700 milliards en liquide-napping ! (Joe Krapov)
- Six pages et demie ? Vous vous fichez de nous Joe Krapov ? On vous avait dit de faire court !
- Justement, je les ai publiées sur mon blog et je ne vais vous livrer que le résumé !
- Faites vite, alors ! On connaît votre goût pour les parenthèses ! Et votre « Odyssée résumée pour les nuls » contenait quand même 2009 chants !
- Ici, ça commence par un agenda. C’est celui de Francis Carcopino, l’homme d’affaires à propos duquel j’ai écrit la semaine dernière.
- Ainsi donc, le feuilleton continue ! C’est une manie, chez vous !
- Ne m’interrompez pas tout le temps, Papistache, je ne pourrai jamais faire court, sinon !
- D’accord ! D’accord ! Je me tais !
- Voilà le contenu de l’agenda :
Mercredi 24 septembre, la secrétaire du milliardaire collectionneur d’art, Martine Vingt-Trois ne vient pas bosser. Elle ne téléphone pas pour s’excuser de son absence.
Jeudi 25 septembre: le conservateur du Musée des Beaux-Arts de Rennes n’a pas répondu à son courrier. Carcopino va devoir racheter le tableau d’Isaure Chassériau qui lui avait été prêté et qui a été mystérieusement endommagé.
Vendredi 26 septembre : Martine 23 n’a toujours pas donné signe de vie et il se morfond car il ne peut pas aller « toucher à ses boîtes de cigares dans le bureau ovale » en son absence.
Lundi 29 septembre à 9 h : son équipe de foot a gagné son match, ça le met en joie mais en arrivant au boulot il apprend que sa boîte a été victime d’un casse. Visiblement, on n’a rien dérangé ni dérobé mais à 10 h il s’aperçoit qu’on a volé le tableau représentant Isaure dans le bureau de Martine 23. A 15 heures, en utilisant un faux nom, « Jmechov » et une identité de marchand de bois et charbon, il se rend chez un détective privé nommé Florent Fouillemerde. Quand celui-ci apprend qu’il s’agit de retrouver Isaure Chassériau, il refuse l’affaire malgré « le nombre considérable de zéros inscrit sur le chèque ».
Mardi 30 septembre à 9 heures du mat’ : il a l’impression d’être suivi par une Ami 6 Citroën depuis la veille. A 10 heures, il reçoit un coup de fil. Un mystérieux « Front de libération des Prairies Saint-Martin canal historique » lui réclame 700 milliards de dollars en échange d’Isaure Chassériau et réclame le droit pour un groupe de rock nommé « Les Galeries Lafaillite » de jouer l’année prochaine lors de la braderie du canal. Il refuse.
A 11 heures, un artiste qui veut lui vendre une installation à base d’un tableau antique et de trois cocottes-minutes lui donne rendez-vous dans la rue Saint-Louis à Rennes. Il se promet d’acquérir l’œuvre si elle n’est pas trop chère.
Fin de l’agenda. C’est cet après-midi là qu’on procède à son enlèvement dans la rue en question. Le principal témoin, placé en garde à vue, est interrogé par la police puis relâché. Il s’agit d’un détective privé nommé Florent Fouillemerde, qui se déplace en Ami 6 et qui nie avoir pris des photos dans cette rue, de même qu’il n’a pas reconnu, sous le pseudonyme de Jmechov, le célébrissime milliardaire Carcopino.
Quand il sort du commissariat, Fouillemerde examine les photos qu’il a prises dans la rue Saint-Louis et se demande s’il va se mettre en chasse du milliardaire pour toucher la prime promise.
- Et ?
- Et puis c’est tout. Voilà la photo ci-dessous. Et le détective a très bien vu trois femmes embarquer Jmechov dans la 4L à l’arrière de laquelle se trouvait un grand coffre en osier.
- Une histoire dans laquelle une secrétaire, un tableau, un milliardaire et un témoin disparaissent au bout d’une page…
- Six pages et demie, Papistache, c’est vous qui m’avez demandé de raccourcir.
- Ca reste quand même assez, comment dirai-je… ?
- Inextricable ?
- C’est celaaaa, oui !
- C’est ce qui était demandé, aussi !
- Eh bien merci Joe Krapov ! Bon amusement pour la personne qui vous a précédé et qui va devoir composer avec tout cela pour raconter la suite !
Quand Joe Krapov s’en va, Papistache s’interroge sur « Val et Cie » et sur la plaque d’immatriculation TTC 59. Pourquoi donc Mamoune serait-elle mêlée à tout cela ?