Ephemeres metaphores - Thetis
Ma chère, ma tendre, ma belle Colombine,
Je suis loin de toi et te regrette, mutine,
Obligé à rêver, plutôt que de toucher,
Ton doux corps dans mes bras lové.
Mais lorsque mes yeux sont fermés,
Mille images s’entrouvrent
Et mes sens exacerbés,
Hardis, te redécouvrent.
Je t’aperçois astre fuyant
Aux doux regards scintillants
Qui éblouissent les êtres perdus
Dans l’obscurité attendue…
Je te devine vallée chaleureuse
Bombée de collines aventureuses
Où se perdent les promeneurs infidèles
Et se damnent les frêles pucelles…
Je te soupçonne ruisseau fabuleux
Dont la souplesse infinie
Entraîne les bateaux soumis
Jusque dans des océans houleux…
Mais, troublé, je reconnais soudain
Dans les racines ancrées au creux de mes mains
L’arbre serein qui me tient dressé
Vers un ciel pour deux, étroitement enlacés…