour n’est pas sourde

- La Cour non, mais MA CLIENTE peut-être!

[La cliente sursaute, interrompue dans ses pensées, et baisse enfin la tête devant le regard courroucé de son défenseur]

- Voyez d’ailleurs, comme elle est contrite. De plus, tous ici peuvent remarquer que son état n’est pas normal. Ce sourire niais dénote une grande perturbation mentale et je suis étonné que l’expertise psychiatrique ait conclu en sa responsabilité. Allons votre honneur, même mon cocker a l’air plus éveillé !

[Les personnes assises au premier rang peuvent voir le coup de pied discret sur le tibia de la cliente qui essayait de protester…]

- Pensez-vous qu’une incarcération soit justifiée dans cet état ? Tout ça pour quelques mots malheureux ?

- Maitre, il s’agit de plus que « quelques mots malheureux »

- Des insultes de cours de récréation

- « Espèce de sale Pute », « je vais te tuer Salope » et « Je vais t’exploser ta gueule de pétasse » ? Dites-moi de quelle école il s’agit pour que je n’y envoie pas mes enfants…

- Votre honneur, les mots ont dépassé la pensée (fort limitée) de ma cliente…

- Si ce n’étaient que les mots, Maitre…

- Vous voulez parler de la gifle peut-être ?

- Maitre, relisez l’acte d’accusation mais ne nous faites pas perdre notre temps !

- Excusez-moi Votre honneur, mais cette gifle n’est qu’un malentendu

- Je vous confirme que la plaignante entend mal depuis la gifle, mais je ne vois pas de malentendu

- Ma cliente ne voulait pas faire de mal à la plaignante

- Ah bon Maitre, que voulait-elle faire alors ?

- Ecraser un insecte.

- Ecraser un insecte ?

- Oui, une horrible araignée qui s’apprêtait à attaquer la plaignante

- Maitre, vous vous moquez de moi ? Savez-vous ce qu’il en coûte en cas d’outrages à la Cour ?

- Votre honneur, je vous garantis de la bonne fois de ma cliente et vous le répète : elle n’a pas toute sa tête. Vous voyez bien d’ailleurs qu’elle est blonde

- L’expert affirme pourtant le contraire…

- Le coiffeur de ma cliente peut pourtant l’attester

- Je ne parle pas de sa couleur de ses cheveux, Maitre

- Pardon votre honneur. C’est peut-être parce que ma cliente n’est pas malade.

- C’est ce que le psychiatre expert a conclu, oui….

- Elle n’est pas malade votre honneur, mais elle n’est pas dans son état normal. Elle est amoureuse…

[La cliente relève la tête et sourit béatement à son avocat]

- Maitre, parlez clairement et qu’on en finisse

- Votre honneur, ma cliente a cru que la plaignante jeune et ravissante, mais délinquante notoire, soit dit en passant, voulait s’en prendre à son mari et s’est défendue avec toute l’énergie d’une femme amoureuse. Mais elle ne recommencera plu, n’est-ce pas ?

 

[La cliente fait non énergiquement de la tête]

 

- Ne la mettez pas en prison je vous en prie, vous allez briser cette femme, vous allez briser un jeune couple…

- Très bien Maitre, je relâche votre cliente avec une amende et des indemnités pour la plaignante, mais seulement si vous vous engagez devant la Cour de ne plus défendre à l’avenir que des clients de sexe masculin ou apparenté. La Cour ne supportera plus ce genre de débordements, même de la part d’une femme jalouse. C’est clair ?

- Oui votre honneur. Merci beaucoup votre honneur. Mon épouse et moi-même vous sommes infiniment reconnaissants. N’est-ce pas chérie ?

[Et la cliente de remercier le juge d’une voix timide (qui ne ressemble plus du tout à celle qu’elle avait quelques jours plus tôt quand elle s’en était prise à la jeune cliente de son mari) et de se précipiter dans les bras de son époux et défenseur]

Moralité : On a toujours besoin d’un avocat. Tant qu’à l’avoir chez soi, autant l’avoir dans son lit

 

 

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Commentaires
A
Je suis pas sure que la morale convienne à mon amoureux... Enfin appliquée à lui, oui, mais pas appliquée à moi ;)
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J
Une morale d'enfer!
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M
J'espère qu'il ne lui fait pas payer d'honoraires !
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T
J'aime l'humour du juge... "dites-moi dans quelle école pour que je n'y envoie pas mes enfants..."
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P
Je commence par une parenthèse (l'araignée n'est pas un insecte : comptez les pattes ! ! ! )<br /> <br /> L'histoire ne dit pas de qui le juge est le beau-père ? Cela manque à l'entendement de l'histoire. Cependant, j'ai ma petite idée la-dessus.
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J
Moi, le juge, je les aurais tous deux mis en prison, surtout pour la remarque sur les blonds. OH !<br /> <br /> ;-)
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S
Si c'est pas une magouile de la justice ça ! Très drôle en tout cas !!!
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V
je trouve qu'on pourra penser sur ce défi que les femmes ont tout juste!!!!mais malheur à ceux qui penseraient l'inverse, il leur faudra un bon avocat...ou coucher avec!!!
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R
avoir un homme qui porte une robe dans son lit.... quelle drole d'idée !<br /> mais c'est vrai, que pour une fois, avoir la possibilité de joindre l'agréable à l'utile ne serait pas pour déplaire.<br /> <br /> bien vu pour la p'tite moralité !
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M
Hi,hi,hi ! Drôle de moralité !<br /> C'est très bien trouvé Pandora ! Bravo !
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J
- Epouser un type qui porte une robe ? Jamais !<br /> - Mais enfin, toi t'es pas concerné !<br /> - Ah oui, c'est vrai. J'ai été pris par l'ambiance du prêtroire.<br /> - Prétoire ! C'est pas le même genre de robes !<br /> - Pétoire ! En tout cas, la Pandora, elle a une sacrée a-moralité !
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V
Mouarf!<br /> Je trouve que cette consigne a amené de très bon textes. Celui-là me plait beaucoup. <br /> On la comprends un peu, au fond, l'accusée ;).
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